
MEGAT1CH0 S , nom d’un lieu fortifié, fur
une montagne, entre l’Egypte & l’Ethiopie. Pline,
Z. v i , c. 29, qui en fait mention, dit que les
Arabes avoient donné à cette fortereffe, le nom
de Myrfon.
MEGAZA, ville de l’Afrique , dans la Libye.
Hècatée, cité par Etienne de Byfance, dit que les
A otères & les Sitophages étoient originaires de
■ ce:te ville.
MEGDII - V IL LA - ANITIORUM , lieu de
l ’Afrique propre , fur la route de Carthage à la
grande Ltptïs, entre Oceq-Colonia & Mïnna-Villa-
Marfi, félon l’itinéraire.d’Antonin.
MEGIA, ville de l’Afie, dans la Méfopotamie,
fur le bord de l’Euphrate, & aux environs de
Citham, felon Zofime.
MEGISBA, étang de l’île de Taprobane, félon
Pline.
MEG ISTA , île de la mer de L y c ie , félon Pto-
lemee, L. v, & Pline, Z, v, c. 31. Etienne
de Byzance connoît cette île , & y met une ville
de même nom.
MEGISTANÆ, peuple de l ’A fie , dans l’A r ménie,
à ce qu’il paroît par Tacite.
MEGISTUS, fleuve qui a fon embouchure dans
la mer Egée, félon Suidas, cité par Ortélius.
MEGLAPOLITAN US , fiège épifcopal d’A frique,
dans la province proconfulaire, félon la
notice épifcopale d’Afrique, & félon la conférence
de Carthage.
MEGLEDUNUM, ville des Gaules, félon Grégoire
de Tours; ainfi ce nom ne tient pas à l’antiquité,
& ne fe trouve pas dans les itinéraires anciens.
Ortélius croit que c’eft Mehum.
MEIACARIZE , lieu de l’A fie , aux confins de
la Perfe. Ammien Marcellin dit que ce nom lui
vient des fontaines froides qui l’arrofent. Il le met
entre Harre & Charce. Dans la notice de l’empire
, ce lieu eft mis dans le département du gouverneur
de la Méfopotamie.
MEJARCON, ville de la Palefline, qui fut
comprife dans le partage de la tribu de Dan , félon
le livre de Jofué, ch. 19.
MEIDOBRIGA (vefliges, fous le nom d’Ar-
menha ) , ville de l’Hifpanie , dans la Lufitanie, au
fud-oueft de Norba Cotfarea. C ’étoit, dit là Marti-
nière, une ville puiffante; & fon nom fignifioit,
dans l’ancienne langue du pays, la ville des vierges ;
fes habitans étoient furnommés Plumbarït, à caufe
des mines de ce métal, qui fe trouvent dans le vôi-
finage. *
Au fud de cette v ille , & en tirant vers le fud-
eft, fe trouve une chaîne de montagnes, que les
anciens nommoient Mons Herminius.
MEIDOBRIGA, chez les Lufitaniens, près
des monts Herminius, au fud-oueft de Norba
Coefarea.
MELA, petit fleuve 'de l’Italie, dans la Gaule
Gs-Alpine.
ME LÆ, ville d’Italie, au pays des Samnites,
C eft une de celles que Quintus Fabius reprit, a«
rapport de Tite Live , L. i v , c. 20.
1 p«?kÆNA PROMONTORIUM, promontoire
® ^1, Ghios. Il étoit au nord-oueft, en face de
lue de Pfyra, vers le y8e degré 40 minutes de
latitude.
MELÆNA, ancien nom de Céphalénie, félon
Pline, Z . i v , c. 12.
MÆNÆLEA ohMe l an a , ville de l’A rcadie,
dans la partie occidentale, fur le fleuve Alphée, &
au fud-oueft de Telpkufa.
jLe poète^Rianus, cité par Etienne de Byfance,
lui donne l’épithète de irowSpopoç, qui femble
indiquer 1 habileté de fes habitans à manier les
chevaux .- elle n’étojtplus, au temps dePaufanias,
quun village ruiné , en grande partie , par les
eaux. Elle avoit pris fon nom de.Ménélus l’un
des fils de Lycaon.
MELÆNÆ. Polyæn nomme ainfi une fortereffe
de Grèce, aux confins de la Béotie & de
l’Attique.
M e l æ n æ , ville de l’Afie mineure, dans la
Ly cie, félon Etienne de Byfance. >
MELAMBIUM, lieu de la G rèêe, dans la Thef-
lahe, au voifinage de Scotujfa. Il en eft fait mention
par Polybe.
MELAMPHYLLOS, montagne de Thrace, félon
Pline, L. i v , c. 11.
Me l a n ph y l l o s . Ariftocrite, cité par Pline,"
v > c‘ 3'i dit que c’eft un des anciens noms de
1 île de Samos.
MELAMPIA, ou M e l am p e a ville de l’Afie
mineure, dans la L ydie, félon Etienne de Byfance.
MELAMPYGOS PETRA ou Me l am p y g u s *
L a p i s , pierre fituée aux confins de la Béotie &
de la Locride, fur le chemin nommé Anopoea.
Hérodote. r
ME LAN, montagne de l’Arabie heureufe, au
pays des Homérites , félon Ptolemée, Z. v i c. 7
MELANCHLÆNI, les Mélanchléniens,peuple
de la Sarmatie Afiatique, félon Ptolemée, qui les
place aux environs du Tanaïs & du lac Méotide.
Selon Hérodote , les Mélanchlènes portoient
tous des habits noirs, & que de là venoit leur
nom. Il ajoute que ce peuple fuit les coutumes &
les ufages des Scythes.
M e l a n ch læ n i , les Mélanchléniens, peuple
qui habitoit les îles Caflitérides, félon Strabon
MELANDEPTÆ ou Me l a n d e tæ , peuplé
de la Thrace dont parle Xénophon, Z. 7 , p. 4oi
dans fa retraite des dix mille. *
•1 r^?^kANDIA,petit canton du Péloponnèfe, où
n fait partie de la Sicyenie, félon Théopompe, cité
par Etienne le géographe.
MELANE. Pline place une petite île ainfi nommée,
fur la côte de l’Ionie* -province de l’Afie
mineure.
MELANES ou Mêl as , golfe qui fe trouve
entre la Cherfonèfe de Thrace, au fud-eft, & un*»
partie du continent au nord-oueft. Il porte aujour*
d’hui le Ilom de golfe de Megarijfe, d’après une
ville fituée plus au nord que n’étoit Cardia.
MELANGA , lieu dont parle Glycas, qui dit
qu’on le nommoit communément Melangina. Il
étoit auprès de Conftantinople. Ortelii, Thefaur.
MELANGE , ville marchande, au pays du
peuple des Ârvari, dans l’Inde , en - deçà du
Gange , félon Ptolémée , Z. v u , c. 1.
MELANGIA ou Mé l a n g e a , village du Pélo-
ponnèfe , dans l’Arcadie : c’eft d’ou les habitans de
Mantinée tiroient l’eau qu’ils buvoient, au rapport
de Paufanias, Z. v i n , c. 6.
M e l a n g ia , lieu de l’Afie proprement dite,
félon la conjedure d’Ortélius, Thefaur. , qui cite
Nicetas.
MELANGITÆ ou M a l a n g i t æ , peuple de
l’Arabie heureufe , vers le milieu de fa longueur,
au midi des Gerrhéens, & au nord des monts Ma-
rites, félon Ptolemée, Z. v i , c. 7.
MELANI MONTES, ancien nom d’ une chaîne
de montagnes que Ptolemée, L. v , c. 17, place
dans l’Arabie Fétrée, le long des déferrs , depuis
le golfe auprès de Pharan , en tirant vers la Judée.
Sàfcit Jérôme a remarqué que ce font les mêmes
montagnes que l’écriture fainte nomme Sinaï &
Oreb.
MELANIA , lieu delaC ilic ie, entre Arfinoé
& la ville de Celenderis , félon Strabon, Z. x i v ,
p. 670. Ortélius en fait un bourg.
MELANO-GÆTULI ( 1 ) ,peuple de l’intérieur
de la Libye, félon Ptolemée. Il habitoit vers le
fleuve Geir ou G ir , au fud-eft du mont Atlas.
MELANO-SYRI. C ’eft ainfi que l’on appelloit
les habitans de la véritable Sy r ie , au - delà du
mont Taurus, entre l’Euphrate & la mer Méditerranée
, pour les diftinguer des Leugo-Syri, qui habitaient
dans la Cappadoce, vers le Pont-Ëuxin.
Melano-Syri fignifie les Syriens noirs, & Leuço-
Syri, les Syriens blancs. Cette diftin&ion fe trouve
fondée fur Strabon, Z. x i i , p. 744, Euftathe, &
Porphyrogénète. Le premier parle des Leuco-Sy-
riens en plus d’un lieu , L. x v i , p. 774 & 737. Il
dit aufli, Z. x v i , p. 737, que les Syriens, habitans
de la Cappadoce, tant auprès du mont Taurus
que du Pont-Euxin, étoient nommés Leuco-
Syri, c’eft-à-dire, Syriens blancs, parce que,’pour-
fuit-il, il y en avoit aufli de noirs, favoir, ceux
d’au-delà le mont Taurus.
MELANIPEA ou M e l a n îp ia , l ’une des îles
Chelidonue, félon Phavorin.
MELANIPPIUM FLUMEN, rivière d’Afie,'
dans la Pamphylie. Elle était eonfacrée à Minerve,
au rapport de Quintus Calaber, Z. m , félon
Etienne de Byfance.
( l) Le nom de Mêlas fignifiant noir en grec, on ne
peut guère douter que par les Melano-Getuli les anciens
n’aient défigné lesnegres de l ’intérieur de l’-Afrique.
MELANO, île d’A fie , dans la Doride & dans
le golfe Céramique., félon Pline, Z. v , c. 31.
ME LANOS, promontoire d’A fie , auprès de
Cyzique & de l’embouchure du Rhindacus , vis-à-
vis de l’île d’Artace. Strabon, Z. x n , p. $76, dit
qu’on le dépaffe quand on fait voile de Cyzique à
Priape.
MELANTHII, écueils de la mer Icarienne,.
auprès de Samos. Strabon en parle.,: Z. x i v ,
p. 636.
M e l an th i i , écueils dont parle Apollonius,
Argonaut. L. iv . Son fcholiafte dit qu’ils étoient
auprès de l’île Thera.
MELANTHIUM FLUMEN, rivière de la Cappadoce
, félon Pline, Z. v i , c. 4. Arrière, Peripl.
Ponti. la met à foixante ftades de Cotyora.
Me l a n th iu m . Cédrène parle d’une montagne,
de^ ce nom dans la Syrie, où était un temple de
Vefta. Ortélius, Thefaur.
MELANTIANA & M ELANTIAS, village de
Thrace, au nord de la Propontide , fur VAthyras ,
entre Selymbria Byfantium. I l eft nommé dans la
table de Peutinger , Melontiana ; & Melantiada
dans .l’itinéraire d’Antonin. Suidas le décrit ainfi:
Melanitas, que l’on nomme à préfent Melitas, eft
un village de Thrace, à cent onze ftades de B y zance
: il eft auprès du fleuve Athyras , qui, un ■
peu plus loin , tournant vers le fud - eft , fe jette
dans la Propontide : de-là vient que le port qui eft
fur ce rivage en porte le nom. Ammien Marcellin
, Z. x x x i y c . 11, nous apprend que les empereurs
y avoient une maifon de plaifance. Il eft
aufli parlé de Mélantiadedans la chronique d’Alexandrie
, p. 896. Antonin en fait aufli mention.
MELAS, rivière du Péloponnèfe, dans l’Arcadie,
félon les anciens poètes ; car Paufanias n’en parle
pas, quoiqu’il ait bien parcouru & décrit ce' pays.
C’étoit une opinion ancienne; & peut-être ce
fleuve avoit-il changé de nom, ou peut-être l’a-t-on
confondu avec le Mêlas de l’Achaïe/ Denys le
Périégète, dit:
In Media autem infula, caram terrain habitant
Arcades, Apidanenfes, fub celfo jugo Erymanthi
Ubi Mêlas, ubi Crathis, ubifiuit liquidas laon.
Callimaque, dans fon hymne à Jupiter, en indiquant
qu’il y eut un temps où l’Arcadie n’avoit pas
de fleuves, dit que là où coula, depuis, le Mêlas,
on voyoit rouler des charriots.
M ê l a s , rivière du Péloponnèfe, dans l’Achaïe,’
félon Strabon, Z. v i n , p. 386, qui met O tenus
fur cette rivière. Tum Olenus , & ad eam Mêlas
fluvius magnus. M. d’Anville penfe que c’eft le
Pierus. ( V. l’article G r æ c i a ) .
Mê l a s , nom d’une rivière de la Béotie. Elle
avoit fa fource à fept ftades d’0rchomène, & fe
jettoit dans le lac Cephiflis. Paufanias, Z. I X ,
Beotic. c. 38.
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