
474 L I B ïelonTzetzès, cîtè par Ortéîius, qui ajoute qu’Or-
phée èn parle dans fes Argonautiques.
Libethrius , nom d’une montagne de l’Etolie ,
félon Vibius Sequefter.
L ÏB IC I, les Libiciens. Ces peuples, à l’orient
<3es Tauriniens, s’étendoient du nord au fud entre
la Duria major & la Seflites. Tite-Live (Z . k ) ,
Pline & Salufte, les font venir des Salii, Salvii
ou Salyes, dont il eft parlé dans la Gallia tranfal-
pina comme d’une nation ligurienne.
LIBISOSA (Lefu^a ) , ville de l’Hifpanie cité-
xieure, chez les Orttani,
Cette v ille, nommée d’une manière différente
dans le petit nombre d’auteurs qui en ont parlé,
étoit à quelque diftance, à l’eft, des fources de
YAna.
Elle.fut colonie romaine, & jouiffoit du droit
italique.
On la trouve nommée Libïfona 8c Libifoca.
LIBISTUS, vilie de la Thrace, vers la baffe
Moefie, dans le pays qu’avoient occupé leç Aro-
tères, félon Piine.
L ÏBN ATH , ville de la Phénicie, félon Strabon,
qui la place su midi de Çéfarée.
LIBCEUS pu Libniüs, rivière fur la côte occidentale
de l’Hibërnie, félon Ptolemée.
L IBO N A , ville de l’Arabie, félon le livre des
notices de l’empire.
Libona , ville de l’Hifpanie, dans la Celtibérie,
félon Ptolemée.
L IB O R A , ville de l’Hifpanie, dans la Tarra-
gonnoife, dans le pays des Carpétaniens, félon
Ptolemée. Elle étoit fi tuée fur le Tagus, au nord-
eft tf.AugaJlobrga, 8c affez près de la Lufitanie.
L IB Ü l, peuple de l’Italie, dans la Gaule cif-
padane, félon Tite-Live.
LIBUM , lieu de l’A'fie, dans la Bithynie,
entre Nicomédie & Nicée, félon l ’itinéraire d’An-
toni-n.
L IBU N CA , ville de l’Hifpanie, dans la Tar-
ragonnoife , au pays des Callatci Lucenfes, félon
Piplemée.
L IBURNA , ville de la Liburnie ; dans l’Illyrie,
•félon Strabon, L. v u , c. /ƒ. Mais les commentateurs
croient que Liburna eft ici une épithète qui
fe rapporte à Scardona.
Liburna , ville épifeopaîe de FA fie, vers la
C ilicîe, félon Ortéîius, qui cite les a&es du concile
de Chalcédoine.
L IBURNIA, province de l’Illyrie.,-le long de
la mer Adriatique, en face de l’Italie : elle con-
fiuoit à la Dalmatie par le fud, & à l’Iftrie par
le nord.
LliiURNIDES INSULÆ, îles de la mer Adriatique
, le long de la Liburnie. Strabon * L. v m ,
en compte foixante.
LIBURN11, l’une des trois nations qui prove-
noient des lUyriens : fortis «le la contrée qui
ponoitleut] nom dansl’illyrie, ce font vraifembla-
ïlemcnt Jes premiers peuples qui pénétrèrent en
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Italie par fa partie feptântrionale, vers le feizîème
üecle avant J. C. Ils s’établirent d’abord entre les
Alpes & YAtheJis, paffèrent enfuite de l’autre
cote du Po ; & , s’éloignant des plaines maréca-
geuies qui étoient à l’embouchure de ce fleuve,
ils s’étendirent l.e long de la nier, & furent enfin
repoulies vers l’extrémité de l’Italie, où fe firent
leurs principaux établiffemens.
Les Liburnes fixés en Italie étoient divifés en
trois branches , les Apuli, les Padiculi owPadicli
& les^ Calabri. Le pays qu’ils habitoient étoit
nommé Apulia par les Romains, & Japygia par
les Grecs. Ces peuples parlaient la même langue ;
& dans la fuite ils adoptèrent la latine, fans renoncer
à la leur, félon Strabon, Z. v i , p. 282.
Horace , Z. 1 , fat. 10, les nomme bilingues y à caufe
de cette alliage des deux langues. Pline, Z. 11 19
c. 16, affure que les Padiculi étoient d’origine iily-
rienne ; les deux autres peuples ayant le même
^anSaê e >' dévoient avoir la même origine. Les
Grecs defignoient les Padiculi fous le nom de
Peucetii.
La colonie des Liburnes, en s’enfermant entre
la chaîne du mont Gargan 8c la pointe de la
Japygie, laiffa quelques parties de fes habitans
qui le maintinrent en-deçà de cette montagne,
tels étoient les Fratutii & les Peligni, félon Pline,
Z. 1 1 1 , c. 14.
L1B Y A , la Libye. Hérodote place dans la partie
maritime de ce pay s , depuis l’Egypte jufqu’au
fleuve Triton, des peuples Nomades dont il dépeint
les ufages. L,es plus près de l’Egypte étoient
lès Adyrmachides, les Giligammes, à l’occident
des premiers, jufqu’à l’île Aphrodifias ; les Asby lies,
au couchant des Giligammes. Les côtes maritimes
en avant des Asbyftes étoient occupées par les
Cyrénéens. Les Aufchifes fuccédoient aux As-,
byftes. Il les^ étend jufqu’à la mer, & place les
Cabales au milieu de leur pays. Les Nafamons
étoient à l’oueft des Aufchifes. Les Pfylles ve-
noient après les Nafamons; & au-deflus & vers
le midi des Pfylles, Hérodote dit qu’habitoient
les Garamantes. Les Maces étoient voifins des
Nafamons; & il dit que le pajs des Maces étoit
traverfé par le Çinyps. Les Gindanes touchoient
aux Maces. Selon Hérodote, les Lotophages habitoient
une péninfule de la Libye, en avant du
pays des Gindanes, 8c aux confins de celui des
Machlyes, qi»i s’étendoient jufqu’au fleuve Triton,
& autour du lac Trijonis. Cet auteur place les
Auféens après les Machlyes, mais léparés par le
fleuve. Il ajoute qu’en avançant dan> le milièu
des terres, on rencontre la Libye fauvage, ou
remplie de bêtes féroces, au-dela de laquelle eft
une contrée fablonneufe, qui s’étend dcpuisThébcs
en Egypte jufqu’aux colonnes d'Hercule. On trouve,
dit-il, dans ce pays fablonneux, environ de dix
journées en dix journées, de gros quartiers de fel
fur des collines. Il rapporte que du haut de ces
collines, on voyoit jaillir, au milieu du fel, une
L I B
eau fraîche & douce; & qu’autour de cette eau,
on <rouvoit des habitans, qui étoient les derniers
du côté des déferts, & au-deffus de la Libye fauvage.
Selon le même,, les Ammoniens étoient le
premier peuple que l’on rencontroit dans cette
partie de la Libye , à dix journées de cette ville.
Hérodote dit qu’à dix autres journées de chemin
après les Ammoniens, & fur la même élévation
de fable, on trouve une autre colline de fel avec
une fource d’eau : c’eft le canton Augiies, ou les
Nafamons alloient en automne pour ramaffer les
dattes. Hérodote ajoute qu’à dix journées du
territoire d’Augiles on rencontre le pays des
Garamantes,, où il y a une autre colline de
fel avec de l’eau , & beaucoup de palmiers
portant du fruit. Cet hiftorien rapporte qu’à
trente journées du pays des Lotophages, on en
trouve u n , où l’on voit cette forte de boeufs,
q ui, en paillant, marchent a reculons; & que
ces animaux paiffent de la forte , parce qffils
ont les cornes rabattues en devant; 8c qu’ils
ne diffèrent des autres boeufs qu’en cela, & en
ce que leur cuir eft plus épais & plus fouple.
Athénée rapporte qu’Alexandre le Myndien a parlé
de ces boeufs qui paiffent à reculons. Pline dit aufli
que les boeufs font les feuls animaux qui paiffent
en marchant à reculons, 8c qu’ils ne paiffent
jamais autrement dans le pays des Garamantes.
A dix journées des Garamantes, félon Hérodote
, on trouve une autre colline de fe l, avec
une fontaine & des hommes autour. Ces peuples
s’appeloient Atarantes lorfqu’ils étoient en corps
de nation ; mais les individus n’avoient point de
nom particulier pour être diftingués.
Selon le même, à dix autres journées de chemin,
on rencontre une autre colline de fel avec de
Peau & des habitans aux environs. IL ajoute que
le mont Atlas touche à cette colüne; qu’il eft
étroit & rond de tous côtés ; mais ft haut qu’il
eft, d it -o n , impoflible d’en voir le fommet, à
caufe des nuages qui le couvrent en tout temps;
Les habitans du pays difent que c’eft une colonne
du ciel.
Hérodote dit qu’il ne favoit pas le nom des
peuples qui habitoient au-delà des Atlantes ; que
les maifons de tous les peuples qui habitoient dans
la partie fablonneufe 8c intérieure de la L ib y e ,
étoient bâties de quartiers de fel.
Tout le p a y s , félon le même, qui s’étendoit
depuis l’Egypte jufqu’au lac - Tritonis, étoit habité
par des Libyens nomades qui vivoient de chair.
8c de lait. Ils ne mangeoient point de vaches 8c
ne nourriffoient point de porcs. Lorfque les enfans
de ces Libyens nomades , félon le rapport d’Hérodote,
avoient atteint l’âge de quatre ans , ils
leur brûloient les veines du haut de la tête , &
quelques-uns celles des tempes, avec de la laine
qui n’avoit point été dégraiffée.
Le même hiftorien rapporte que les facrifices
que faifoient les Libyens nomades, commençoient
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par couper l’oreille de la v iâime , & qu’enfuite
ils la jetoient fur le faîte de leurs maifons. Lorfque
cela étoit fait, ils lui torcloient lç cou : qu iis n en
immoloient qu’au Soleil 8c à la Lune, 8c que tous
les Libyens faifoient des facrifices à ces deux divinités
; que cependant ceux qui habitoient fur les
bords du lac Tritonis, en offroient aufli à Minerve,
enfuite au Triton 8c à Neptune; mais principa-,
lement à Minerve. ‘ 1
Selon Hérodote, c’étoit dès Libyennes que les
Grecs avoient emprunté l’habillement 8c l’égide
des ftatues de Minerve, excepté que l’habit des
Libyennes étoit-de peau y & que les franges de
leurs égides n’étoient pas des ferpens, mais des
bandes minces de cuir : le refte de l’habillement
étoit le même. Il ajoute que les femmes de ce
pays.portoient pardeffus leurs habits, des peaux
de chèvres fans poil, garnies de franges, & teintes
en rouge ; que les Grecs avoient pris leurs égides
de ces vêtemens de peaux de chèvres. 11 croit
aufli que les cris perçans que l’on entendoit dans
les temples de cette déeffe, ont commence dans
ce pays. 11 ajoute que c’étoit en effet un ufage
confiant -parmi les Libyennes, 8c ^ qu’elles s en
acquittoient avec grâce; & que c’étoit aufli des
Libyens que les Grecs avoient appris à atteler
quatre chevaux à leurs chars. 1 ]
Les Libyens nomades , félon Hérodote, enter-
roient leurs morts comme les Grecs; excepte les
Nafamons, qui les enterroient aflis, ayant foin,
quand quelqu’un rendoit le dernier foupir, de le
tenir aflis, & de prendre garde qu’il ri’expirat
couché fur le dos : leurs logemens étoient faits
d’afphodèles, entrelacés avec des joncs.
La Libye occidentale étoit plus remplie de bêtes
fauvages, 8c couverte de bois que la partie_ occupée
par les Libyens nomades ; car .U Libye
orientale qu’ils habitoient, étoit baffe & fablori-
neufe jufqu’au fleuve Triton , félon le rapport
d’Hérodote ; 8c il ajoute que c’eft dans cette partie
occidentale de la Libye que le trouvent les ferpens
d’une grandeur prodigieufe, les lions, les
éléphans, les. ours , les afpics, les ânes qui ont
des cornes, les cynocéphales & les acéphales, qui
ont, à en croire les Libyens, les yeux à la poitrine.
Le même auteur dit que l’on y voyoit aufli
des hommes 8c des femmes fauvages, 8c beaucoup
d’autres bêtes féroces, qui exiftênt réellement ;
8c que dans le pays des Nomades on ne trouvoit
aucun de ces animaux ; mais qu’il y avoit des
pygarges-, des chevreuils, des bubalis., des ânes,
non pas de l’efpèce qui a des cornes;; mais dp
celle qui ne boit point ; que l’on y voyOit aufli
des oryes de la grandeur du boeuf;, & dont les
j cornes fervoient pour faire les coudes des cithares.
11 ajoute que Fon y trouvoit des • renards, des
hyènes, des porcs-épics, des béliers fauvages,
des diftyes, des thoès, des panthères, dés boryeS,
dès crocodiles terreftres, des autruches, 8c de
petits ferpens avec chacun une corne : outre ces
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