
538. Cvms met fin à Peni - .
pire de Babylone............. Gufiafp.
536. Cyrus , règne feul 7
ans........................... . • • • Keguffafp.
529. Cambyfe , 7 àns> 5 >'
m°is....................... ... . . • Bahman.
523. Smerdis le Mage* 7
m0IS................. ’ • Zoroaftre, prophète.
|22. Darius, fils d’Hyftafp
e , 3 6 ans........................ Kataïon , reine.
486. Xerxès, 21 ans. . . . Zerir.
465. Artaxerxès - longuemain,
41 ans. . . . . . Efpendiar.
424. Jferxès I I , '2 mois.. . HomaïTcherehàzad.
424. Sogdian, 7 mois.
. 424. ©chus, appelé auffi
Darius le bâtard, ' 1 Cj ans.-
405; Artaxerxès Mnèmoh,
46 ans. . . . . . . . . . Darab.*
360. Artaxerxès Gchus ,
, £ i ans.
339. Arfès ou Arfamès,
2 ans. . .................... . . Darab-al-Afgher.
336. Darius Codoman , 6
,^ans. . i . . . . . . . . . Rofcheng«e,/à fille.
331. Fin de l’empire des .
.Perfes détruit par Ale- <_-■
• xandre. ............................Eskander (1).
On peut donc admettre généralement en histoire
,v que l’empire, des Perfes commença à Cyrus
en 536 avant J. C. 8c finit à la mort de Darius
Codoman , l’an 331. C ’eR , d’après la liffe. que
1 on voit ci-deflus, une durée de deux cens quatre
ans & quelques mois, comprenant treize règnes.
Je vais donner, d’après les auteurs Grecs, une
idée rapide de chacun d’eux.
■ Précis ki/lorique.-jtfô. Cyrus eff un des plus
grands princes qu’ait eu l’Orient : fon règne .e/l
cependant, peu. connu. Les hifforiens Grecs né
nous ont guère tranfinis que les événemens, qui
ont précédé (on élévation an trône, & quelques?
uns de la fin de fa vie. Nous voyons., par les
livrés faints , qu’il avoir' gardé à fa cour le prophète
Daniel, & que ce prophète eut une vifion
qui' lui "préfagéoit la fucceflion des rois de Perfe
1fx de Macédoine, auffi-bien que les .conquêtes des
Romains.
Dès la première ân/ice de Coh-. règne x Cyru-s
ddrina un édit .'en faveur . dès Juifs, par lequel
il''leur fut permis' de' retourner èh Judée de
^eMtjr le tetfipfe!cie' Terufalem. On fe rappelle fans -
doute* qüe^ce' pfaÿs âVoit éte déVâfie par Nabu-
chodonofor, & que les peuples eu avoient été
emmenés en captivité.
‘ f i ) On petit cohfulter un excellent êrtrès-favant mé-
moire de M. Anquetil, fur les moyens de concilier les
écrivants grecs & orientaux, à‘ l’égard des- empires
Mède & Perfc, Mém, de Lit. vok
Cyrus fe rendit enfuite maître du pays dès
Partîtes , de la Margiane & de la Sogdiane. Pour
contenir dans le devoir ces dernières conquêtes,
il b^tif upe ville fut- les bords de 1’Iaxaite , 8c
s’avança jufques vers Tlndus.
Ce prince , après avoir déclaré Cambyfe , fon
fils aîné , héritier, de, fa couronne 8c donné des
gouvernemenS[ à fcs autres fils , .mourut- regretté
de tous fes peuples, qu’il avoit tâché dp rendre
heureux? Si l’on en croit Hérodote , il périt dans
une expédition contre les Scythes : mais Xéno-
phon dit qu’il, mourut, dans fon, lit .: il nous efl:
impoffible de décider lequel de, .ces »dèjux hifio^
riens, a expofé la vérité.
\ iÿ . .C u m b y f e \ en héritant du trône de fon pèreÿ
hérita auffi; de fes; projets. Cyrus avoit eu deffein
de marcher contre le roi d’Egypte, & Cambyfe
y alla en effet : mais la nature*, en lui refufantr
des vertus, ne lui avoit pas même donné de grands
talens. Il entra en Egypte. Après y avoir vaincu
les Egyptiens, & fait mettre à mort Pfammenit
leur roi, il forma différens projets de conquête,
dont les uns relièrent fans effet 9 :8c les autres
n’en eurent que de funeftes; En effet’, les Phéniciens
ayant refufé de le féconder dans une
entreprife qu’il méditoit contre les Carthaginois ,
il porta la guerre contre les Ammoniens & les
Ethiopiens. Mais la: plus grande partie de fon ar?
mée , compofée.de, 50000 hommes ? fut. enterrée
dans le fable. Çé revers aigrit fon .cara'tftere, naturellement,
porte à fa cruauté. Il fit îipourir foii
frère Tanaxare , appelé auffi Sm e r d is , ‘perça d’une
flèche le fils de fon grand éçhanfoà , ‘en^préfénce
du père de cet infortuné ; condamnaAâu fuppliçe
ceux qui.-n’àvoient pas obéi, lor-fqu’il avoit ordonné
de mettre à mort Créfiis ,. quoique d’ailleurs il
fût fort aife que l’on eut fauve la vie à.ce prince;
blefla à mort, d’un coup de pied dans le ventre,
Méroé, fà fceur & fon épqufe, alors enceinte dé
plufiéurs mois ; traita les Egyptiens avec foute
forte d’igriomime ] 8c. mourut enfin de s’êïre blefe
lui -mente .‘a • la' cuiffe ' en retournant - en Perlé. ' Il
y ~é'to1t rappelé par une révolte que quelques-uns
des Mages avoient fomentée, en faifant prendre1
a l’un d’eux le nom dé Sm e r d i s , pour le mettre-
fur le trône, 8c tromper le peuple , attaché au
fan g dé fes rois. .
. .5.^3. La révolte des Mages] & l’ufurpation dut
faux Smerdis , ne caufèreat pas lin niai de longue
durée. Ortanés. 8c plufietirs feigneurs Perfans , fe
joignirent' à lui, confpirèrént contre Fiifurpàteiir,
& lui ôtèrent la vie.
322. Darius, fils, d’Hiflafpefut reconnu roi, par
l’adreffe de fon écuyer, & mérita ce choix par fa
bonne conduite. Mais l’état avoit beaucoup fbuffert
depuis la. mort de Cyrus :. au lieu de fe contenter..
,des, tributs déjq établis, il fut obligéyde recourir à
de. nouveaux impôt?.
Quelques ans après, fon élévation ail trône * il
pefmit aux Juifs de reprendre la cotiffiu&iofl du
temple, & leur fournit même des fommes confidé-
rables pour la perfedion de cet édifice. La ville de
Babylone s’étant révoltée , Darius ne put s’en
rendre maître que par la trahifon apparente de
Zopire, l’un de fes officiers, qui feignit d’avoir
quitté fon parti pour avoir occafion d’entrer dans
la ville. Il parvint à la livrer à Darius, qui, après
en avoir fait abattre les portes 8c les murailles, lui
en donna le gouvernement.
La guerre contre les Scythes ne Fut pas terminée
fi heureufement. Darius,, étant, paffé en
Europe, & y ayant pour fui vi long - temps les
Scythes, le harcelant & fuyant fans ceffe, il
revint fans avoir pu les atteindre, avec une ar-’.
mée fort diminuée en nombre & épuifée des
fatigues de cette pénible marche. Quelques hiffo-
riens attribuent auffi à Darius une expédition
dans les Indes , mais qui fut plus heureufe crue
celle en Europe.
Les côtes de l’Ane mineure relevoient des
Perfes. Cependant, à la faveur de quelques troubles
, les Ioniens, non contens du projet de recouvrer
leur libertéattaquèrent Sardes, &
s’en emparèrent. Ils avoient été fécondés dans
cette expédition, par leurs alliés les Athéniens.
Pour s’en venger, Darius envoya Mardonîus,
fon gendre , croifer dans la mer Egée , avec ordre
de faire une defeente en Grèce. Cette première
opération réuffit : la Macédoine, en effêt; fut fourni
fe ; mais une tempête difperfa les 'vaiffeaux, 8c
les Thraces battirent les troupes de' terre. La
fuite répondit à ces fâcheux comfnencemens. Les
Athéniens 8c les Lacédémoniens ayant maltraité
les hérauts de Darius qui leur étoient venus demander
la terre 8c l’eau, c’eff-à-direTobéiffance,
k guerre s’alluma avec encore plus de fureur.
¥ne armée nombreufe de Perfans, paffée en Grèce,
fut battue à Marathon , par les Athéniens , que
commandoit Miltiade. Darius mourut peu après‘I
cette défaite.
486. X e r x è s , inférieur à fon père en mérite, fe
conduifit cependant d’après les mêmes vues. Il confirma
les privilèges des Juifs, fournit les Egyptiens
qui s’étoient révoltés, 8c fe prépara à entrer en
Grèce pour venger les Perfes de l’affront des dernières
défaites. Il avoit cru rendre cette entreprife im-
juanquable, en s’alliant avec les Carthaginois qui,
dans le même temps, dévoient attaquer les Grecs
établis en Sicile, 8c dans la partie de l’Italie
appelée la G r a n d e G r è c e . Un millio* d’homme
raffeinblés fous fes drapeaux paffa en Europe,
tant fur la flotte que par un pont placé fur le
détroit appelé H é le fp o n t. En côtoyant, les uns la
terre , les autres la mer, ils entrèrent en Macédoine
, 8c vinrent fondre fur la Theffalie. Tant
.de préparatifs, & les fuccès de cette longue marche,
n’en impofèrent que quelques inftans. Un
corps d’armée confidérable périt en voulant forcer
le paffagq desTermopyles, défendu pat 300 Spartlates
8c quelques corps d’alliés. Le même jour
l’armée navale fouffrit beaucoup d’un combat
donné prés d’Arthémife , promontoire de l’Eubée*
Athènes, il eft vrai , tomba au pouvoir du vainqueur
qui la ravagea. Mais fes courageux habi-
tans, foutenus par les confeils du (âge Thémifio-
cle, étoient montés fur -un petit nombre de
yaiflèaux avec lefquels ils battirent la flotte des
Perfes, refferrés entre l’îie de Salamine 8c l’At-
tique.
479. L’année fuivante confirma les avantages
des Grecs. Ils gagnèrent le même jour, fur terre,
la bataille de Platée, 8c fur mer , celle de Mycale.
Xerxès, dégoûté de la guerre contre les Grecs ,
fe retira dans fes états , où il fe livra à des défor-
d.res qui entraînèrent.des révoltes. Et non contens
.de l’avoir battu chez eux, ils ofêrent l’attaquer
dans fes propres foyers, 8c prirent Byfance. La
molleffe ayant rendu Xerxès méprifable aux yeux
de fes propres fujets, Artaban, capitaine de fes
gardes, crut pouvoir impunément c o n fpirer contre
lui. Il y réuffit, le tiu, 8c mit en fa place Artaxerxès
, troifième fils de Darius.
. 465. A r t a x e r x è s , après s’être défait d’un de fes
frères dont il craignoit1 l’ambition , punit le meurtrier
de Xerxès, 8c cependant recueillit le fruit
de fon crime. La Perfe avoit dès-lors perdu la
fplpndeur dont elle avoit brillé fous Cyrus. Les
Athéniens reprirent fur Artaxerxès , non-feulement
les villes de Thrace, dont les Perfes s’é-
toient mis en poffeffion, mais, étant paffés en
Afiç , ils lui débauchèrent la plupart de fes alliés.
L’armée navale fut battue (en 460)„ & le fils
d’Artaxerxès fut rué dans le. combat. Le roi fut
à la vérité un peu confolé de ces pertes, pat
quelques fucces en Egypte qu’il'fit rentrer dans
devoir. Cependant il fut battu de nouveau par
Cinion, général des Athéniens ; &, fatigué d’une
guerre fi opiniâtrement malheureufe, il fit la pais
avec le's Grecs.
Des diffenfions internes fuccédèrent aux guer<
rcs du dehors ; & , à peine étoient-elles appaifées,
que la pefte, qui avoit ravagé l’Ethiopie & l’Egypte
(en 431), porta la mort & la défolation
dans la Perfe. Le célèbre Hippocrate vivoit alors ,
moins grand peut-être par fes rares talens en
médecine -, que par la générofitéc avec laquelle il
refufa lès offres d’Artaxerxès , qui l’appeloit à fit
cour, pour courir à Athènes où Ton ne payoit
pas à beaucoup près auffi cher fes foins, mais où
ce généreux patriote les confacroit au fervice des
Grecs fes frères. Le roi de Perfe mourut peu
après.
424. X e r x è s - I I , le feul fils qu’il eut eu de la
reine , lui fuccéda t mais' au bout de quarante-
cinq jours , il fut égorgé par Sogdien , fon frère
naturel.
426. S o gd ien ne porta pas loin la peine de fon
crime. Il vouloir fe défaire encore d’un de fes
frères, nommé Ô e h u s ; mais celui-ci le prévint,
X x x 1