PHILIPPICICAMPI. On trouve dans V irgile,
Gtorg. L. i ,1 .4 8 4 :
Ergo inter fe fepar\bus concurrere tells
, Roman js.actes, iterurn videre Philip pi :
Nec fuit indignum fupçris , [bis fan gui ne nof.ro
Emathiam & Lato s Hcctni pinguefcere campas. . .
Ce poëte fait allùfion aux combats qu’Oélave &
Marc-Antoine livrèrent à Brutus & à Caffius.
L’expreflion bis avoit embarraffé d’abord les favaus
moderne^, & l’on a cru que ce combat s%pit donné
près de Phi'lîppès de Macédoine.. Mais On convient,
en,.examinant le paffage, & les détails'de l’hiftoire ,
que lés champs de Philip pes fe trouvo'ient. en
Theffalie, peu loin “de Pharfalë ; & ’ que par l’E - ,
mathie, Virgile entend ici la Theffalie qui y £at
jointe.
Je croirois plutôt, avec un autre favant, que
Virgile fait allufion aux deux-combats qui eurent i
lieu lors de cetté bataille r car Casffius .jBrfmrs. ne
furent pas défaits enfemblé mais fticceflivement.'
PHILIP PIS. Ortélius qui cite Sénéque, dit
‘ qu’il femble/que ce ffoit un nom de lieu de l’At-;
tique.
PH IL IP PO PO L IS v ille de l’intérieur de la
Thrace, félon Ptoîemée, qui dit qu’elle recon-
noiffoit Philippe, fils.dLAjnyntas, pour fon fondateur
ou. pour fort reffaurâteur.. Elle étoit fur
YHébrus (la Maridza}.
PHILIPPOPOLIS, ville-de PArabie. il én'eft;
fait mention dans les aâes du concile de Ghalcé-’
doirieV
: PHIL.ISCUM, v ille: dé l’A fie , dans la Syrie-,'
fur le-bord dé l’Euphrate, dans le pays des Parthés
félon Pline.
PHILISTINÆ FOSSÆ, nom de l’une des embouchures
de Y Eridanus , félon Pline.
PHILISTINS , appelés anfli 'Ailophyli.fces Pki-
UJli'ris’, peuples de- la Paleftine, qui éroient des
defcendans de Cham. Ils 's^ècoient emparés d’une
partie du terrein qu’occupolent les Jéboféens; -
- Avant-que Jôfué- eut'-diffribué ce pays aux
Ifraélites , les Philiftins étoient déjà puiffans dans
la PaleiUne ; car dès le temps d’Abraham , ils
avoient dès rois, & y pofférloient plufieurs’villes.'
Sous les Juges , fous'Saül, & a u . commencement
du règne-de David,-les Philiftins avoient des rois
ou des fatrâpes. Leur, état éroit divifé- enccinq
petits^ -roÿaumès ou ffajrafpies-; ils opprimèrent les
Ifraélites pendant le gouvernement du - grand-
prêtre Hél i & - de Sp miiël „ ; pèp dan t le-fègneid e ,
Saül. Ils réftèrent indépendans jufqu’au règne de
David , qui les affujettir: à fon empire. Ijs demeu- j
rèrent fournis aux, rois de Juda jufqu’au ,règne de
Joram , qu’ils fe.'.çévoltèren; i;.mai§ ils ,ne: le re.-; i
mirent en.liberté que; fous les.derniers, rpjs de Judp*
Ifs tombèrent en,fuite>fous J fo domination, des
ferfes, .aipfî. que fouscëlle.d’Alexandrele-Grapd.
Après les pcrféeutions d’Amiochus Epiphanes^
les Afmonéens démembrèrent diverfes villes da
pays des Philiftins, qu’ils affujettirent à leur domination.
(Le livre des Juges , celui des Rois , les
Paralipômènes , Strabon, Arrian , Jofeph , &e.)
Il fera dit quelque chofe de leurs villes à Partiel®
Phoenice.
PHILLIS, epntr.ee de la Thrace, aux environs
du mont Pangée., felon Hérodote.
PHILLYRA, fleuve du Péloponnèfe, dans l’Af-
eadie , felon Callimaque, cité par Ortélius.
PHILO, nom d'un lieu de l’Egypte. Il en eft
parle dans l’hiftoire eccléfiaftique de Théodore.
PHILOBOETUS, éminence de la Béotie, dans
plaine d ’Efotée, Selon Plutarque, Sylla & Hor-
tenfius y campèrent.
PHILOCAL1A , lieu fortifié de. la Cappadoce ,
f u^ Ie bord du Pont-Euxin, avec une rivière du
même nom, felon Pline.
Arrien place , ce lieu entre Argyria & Coralla,
PHILOCANDROS. Pline & Etienne de B y-
fance nomment ainfi une des Sporades, ries d e là
. Egéf. Ptoîemée la compte, parmi, les C y clades.
■ . _ . . ’ \ ‘ V y ■ ; ; . ’
: ^ > ?W ^ C R E N E , petite ville, de J’À fie , dans la
: Bithynie , felon Nicéphore f Orégôras , cité, par-
! Ortéluis. , ‘
PHILOMELIENSES , peuple de l’Afie, dans la
grande Phrygie, felon Pline. Cëft le npm que. cet
auteur‘donne aux habita ns de' Phitpmelium. 7- '
PHILOMEL.IVM j . ’vilTè de i’Àfieî, clans fa
: 3e ' Pbrygiè ; • félon Ptoleniéè V - Ètièn'âè* de.
! B-yfanée1 Si StraboH.
I ^ ^ l^ O ^ Q L P ^ U S n om .d’une yiiîe <Je TAfie
mineure , felon -Nicétàs, cite pair Ortélius.
PHILONiS PAO.US, 'village de l ’Egypte „entre
. le NiL & Fe golfe Arabique ^, félon Strabon.
„ Phflonis V icus, village de l’Afrique, dans
l’intérieur de la Gyrén'aïqùe'„félbn Ptôleméè.; Ü
■ Philonis «Vicu s ,- village: del’Afrique , clans«la
Libye, felon Ptoîemée. Je croirois volontiers que
c’éft ?lec même: quelle iprédedént. •
' PHILONIUS PORrTUS , pbrt fur la côte méridionale
de l’île de Corfe, près üALifla, félon
Ptoîemée. ; ,
PHILOPATRIUM , lieu dans le voifinage de
BÿfanCer, felon Gédrène, cité par Ortélius.
PH ILO S île de l’Afie, fur la côte de la-Perfide
felon Pline.
P-HILOTERA, ville dans le voifinage des Troglodytes,
fel,on Etienne de Byfance. Ortélius penfe
étojt fituée fur le Bofphore Çimmérien , aux
environs du Caucafe.
PHILOTERIA, nom d’une ville que Polybe
plaèe fur le, lac de Tibériade.
PpiLYRES ,: peuples qui habitoienr^fpr le bord
du Pont-Euxin ,feiou Valerius Flaccus , Etienne-
de Bÿfancçr.
- P,H INA , ville de la ’Macédoine, dans la Piér-ie *
fe)on- Pline. mo I
PHINEtJM; lieu de la Cappadoce ,'daïîs le Pont,
félon Etienne de Byfance & Suidas.
Phineum , lieu du Péloponnèfe, dans l’Arcadie,
félon Théophrafte. .
PHINON, ou Ph un on , ftatiori. clés Ifraélites
'dans lè défert. ‘ 1
" f PHINOPOLIS, ville de la Thfâçe, à l’èrfibou-
* chure du Pônt-Eüxin / félon Pline & Pfôiéméçi
P h ï n q p o l i s , ville de l’Afie, d a n s l a .Bithynie.
Selon Pline, elle ne fubfiftoit plus de foh temps..
PHINTHIA, fontaine de la Sicile, félon Pline,
qui en parle d’apfes Appien. Phinthia , ou PhiI hià. Ortélius eft pour la
première orthographe; mais on' lit P h iâ iia , c la n s «
/Ptoîemée. 'Ce dernier place'cette ville dans l’inté- ■'
rieiir ' de ' 1 a Sicile , en tfe Arictyna & Oela.
PHINTÎNE, lieu de l’Egypte, fur ‘la côjfé J.âu
fud-oùeft ‘ à quelque diftance d’Alexandrie. Ce
lieu dorinoit Ton nom' au PhintïnètêsJiniis ou golfe
de P hitine.
PHINTONÏS INSUL A , île de la mer' Méditer-1
ranée, entre celles dè Sardaigne & de Coiffe, félon |
Ptoîemée.St Pline!“
PHIRÆSI, peuples que Ptoleptée place avec
les PhavoAoe, dans la partie bnèntàîë'db la Scandinavie.
PHIRSTIMUS, ou Phrystimus, fleuve de
l’Afie , dans la Perfide. Pline én place l’embouchure
dans’ le golfe P e r f i q ù ë . .
# PHISCON MONS;,n ipntaghe dWÏ’ItaBeT'dans
1 ËtriVrie,félon un fragment de' Çatorf, cite par
Onéliûsi" - ‘ 3 '’ *' ' 5 «4S • /; ’T / :
,, PHISON [Fcifoun) , ville de l’Afie ,' dans . l ’Arménie
, â -huit milles dè, ‘Martyropôlïs , félon
Procope..
Elle étoit fituée au nord-oueft de Mariyropolis.
PHITERNUS , fleuve de l’Italie, dans le pays
des Fitentini, félon Ptoîemée.
Ce fleuvè eft nommé Tifernus par Pline & par :
Pomponius Mêla.
PH1TIUSA, ou PiTYtJSA , île de là'më'r Egée, ;
au voifinage du Péloponnèfe, félon Pomponius
Mêla & Pline.
PHITOM, ouPhiton, ville de l’E gypte, félon
Ptoîemée & Strabon.
PHITROS, ou Phtheiros. Comme on ne
' corinoît pas la pofition de cetté,montagne, quel-,
qùes auteurs ont penfé que c’ etoit fa même quel
le. Latmus, formant une petite chaîne à quelque >
diftance à l’éft de Milet, & fur lequel les po'ët-es !
plaçoient les amours de Diane & d’Endimion.
PH LA , île de ,1’A f rique , dans le làc Triionis , ;
en Libye , félon Hérodote. Il ajoute que l’on rap- ,
portoit qu’il avoit été prédit, par les oracles ,
que les Lacedemoniens enverroient une Colonie »
dans cette île.
PHLAGUSA, ville voifinë de celle de Troye. j
Elle étoit fituee dans la Cherfonnèfe, avec un
port nommé Cralcr, félon Hygin , cité par Or-
télius.
PHLANEIA, bourgade de la Grèce, dans 1*A frique.
Il étoit de la tribu Cécro.pide, félon le
Lexique de Phavorih.
' 1 PHLEGETON , fleuve de l’Enfér, félon les
poëtes; ou pîutôt c’étÔit un dès n'oms dé l’Achéron ;
’friais; ebrifidéré anfli conime fleuve de l’Enfer.
, PHLEGIA, ville de là Grèce , dans la Béotie ,
ffelori Etienne\&e Byfanée.
PHLEGRÆI CAMPI, ou les Champs Phlégréens,
c’eft-à-dire , bïûlés. Les anciens mythologues
«ayoîent fait fde pompeufes. déferiptions de ces
chàfnps. S;ëlbti’e n i , ‘c’ étoîf daris ce lieu que s’éroient
; pa{Fés; îes! combats des vgéanS * ebritre les dieux.
“Ceitte'gUerfé Sd leur défaite h*éft pas de mon fujet.
“Je ‘dirai" fèuiement ' qiié dé bftris critiqués rëcon-
noifl’erities champs Plilègréens; dans''l’étendüe de
' là, Campanie; où tant Hé feux fôüterréins font éprou-
Vef érrcolç aéluèllement l’effet1 rde' leur :Viblencë :
c’eft en particuliér lé ' fentiment de M. d’Auville
& de M. f’abbé Çhaupÿff'C’eft dans cette étendue
qrie fe tVotiVent y lè 'Vffiïve i, a0, là Sulfataré ,
39.. lès Bains de Nê\on\ 4 ? !lè' iac (f'Âverne, 50. la
Grotte du Chïeti , Ôo1. là Citêrhedes Capucins& enfin
ce fut eri ces' memes' îieùx que fe forma lé jbur
de ,là S. Michel de l’an'nèe 1538, le Monte Nuôvb.
Il eft plusr que" ppôbâhle:>que; ‘cès‘ objets effrayèrent
confidérablement les premiers Grecs qui
voyagèrent vers Cetté côte.'Audi placèrent-ils l’en-
.trée des Enfers -à Curiiës , -’EhceIade, terraffé fous
l’Etna, &c. L ’imagination brilla h te dés poètes em-
■ 'bèllir, exagéra 'ces faits , & l’biftoire naturelle
ainfi que la géographier:y perdirent des'ofifervâ-
lfions èxaélës, une éoûhbiffànee pofitive de l’état
de ces lieux réputés long-temps' imaginaires.- Cé«n’a
été qu’aprês uri^éxamen ‘bien attentif du local, &
la critique la plus févère des auteurs., que Von eft
parvenu à démêler, le. fond véritable de tant de
irécits ^fabuleux.! Ces ehaiûp? ont été auffi appelé®
Cumèens, à caufe de la ville de.Cuine qui y fut
idiahord fondée, par dès Grecs. Voye{ ce s-, mots. •
: Phlegræi .Gampi „ campagne de la- Clierfon-
.nèfe de Thrace, ifelon Etienne .de By fonce.
PH LEG YÆ , peuples-de la Theffalie. Selon
Strabon, .ils furent dans la fuite nommés Gyn*
tçnpü.
PHILÏAS, nom d’une île fituée aux environs dg
LErolie, ;felonvPplybe. . . .. .
■ PHLIUS:, oz/Thliunte ^/û^ î/;^) , ville delà
Sicyanie, fo r le-.fléuye Àfopus:,.au fud-.oueft de
Theranda.
Elle étoit__encore confidérable_au., temps, de
Paufànias, quoiquélie eût èu beaucoup à foufflir
pendant la guerre' dvAçh'aïe. On voyoit au milieu
de fa place une chèvre . d’airain à laquelle on
rendoît de grands honneurs. Ce culte avoit commencé',
farts doute, dans le , temps que le 'pays,
encore peu habité, fe trouvoit expofé à la perte
'de fes vignobles, par les ravages que çàufoîent les
chèvres ffàuvagés ,' dont îe's 'morltagnés étoient
pleines. Ailleurs, à caufe de ces mêmes ravarV^,
Z | z 2