
penfe que ce peuple étoit celui de Carpentoracle, &
qu’il pouvoit faire partie des Cavares, comme les
Ox'tbii faifoient partie des Salyes.
MEMNIUM ou Men n ium , ville de l’Afie, dans
l’Affÿrie, -à ce qu’il paroît dans Quinte- Curfe. Il
ajoute que l’on y voyoit la fameufe fontaine qui
jetoit le bitume en fi grande quantité , que l’on
difoic que les murs de Babylone avoient été bâtis
avec ce ciment.
MEMNON, ou plutôt Mem n o n ium , c’eft-à-
dire, pala's ou citadelle de Mempon. Il étoit à
Sufes, n «T ctxpoVoA/s' SkciksTto (xsfxi'âvsicv ( Strab.
Z. x v , p ioj8). Hérodote dit la même chofe.
M em n o n ou Mem n on ium , palais de Memnon,
près de Thèbes , en Egypte.
MEMNONES , peuples de l’E thiopie, fous
l’Egypte , près de Méroé , félon Ptolemée 8c
Agathemerus.
MEMNONII MURI. Paufiinias , Z. i v , c. 31,
dit qu’il n’a jamais vu ces murs qui étoient à Suzes,
en Perfe , & que perfonne ne lui avoit pu dire
comment ils étoient faits.'
MEMNONIS PAG U S , bourgade de la Troade.
Strabon, Z. x m , p. $87, la met au voifinage du
fleuve Æftp us.
M em n on is Se p u l ch r um . Jofeph, bell. jud. ,
JL. 1 1 , c. p , place ce lieu dans la Phénicie, auprès
du fleuve B élus..
MEMNONIUM, M. Memnon.
MEMORIÆ FLUVIUS. Il y a, dit Pline, Z.
x x x i , c. 2 , dans la Béotie, près du temple du
dieu Tropkonius , & au voifinage du fleuve Orcho-
menus, deux fontaines, dontune eft nommée Me-
moriee Fluvius.
MEMPHIS , ville célèbre d’Égypte , fur la
gauche du Nil. On ne fait ni la jufte pofition de
cette v ille , ni l’époque de fa fondation , ni même
celle de fa deftru&ion.
Quant à fa {xdition, on ne peut que former des
conjectures ; mais elles doivent néceffairement approcher
de la vérité. Elle é toit, félon Strabon , L.
x v i i y p.-11.609 à trois fchenés de De lta, ce qui
doit faire quinze milles romains, à raifon de huit
Rades par mille, & de quarante pour le fchenes.
Plus bas, il dit que cette ville étoit à quarante
Rades du terrein élevé, fur lequel étoient les pyramides.
Les mefures données par Pline fe rapportent
à celles de Strabon beaucoup mieux que
celles qui fe lifent dans Diodore, qui met les pyramides
à quinze milles de Memphis. Des favans
ont examiné cette queftion. On croit pouvoir affu-
re r , d’après eux, que Memphis étoit fur la.gauche
du N il, entre les pyramides de Giza & celles de
Sacara, à-peu-près 011 fe trouvent Mocanan &
Métrahenny. MM. d’Anville, Norden, Savari,&c.
ont traité ce point de géographie.
Sa fondation eft attribuée , par Hérodote, à
Ménès ; & par Diodore, à Uchoreus, huitième
defcendant d’Ofymandias. Peut-être peut-on con-
jpilier ces auteurs, en difant que la ville fut cornmencée,
en effet, par Ménès, mais que ce fut
Uchoreus qui l’agrandit, 8c en fit une ville
royale.
Malheureufement aucun de ces auteurs ne nous
en a donné une defeription un peu détaillée.
On voit par deux mots que dit Thucydide , que
cette ville étoit compofée de trois parties, dont
une fe nommoit reï^oç k s v k o ç , le mur blanc.
Les auteurs que j’ai cités précédemment , ne
parlent pas de ces trois parties, & ils ne donnent
prefqu’aueuns détails fur cette ville célèbre. En
général , les anciens ne fongeoient pas affez à
la poftérité. Strabon dit feulement tlôhiç S'éori
p-sycthn ts Kct) eua.vS'poç : c’eft une grande ville
très-peuplée ; c’eft la fécondé (cela veut dire la
première) après la Alexandria.
On voit par ce qu’il a dit précédemment, qu’il y
avoit à Memphis un temple d’Apis , le même ,
félon lui, qu’Ofiris, & tout près un temple de
Vulcain : il étoit fort orné. 11 y avoit une place que
Ton nommoit le Dromos, où fe faifoient des corn*
bats de taureaux ( ccyavetc ) que l’on élevoit pour
ces fortes de jeux ( 1 ).
-Il y avoit aulfi à Memphis, un temple de Vénus,1
que l’on nommoit une divinité grecque. Quelques
auteurs penfoient que cette Vénus étoit la lune. Il
fe peut que ce foit de ce temple qu’Hérodote ait dit
qu’il y avoit dans le lieu ( rei rsf/.èvoç') confacré
à Protée, une chapelle dédiée à Vénus l’étrangère ;
il conjeélure lui-même que'cette Vénus pourroit
être Hélène, grecque, 8c par conféquent étrangère
à l’Egypte.
Des Phéniciens de T y r habitoient autour de ce
lieu confacré à Protée , dont le nom égyptien
étoit Cètes : on nommoit leurs habitations, le
quartier des Tyriens.
C ’eft à-peu-près tout ce que Ton fait fur Memphis.
Quant au temps de fa deflruâion, on l’ignore;
mais il eft certain que l’exiftence 8c la gloire d’A lexandrie
en furent la principale caufe. Les rois
Ptolemée y tinrent leur cour; il s’y .fit un grand
commerce. On abandonna l’ancienne ville pour la
nouvelle ; 8c fes bâtimens non entretenus, non
réparés, tombèrent infenfiblement en ruines. On
enleva ce qu’il y avoit de plus folide dans ces
ruines pour bâtir ailleurs ; & le limon apporté par
le N il, couvrit ce qui en reftoit : telle eft du moins
la raifon que l’on peut donner de l’impoflîbilité de
retrouver les traces de fon emplacement.
MEMPHITIS N OM O S , nome ou canton de
l’Egypte, au-deffus du Delta, à l’occident du Nil.
Il prenoit fon nom, félon Ptolemée, de la ville de
Memphis, fa capitale.
(i)Mais jeferois porté à croire'que ces combats étoient
non pas à mort, comme en Efpagne, mais des courfes ;
car Strabon les compare à ces jeux où l’on employeur des
chevaux,
MEN ’
MEN, lieu maritime , dans la Sarmatie Afia-
tîque , prochè de Phana^oria, à ce qu’il paroît par
Thiftoire Mifcellanée. Ortelii Thefaur.
MENÆ ou M enes (Mines'), ville de la Sicile,
au fud d' FJybla. Elle avoit été fondée, félon Diodore,
par le roi Deuçerius. Son territoire étoit
fertile en bled.
Ptolemée place cette ville dans l’intérieur des
terres, entre Neetum 8c Paciorus. •
MEN A Y S , fontaine de la S icile, chez le peuple
Leontini. Vibius Sequefter, cité par Ortélius, dit
que les habitans du voifinage craignoient de jurer
par les eaux de cette fontaine.
MENAMBtS, ville de l’Arabie heureufe. Ptolemée,
Z. v i y e. 7 , lui donne le titre de ville
ro y a le , 8c la met entre Sabe 8c Thabba.
MENAN, nom de deux îles de l’Afrique , dans
la mer Hippade, félon Ptolemée, Z. i v , c. 8.
MENANIMI, peuples de Sicile. Pline en fait
mention, Z. m , c. 8.
MENAPIA, ville de la Baétriane, félon Pto-
' lemée, Z. v i , c. 12. Amnien Marcellin lit Me-
napila. Ortelii Thefaur.
MENAPII, les Ménapiens. Au temps de Céfar,
ce peuple habitoit les rives du Bas-Rhin. Ils avoient
au nord 8c à l’eft la Mofa , 8c la Scaldisk l’oueft.
.C’eft à-peu-près le Brabant aétuel.
MENARICUM, ville de la Gaule Belgique,
fur la route de Caflellum à Cologne, félon l’itinéraire
d’Antonin.
M EN D A, ville de l’Europe, fur la côte occidentale
de la Pallène , au fud de Sana. C ’étoit une
colonie des Erétriens. Son territoire éfoit renommé
par fes excellens vins. Hérodote en parle fi pofi-
tivement, L .v n , c. 123, qu’il eft étonnant qu’Or-
télius 8c la Martinière aient méconnu cette ville.
MENDÆ , ville de la Sicile , auprès des lacs
'Ratici, félon Apollodore , cité par Etienne de
Byfance.
MENDAEI, peuples de la Thface, 8c originaires
de la Grèce , félon Paufanias.
MEND ALA, ville de TInde, en-deçà du Gange,
dans l’intérieur des terres, chez les Caret, félon
Ptolemée.
MENDECULIA, ville d e l’Hifpanie, dans l’intérieur
delàLufitanie, entreRujlicana 8c Caurium,
félon l’itinéraire d’Antonin.
MENDES, ville de l’Egypte , où Ton adôroît
le dieu Pan 8c le bouc, félon Strabon, 8c on lui
immoloit des brebis.
Cette ville étoit près de l’embouchure d’une des
branches orientales du Nil , entre Sebennytus à
l ’oueft 8c Tunis à l’eft.
Le bras du Nil lu r lequel elle étoit, portoitle
nom de Mendefien : on le nomme actuellement
Dïbé:. les Francs difent Pefchiera, 8c la ville actuelle
fe nomme Ashmantanah.
MENDESIUM OSTIUM , nom que Ptolemée
donne à Tune des embouchures du Nil. ( Foye^
M end.es ).
G èographie ancienne. Tome IL
, MENDICULEA, ville de la Lufitanie. Ptolemée
Z. 1 1 , c.. y , la place dans les terres entre Rujlicana
8c Caurium.
MENDICULEIA , ville de l’Hifpanie; l’itinéraire
d’Antonin la place fur la route d’Afteruca
à Tarragone, entre Cahm & Glerd.a, à dix-neuf
milles de la première & à vingt-deux milles de
la fécondé.
MENDIS , ville de la Macédoine, dans la Pa-
raxie, fur le golfe Therméen. Tite-Live , Z. m ,
c. 4/ > appelle cette ville vicum marïtimum Cajfandreee
. civitatis. '
MENE . bourgade de Phrygie , félon Athénée ,
Z. 1 1 , c. 2 : il dit qu’on y voyoit des eaux âcres
8c nitreufes.
( Mene , île de la mer Méditerranée, félon Ortélius,
qui cite faint Epiphane.
MÉNECIN A , ville de TOEnotrie; elle étoit dans
les terres , à ce que dit Etienne le géographe qui
cite Hécatée.
MENEDEMIUM, villedela Lycie. C ’eft Etienne
le géographe qui en fait mention d’après Capiton.
Men ed em iu m , ville de la Carbalie , dans la
Pamphilie. Ptolemée, Z. v ', c. y , la place entre
Pogla 8c Uranopolis.
MENEFESSITANUS ou MEDEFESSITANUS,
fiège épifcopal d’Afrique, dans la Byfacène , félon
la notice épifçopale d’Afrique, 8c la conférence
de Carthage : c’eft cette même ville que Procope,
de Bell. Vandal. L. 1 1 , c. 23 , nomme Menefefeos.
MENEGGERE, ville de l’Afrique propre. L’i-
tineraire d’Antonin la met fur la route de The-
vefteà Tufdrum, entre Thevefte 8c Cilium, à vingt-
cinq milles de la première, 8c à pareille diftance
de la fécondé.
MENEGGESEM, ville de l’Afrique propre,
dans là Numidie, à ce qu’il paroît par Yirinéraire
d’Antonin, qui la place fur le chemin d’Ethenæ
à Thévefte, entre Végefela 8c Thévefte, à vingt
milles dé la première 8c à autant de* la fécondé.
MENELA1DA. Paufanias, Z. V i n , c. 23 , dit
qu’on avoit donné ce nom à une fontaine de l’Arcadie
, au voifinage de la ville de Caphya.
MENELAIUM, canton duPéloponnèfe près de
Sparte, du côté de l’orient d’hiver, félon Etienne
le géographe. Polybe en fait aufii mention, L. v.
Men e la ïum ou M enelaïs , comme on lit dans
les meilleures éditions de T ite -L iv e , Z. x x x j x ,
c. 26, ville de la Dolopie.
MENELAUS, ville de l’Egypte, 8c la capitale
d’un nôme appelé Menlaites par Pline , L. v ,
c. p. Strabon , Z. x v i i , p. 803, après avoir parlé
du nôme de Nitrie, ajoute que la ville Ménélaiis
u’en eft pas éloignée : dans les édits de l’empereur
Juftinien, la ville de Menelauseft appelée Menelaites.
MENELAUS , ville d’A frique, dans la Marmari-
que. Ptolemée , Z. v , c. y , la place dans les terres,
entreLeuca 8c Gaphara. Hérodote, Z. i v , c . i6p,
le périple de Scylax, p. 43 & 4y, edit. Oxford. 1698;
I 8c Strabon, Z. 1 1 , en font mention;
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