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«jui la met au nombre des villes maritimes diï
pays des Cantabres. Elle étoit fituée à l’embou-
chure du Melfus.
NOES, rivière de l’Europe , dans le pays des
Thraces Crolyziens, & fe jette dansl'Ifler. Peucer
croit que c’eft Sithniz aduel. Hérodote, L. i v ,
g. 4p, & Valerius Flaccus, Z. v i , v» zoo, font
les feuls auteurs qui en parlent.
NOËL A , v ille 'd e l’Efpagne Tarragonoife,
dans le pays des AJluri, félon Pline, Z. î v ,
c. 20. Ptolemée, L. n , c. 6, met cette ville chez
les^Artabres, & il la homme Novium.
NOELÆ & N o e c læ , colonies des Celtibé-
riens fortis d’Hifpal, félon Ortélius qui cite le
faux Bè.rofe.
NCEOMAGUS , capitale des Lexobii. Cette
ville étoit fituée dans la partie maritime de la
Gaulé Lyonnoife, félon Ptolemée.
NOEODUNUM, ville de la Gaule Lyonnoife,
*hez les Aulerci Diab Tîntes, félon Ptolemée.
N OE SIA, île de l’Archipel, au voifinage de
celle de Rhodes, félon Euftate.
NCETHUS (le Ne to ), fleuve d’Italie ; dans
le Brutium. Il couioit du fud au nord, & fe jettoit
«ans le golfe de Sybaris. Strabon dit que l’ufage
•de fes eaux rendoit les cheveux roux & même
blancs à ceux qui en buvoient habituellement.
NOLA (Noie , liai. Nola ) , à l’eft de Nea-
polis, fituée dans une plaine. Si l’ori en croit
Juflin (Z . x x , c. i ) , elle devoit fon origine à
des Grecs de Ghalcis. Mais, félon Velleïus (Z. i ,
c. 7 ) , elle fut fondée par les Tufci, 48 ans à
Îieu près avant la ville de Rome. Les Romains
a prirent pendant la guerre des Samnites. Elle
devint enfnite colonie romaineg, & Vefpaflen lui
donna le furnom d’Augufte. Ce fut près de cette
ville que Marcellus commença à faire plier An-
jîibal fous l’effort des armes romaines. Comme les
fiabitans s’étoient long-temps défendus contre les
Carthaginois, les Romains reconnurent leur folide
attachement.
NOLASENA, ville de la petite Arménie, auprès
de l’Euphrate, dans la préfeâure nommée
Lavianenfis, félon Ptolemée, Z. v , c. 7 ; fes interprètes
lifent Nofalene.
; N OM A , lieu de la Paleftinê , félon Jofué,
c. if , v. 41. S. Jérôme lit Neama.
NOMADES ARABES. Pline , Z. v i , c. 2 8 ,
dit qu’ils étoient à Forient des déferts de Palmi-
rèiies , & qu’ils s’étendoient du côté du midi,
jufqu’au-delà du lac Afphaltite ; après eux font
les Attales, peuples accoutumés à faire des cour-
fes fur les terres des Chaldéens , voifins de l’Euphrate.
Les Nomades Arabes & les Attales étoient
bornés au midi par le Scénites, qui, félon Euf- ,
tatbe, in Dionyf p-. rat, habitoient depifis l'a Çce-
lefyriejufqu’à l’Euphrate. Strabon, L . x v i , p . 767,
jnet ces peuples dans la même fmiation que Pline.
N omades N um id e s % les Numides furent
N Q. N
appelés Nomades par les Grecs , félon Pline ;
Z. v , c. 3.
Nomades Scythæ , peuple qui habitoit à la
gauche de la mer Cafpienne, & qui étoit féparé
des Géorgiens par le fleuve Panticapes , félon
Pline, Z. i v , c. 12. Strabon, Z. x v i , p. 767 ,
dit qu’ils habitoient fur des charriots.
NOMÆA , peuple de la Libye, qui fut détruit
'■ par les lions, félon Elien, Animal. L. x v n , c. 27.
NOMÆI , peuple de la Thrace. Etienne le
géographe dit qu’ils furent dans la fuite appelés
Scythes.
‘ NO.MAS , fleuve de la Sarmatie Européenne ;
c’eft cet endroit de Valerius Flaccus, Z. i v ,
v. 719 :
Quas Tanais flavufque Lyces, Hyfpanifque Nomaf-
que addit opes.
Nom as , lieu de la Sicile, félon Diodore dé
Sicile, Z. x i , c. 00.
NOMASTÆ, peuples de la Scythie, en-deçà
du mont Imaüs, félon Ptolemée, Z. v i , c. 141
les interprètes de cet auteur lifent Namaflce.
NOMATISAGER : il en eft parlé dans le livre
des limites. Ortélius thefaur. foupçonne que ce
lieu peut être en Sicile, & tirer fon nom de
Nomas ou Nomas.
N OMÊA, ville de la Judée, félon Etienne le
géographe, d’après Jofephe, antiq. L. vm .
NOMENTANA V IA , ou voie Nomentane.
Cette voie, fortoit de Rome parle nord-eft,con-
duifoit à la ville de Nomentum, dont elle avoit
pris fon nom , & , remontant au nord, alloit joindre
la voie falaire à Etetum. On voit par un
paffage de Tite-Live, Z. 1 1 1 , c. 32, que cette
voie avoit d’abord porté le nom de via Ficulenfis,
d’après la ville de Ficulea qui étoit fon premier
terme.
NOMENTUM' ( la Mentana) , ville d’Italie *
dans le Latium. Il eft parlé de cette ville dans
Pline & dans Virgile : une voie romaine portoif
fon nom. Ses rçftes fuppofent une fort grande
étendue, & commencent un demi-mille avant
d’être arrivé au bourg moderne. Cette ville fe
foutint long-temps avec un certain éclat, puif-
qu’elle avoit un évêque au temps où Totila ravagea
l’Italie : elle le conferva même depuis, &
ne fut pas comprîfe alors dans la ruine des villes
qui fe trouvaient fur la voie falaire.
NOMÏI , montagne de l’Arcadie , où il y avoit
un temple confacré au dieu Pan le Nomien ,
félon Paufanias, Z. v i ïï,, c. 38'.
NOMISTERIUM, ville de la Germanie
entre Redimuinum & MeTiodunum, félon Ptolemée ,,
Z. 27, C. I I .
NOM US , lieu dans l’Attique, félon le feho>
fiafte de Sophocle, cité par Orrélius thefaur.
NONACRINUM NEMUS , forêt de l’Arcadie,
au voifmage de la" ville' Nonacris, qui lui don*
N O R
«oit foA O vid e , Fajlor. L. U , v. *
fait mention dans ce vers:
Cinttoque pineiïs mmoris jüga. Nonacrim,
NONACRIS, petite ville du Péloponnèfe, dans
l’Arcadie , félon Paufanias , qui la place fur le
fleuve S ty x , au nord des monts Arvanii.
Cette ville étoit en partie enfouie fous terre au
temps de Paufanias. I '
M. Larcher pe»fe que M. dAnville l a trop
éloignée de Pheneos.
NONACRIS , montagne de F Arcadie, félon
Pline, Z. 1 1 , c. 103. Paufanias, Z. v i n , c. 17,
dit p’avoir jamais vu de montagne aufli haute»
fVitruve dit, Z. v i n , c. 3 , que fes roches diftillent
une eau appelée Styx. C ’eft au pied^ de^ cette
montagne qu’çtoit la ville de Nonacris qui lui avoit
donné ce nom.^
NONUM (Ad). Plufteurs lieux ont porté ce
■ nom, qui indique le neuvième mille , à partir du
lieu duquel on comptoit les diftances*
N O N YM N A , ville de la Sicile, félon Etienne
,îe géographe & Suidas , cités par Ortélius thef.
N O O R A TH , lieu de la Paleftine, à quelque
diftance vers le nord-oueft de Jéricho.
N O O R D A , lieu del’empire des Perfes, au-delà
'du T ig re , félon Zofime, Z. n i . Ortélius thefaur*
foupçonne que c’eft le Noarda de Jofeph.
NOPH AC 6* Nophe , lieu dans le défert
dont il eft parlé dans le livre des nombres, c. 31,
m 30.
NOPHET , nom d’un canton de la Paleftine , aux environs de Dor. La tribu de Zabulon en
poffédoit les deux tiers, & la tribu de Manaffé
l ’autre tiers. Jofué, c. 17, v. n.
N O P IA , ou C n ô p iA , ville de la Boeotie, dans
la dépendance de Thèbes, félon Strabon, Z. i x ,
p. 404.
N O R A , ville fur Ta côte méridionale de l’île
de Sardaigne , félon Ptolemée, Z. i n ,c . 3 , entre
Hcrculis P or tus & Litus Anneum. Elle eft nommée
Nura dans l’itinéraire d’Antonin , à trente-cinq
mille pas de T égala, & à trente-deux mille pas
de Car dits. Paufanias, L. x , c. 17, dit qu’elle fut
bâtie par les Ibères, & que leur chef Norax lui
donna fon nom. Pline, Z. n i , c. 7 , la nomme
N or en fes.
Nor a , lieu fbrtifté dans la Phrygie, félon
Diodore de Sicile, Z. x v m , c. 41. Plutarque,
in vita Eumenis, p. 389 , dit que cette fortereffe
étoit fituée aux confins deJa Lycaonie & de la
Cappadoce. Elle eft nommée Neroaffum, & placée
dans la Cappadoce par Strabon, Z. x i i , p. $37.
Elle eft mife dans la Phrygie par Cornélius Népos,
comme Diodore de Sicile.
N o r a , ville de la Paleftine , dans la tribu
d’Ephraïm. Eu£èJ>e nomme cette ville Noorath ou
N O R 445'
Naaralh, & la place à fix milles de Jériclio. i. Parai.
V . 2 8 .
NORACUS. Etienne de Byfance donne ce
nom pour celui d’une ville ; mais on prétend que
c’eft le Noricum qu’il veut défigner ; alors il faut
dire que c’eft une province.
N O R B A , ville d’Italie, dans le Latium, à
quelque diftance de la voie Appienne fur la
gauche, au fud-eft de Cora & au nord de Forum
Appii. Il y avoit une voie qui, de la voie A p pienne
, communiquoit à Cora. Les ruines de
Norba fe voient encore au haut d’une montagne.
Elles cônfiftent en un mur , formant une enceinte
de 5 à 6 milles d’étendue : on y trouve encore
des portes, des tours & des Veftiges de bâtimens
particuliers.
Norba CæsàRëA (Alcantara, dans l ’Ëftrama-
dure ) , ville de l’Hifpanie , dBns la Lufitanie, au
nord-oueft, fur le Tagus. Cette ville eft appelée,
par Pline, Norbenfis Colonia ; ce qui prouve qu’elle
étoit colonie romaine: mais cet auteur n’indique
pas fa pofition , & Ptolemée la met loin du fleuve,
en l’attribuant aux Lufitaniens.
NOREIA , ville de l’Europe , dans la Norique
ou Norium, à quelque diftance au nord de
Virunum.
NORENSES, peuples de File de Sardaigne,
félon Pline.
NORICUM. La Norique , [province d’Europe
dont M. d’Anville donne ainfi la- jufte pofition.
Il s’étendoit le long de la rive méridionale du
Danube, depuis l’embouchure de YInn jufqu’au mont
Cetius , qui s’enfonce dans un coude que forme le
Danube, peu au-deflùs de la pofition de Vienne.
Embraffant la partie fupérièure du cours du Dravus
(la D rave), & comprenant ce qui compofe aujourd’hui
la Carintkie & là Styrie, au midi, le Noricum
• étoit borné par le fommet des Alpes Juliennes.
Ce pays, dont il eft d’abord parlé comme ayant
un r o i, fuivit le fort de la Pannonie-, lorfqu’elle
fut foumife, & le Noricum devint également
une province fous le règne d’Augufte. Dans la
fuite, & par la multiplication des provinces,'on
diftingua un Noricum Ripenfe, adjacent au Danube,
d’avec un Noricum Mediterraneum, écarté du fleuve
! & reculé vers les Alpes.
Le Noricum avoit donc au nord le Danube ; à
l’eft, la Pannonie; au fud, une petite portion de
la Save (Savus.) & les Alpes Julienne»-; à l’oueft,
la Vindélicie.
Les principales villes étoient :
Le long du Danube.... Boïo-Durum (Innftat) ;
tout près de Batava Caftra’(Paffau) , en Vindèlieie ;
Ovilabis (W e ls ) , un peu au fud du Danube;
Lauriacum ( LorchJ , fur le fleuve.
Dans les terres, Juvavum ( Saltzboutg,)»... &
1 Virunum (\Volk-M^ikt).