La Numidle, comme province romaine, commence
à l’oueft, à peu près au a* degré de longitude
à l’eft du méridien de Paris, & s’étendoit
jufqu’au 6e.
Les fleuves les plus confidèrables étoient :
VAmpfagas (Wad-al-Kibir) , à l’oueft ; & le
Bagradas (Medjerda) , dans la partie du fud-eft.
Les lieux les plus remarquables étoient :
Sur la côte, Hippo-Regius, peu loin du lieu où
eit Bona.... C ’eft près de cette v ille , au nord-oueft,
qu’étoit le mont Papua (M.Edong), où Gelimer,
dernier roi des Vendales d’Afrique, & vaincu par'
Béiifaire, chercha une retraite.... Ruficade ( Sei-
gada).... Culla (Coullau).
Dans les terres..,. Cirta ou Conjlantina (Conftan-
tine)..Milevis (Mila), peu éloignée au nord-oueft...
Tikïïis (près d Hamman).... Tip a f a (Tiras).... Tebejle
(T eb en ) au fud, vers le Bagradas..., vers l’oueft
Lamboefa (Lambefe) & Bagaï.
La partie du fud-oueft étoit bornée par une
chaîne de montagnes, appelée Aurafius Mo ns.
Ptolemee ne diftingue .pas exa&ement la Numi-
die de l’Afrique propre , & ne comprend fous le
nom de Numidia Nova, qu’une partie de la
Numidie.
NUMIDIENSIS, fiège épifcopal de l’Afrique,
dans la Mauritanie Céfarienfe, félon la notice
des eveches de l’Afrique & la conférence de
Carthage. ,
NUMINIENSES, peuples d’Italie , dans le
Latium, félon Pline, X. m , c. 7. .
NUMISTRO , ou N um e s t r o , ville d’Italie , ,
dans le pays des Brutïï, félon Ptolemée, L. m , |
c . i . Elle, eft mife dans la Lucanie par Tite-Live, |
i . X X V I I , C, 2 .
NUMNULITANUS, fiège épifcopal d’A frique,
dans la province proconfulaire, félon la conférence
de Carthage, où l’on voit Aurelïus Numnulitanus
au nombre des évêques qui y afîïftèrent.
NUPHEOS , ville d’Egypte, ' félon Ortélius
thefaur. S. Athanafe, dans le concile d’Alexandrie ,
fait mention d’un évêque nommé Adelpkius, qu’il
qualifie Epifcopus Nupheos, quce efl LichnOrum.
NUPHILUS ou N a p h il u s , fleuve de l ’Arcadie,
au nord-oueft de Mégalopolis. Il couloit du fud-
oueft au nord-eft , & fe jetoit dans I’Alphée.
NUPSAS, lieu fortifié en Arabie, près de Boftra
félon Ortélius thefaur.
N u p s i a , ville de l’Ethiopie, fous l’Evvnre
félon Pline, L. v i 9 c. 2p. 9
NURCONENSIS, ou Mu r co n n e n s is , ville
epifcopale d’Afrique, dans la Mauritanie Céfarienfe,
félon la notice épifcopale d’Afrique &
la conférence de Carthage.
. NURSA, ville d’Italie, dont fait mention Virgile
, Æncid. L. v u , v. 744.
. (Norcia) , ville d’Italie, dans le pays
des babms? au nord, dans les montagnes. C ’eft
cette fituation qui lui fait donner, par Virgile
l ’épithète de froids ou de frigida, Elle fut la
patrie de Sertorius & de Vefpafia Polla, mère de
1 empereur Vefpafien.
NURUM , ville de l’Afrique propre, fous Car-
thage, entre le fleuve Bagrada & celui de Triton,
félon Ptolemée. Les interprètes de cet auteur
lifent Nuroli.
N U S , ruifleau de la Cilicie, près de la ville de
Cefcum, félon Pline, L. x x x i 3 c. 2.
N u s , petit fleuve du Péloponnèfe , dans l’Arcadie
, félon Paufanias. Il couloit à l’oueft de.
Megalopolis, & alloit au nord fe perdre dans le
petit fleuve Mylaon.
NUSARIPLA, ville de l’Inde , en - deçà du
Gange , entre Camanes & Puiipula, dans le golfe
Barigazene, félon Ptolemée, L. v u , c. 1.
NUSEA, contrée de l’A fie , limitrophe & au
couchant de la M é d ie fé lo n Polybe , cité par
Ortélius thefaur.
NUI H Â , lac de la Libye intérieure , félon
quelques exemplaires de P to lem é eL . i v , c» 5?-
dans un autre endroit il le nomme Nuba. Les
interprètes de ce géographe lifent Nuba.
NUTRIA , ville de l’Illyrie, félon Polybe :
X. i v , c. a .
NYCPII, peuples de l’Afrique propre, entre
les Nigbeni & les Mac ai Sytilce , au - deflous des
premiers & au - delfus des derniers , félon Ptolemée
, L. i v , c. y.
NYGBENITÆ> peuples de l’Ethiopie, fous
1 E g yp te , après les Oripxi, félon Ptolemée.
L. i v , c. 8.
N Y G D O SA , ville de l’Inde, en-deçà di] Gange '
entre Soara & Anara, félon Ptolemée, L. r u
c. i. Ses interprètes lifent Nigdofora.
NYMBÆUM ( l’étang de) , étang du Pélopon-
neie , fur la cote de la Laconie, en allant de Boée
au cap Malée, félon Paufanias, qui ajoute qn’au-
pres de cet étang étoit.une dame de-jout, représentant
Neptune. Il y avoir un antre au bord
dans lequel étoit une fontaine d’eau douce. ’
TËMPLUM, temple en Italie, fur la rive du
fleuve Lyris. ■
NYMPHÆA, île de la mer Méditerranée au
voifinage de celle de Sardaigne, felon Ptolemée
L . i ï i 9 c.p. *
N y m p h æ a , île de lamer Ionienne, aux environs
de celle de Samos, felon Pline, L. v c. ?/.
N y m p h æ a , île de la mer Adriatique l . felon
Etienne le géographe.
, NYMPHÆUM, ville de la Cherfonnèfe Tau-
nque, felon Ptolemée,
, Elle avoit un bon port fur le Pont-Euxin, &
etoit fur la route de Théodafie à Panticapée.
N y m p h æ u m , forterefle du Pont, félon Suidas,
cité par Ortélius.
N ym p hÆum , lieu de la Bithynie, fur le Pont*
Euxin , à quinze ftades de Tyndaride, felon Arrie#
peripl. Pont, Eux. p. 14.
• N ym p h æ u m , lieu fur la mer Ionienne, auprès
du fleuve Aous , dans le territoire d’Apoflonie,
auprès.de Dyrrachium, félon Plutarque, in Sylla, p. 466. Céfar, Bell. Civil. L. 111, c. 2 6 , dit que ce .
lieli eft un port fitué trois milles au-delà del’Jffus,
Pline, L. 111, c. 22, dit que c’eft un promontoire.
Tite-Live , L . x l u , c. 36 , parle aufli de ce lieu.
N y m p h æ u m , nom du lieu où le T igre , après
àv’oir laiffé le. lac Thofpites, & s’être perdu fous
terre, recommence à paroître, félon Pline, L. vi\
c f i f , ' ( ' '
;; N ym p h æ u m Pr o m o n t o r iu m : c’eft le nom
que Ptolemée donne , L. m , c. • 13, au promontoire
du mont Athos.
{ N ym p h æ u m Sp e cu s , caverne de la Syrie ,
au voifinage de l’embouchure de l’Oron-te , &
nommée Sacrum Specus, par Strabon, L. x v i ,
ÉMfzm ■
NYMPHÆUS, rivière de l’Afie, qui prenoit fa
fource vers le 38e degré 20 minutes, & alloit
le perdre fur la rive gauche du T igre , vers le
3/fe deg. 45 min. de lat.
N ym p h æ u s , port fur la côte occidentale de
l’île-de Sardaigne, entre le promontoire Hcrmc&iis
& la ville de Tilium, félon Ptolemée , L. ///,
:él p ■
N ym p h æ u s , fleuve de l’Afie, dans l’Arménie,
félon ProCope , qui rapporte qu’il faifoit la Réparation
entre l’empiré romain & le perfan.
. Ce fleuve couloit du nord au fud, arrofoit la
ville de M artyropolis, & alloit fe perdre dans le
T ig re , au fu d -e ft d'Amiday vers le 37e degré
40 min. de lat.
NYMPHAIS. Pline, X. v , c. 31, nomme ainft
une île de la mer de Pamphylie.
NYMPHAREN A , ville de Perfe, félon Pline ,
X. x v i i , c. io. Cet auteur nom me Nymphurna, une
contrée du même royaume.
NYMPHARUM INSULÆ, île au milieu d’un
étang dans la Lydie.
NYMPHAS, petit lieu de l’Arcadie, fur les
frontières de la Meflenie, au fud. Mégalopolis
étoitfort aquatique, ainft que tous les lieux auxquels
on donnoit ce nom.
.NYMPHATES , montagne de la grande Arménie,
félon Ptolemée , X. v , c. 13. Strabon,
X. x i , p. f2 p. dit que le Tigre prend fa fource
dans cette montagne. Pline, L. v t c.27 , la nomme
Nyphates. Le poète Claudien met le mont Nym-
pliâtes dans le pays des Parthes.
• NYPHÆUS, montagne de la Macédoine, dans
la Phthiotide, félon Pline.
N Y R A X , ville celtique , félon Etienne de
Byfance.
NYSA SCYTHOPOLIS, ville de la Paleftine,.
qui étoit fituée fur le penchant d'une montagne ,
au bord d’une petite rivière qui tombe dans le
Jourdain, à quinze milles de Tibériade .. à quatre
lieues du lac de Tibériade & à dix-huit lieues de
Jérufalein. Cette Ville ayoit une partie de fes
terres aü-delà du Jourdain , au nord de la Pérée*
Elle étoit, félon Jofeph, Antiq. L. i v , c. y , à l’un
des côtés de cette grande plaine qui s’étend des
deux côtés du Jourdain , depuis le lac de Tibériade
jufqu’à la mer Morte. Jofeph dit que cette plaine
étoit mal-faine pendant l’é té , étant brûlée par
l’ardeur du foleil. •
Cette ville fut appelée Nifa dans les preiniers,
temps & enfuire Scythopolis par les Grecs. Il a été
fait mention de cette ville par Ptolemée & par
plufieurs écrivains anciens,.
Les Septante, l’interprète grec de Judith/
; l’auteur du fécond livre des Machabées , là nom-,
ment la ville dçs Scythes. .
Il eft probable que le nom de Scythopolis vient
des Scythes. Hérodote-, X. z , c. 10f , rapporte -que
les Scythes, ayant vaincu les Mèdes, s’emparèrent
de l’À fie , & que;, marchant.contre l’Egypte ,
^urent arrivés dans la Paleftine, ils furent
arrêtés par les préfens, 6c les prières de Pfam-
m é tiq u e ro i d’Egypte qui alla au-devant d’eux :
c. 106, il dit que vingt-huit ans après, les
Scythes furent chafles de toute l’Afie. Pline dit
que :des, Scythes furent établis dans la ville de
Nyfa, nommée en fuite, Scythopolis ; & Solin dit
que Bacchus fonda la ville, & y mit les Scythes
pour l’habiter.
Jofeph, de Bell. L . v , c . 4 , dit que Scythopolis
étoit voifine d’une montagne nue & ftérile.
L’hiftoire de la ville Bethfan ou Scythopolis ;
remonte à la plus haute antiquité. On voit dans
le livre de Jofue, c. 17, v. //, que lorfqu’il partagea
la terre; promife aux Ifraélités, cette vill®
tomba dans le partage de la tribu de Manaffé/
La ville paffa, au temps du fchifme , fous la domination
des rois d’Ifraël, & après i’exrincïion du
royaume, elle fut foumife aux Aflyriens, aux
Babyloniens, aux Perfes, & enfuite aux Grecs.
La ville de ScythopoBs fut livrée aux Juifs ,
l’an 109 avant J. C. par Epicrate, l’un des lieu-
tenans d’Antiochus de Cyzique, quife laifla corrompre
pour de l’argent , félon Jofeph , Antiq.
X. J3 » €• 18 t 8c l’an 64 ou 65. Pompée la fournis
aux Romains, & quelques années après elle fut
réparée par Gabinius, gouverneur de Syrie.
Pendant la grande révolte des Juifs fous Néron,
qui finit par la ruine de Jérufalem , félon Jofeph ’
de Bell. X. 11 & v u , la ville de Scythopolis fut
aftiégée par les Juifs. Après l’extinâion de la
famille d’Hérode, cette ville fut encore réunie *
mais elle fut comprife dans la Paleftine, après
qu’elle eut été diftraite de cette province fous le
règne de Trajan. La ville de Scythopolis fe foutint
dans un état floriflant ; & la Paleftine, fous le
règne d’Arcadius, ayant été diviféé en trois provinces
, cette ville fut métropole de la fécondé
Paleftine.
. N Y SA , ou N y s s a , ville d’Ethiopie, au fud de
l’Egypte. On difoit que Bacchus y ayoit été tranf-
porté aulfi-tôt après fa naiffance.