
P a r th e n iu m . Etienne de By lance nomme aîhfi
une ville de la Thrace.
P a r t h e n iu m , ville de l’A fie , dans la Myfie,
aux environs de la Troade , au voifinage de Ly-
eide & de Thymbre, félon Pline.
Pa r th e n iu m , ville de la Grèce, dans Pile d’Eu-
bée, félon Etienne de Byfancê.
Pa r th e n iu m M a re , nom de la partie de la
mer Méditerranée qui baigne l’Afie & l’Afrique ,
dans l’endroit où ces deux parties du monde fe
joignent, félon Macrobe.
Pa r th e n iu m , promontoire au voifinage de la
ville d’Héraclée, félon Etienne de Byfànce.
PARTHENIUS , fleuve de 111e de Sam os.
P a r th e n iu s , fleuve de l’Afie mineure, qui
fe jet toit dans le Pont-Euxin, & faifoit la fépa-
ration des territoires des villes d’Amaftris 6c de
Têmrn, félon Strabon. Cet auteur ajoute que c’eft
un beau fleuve, qui coule parmi des prairies, &
qu’on lui avoir donné le nom de Vierge, à caufe
de Diane, que l ’on adotoit fur fes bords.
P a r th e n iu s , fleuve de l’A fie , dans la Cilicie,
près de la ville à* A nckiala , félon Suidas.
Pa r th e n iu s ,. mont de l’ArgoÜde, qui s’étende
it de i’oiieft à l’e ft, depuis le golfe Argolique,
jufqu’aux frontières de l’Arcadie.
On y voyoit un temple élevé en l’honneur de
Télépus, parce que, difoit-on, il y avoit été
expofé dés fon enfance, & allaité par une biche.
On y trouvoit des tortues de terre ; mais comme
on les croyoit confacrêes au dieu Pan , on ne permettent
ni d’en mer, ni d’en emporter, quoique
leurs écaiT es fuffent très-propres à faire des lyres.
Le poète Callimaqne défigne le mont Parthenius
par cette expreflîon : le mont facré S Augé. C’eft que
c’éîoir, difoit on, fur cette montagne que s’éroient
pallés les amours d’Hercule & d’A ogée, dont Té-
lephe avoit été le fruit.,
PARTHENOPE , île de la mer Tyrrhène, fe- i
Ion Ptolemée.
PARTHENOFOLTS, ville de la Macédoine ,
félon Etienne de Byfance.
Le concile de Chaicédoine la met dans la première
Macédoine.
Pa r th e n o f o l î s , ville de l’Afie' , dans la
Birhynie. Elle ne fubfiftoit plus du tems de
Pline.
Pà r th e n o p o l is , ville qn’avoient occupés les
Scythes Arotères , dans la Mcefie fupérieure, félon
Pline.
Elle fut fubjuguée par Lucullus , félon Eu-
irope.
PARTHI, nom latin des Parthes, que les Grecs
nommoient TlapSvxso/ , ©u Parthyon. Quelques
auteurs croient, à caufe de !a reflemblance du
nom, que les Parthes font defeendus de Phétru-
fium y fils de Mizraisn ; mais c’eft remonter trop
loin pour Vhiftolre, qui ne confuite pas la fy î,
niais les monumens.
Les Parthes que nous ont fait connoîfre les
Grecs Si les Romains ètoient Scythes ; on ne
fait pas trop à quelle divifion de cette nation
ils appartenoient : mais c’eft qu’eux-mêmes ne
connoifloient pas Fhiftoire orientale » ils l’ont étrangement
défigurée dans ce qu’ils en ont dit. Ce
ne fera pas de ces premiers Parthes que je puis
parler ici : je parle de ceux qui , devenus con-
quérans des Perles , étendirent leur domination
au (fi loin que leurs prédécelfeurs, & furent un
objet de terreur pour les Romains.
Les Parthes, formés dans le nord à toutes les
intempéries des faifons, à toutes les fatigues de
la chafle, étoient un peuple vaillant 6c courageux.
Ils pafloient pour exceller dans l’art de monter
les chevaux & de fe fervir de l’arc.
Et comme ta puiflance des Parthes faifoit ombrage
aux Romains, ils en ont parlé même dans
leurs poéfies.
Virgile d it, Géorg. L. m :
Fidentemque fuga Parthum verjrsque fagîttis.
On prétendoit qu’en fe retirant, en paroiflant
fuir, ils tiroient leurs flèches par derrière , &
caufoient de grandes pertes à leurs ennemis, Horace
d it, L . 1 y Carm. od. ip :
Et verjîs anunofum equts
Parthum dicerf.
Et Ovide , L. n i , de Art. Am.
Ut celer averjis ulere Parthus equhs.
Et dans les Faftes, L. v :
Quid tibi nunc mitti foïittz pofl terga fagiita ?
Quid loca, quid rapidi profitait ufus equi
Senèque le tragique dit dans le Thyefte
N'd opus efl equi s,
N il armis & inertibus
Te lis , quee procul ingerit
Parthus, cum femilai fugas.
Mais fi l’on en croit quelques auteurs, ils avoient
encore un moyen de défenfe qui les rendoit bien
redoutables : ils eonduifoient avec eux des lions,
& les lâchoienr contre l’ennemi au commencement
du combat. Je comprends que l’on a pu
quelquefois nfcr de cette rufe; mais enfin, comme
les armées anciennes s approchoicnt néccflhirement
pour Je combat, les lions devenus furieux 6c ne
connoifTant plus perfonne , auroient été auffi à
redouter pour un parti que pour l’autre, Au refte ,
fcn ne fait fur quelle autorité s’appuyoit Lucrèce,
lorfqu’il d it , L, v :
Et validas Parthi pra fe mifère leones,
Cum duttoribus armatis, favisque magiflns.
Depuis l’âge de 2.0 ans jufqu’à celui de 50 ,
les Parthes étoient obligés d’aller à la guerre &
de s’occuper des exercices militaires. Ce peuple
guerrier étoit toujours en àrmes, 6c les grands
ne paroiffoient guère qu’à cheval.
Leur pays peu fertile leur faifoit une loi de la
fobriété : mais ils s’en dédommageoient dès qu’ils
pouvoient fe livrer à la boiflon. Us négligeoient
toutes les profeflions utiles, même l’agriculture.
Quant à leur religion, on en eft fort peu inf-
truit : on croit que c’étoit à-peu-près fa même
que celle des Perfes , & qu’ils adoroient le fo-
leil fous le nom de Mithra. Us avoient un grand
refpeél pour la bonne-foi, & regardoient comme
une infamie flétriffante de manquer à fa parole.
Le gouvernement y étoit defpotique, & à-peu-
près comme il étoit encore en Perfe du temps
des Sophis. Ordinairement ils prenoient le titre de
rois des rois, & l’on ne les approchoit, dans une
audience régulière , qu’après avoir baifé le feuil
de la porte du p a la i s& s’être profterné en leur
préfence. C ’étoit de plus l’üfage de ne fe pré-
lenter devant eux qu’accompagné de préfens.
Révolutions hijloriques. La Parthie proprement
dite, n’étant pendant long-temps qu’une province
de la Médie, & enfuite de l’empire des Perfes
les Parthes n’en étoient que de fimples fujets.
Alexandre compta la Parthie au nombre des provinces
qui formoient fon empire en .Afie : à fa
mort, elle tomba en partage à Séleucùs Nicator.
Trois cens ans avant Tère vulgaire , Arface
ayant foulevé les Parthes contre Antiochus Théos,
l’un des fuccefleurs de Séleucus, cette entreprife
eut tout le fuccès qu’il en avoit defiré ; fon pays
fut affranchi d’un joug étranger ; les peuples ne
firent que changer de maîtres ; mais ils donnèrent
leur nom à un prince qui devint a (fez puiffant pour
balancer dans l’Orient les efforts de la puiffance
romaine. Ce prince fut tué dans une bataille contre
Ariarathe IV , roi de Cappadoce : ce fut d’après
lui que l’empire des Parthes fut quelquefois nommé
l ’empire des Arfacides.
Arface II fuccéda à fon père , & s’empara de
la Médie, d’où il fut enfuite chafle par Antio-
chus-le-grand. Retiré en Hircanie , il y raflVmbla
une armée formidable, & força le roi de Syrie
à une paix défavantngeufe ; car il abandonna absolument
à Arface l’Hircanie & la Parthie.
Après deux règnes dont l’hiftoire eft peu connue
, on vit les Parthes s’étendre confidérablement
en Afie fous celui de Mithridate. Ce prince vainquit
Démètrius Nicator, le fit prifonnier , & s’empara
de la Babylonie & de la Méfopotamie, Ce
règne eft un des plus beaux de l’empire des
Parthes.
Le règne de Pbraafe, qui lui fuccéda , fut très-
varié ; car après avoir été vaincu trois fois par
Antliiochus Sidc-tes, roi de Syrie , il le vainquit
à fon tour. Cependant les Scythes, auxquels il
avoit manque de parole, fît des mercenaires Grecs
qui vouloient fe venger des Parthes, défirent fon
armée, tuèrent le prince, & ravagèrent le pays.
Ce fut fous Pacore, qui régna après Artaban,
que les Parthes firent pour la première fois alliance
avec Sylia , qui n’étant cependant que préteur,
eommandoit dans l’Afie mineure.
L’alliance des Romains avec les Parthes, anroit
maintenu la paix fur les limites des deux empires t
mais Lucius Cralfus , ayant eu le commandement
des troupes en S y r ie , & fon avarice lui feifant
entrevoir les plus grands avantages à les fubjuguer,
il en forma le projet & en tenta l’exécution. Ce
n eft pas ici que l’on doit s’attendre à trouver les
détails de cette guerre, qui eft la fuite des fautes
que firent commettre à Crafius fon avarice & fa
folle préemption.
Il périt, ainfi que fon fils, dans cette guerre
malheureufe, & avec une quantité innombrable
de Romains. Surena , général des Parthes , eut
tout le mérite de cette vlâoire. Cependant O rode,
jaloux de fa gloire, le fit mettre à mort peu
après.
Depuis cet éyénement, les Romains & les Parthes
furent toujours en guerre. Les Parthes eurent
fouvent l’avantage, & s’emparèrent de la Syrie .
de la Phénicie, &c.
Cependant Venditius rétablit l’honneur des armes
romaines ; il furprit les Parrhes, les attaqua à leur
défavanrage, & les défit. Pacore, fils d’Orode,
leur ro i, fut tué dans cette action.
Quelque temps après ils prirent bien leur revanche,
& Statianus, lieutenant de Sylia, fut défait
avec dix mille Romains. Orode fut tué par ordre
de fon fils Phraate, ainfi que tous fes autres fils.
Ce monftre régna après cela comme prince guerrier
, & fournir la guerre heureufement contre
Antoine. Il fit enfuite la paix avec Augnfte, film
rendit les prifonnlers & les drapeaux romains,
qm étoient au pouvoir des Parthes. Il envoya suffi
fes enfims en otage à Rome.
On dit que Phraate fiitempoifonné parfa femme,
impatiente de voir régner le fils qu’elle avoit en
de lui. Il fut cliaffé du trône'par les Parthes, &
plüfieurs règnes le fuccèdérent aller rapidement.
Artabane , de la race des Arfecides, mais réi
gnamen Médie, fut appelle parles Parthes pour
gouverner la nation : il fe comporta avec une
cruauté qui le fit detefter. Tibère , alors empereur
, cnit pouvoir profiter des difpofitions où fe
trouvoit la nation , pour mettre fur le trône des
Parrhes un prince qui fût plus au vécu dès Romains.
Il n’y réuffit qu’ avec beaucoup de peine.
Enfin, cependant, Tiridate fut mis fut le trône