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que lorfqu’ün père venoit à mourir, tous les parens
îe rendoient auprès de fon fiis, qui leur dotinoit
un fèftin. Chacun amenoit quelque bête que l’on
tuoit». & que l’on coupoit à morceaux ainfi que
corps du défunr ; après avoir mêlé ces
viandes, on les fervoit dans le feftin.
Ces peuples habitoient à l’occident de la mer
Cafpienne. Hérodote, ajoute que c’étoit un peuple
nombreux & voifin des Maffagètes.
ISSI, peuple de la Scythie, au-delà du Tanaïs.
félon Pline.
ISSICUS SINUS, golfe de îa mer Méditerranée,
qui étoît*êntre la Syrie & la Cilicie. Il s’avançoit
coiMÎdéràblement dans les terres, entre le 36* & le
37P degv de lat.
ISSORIUM, nom d’un quartier de la ville de
Sparte. Oii y voyoit lin'temple de Diane, &, ce
heu#toit difficile a forcer, félon Plutarque. Etienne
®y^dce dit que c’étoit une montagne.
ISSUS, ville de i’Afie, dans la Gîlicie, Éllè étoit
litiiee fur le bord de la mer. Cette ville étoit
grande, riche & bien peuplée. Cyrus y féjourna
trois jours, pendant lefquels il lui arriva trente-
cinq vaifféaux du Péloponnèfe.
Elle eft-fur-tout connue par la- bataille dans
laquelle Alexandre défit l’armée des Perfes, l’an
333 avant notre ère. Il y fit prisonnières la femme
Ik mere & les filles de Darius.
Xénophon, dans l’expédition du jeune C yrus ,
nomme cette ville I nrot, c’eft-à-dire, qu’il écrit
fon nom au plurier.
IS T A R B A , ville de l’A fie , dans le Korcan.
Ghryfoceoca lui donne 79 deg. de long. & 37
oeg. 5 min. de lat. {La Marinière).
. ,1STEON, ville-de l’île de Cythère, félon le
icholiafte de Thucydide, cité par Ortélius.
ISTER , nom que les Grecs donnoiënt au fleuve
que nous appelons Danube. Les anciens ne le con-
noiffoient pas, à beaucoup près, auffi bien que
nous. Selon Hérodote-(Z. //., Rprenoit
la lource près de la ville de Pyrène, dans le pays
des Celtes. On a: c ru, mais & tort, que cet hif-
tonen vouloir parler des Pyrénées. Voici ce qu’en
dit M. Larcher: _
Le Danube fort du mont appelé autrefois Abnoba
que I on nomme aftuellement Brenner. Ce dernier
mot fignifie en allemand, la même chofe que
ryrene en grec. Il traverfe une étendue immenfe
de pays. Les Grecs lui donnoiënt le nom d'Ifler
depuis fa fource jufqu’à fes embouchures. Mais
les Romains l’appeloient Danubius depuis fa fource'
jufques vers le milieu de fon cours, & Ifltr jufqu’à
fes embouchures, fur le nombre defquelles les
anciens ne font pas d’accord. Les uns lui en don-
noient fepr, d’autres fix , & Hérodote cinq. Il
n y en a plus que deux aujourd’hui : il Ce jette
dans le Pont-Euxin. Ister , rivière de la Theffalie, félon Lyco-
phron, ou félon Ganteras fur cet auteur. Ortèliusï
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Ister , rivière de l’Iftrie, félon ‘quelques auteurs
°°TCtI ° P ‘ n‘(?n efi regardée comme fauffe.
ISTHÆVQNES, peuple de la Germanie. Pline
j?à l v \ c' '4 ) > ^ expreffément : vroximi autem
Khenoljhzvones. , quorum pars Cimbn Mediterranei.
Les Iftêrons font proche du Rhin ;, les Cimbres
de 1 intérieur des terres en font partie. On voit
par ce paflage:, que ce peuple étoit dans la Gerr
manie, mais à l’occident. Des favans modernes
les ont cependant crus à l’orient» ( Voyez cet article
dans laMartinière ).
ISTHEMO ou Esthamo , ville de la Paleftihe,
qui étoit fituée dans les montagnes de la tribu die
Juda, felon le livre de Jofué. Elle fut donnée
aux Lévites de cette tribu. Ils étaient de la. famille
d’Aaroni
David fit part aux habitans de cette ville du
butin qu’il, avoit fait fur les Amalécites.
tïS T I iÉ , ville de l’île d’Eubée ; le nom. grec
étQit; 1 (TTietiet : ce qui devrait fe rendre en latin
Hijlieza y & en françois Hijliée. Je crois avoir vu
ce nom écrit dans quelque auteur grec fans efprit
rude ; alors on peut le rendre par Iftiée. Le premier
nom de cëtte ville, fituée dans la partie fep-
tentrionale' de l’île, fur une montagne, prefque
en face du golfe Pélafgique, qui appartenoit à la
Theffalie, avoit été Oreos ; probablement 41 lui
venoit de fa Situation {opo'Çy Oros y une montagne').
Après différentes révolutions, les habitans d’Oréos,
qui étoient fouvent aux prifes avec les Athéniens,
furent enfin chaffés de leur ville par Périclès : ils
fe retirèrent dans l’Eftiotide, contrée intérieure
de la Theflalie. On- envoya en leur place une
colonie d’Arhéniens, prife de la tribu Ueftiée-;
de-là le nom d'Htjliée ou Hijliée qu’ils donnèrent
à leur nouvelle .habitation* L’épithète de <7,toàv«v
Tccqvhoe o u ,Abondante en vignes,. que lui donne
Homere, efl juftifiée par une médaille de cette
ville que cite Goltzius, & fur laquelle on v o it ,
d’un côté, une tête de boeuf; & de l’autre, Une
grappe de raifin. Du temps de Pline,-cette ville
avoit perdu de fon ancien état : elle avoit beau-
C0l.1P, f ° uffiert de la part des Romains & d’Attale ,
qui l’avoient afliégée. On la nomme, aujourd’hui
Orio ou Oreo.
ISTIMON, lieu de la Palefline, félon Jofué,
cité par Ortélius. Saint Jérôme & Eufèbe difent
que ce lieu étoir dans le canton d' Eleutheropolis.
IS TO , montagne dont parle Thucydide, L. 111
& iv .
ISTONIUM, ville de l’Hifpanie citérieure, dans
la Celtibérie, félon Ptolemée.
IS TR IAN A , ville de l’Arabie heureufe, au
pays des Themi, félon Ptolemée,
ISTRIANI. M. de Peyffonnel, dans fes obfer-
varions hifforiques & géographiques, dit que les
anciens donnoiënt ce nom aux peuples qui habitoient
entre le Danube & le Dniefter.
ISTRIANUM, fleuve de la Cherfonnèfe taurique,
félon Ptolemée, qui en place l’embouchure près
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de la ville deLagyra; mais M. de Peyffonnel quî
a été fur les lieux, dit qu’il n’y a ni rivières ni
ruiffeaux dans cette partie de la prefqu’île.
ISTRIANUS, nom d’une rivière de la Cherfonnèfe
taurique, félon Ptolemée.
ISTRICI, peuple de la Sannatie, en Europe.
Ils étoient voifins, mais féparés des Axiacee » par
le fleuve Tyras, félon Pomponius Mêla.
ISTRIGUS VICUS, lieu de l’Italie. Tite-Live
en fait mention à l’occafion d’un prodige qu’il
raconte.
ISTRIUM , ville de l’Àfie, dans la Méfopo-
tamie, félon Nicétas, cité par Ortélius.
ISTRIPOLIS, ville qui étoit fituée à cinq cens
ftades d’une embouchure dii Danube, que l’ort
nommoit Sacrée. La fondation en étoit attribuée à
une troupe envoyée, par le roi de Colçhos à la
pourfuite des Argonautes, qui luLavoîent enlevé
le jeune Abfyrthe , fon fils. Strabon dit que cJétoit
une ville très-déchue; mais qu’elle étoit puiffante
dans le temps que les Miièfiens tenoient l’empire
de la mer.
Selon Pline, elle avoit été bâtie par des Milé-
fiens; & , félon l’auteur du périple du Pont-Euxin ,
ce fut dans le temps que Parmée des Scythes paffa
en Afie, en pourfuivant les habitans du Bofphore
Cimmérien. Elle étoit à trois cens flades de Tomi, où fut exilé Ovide.
.ISTROS, ville de l’île de Crète, félon Etienne
de Byfance. Il ajoute qu’elle eft nommée Iflrona
par Artémidore. IsTROS, ville de l’À fie , dans le Pont. Elle eft
nommée Hijlrus par Eufèbe. Istros , ville ae la Iapygie, félon Etienne de
Byfance. Istros, île de l’Afie, avec une ville de même
nom, auprès de Triopium. 1STRUNS, lieu de la Méfopotamie de Syrie,
félon l’auteur du livre des Merveilles.
ISTUS, nom d’une île de l’Afrique. Etienne de
Byfance dit qu’elle a la forme d’un vâifféau; que
les Africains la nomment Udonoe,. & les Phénix
ciens Cellarharfath.
ISUELI, nom d’un peuple de l’Eihiopie, félon
Pline.
ISURA , île voifine de la côte orientale de
l’Arabie heureufe , félon Pline.
ISURiyM, ville de l’îlé d’Albion, au pays des
Brigantes, fçlon Ptolemée.
ISUS, ville de Grèce, dans la Béotie, auprès
d’Antédon, félon Strabon. Ce n’étoit plus, de
fon temps, qu’un lieu qui confervoit les traces
d’une ancienne ville.
Isus, nom d’une rivière, félon le lexique de
Phavorin, qui ne dit pas de quel pays.
ISYROS, nom d’un lieu , félon Pollux. I T
1T ALI A, partie confidérable de l’Europe, fituée
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midi, & s’avançant en fortfie de bôtte , entre
la mer Méditerranée, à l’oueft, & le golfe Adria*
tique à l’eft. .On fait qu’elle e ft, en quelque forte
féparéeau nord , des autres états de l’Europe par
une grande chaîne de montagnes, que l’on nomme
Alpes ; & qu’elle eft prefque toute traverfée dans
fa longueur, par un longue chaîne , nommée
Apennin.
Avant dé préfenter dans mon réfumé ce qu’il
convient de connoître en général fur la géographie
ancienne de ce pays, je crois rendre Quelque
fervice à mes lefteurs en leur préfentknt d’abord
,& fucceflivement, la géographie de l’Itâlie,
d’après les trois auteurs de l’antiquité qui l’ont
traitée dans un plus grand détail, favoir , Strabon ,
Pline & Ptolemée. Ce qui fuivra fera le réfumé
de tout ce qu’ont pu nous apprendre les anciens
& les modernes lur la géographie ancienne de
cette partie, l’une de£ plus célèbres de l’antiquité.
Géographie de VItalie, félon Strabon ( 1 ).
Les anciens appelèrent Ænotrie la partie de
l’Italie comprife entre le détroit de Sicile & le
golfe de Tarente. On donna enfuite le mêmé
nom à tout le pays'fupérieur qui s’étend jufqu’aux:
Alpes, & depuis le .fleuve Varus jufqu’à flftrie.
Il eft probable que les Italiens ( 2 ) furent un peuple
qui, plus puiffant & plus heureux que fes
voifins , leur donna d’abord fon nom. Il s’étendit
peu-à-peu jufqu’au temps de la puiffance Romaine.
Alors lés Italiens, les ; "Gaulois Cifalpins & les
Vénètes, ayant été admis au rang de citoyens
Romains, ils furent tous appelés indifféremment
Italiens ou Romains : ils fondèrent les plus belles
colonies^
L’Italie ( p. 322) n’eft pas triangulaire; elle eft
plutôt de forme quarrée. L’Apennin, qui commence
à Genua , & finit à Leucopetra , la traverfe
dans toute fa longueur ( 3 ).
La partie du côté des Alpes ( p. 324 ) eft fertile.
Le Padus la divife en Cis-padane oc en Tranfpadane.
La partie Cis-padane eft habitée par des Liguriens
& des Gaulois.
La partie Tranfpadane, par des Gaulois & des
Hénètes ou Venètes, que quelques écrivains difent
être une colonie des Venètes Gaulois, fur l’Océan.
D’autres prétendent qu’ils defeendent des Venètes
de la Paphlagonie. Toute cette partie eft arrofée
d’un grand nombre de fleuves & de marais,fur-
tout du côté des Venètes.
Aux environs du Po , habitoient autrefois plu-
fieurs nations Gauloifes, dont les plus eonfidérables
(1) On fent bien que ceci ne peut être qu’une analyfe
fort ferrée. Voye[ Strabon, L. r , T. 1 , p. $21.
(2) On verra ci-après l’étymologie du nom d'Italie. .
(3) Cela n’eft pas ftri&ement vrai. L’Apennin ne va pas
précisément jufqu’à Leucopetra ou le cap delT Armi,
Ce %