
Chaonle, & dans l’intérieur des terres, entre Phoe*
nice & Omphalium, félon Ptolemée, L. m , c. 14.
HECATOMPYLUS, ou Hecatompylos, ville
*Je l’Hyrcanie, & capitale du royaume des Parrhes,
fous les Arfacides, qui y faifoient leur réfidence.
C e nom, qui fignifie les cent portes, 11e peut pas
être pris à la lettre, ce me femble ; mais il permet
de fuppofer, qu’étant au centre d’ un grand nombre
de routes, elle avoit un grand nombre de portes.
Alexandre s’y rendit après avoir traverfé les
portes Cafpiennes, Cafpice Pyloe, qui étoient à
i’oueft. Sous l’empire des Parthes, elle fe trouva
au milieu de la Parthie. Hecatompylus , ville de là Libye. Diodore de
Sicile, Z. i v , c. 28. Cet auteur dit qu’Hercule y
alla ; qu’enfuite cette ville fut foumife par les Carthaginois.
Mais cela eft bien vague pour en indiquer
la jufte pofition.
HECATON NESI, îles fituées entre Pile de Lesbos
& la côte de l’Afie mineure. Elles étoient au fud
& à l’entrée du golfe d’Adramytte, à l’eft de l’île
de Lesbos, vers le 33e deg. 25 min. de latit.
Strabon, Z. x i n t edit. Cafaub. dit que ces îles
étoient ainfi appelées du furnom d'Apollon He-
catos. Je penfe que tout fimplement on les avoit
nommées les cent îles à caufe de leur grand nombre : :
ce n’êft qu’avec le temps que l’on cherche des |
étymologies forcées. On les nomme actuellement |
Mufco-Nijî, c’eft-à-dire, îles des fouris.
HEC ATONTACHE IR A , ville nommée enfuite
Oreftiade , félon Palæphate, cité par Ortélius ,
thefaur. Ce dernierfoupçonne que ce pourroit être
YOrefiis de Tite-Live, dans la Macédoine.
H E C TO D U RUM , Ville de la Rhétiè, félon
Ptolemée.
HECTORIS lU C U S , bois de l’A fie mineure,
dans la Troade, près d’Ophrynium, félon Strabon,
Z. x i i i , p, y95.
HEDETANI , peuple de l’Efpagne tarragon-
noife, félon Ptolemée, L. 1 1 , c. 6. ( Voye^ Ede-
tani),
H EDO N A CUM , ou Hedonacon , lieu de
Grèce, dans la Béotie, aux environs de Thefpies.
C ’eft dans ce.lieu qu’étoit la fontaine qui devint
célèbre par l’aventure de Narcifle, félon Pau-
fanias.
HEDUCA CI VITAS. Sidonius Apollinaris,
Z. v , nomme ainii, dans fa lettre à Âttalus, la
ville d’Autun.
HEDYPHON, rivière d’A fie , dans l’Aflyrie,
félon Strabon, Z. x v i , p. 744. Elle cousit auprès
de Séleucie, ville de l’Elymaïde , nommée auparavant
Soloce. Pline , Z. v i , c. 2 7 , qui nomme cette
rivière Hedypnus, dit qu’elle tombe dans l’Eulèe.
HEDYPNUS, fleuve de l’A fie , qui prenoit fa
fource vers la’Maffabatène, & alloit fe jeter dans
le Choafpes ou Eulæus. C’eft le même que FHé-
dyphon de Strabon.
HEGALEOS, montagne couverte de bois, dans
l’Attique. Il en eft parlé dans Stace. Quelques'
éditions portent Egaleos.
H EG E TM A T IÀ , ville de la Grande-Germanie*
félon Ptolemée, L. 1 1 , c. //.
HEGONIS PROMONTORIUM, cap de la
Macédoine, dans le golfe Therméen, félon Ptolemée,
Z. m , c. 13. Ce cap étoit appelé aufli
Egonis Promontorium, & plus ordinairement, &
avec raifon, Gigonis Promontorium 3 il s’avançoit
de .l’eft à l’oueft dans le golfe Thermaïque, au fud
de la ville de Gigonui.
HEÏDEBA. Quelques favans d’Allemagne ont
cru que c’étoit l’ancien nom de Schefwing.
HE LAIS, ville de la Syrie, entre le Liban Sc
le mont Cafius, félon Tzetzès. Ortélius crdit qu’il
a voulu dire Ælia , ou Jérufalem.
HELAM, nom d’un lieu de la Paleftine, célèbre
par la bataille que David livra aux Syrie 'S, &
dans laquelle il les défit. Mais d’habiles hébraïfans
penfent, qu’au lieu d'Helam, il fau droit lire A le hem t
qui eft un temps de verbe ; alors, au lieu de dire
que David le battit à Hélam, cela fignifieroit que
David vint fondre fur eux.
H E LA TH, lieu dont il eft parlé dans le deu-
téronome, c. 2 , v. 8. La Vulgate le nomme
Elath.
HELATICI CAMPL Plutarque nomme ainfi,
dans la vie de S y lla , les campagnes d’Elatée.
HE LBA, ou Chelba, ville de la Paleftine, dans
la tribu d’Afer. Judic. c. / , v. 5/.
H E LBO , île de la Méditerranée, dans la mer
de Rhodes, félon Pline, Z. v , c. 31, Il eft bon
de voir la remarque du P. Hardouin fur ce mot.
HELCATH , ou Halcath , ville de la Judée,
dans la tribu d’Afer. Jofué la donna aux lévites de
j la famille de Gerfon.
HELCEBUS, nom d’une ville de la Gaule
chez les Tribocu Elle eft nommée Helvetus dans
l’itinéraire d’Antonin, & Helellus dans la table de
Peutinger. Cette ville étoit à douze milles au fud
<YArgentoratum. On y retrouve encore un lieu fur
la droite d’I l l , nommé E li, vis-à-vis de Benfeld,
qui eft fur la gauche.
HELEA. On lit ce nom fur la carte de l’Italie
de M. d’Anville. ( Voye% Helia ).
HELEDUS, rivière de la Gaule narbomnoife »
félon Feftus Aviénus.
HELEPH, ville de la Judée, dans la tribu de
Nephtali, félon le livre de Jofué. Heleph , ville de la Paleftine , dans la tribu de
Nephtali , Jofué, chap. 19 , v. 33. 'Elle eft appellée
Meheleph dans l’hébreu, dans les feptante, &
dans Eufebe.
HELELA, ville d’A fie , dans la Syrie-, ou dans
l’Euphratenfis , félon les notices de l’empire, feEl.24,
HELEM, fiège épifcopal d’A fie , vers la Sy r ie ,
félon Guillaume de T y r , cité par Ortélius, thefaur.
HELENÆ INSULA , île d’Hélène. Elle portoit
le nom de cette princefle, félon Paufanias ( w*
Atiica
'Âttictt') parce qu’elle y aborda à fon retour après
la prile de Troyes. Selon Strabon ( L .p ,p . B j j j ,
cette île avoit autrefois porté le nom de1 Lrantza ; elle
prit le nom d’Hélène, parce que ce fut-là que, pour
la première fois, elle donna à fon amant les preuves
les plus complètes de fa tendreffe. Homère dit la
mèmè chofe. Voye^ l’Iliade, L .m , v. 444. Cette
petiteîle. à laquelle Strabon donne environ foixante
ftades, & qui, de fon temps, étoit déferle & inculte
étoit devenue célèbre par 1 événement que
nous’avons rapporté plus haut , Sç^dont Homere
étoit peut-être l’inventeur. Euripide rappelle iSi
l’événement & l’île dans fa tragédie d’Hélène.
HELENÆ SEPULCHRUM, lieu au-deffous de
la ville de Jérufalem. Jofeph, de bp llo judaico,
L. H c. 6. ,
HELENE,.île de Grece, entre les Sporades-,
félon Pline , L, i r , c. S E l S S I HELENE, Île de Grèce", dans le golfe Laconique,
à l’embouchure de l’Eurotas, devant la ville de
Gÿtheum , félon Paufanias, X. l u , c. 22, qui la
nomme Cranae. , .
Helene , ville de Bithynie. Procope cht qu elle
prenoit fon nom d’H élène, mère de Conftantin.
Ædific. L . v , c, 2.
Helene , ville de la Paleftine. Conftantin la fit
bâtir en l’honneur de fa mère, _ _, ^ .
Helene, fontaine de l’ile de Chio. C e ft ou
Hélène fe baignoit, félon Etienne )e géographe.
HELENO , lieu d’ifaurie, fous l’évêquè d’Ifau-
ropolis, félon Balfamon fur Phptius. Ortélius,
^HELENOPOLIS, ville épifcopale d’A fie , danâ.
la Bithynie-,-félon les notices. C’eft la même que
la précédente; elle ne diffère que parce qu’ici le
nom de polis, ville, eft joint i . celuiA Helene.
Helenopolis, ville archiepifcopale de la Paleftine
, fous le patriarchat de Jérufalem. Ce fiège
n’avoit aucun fuffragant, félon la notice de Doxa-
patriusi • - , - /- ’ ■
Helenopolis : ce nom eft employé dans la
notice de Hiéroclès pour Htlenopontus, province
de l’Afié mineure. (La Marùnilre).
HELENOPONTUS, province de l’Afie hii-
neure-,Jiir le Pont-Euxin.
HELES, petit fleuve de l’Italie, dans laXucanie :
il fe jetoît dans là Méditerranée après avoir arrofé
Helia.
HELEUTHERI, ou Eleutheri , peuples de
la Gaule. Céfar, de bell. gall. L. v u , c. 7 s , fait
mention des Hdeuthtri Cadùrci & des Heleutherï
SueJJiones. Ce nom, en grec, fignifie libre.
HELHACER, lieu fortifié, avec gamifon, dans
la Paleftine, au territoire de Sidon, félon Guillaume
de T y r , cité pâr Ortélius.
HELIA ( x ) , ou V elia, Le nom de cette ville
(1) Sur la carte de M. d’Anville, on lit Heael : il me
fçmble que c’eft une faute.
Géographie ancienne. Tome II,
fignifie marais. Les Romains, pour rendre l’afpi-
ration un peu rude du commencement de ce mot*
y fubftituèrent le v ; comme de eW ep ils avoient
fait Vefper.
Selon quelques auteurs, cette ville avoit ét&
fondée par des Phocéens, venus, de Phocea en
Afie. Selon M. l’abbé Chauppy, elle dut fon
origine à des Sybarites. Quoiqu’en’ général elle
ne fût habitée que par des pêcheurs, elle eft cependant
recommandable par la naiflance de Par-
ménide & de Zénon , difciples de Pythagore.
H E LIARAMIA, lieu de l’A fie , dans les déferts
de la Syrie , au midi de Palmyre, vers le 33e deg,
50 min. de latit.
HELIAS, ville épifcopale d’Egypte , dans la
fécondé Auguftamnique, félon la notice de Léon-
le-Sage. . -
HELICE, ville de Thrace, dans la Sardique,'
entre l’Oefcus & les montagnes, fur la route de
Sardique à Philippopoli, félon numéraire d’Àn-
tonjn. Helice , ville de l’Achaïe, fur le golfe de Corinthe,
an nord de Bura.
Elle avoit été long - temps floriflante fous les
Ioniens & fons les Achéens, c’eft-à-dire, avant
l’arrivée des Doriens dans le Péloponnèfe ; elle
continua même à conferver Ta püiflànce pendant
les premiers temps de l’établiffement des Doriens.'
Elle éprouva des malheurs, auxquels il paroit que
ces derniers peuples prirent peu d’intérêt.
Un grand tremblement de terre ayant-ravagé,’
l’an' 373 avant (J. C. cette partie du Pélpponnèfe ,
la mer s’éleva hors de fon lit,, ainfi qu’il eft arrivé
en Zélande & ailleurs, & fubmergeà Halice. Paufanias
n’en vit plus que les ruines ; & St. jibon, qui
le précéda, en parle comme d’une ville détruite :
ainfi il eft probable qu’aucun peuple ne s’occupa
de fa reconftruélion. Le premier de-ces écrivains
y vit un temple de Neptune; & Callimaque lui
donne l’épithète d’amie de ce Dieu : c’eft un ami
dont elle fut affez maltraitée. Lés habitans d’Egium
étoient alors en poffefiion de fon territoire.
Paufanias rapporte que cette ville fut ainfi traitée
en punition de ce qu’elle av fait égorger des
fupplians retirés dans le temple de Neptune. Il
appuie cette opinion, d’une foule d’exemples, &
parle de plufieurs peuples punis à-peu-près de
même par* les dieux pour avoir violé des afyles.’
Je ne dirai pas, comme quelques auteurs, que
le Dieu véritable, pour maintenir les hommes dans
les bornes de la juftice, daignoit paroître prendre
la defenfe des faux {lieux : cette idée eft abfurde ;
^ je ne ferois pas furpris qu’on la traitât de facri-
lège. Mais je loue les premiers politiques qui imaginèrent
de répandre l’opinion que les dieux fe
mêloient ainfi de la juftice dés hommes. C ’étoit
un frein néceflaire à la barbarie des anciens Grecs.
Quelque fages qu’ils fuffent à plufieurs égards,
cependant il leur àrrivoit prefque toujours d’égorger
fans pitié leurs ennemis dès qu’ils tomboient entre