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HERMON, prononcé alifli Chermon, non* d’une
chaîne de montagnes de la Terre-promife, à l’orient
de la demi-tribu de Manaffé, au-delà du Jourdain.
H erm o n , ou He rm o n um , montagne de la
Paleftine, en-deçà du Jourdain, dans la tribu d’If-
fachar, au midi du mont Thabor.
HERMONACUM, lieu de la Gaule , indiqué
par la table de Peutinger entre C am aracum ( Cambrai)
& B a g a cu m (Bavai). M. d'AnviÙe, en le
plaçant au nord-eft de la première dve ces villes,
& au fud-oueft de la fécondé, chez les N e r v ii , ;
croit retrouver cette pofition dans celle du lieu
nommé a&uellement B erm e^ain.
HERMONASSA, ville du Bofphore Cimmé-
rien, & l’une des quatre que Pomponius Mêla,
L ‘. f> f* P^ce dans la prefqu’île. Denys le
Périégète, v. s S » dit qu’elle eft bien bâtie.
H e rm o n a s s a , ville d’A iie , dans le Pont Polé-
moniaque, près de Cotyora, félon Ptolemée, Z. v,
c. 5 , & dans le même golfe que Cérafonte. Stra-
bon , L. i i , p. <148, dit que c’étoient deux villes
médiocres.
HERMONAX, ville qui appartenoit aux Tyri-
gètes. Elle étoit fituée fur le bord de la mer &
à l’embouchure du fleuve Tyras.
HERMONIUS SINUS, golfe de l’A llé mineure,
dans le Bofphore de Thrace, au nord-eft du Bof-
phori Promontorïum.
HERMONTHIS, ville d’E gypte, dans le nome
qui en prenoit le nom d'Hermonthhcs, & dont elle
étoit la métropole, félon Ptolemée, Z. i v , c.
Strabon, L. x v n , p. 817, écrit Hermuthls ; il la
place entre Thèbes & la ville des Crocodiles.
Antonin en fait auffi mention dans fon itinéraire.
HERMONTHiTESNOMOS,contrée d’Egypte,
au couchant du Nil. Elle avoit, félon Ptolemée,
Z. î v . c. 7 , le nome de Memnon au nord , celui
de Thebes & le Nil au levant, les Dodécalchsenes
au midi, & les montagnes de la Libye au couchant.
-, HERMOPOLIS. Il y avoit en Egypte trois
villes dè ce nom, qui lignifie ville de Hermès.
i° . Hermopolis dans le Delta , dont parle Hérodote
, au-deffous de Sébényte, dont elle étoit plus
près que de la mer, à l’eft de Buto.
20. Hermopolis hors du.Delta , dans le nôme d’A lexandrie,
à l’oueft du bras occidental du Nil. Ptolemée
la fait métropole du nôme Alexandrin : on
l’appeloit la petite Hermopolis. M. d’Anville ( Mém.
furT-Egyp. p. 7 4 ) , croit, avec le P. Sicard , que
ce ft la ville de Dementum. M. Michaélis eft
d’un autre fentiment ; & M. Larcher eft de fon avis.
3°. Heimopolis Magna, ou la grande Hermopolis,
dans l’Heptanomis & dans le nôme qui
en prenoit le nom d'Hermopolitcs Nomos, à l’oueft
& k quelque diftance du Nil, & à cinquante-neuf
miiles de Lycopolis. Pline , qui a traduit en latin
le nom grec, la nomme Mercurïi Oppidum. Les notices
eccléfiaftiques la mettent entre les villes épif-
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copales de Ta Thébaïde. Ammien Marcellin dit auffi
que c’étoit une ville célèbre. Hermopolis, ville d’Afie, dans l’Ifaurie. Elle
étoit épifcopale ; & Julien, fon évêque, eft nommé
dans la lettre fynodique des évêques de cette province
qui affiftèrent au concile de Chalcédoine. Hermopolis ï Cufpinien, ad CaJJîodor. confut,
an. chr. f iâ , cité par Ortélius, trouve dans Ammien
Marcellin, un lieu de ce nom, vers les frontières
d’Epire & de Macédoine.
r \ , ville d’A fie , dans la Carmanie
félon Ammien Marcellin. Hermopolites Nomos , contrée d’E gypte,
dans lEptanome, où elle tenoit le feptième rang.
Le nome étoit botnè au nord par le nôme Cyno-
polyte; au levant, par le N il; au midi, par le
nome Nycopolyte; & au couchant, par les montagnes
de la Libye. Il avoit pour métropole Hermopolis,
furnommée la grande, de laquelle il prenoit
fon nom. Ptolemée, Z. v i , c. $.
HERMOTUM, lieu d’A fie , au bord de la Pro-
pontlde. Arrien , exp. Alex. L . i ,p . 28 \dit qu’A-
lexandre vint à Hermotum ayant pafté devant la
ville de Colones.
HERMUCHA : l’hiftoire mêlée, L . x v m ,
citée par Ortélius, nomme trois lieux où l’armée
romaine fut défaite, Gabàtha, Hermucha & De-
mithara. Ortélius croit que ces lieux étoient vers
1 Afie.
HERMUNDURI , les Hermundures, peuple
qui habitait à l’extrémité orientale de la Germanie,
oc^qui adoroit Mars & Mercure. Dans une guerre
qu’ils eurent contre les Cattes, pour la pofleffion
d llne faiine , ils dévouèrent l’armée ennemie à
Mars & a Mercure. Les Cattes ayant perdu la
bataille, tout ce qui tomba au pouvoir des Hermundures
fut paffé au fil de l’épée, félon Tacite,
qui les range fous les Suèves, & les étend iufqu’au
Danube.
Avec le temps, ce peuple étoit devenu ami &
fidele allié des Romains, qui les diftinguoienr dé
tous les autres Germains, & leur avoient accordé
des privilèges finguliers. ( Voye^ Tacite ).
HERMUS, grand fleuve de l’Afie mineure;
fleuve três-confidérable qui, félon Hérodote (Z. / ,
c. 8 0 ), coule d’une montagne confacrée à Cybèle,
& va fe perdre ( a l’oueft ) dans la mer, près de la
ville de Phocea.
Le texte d’Hérodote porte oç È * peoe ipv pcvTpoc
Aivd'vpinvnç peau. Mot-à-mot, a qui coule d’une
» montagne confacrée à la mère de Dindymène ».
M. Larcher remarque que M. P. dans fon voyage
à Magnéfie (c. ç 8 ) , trompé par la tradu&ion de
Mu7 er 9 a *ort d’appeler Hirus, la -montagne
u i VI? ermus Prei?d fa fqurce, puifque )'ov dans
Hérodote eft un ionifme pour îepv , génitif d,riepoc.
Ce feroit introduire en géographie un nom qui-n’y
exifte pas. Au refte, Hérodote ne donne pas le
nom de la montagne. Car de ce qu’elle étoit confacrée
a la mère ae Dindymène, il ne s’enfuit pas
qu’elle
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quelle portât ce nom. On connoît bien une montagne
appelée Dindymus ; mais elle étoit fur la
côte de la mer Noire, près de Cyzique. Et la diftance
entre ces pofitions ne permet pas de la confondre.
M. P. dit auffi que ce fleuve fe rendoit à
la mer près de Pergame : mais c’étoit le Ca'icus, qui
couloit près de Pergame ; YHermus étoit plus au
fud.
VHermus étoit un fleuve de l’Eolide, paffant au
nord & près de la ville de Sardes. Il recevoit,
entre autres fleuves, le Paftole & l’Hyllus. Pline
met fa fource près de Doryhzum en Phrygie. Mais
la connoiffance du local a fait placer , par M. d’Anville,
une chaîne de montagnes, qui s’oppofe à ce
que la fource de YHermus foit voifine de Dorylée.
Il y avoit des montagnes & un efpacè affez con-
fidérable entre deux.
Ce fleuve donnoit aux plaines qu’il arrofoit le
nom de Hermi Campi. Ces plaines font celles de
Sardes & de Smyrne.
Le golfe où fe rendoit YHermus avoit d’abord ’
porté le nom de golfe Herméen, t» E’p/zeir xoàtk.
Mais Théfée, homme de diflinâion en Theflalie,
& defeendant d’Eumelus, fils d’Admette, ayant
fondé dans ce golfe une ville qu’il appela Smyrna,
du qpm de fa femme, le golfe en reçut le nom
de Smyrnaus Sinus, ou golfe de Smyrne, nom encore
en ufage aujourd’hui. Quant au fleuve, il porte aftu el-
lement le nom de Saravat : c’eft le fentiment de
M. d’Anvillo. M. Peyflonnel dit que c’eft Bouroun. Hermus, rivière du Péloponnèfe, dansl’Achaïe,
félon Pau fanias, in Eliacis, Hermus, ou Hermos, bourg de Grèce, dans
l’Attique, dans la tribu Acamantidè, félon Etienne
le géographe. Il étoit entre Athènes & Eleufine.
H E RN IC I,ou les Herniques, peuples d’Italie,
établis dans le Latium. Mais ces peuples étoient
Sabins d’origine. On en apporte, entre autres
reuves, que dans la langue des Sabins, félon
ervius, le mot Herna fignifioit rocher. Virgile
avoit dit : .
Hernica Saxa coluntquos dives Anagnia pafeit.
En. L. v i i , v. 684.
Ce même commentateur nous apprend qu’un
chef puiffant engagea une colonie de Sabins à
quitter leurs demeures & à le fuivre dans des
montagnes remplies de roches, qui valurent à
cette colonie le nom d'Hernique. Ces montagnes
étoient celles qui s’étendoient depuis les dernières
de Prénefte jufqu’à Sora. Leurs principales villes
furent,
Anagnia. PitulumHernicum.
Alatrium. Verulum.
Ferentum.
Ce peuple, naturellement guerrier, & placé
avantageulement dans ces montagnes, combattit
Géographie ancienne, Tome I f
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quelque temps contre les Romains. Mais enfuite
ils fe fournirent & furent compris entre les peuples
latins.
H ERO , ville d’Egypte, félon Antonin.
HERODION, château de la Paleftine, dans
la tribu de Juda. Il fut bâti par Herode-le-Grand
fur le fommet d’une montagne.
HERODIS A G E R , nlaifon de campagne d’Italie,
dans la voie Appienne, à trois milles de
Rome. On la nommoit Herodis villa. Ortélius,
thefaur.
HERODIUM, ville de l’ Afie, qui étoit fituée
au nord - eft du lac où fe jetoit la rivière Jor-
danes. Elle étoit au 3 i e deg. 4^ min. de lat.
H EROEADÆ, ou Er o ia d æ , bourg de l’At-
tique , dans la tribu Hippothoontide , félon le
lexique de Phavorin.
HERONA, ville de la Dalmatie, félon Ptolemée
, Z. / / , c. 17. Elle étoit dans l’intérieur du
pays.
HERONE, promontoire de l’Inde, en-deçà du
Gange, félon Arrien , peripl. mar. Erythr. p. 2/,
edit. Oxon.
HEROON, c’eft-à-dire, la ville des héros, ou
Heroopolis.
HEROOPOLIS, ville d’E gypte, au fond du
golfe Arabique. Strabon, Z. x v n , dit : près d’Ar-
finoé eft la ville des héros , au fond du golfe Arabique,
du côté de l’Egypte. Pline, Z. v i 9c. 29 ,
dit foutre le golfe Elanitique , il en eft un autre
nommé Æant par les Arabes, dans lequel eft la
ville des héros, Heroum Oppidum. Il appelle, Z. v t
c. 11, ce même golfe Heroopolitique, du nom de la
ville. Mêla, Z. 1 1 1 , c. 8 , n. 43, place la ville
de Bérénice entre deux promontoires ; il nomme
l ’un Heroopolitique, & l’autre Strobile.
HEROOPOLITICUM PROMONTORÏUM,
promontoire d’Egypte, dans le golfe Arabique ,
félon Pomponius Mêla, L. n i , c. 8, n. 4^.
HERPA, ville de l’A fie , qui étoit fituée dans
les montagnes où paffoit la rivière Carmalus, au
fud-eft d’Ofdara, vers le 37e deg. 55 min. de latit.
Strabon dit que c’étoit une très - petite v ille ,
‘7roKixv*°v» & M. d’Anville ne l’indique fur fa
carte que comme une citadelle.
HERPHON. C ’eft ainfi que fe lit dans Strabon,
Z. x i v 9p. 66q9 le nom de la ville que les commentateurs
croient être la même qui eft nommée Herpa.
Cafaubon dit Herpha, Z. x i i , p. SSP’ Ortélius
en a fait line ville d’Herphe, & dans la traduction
latine de Strabon, on dit Herphenfe Oppi•
dulum.
HERPIDITANI, peuples de l’A frique, dans la
Mauritanie céfarienne. Ils habitoient les monts
Chalcorichii y à l’orient du fleuve Malva.
HERREA, ville du Péloponnèfe, félon Tite-
L iv e , Z. x x x i n . C ’eft probablement la même
qu 'Hereea.
H ÈRRY, ville épifcopale, félon la notice du