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■ ville étoit moins ancienne que le temple de Jupiter
Carien , bâti dans Tes environs.
Il paroît que Mylafa fut quelquefois foumife à
des rois. MylaJ.a fuivit prefque toujours le fort
de la Carie. Elle fut prife par Mithridate, &
enfuite par Labienus qui s’étoit retiré chez les
Parthes., & dont le père avoit été lieutenant de
Céfar. Pendant ce fiège , Hybreas, un de leurs
concitoyens, homme de beaucoup de vertu &
d’une grande éloquence, les encourage©« à la dé-
fenfe la plus opiniâtre : il fut forcé de fe retirer à
Rhodes; à peine le vainqueur fut-il de retour dans
fa patrie, qu’Hybreas y revint & y ramena la
liberté. Car après avoir affranchi fa ville d’un
joug étranger, il fut la garantir des effets de l’ambition
d’un citoyen , que fes richeffes & fes
vues rendoient fort dangereux.
Ees-'Romains biffèrent à Mylajfa fa liberté ;
de-là vient que Pline dit Mylafa libéra. Strabon
nous apprend que c’étcit une des villes les plus
magnifiques de l’antiquité, & l’une de celles où
l ’on admiroit le plus de portiques & de monumens
de toute efpèce : une carrière de marbre blanc qui
domine la ville , fourniffoit abondamment à la
eonftruéfion de ces nombreux édifices.
Les Miléfiens avoient deux temples dédiés à
Jupiter, l’un fitué dans la v ille, à Jupiter OJogo ( i) ,
l ’autre fitué à Laprauda , fur la route qui con-
duifoit à Alabanda : il étoit confacré à Jupiter
Straiius ou le guerrier. Il étoit fort révéré des peuples
de Carie , qui venoient de très-loin y adreffer
leurs voeux: on avoit conftruit une chauffée qui
conduifoit de Mylafa à ce temple : elle étoit
nommée voie facrée, & avoit de long 60 fiades.
Entre les temples qui décoroient My'ajfa, il y
en avoit un dédié à Augufte & à la divinité de
Rome. Il avoit échappé aux ravages du temps , &
au zèle outré des premiers chrétiens ; Pocoke l’a voit
vu entier. On l’a détruit depuis pour conftruire une
«nofquée avec les matériaux.
Il refte encore dans l’emplacement de Mylajfa
plufieurs monumens, entre lefquels il faut fur-tout
diftinguer ain tombeau.
M Y L IÆ , ou My l ia s Hérodote & Pline nomment
ainfi les habitans de Mylias, contrée qui
faifoit originairement partie de la grande Phrygie,
mais q u i, dans la fuite, fut rangée fous laLycie.
Ptolemée écrit Mylias, & y place les villes de
Podaloea, Nifa, Chôma & Condica.
MYLISIN, peuples de la Phrygie, félon Etienne
le géographe , qui cite Hécatée.
MYLOIS , fleuve de l’Arcadie, félon Héfychius,
cité par Ortélius, thefaur. Ce dernier foupçonne
tjue ce dourroit être le Mylaon ou le Molottus,
‘dont parle Paufanias, Z. v i n , c. 36.
(i) Paufanias dit que c’étoit à Jupiter O go a ( L. r m ,
M Y O
M Y LO N , ville d’Egypte. Athénée & Etienné
le géographe en font mention. Elle donnoit le
nom au nôme Mylopolite, félon Ortélius , thefaur.
MYLUS, nom d’une île où Ariftote, in ad/ni-
randis, dit que les cavernes que l’on creufe dans
la terre, fe rempliffent derechef par le moyen
de la terre qui s’y élève d’elle-même. Au. lieu de
Mylus ^quelques manufcrits portent Melus. (L a
Martinière ).
MYNDONES , ville de l’Afrique, dans là
L iby e , félon Etienne de Byzance,
M Y N D U S , ou Mindus , (M in d e s) , ville
de l’Afie mineure, dans la Carie , félon Strabon ,
Ptolemée & Etienne de Byzance. Pomponius
Mêla écrit Mindus,
Elle étoit fituée à l’extrémité d’un iflhme un petit
au nord-oueft d’Halycarnaffe. La ville étoit petite ,
& les portes fort grandes-, ce qui donna lieu à ce
mot de Diogenes le Cynique : « Mendiens, fermez
>* vos portes, de peur que la ville ne forte ».
Aëtius, fils d’Anthas , natif de Troezene, y avoit
conduit une colonie. Myndus. Etienne de Byzance la diftingue de
la précédente par le furnom de vieille, Myndus , île de la mer Icarienne, félon Ptolemée
, L, v , c. 2. Myndus , ville de l’Arcadie, félon le témoignage
de Winfemius dans fes remarques fur
Théocrite. Ortelii thefaur,
M YO N , ville des Locres, dans l’Epire. C e ft
Etienne le géographe qui en parle fur le témoignage
de Thucydide, L, n i , fub finem,
MYONENSES, peuple d e l’Epire, félon Etienne
le géographe, qui en parle furie témoignage
de Thucydide, L, m , fub finem, Paufanias coii-
noît aufli ce peuple.
M YO N IA , ville de Grèce, chez les Locres
Ozoliens. Elle étoit fituée fur une montagne fort
élevée. On y voyoit un bois facré, & un autel
dédié aux dieux Débonnaires, On leur faifoit des
facrifices pendant la nuit. Le Pofidonium étoit un
endroit au-deffus de la ville. Il étoit dédié à
Neptune ; il y avoit un temple de ce Dieu , mais
fans ftatues , félon Paufanias.
MYONNESOS , ville de l’Ionie. Etienne le
géographe la place entre Te'ios & Lebedus. Strabon,
L. x i v y p. 643y en fait une péninfule , & Tite-
L iv e , L , x x x v i i y c . 27, un promontoire. C ’eft
une île des Teïens, félon Thucydide , Z. n i
p. 190. Il me paroît qu’elle étoit fur la côte au
nord-oueft de Lebedus , & que le terrein s’avançoit
en forme de prefqu’île.
MYONNESOS, île d e là Theffalie. Strabon,
Z. i x y )>. 43y , la met vis-à-vis de Lariffe.
MYOSHORMOS, port d’Egypte. Ptolemée,
Z. i v y c. y , & Pline, Z. v i , c. 23, le mettent
fur la mer rouge. Arrien, 2. Peripi. p. / 6» //
dit que ce port étoit un des plus célèbres de cette
mer. Agatharchis, p. 34, nous apprend que ce
port fut dans la fuite appelé le port de Vénus ; ÔC
M Y R
Strabon , Z. x v i , nomme ce port fous ces deux
noms.
MYPSÆI, peuples de la Thrace, félon Hérodote.
M Y R C I N U S , ville de la Thrace, félon
Etienne de Byzance.
Hérodote & Thucydide placent cette ville fur
le bord du Strymon. Appien-la met au voifi-,
nage de Philippes ; & Tzetzès dit qu’elle étoit
anciennement nommée Hedonus.
M Y R E , ville d e l’Afie mineure, danslaLycie.
MYRENORUM C IV ITA S: le fixième concile
de Conftantinople fait mention de cette v ille , &
la place dans la Phrygie falutaire.
M Y R G E T Æ , peuple de la Scythie, félon
Hécatée, cité par Etienne de Byzance.
MYRIANDRI , peuple de l’Àfie , dans la
Syrie , fur le bord du fleuve Amanus, félon Pomponius
Mêla.
MYRIANDRICUS SINUS, golfe Myriandri-
que. C ’eft le même que le finus ljficus ; il n’y a
de différence qu’en formant ce fécond nom, on
avoit eu égard à la ville d'lffus en Cilicie , au
lieu que le premier fe rapportoit à la ville de
Myriandres, qui étoit en Syrie , aufli fur le même
golfe.
MYRIANDRUS , ville maritime de l’A fie ,
dans la Syrie. C ’étoit une ville de commerce
habitée par les Phéniciens, & où Cyrus trouva
beaucoup de vaiffeaux marchands à l’ancre.
Xénias d’Arcadie, & Pafion de Mégare , s’y
embarquèrent avec ce qu’ils avoient de plus
précieux & s’en retournèrent.
Cyrus y féjourna fept jours.
Elle étoit fituée dans la partie fud-eft du golfe
JJJicus, vers le 36e degré 25 min. de lat. au fud
d’Alexandrin,
Xénophon rapporte que cette ville avoit été
fondée par les Phéniciens.
MYRICÆ , ville de Tîle de Cypre. Elle étoit
confacrée à Vénus.
M Y R I C IO N ou Therma, ville de l’A fie ,
dans la Galatie falutaire.
^MYRICUS, ville de la Troade. Etienne le
géographe qui cite Hécatée , dit que cette ville
étoit en face de Tenedos & de Lesbos.
M Y R IN A , ÇPalio caftro) , ville de l’rle de
Lemnos. Elle étoit dans la partie feptentrionale
de Prie, fur la pointe nord-oueft ( 1 ) de l’î le ,
au 40e degré de latitude, au oueft-nord-oueft
d’Hephoeftia,
■ Elle fut ainfi nommée, dit le;fcholiafte d’Apollonius
de Rhodes , d’après Myrine , femme du;
roi Thoas, fils de Créthée. On la nomme aujourd’h
u i, vieux château , o.u Palio cafiro,
MYRINA, ville de la Trcâde.'Strabon, X. x i i ,v
(r) M. Larcher dit : dans la partie çueft-fud*.
M Y R 407
p, f73 , dit qu’elle droit fon nom d’une Amazone
appelée Myrina. T zetzès , in Lycophron, fait aufli
mention de cette ville. Myrina>ville de l’Æolide. Strabon, L . x m ,
р. 622 y lui donne un port. Pline, Z. v , c. 30 ,
dit qu’elle prenoit le nom de Sebaftopolis ; &
Pomponius Mêla, Z. 1 , c. ,8 > qui la qualifie
de première ville de PÆolide , ajoute qu’elle fut
bâtie par Myrinus , d’où elle prit le nom de
Myrina.
Mais je crois que c'etoit b même v ille, & que
Strabon , en étendant au nord les bornes de
l’Æ olide, retrouvoit celles de la Troade , qu’il
avoit étendues au midi.
My r in a ; ville de 111e de Crète. Pline, L . lv
с. 12 j la place dans les terres.
Mt r in a , ville de Thrace , félon Agathias
cité par Ortélius, thefaur. qui remarque qu’A ga-
thias écrit Myrrina, & non pas Myrina ‘ *
MYRIOCEPHALUM, ville de l’A fie mineure,
félon Nicetas. OrielU thefaur.
M YR IO PAY TU S , ville épifcopale , fons la
métropole de Céfarée , félon une notice anonyme
publiée par Schelftratë : elle étoit voifine de Cal-
lipoïis.
MYRLEA , appelée enfuite Apamea ( Meda-
nich) , ville de l’Afie mineure , dans laBithyniei
Cette ville étoit fur la côte mértdiona'e du Sinus
Ciamts, au fud & affez près de Scylace. On
difoit qu’elle tenoit fon nom d’une Ama*.’
zone fa^ fondatrice. Une origine plus croyable
: c’eft qu’elle étoit une colonie de la ville de' Co-
lophon Myrlea étoit. floriftante, & fe gonver-
noit par fes propres loix & fes magiftrats. Mais
Philippe , roi de Macédoiôe & père de Perfèe ,
la prit &. la remit, au pouvoir de Prufias, roi de
Bithynie. Ce prince la fit rebâtir à 500 pas ver »
le nord-oueft, & lui donna le nom d’Apamée fa
femme. Elle pafla dans la fuite avec toute la Bi-
rhynie au pouvoir des Romains; :
Cette ville reçut une colonie romaine ; tk
l’on voit par les monumens, que. ce fut fous le
règne d’Augufte. Pline dit que cette colonie fe
gouvernoit par fes propres magiftrats , & étom
indépendante du gouvernement de la province-
Quant au nom de concorjlia qui fe lit fur fes médailles
entre les mpts Cpionia Julia , concordia Apa-
raM,.il-fut;aj.pmé pour indiquer l’heureufe concorde
qui régnpit dans l’empire romain fur le gouvernement
d’Augufte,-qui établiftbit cette colonie.
Lorfquè la Bithynie. eut été divifëe: en deux-
provinces , Apamée appartint à la fécondé : elle
.eut. des-.évêques. Elle porte à préfent le nom de
Mfdaniali : c’eft lé port de Bouifc.
MYRMECES SCOPULI. , écueil que Pline
place vers le golfe de l’Ionie.
MYRMECION , ville de la Cherfonnèfe Tau-
rique, fur le bord du Bofphore Cimmérien . félon.
Strabon-, Pline, Mêla , &c. Scylax h met au
, nombre des villes grecques dans, la Cherfonnélft.