livre de la Thèbaïde de Stace, elle porte le nom
Ge Centaur eus.
LYCÖSTEN É ,' ville de l’Afie mineure, dans
ht Lydie , . félon Étienne de Byfance.
L Y CO SU R A , ville de l’Arcadie , au fud-oueft
de Megalopolis, fur le fleuve Platanifie.
Elle pafloir parmi les Grecs pour la plus ancienne
ville du monde ; ou, fe]on l’expreflion dePaufanias,
pour la première »qu’eût vu le foleil.
. Si l’on en croit le même auteur, les autres
•viU.es ne furent bâties dans la fuite qu’à l’imitation
de Lycofura. Après ..avoir contribué à la
grandeur de Megalopolis, comme plufieurs villes
des Parrhafiens, fur les terres defquels elle étoit
fituée, cette ville s’étoit fi fort affoiblie, qu’au
temps de Paufanias, il n’y reftoit qu’un fort petit
nombre d’habitans.
_ L Y C O S Y A , nom d’une ville de la Thrace, félon
Etienne de Byfance.
LYC TOS : c’eft ainfi que l!on trouve ce nom
écrit dansScylax 8c dans Etienne de Byfance. Cette
ville étoit fituée dans l’intérieur de l’île de Crète ,
& peu éloignée de Cnoflus au fud-eft. Polype
dit, en parlant de cette ville :
La ville de LyElos, qui étoit une colonie , d'origine
Lacédémonienne ,& la plus ancienne des villes de
Crète, nourriffant des citoyens qui étoient fans contredit
les hommes les plus braves & les plus vertueux de
Vile.
Je crois bien,' d’après l’exaft Polybe, que l’on
ne peut douter que la ville de L y âos n’eût été
fondée par une colonie de Lacédémoniens ; mais
<juant à l’antiquité, cela ne paroît pas probable.
L ’exiftence vraie ou fuppofée des Daétyles, des
Curèies , l’arrivée d’Europe, 8cc. prouvent que
l ’île de Crète avoit d’abord été peuplée par des
Orientaux ; & je crois que les villes de Cnoflus,
de Gorcyne , avoient dû précéder l’arrivée d’une
colonie!, qui rte pouvait venir de Sparte que dans
u n ‘temps où cette ville étoit aflëz riche en citoyens
pour en envoyer ailleiys. Au refte, voici
comment cette v ille , dont les habitans étoient fi
recommandables, fut faccagée.
J’ai parlé, à l’article de Crète, de l’ambition
des Cnofliens & des Gortyniens, qui prêt envoient
régner fur toute l’île , & qui en effet y
avoient réufli, excepté à Lyétos : elle feule refufa
de leur obéir. Les deux partis fe réunirent d’abord
contre elle ; mais mais peu après la divifion s’é-
tani mife entre eux , une partie de ceux qui étoient
du côté des Cnofliens les abandonnèrent & prirent
parti pour les Lydiens. Ce rfétoit pas feulement
entre ces peuples qu’il y avoit de la divifion
, c’étoit aufli dans l’intérieur de certaines
villes. A Gortyne, par exemple, les vieillards
étoient pour les Cnofliens, 8c les jeunes gens
peur les Lyâiens : les vieillards, d’intelligence
avec les Cnofliens, firent entrer dans la citadelle
miüe foldats, appelés d’Erolie par ces derniers:
^n’ tua plufieurs jeunes gens, on fournit les autres;
enfin, en peu de temps toute la ville fut au pow^
voir des Cnofliens. Voulant profiter de ces troubles
, & nuire à leurs ennemis , les Lyéfiens
eurent 1 extravagance de fe jetter de toutes parts
fur leurs terres, 8c d’y mener paître leurs troupeaux
: cette incitrfion trop confidérable , appauvrit
tellement d’hommes la ville de Lyétos, qu’il
n’y reftoit prefque perfonne pour la défendre.
Les Cnofliens , bien inftruits de ces circonftan-
ces , coururent à Lyéfos, s’en emparèrent fans
combat, en emmenèrent les femmes 6c les enfans ,
pillèrent & brûlèrent toutes les maifons. Les Lyc-
tiens, en fe rapprochant de leur malheureufe
patrie, apprirent ces défaftres ; au lieu d’entreprendre
de rebâtir leur v ille, ils allèrent s’offrir aux
Lampéens , qui les reçurent , eux 8c leurs
troupeaux. Ainfi, dans le même jour, ils perdirent
& recouvrèrent unepatriedontils embraffèrent
aufli la défenfe contre les Cnofliens. ( Voyeç Po-
lybe Z. iv . ) Les Limpéens habitoient la ville
àppellée ActpTa. par Ptolemée, Dion Caflius, &c.
Etienne de Byfance, Polybe, la notice des évêques,
8cc. portent ActpTti. Les habitans étoient
nommes Actp.Ta.Yot y que l’on, peut rendre en
| françois par Lampéens. M. d’Anville n’a pas afli-
gné à cette ville de pofition en Crète, fur fa
carte de l’Empire romain.
L Y CU N TO S , ville du Péloponnèfe, dans l’A rcadie,
fur la route de Caphyes à Pfophide, félon
Paufanias.
LYCURG IUM , montagne du Péloponnèfe
dans l’Argolide, félon Strabon. Elle eff nommée
Lygurgium par Polybe.
LYCURIA , village du Péloponnèfe , dans l’A rcadie
, au fudoueft de Pheneos:
LYCUS (le Deligheul), fleuve de la Sarma-
t ie , au fud-oueft du Rhodus. Il fe perdoit dans
le Pont Euxin. Ovide en parle.
Ly c u s , fleuve qui, félon Hérodote, fort du
pays habité par les T^iyffageta^, 8c traverfant
celui des Mceotæ, va fiï perdre dans le Palus
Moeotide. Ptolemée parie aufli de cette rivière.
Je crois que’ c’eft le même que *\er précédent.
L y c u s , rivière de l’A fie , dans la Phrygie.
La jonâion de cette rivière avec le Caper &
VAfopus, fe faifoit à Laodicée ; & le Lycus pre-
noit alors le nom de Lycocaper ; il alloit fe perdre
dans le Méandre auprès de Colofîës. C ’eft en.
arrivant à cette ville , qu’au rapport d’Hérodote ,
le Lycus fe cachait dans une ouverture qui eft
dans la terre ; 8c fe montrant à cinq ftades delà
il alloit fe perdre dans le Méandre.
L y c u s , rivière de l’Afie mineure, dans la
Carie. Elle avoit fa fource dans le mont Cadmusr
& formoit un lac un peu avant fon embouchure
dans le Latmicus Sinus.
Ly c u s , nom d’une rivière de la Sicile,félon
Diodore de Sicile» Ce Lycus eft le même que
YHalycus»
L ycus , fontaine de la Sicile, dans le territoire
de Leontini, félon Pline.
L y c u s , rivière de la Macédoine, dans le pays
du peuple Daffarétès. Plutarque en parle.
L y c u s , ruiffeau de la Thrace, auprès de Conf-
tantinople , félon Cédrène. Il rapporte qu’Ap-
pollonius de Thiane le contraignit de ne point
faire de mal aux Byzantins.
L y c u s , rivière de l’Afie mineure, dans la
Myfie, au canton de Pergame. Elle avoit fa fource
au mont Draco, & coulant vers le nord-oueft ,
elle paffoit auprès de Thyatire , 8c alloit fe perdre
dans le Caïque.
L y c u s , rivière de l’Afie. Elle venoit de l’A r ménie
, arrofoit la plaine près la ville d’Héraclée,
dans le pays des Maryandéniens, 8c alloit fe perdre
dans l’Iris.
L y c u s , rivière de l’Afie , dans la Bithynie ;
la même que le Rhyndacus, félon Pline.
L y c u s , rivière de l’A f ie , dans le Pont, où
elle mêle fes eaux avec celles de Y Iris. Strabon
dit que Pompée trouvant au confluent du Lycus
& de Y Iris une ville commencé?, l’acheva, lui
donna des champs 8c des habitant, 6c la nomma
Magnopolis.
L y c u s , rivière de l’A fie , dans le Pont Cap-
padocien, félon Ptolemée. Cet auteur dit que
c ’eft une des branches de YAbforrus, qui tombe
dans le Pont-Euxin.
L y c u s , rivière de l’A f ie , dans l’A ffy r ie ,
félon Polybe 6c Ptolemée. C e dernier écrit Leucos,
& dit que cette rivière va fe perdre dans le
Tigre.
L y c u s , rivière de l’A fie , dans la Syrie, près
du golfe d'IJfus, félon Pline.
L y c u s , petite rivière de l’île de C yp re , coulant
du nord au fud ; il prenoit fa fource dans Pib-,
térieur de l’île au mont Olympe, 6c fe rendoit
dans la mer par l’oueft d'Amathus.
L y c u s , rivière de la Phénicie, qui couloit
entre Byblos ôc Bérythe, félon l’itinéraire d’An-
■ tonin.
L y c u s , fofle de l’Egypte, félon Califte 6c
l ’hiftoire Tripartite. 1! établiflbit la communication
entre le Nil 6c le lac Mareotis.
L YD D A , ville dç la Judée, dans la tribu d’E-
phraïm, félon le livre de Jofué.
Elle étoit fituée près du torrent de Gaas. Ce
fut aufli une des trois villes que Démétrius, roi
de Syrie, enleva aux Samaritains pour les donner
aux Juifs. Ier Z. dès Machabées, c. n , v. 34.
Elle fut appelée aufli Dio[polis.
L Y D I , les Lydiens, peuple afiatique, habitant
la Lydie. {Voyeç Ly d ia ).
Quelques auteurs les font defcendre de Lud ,
fils de Sem , fans autre preuve cependant que la
conformité des noms.
Leur religion, pour les extravagances 6c les fu-
perflirions, reflembloit à celle de prefque tous les
peuples de l’Afie. Ils adoroient Diane, Jupiter,
Cybèle, 6cc. Cette déefle étoit adorée particuliérement
fur le mont Sypilus.
Le gouvernement y fin long-temps defpotique
6c héréditaire : tout changea de forme lorfque
les Perfes furent maîtres de ce pays.
Le cara&ère d’une nation tient plus qu’on ne le
croit Communément au gépie de ceux qui la
gouvernent. Les Lydiens , allez ignorés fous leurs
premiers rois, devinrent, fous Créfus 8c fous quelques
- uns de fes prédéceffeurs, un peuple guerrier
6c conquérant. Ils fe livrèrent à la parefle &
aux p la ifirsd è s qu’ils eurent été fournis par les
Perfes.
Hérodote ( l. 1 , §. 34 ) , s’exprime ainfi ea
parlant des Lydiens, rapporte ce qui va fuivre.
Il avoit dit dans le paragraphe précédent:
« Que toutes les filles dans le pays des Lydiens
fe livroient à la proftitution. Elles y gagnoient
leur dot, jufqu’à ce qu’elles fe mariaflent: alors
elles avoient le droit de fe choifir un époux. » C ’eft
enfuite qu’il dit : « Si l’on en excepte la proftitution
des filles, les loix des Lydiens ont de
très-grandes conformités avec celles qui s’obfer-
vent chez lès Grecs ». De tous les peqples que
nous connoiffons, ce font les premiers qui aient
frappé, pour leur ufage , des monnoies d’or 6c
d’argent, 6c les premiers aufli chez qui l’état de
marchand ait eu lieu. A les en croire, ils font les
inventeurs des différens jeux aéluellement en
ufage tant chez eux que chez les Grecs ; 6c ils
ajoutent que vers le temps où ces jeux furent
inventés , ils envoyèrent une colonie dans la
Tyrrhénie (1).
Sous le règne d’A ty s , fils de Manès, toute la
Lydie fut affligée d’une grande famine , que le«
Lydiens fupportèrent quelque temps avec patience.
Mais, voyant que le mal ne cefloit point,
ils y cherchèrent un remède, 6c chacun en imagina
un à fa manière. Çe fut à cette occafion qu’ils
inventèrent les dés, les offelets, la balle, 8c toutes
les autres fortes de je u x , excepté celui des jetons ,
dont ils ne s’attribuent pas la découverte (2). Or
voici l’ufage qu’ilâ firent de cette invention pour
tromper la faim qui les preffoit. On jouoit alternativement
pendant un jour entier , afin de fe
diftraire du befoin de manger ; 8c le jour fuivânt
on mangeoit au lieu de jouer. Ils menèrent cette
vie pendant dix-huit ans. Mais enfin le mal, au
lieu de diminuer prenant de nouvelles forces 9
le roi divifa les Lydiens en deux claffes, 6c les
fit tirer au fort, l’uné pour refter , l’autre pour
quitter le pays ; celle que le fort deftinoit à refter 9
eut pour chef le roi même ; 6c la ciaffe des éfftir
grans eut fon fils.
(1) L’Etrurie, c’eft-à-dire, la Tofcane aûuelle. .
(a) On prétendoit chez les Romains que leur mot Indust
jeux, venoit du nom de ce peuple Lydi ou Lydiens,.