Cette ville avoit éprouvé la fortune contraire
environ trente ans avant la naifîance de Paufanias ;
& elle étoit en grande partie ruinée lorfqu’il la
.viflta.
D e Tithorea ( c . 3 3 ) il y avoit un chemin qui
« conduifoit a Ledon, ancienne ville abandonnée au
temps dé Paufanias. Soixante-dix familles de fes
habirans s’étoient tranfportées plus près du Ce- PhlJfus ( i)*
Liloeoe étoit a une petite journée du mont Par-
naffe (vers le nord), à cent quatre-vingts ftades
à-peu-près. C ’étoit près-delà que fe trouvoit la
fource du Cephijfus.
Charadra, à vingt ftades, étoit fur une montagne
élevée : ce devoir être une efpèce de château. On
y manquoit d’eau. Lé Charadrus, très-petit fleuve,
qui fe jetoit à trois ftades de-là dans le Cephijfus,
leur en fournifloit (a).
Les terres qu’arrofoit le Céphifîe étoient les plus
fertiles de toute la Phocide.
Amphiclea étoit à foixante ftades ( au fud-eft) de
'JÀlaa ; elle eft nommée par Hérodote Amphiccta :
elle porta auflï le nom Ophitea ou Ophifea.
Tithronlum étoit à quinze ftades d'Amphilea : elle
étoit dans une plaine.
Drynuza étoit à vingt ftades (3) de Tithronlum.
Le chemin qui alloit dô Tithronlum à Drymcea, &
celui qui venoit d’Amphicua, fe joignoient près du
Cephifîe. Quoique par la route précédente il n’y
eût que trente-cinq ftades d'Amphïciea à Dorymaa,
fl^y avoit une route, fur la gauéhe, qui étoit
d’environ quatre-vingts ftades. Les anciens habitons
de Drymæa avoient porté le nom de Naubo-
léens (N eai^okeîç).
Elatea (c . 3 4 ) , excepté Delphes, étoit la plus
grande des villes de la Phocide. Elle étoit à cent
quatre-vingts ftades d’Ampfficlea (4). Le chemin qui
y conduifoit etoit aflez uni ; mais on montoit un
peu en approchant de la ville.
A vingt ftades étoit, fur un lieu un peu é le vé ,
un temple de Minerve Carnea.
Il y avoit, dans les montagnes, un chemin qui I
conduifoit à Abas & à Hyampolis ; cette dernière
etoit détruite; on n’y voyoit plus que quelques
ruines, un portique bâti par l’empéreur Adrien1
ex iin petit nombre d’habitàns,
ni Sw Cheronoea ( c. 3 3 ) , on pouvoit aller dans la I
rnocide par d’autres chemins que par ceux dont I P, e P*us ^îauf* Il y avoit une autre route fort I rude (par le fud-oueft), qui conduifoit à Stiris]
cette route avoit environ cent vingt ftades de long! I
La ville étoit fur un roc élevé, & l’on y manquoit 1
iouvent d’eau (5). :-, ^ 1 I
De Stiris ( c. 3 6 ) à Ambnyjfus il y avoit environ I
loixante ftades. Le chemin étoit uni, & la plaine fe I
prolpngeoit entre les montagnes, avec des vignes I
de chaque côté. Cette ville étoit fituée fous le I
mont Parnafîe (6).
La route qui conduifoit à Anticyra tournoit ( vers I
la mer ) ; elle étoit d’abord aflez rude ; mais après I
deux ftades, elle étoit plate & unie : enfuite on I
alloit en defeendant. Anticyra avoit porté le nom I
de CypanffusJ7).
Medeon, ville alors ruinée, n’avoit pas été fort I
loin d’Anticyre.
La ville de Bulis ( c. 3 7 ) , étoit à l’extrémité de I
la Phocide (au fud-eft) : elle étoit à quatre-vingts I
ftades de Thisbe : il y avoit une route. Paufanias I
ne favoit pas s’il y en avoit une d’Anticyre à Bulis; I
mais il dit que la diftance entre ces deux villes I
étoit de cent ftades. Bulis étoit à fept ftades du I
lieu qui lui fervoit de port. Il y avoit en cè lieul
un torrent qui fe rendoit à la mer ; on le nommoit I
Heraleus. Bulis étoit fur une hauteur. On y avoit I
de l’eau d’une fontaine appelée Saunlum..
Cyrrha, port -de la ville de Delphes , en étoit I
éloigné de foixante ftades. Le fleuve Plijlus paffoit I
dans cette ville.
30. Locride (8). Amphijfa ( c. 38 } , la plus grand*
& la plus célèbre ville de la Locride, étoit à ;cent
vingt ftades de Delphes. Il y avoit une citadelle.
Les Locriens a.voient encore plufieurs autres;
villes.
Myonia (9) étoit dans les terres, à trente ftades
âu-deflus dû Amphijfa : elle étoit fur une montagne.
(Eanthea étoit près de la mer; fon territoire étoit j
voifin de celui de Naupatte.
Naupattus (10) étoit un port de mer : il y avoit
(1) Il faut croire que M. d’Anville a voulu indiquer le
lieu le plus récemment habité par les Lédoniens ; car il
l’a placé bien près du fleuve.
(?■ ) B Çfl probable qu’il en manquoit en différens temps
delannee. r
(3) Je ne vois pas en ce moment pourquoi M. d’Ânville
p place D r im a a de l’autre côté du C e p h ijfu s , c’eft.à-dire
fur fa droite : Paufanias ne dit pas qu’il faille palfer le
fleuve.
(4) M. l’abbé Gédoyn dit: « à quelques quatre-vingts
» ftades ; ce qui équivaut à environ quatre-vingts lieues >».
J.1 a,? ut,er cent; B dit que cette ville eft à l’oppofite
dAmphiclée : mais qu’entend-il par l’oppofite ? Je 81®# flue le traduéleur latin a rendu le
( j) On étoit obligé de defeendre à quatre ftades au-
deflous de la ville pour aller en puifer a une fontaine.
(6) 11 ne faut pas, je crois, prendre à la lettre cette
expreflîon de Paufanias ; mais il prend pour le mont la
chaîne de montagnes qui y communique. Peut-être aufli
S t i r i s étoit-elle plus au nord que ne l’a placée M.- d’Anville.
(7) Paufanias remarque qu’Homère préféra d’employer
ce nom, quoiqu’il'dût connoître l’autre.
(8) Quoique Paufanias n’ait pas çonfacré un livre particulier
à la Locride,il en parle cependant en finiffant fon
dixième livre, qui traite de la Phocide. Il n’eft queftion
que des Locriens-Ozoles.
(9) M. d’Anville écrit M y o n .
(10) La pofition de cette ville n’eft pas incertaine, Elle
porte actuellement; le nom de Lépance,
près
près cettô ville un temple de Neptune & quel-
ffijues autres.
■ N. B. C ’eft ici que Paufanias termine fa deferip-
Ition de la Grèce. Je le répète; j ’en ai fupprimé
■ les détails. Mais je n’ai rien omis des fituations,
fni des diftances; & je crois que la lefture &
l’étude de ce morceau , qui eft l’analyfe exa&e de
i l ’auteur, peut fervir à reftifier les anciennes cartes ,
fo u à en drefler de nouvelles. Mais on fent bien
qu’il ne faudroit pas s’en tenir à cet auteur, &
qu’il conviendra toujours de le comparer avec ce
qu’en difent quelques-uns des auteurs anciens ;
V fur - tout avec ce que l ’on peut apprendre par
| l’étude de la géographie aCluelle de ces mêmes
Ipays.
La Grèce, félon P tournée.
1 Ce que l’on peut regarder comme la géographie
Id e la Qrèce, dans Ptolemée, ne commence qu’au
i chapitre 15 du livre ih , dans lequel il traite de
l’Achaye : la Thefîalie eft comprife avec la Macé-
; doine, dans le chapitre précédent. Aufli donne-
||t-il pour bornes à l’Achaye, appelée aufli, félon
:|lui, Hellada, au nord, la Macédoine; à l’e ft, la
f imer Egée ; au fud, le golfe Adriatique , le golfe de
■ Corinthe, l’ifthme de ce nom & la mer de Crête ;
à l’oueft, l’Epire.
I N. B. Ptolemée décrit d’abord les côtes ; puis
f reprenant chaque pays, il en décrit l’intérieur; je
■ crois préférable de réunir ces deux delcriptions
(g pour chaque article.
A C H A ¥ A.
Locrorum - Oçolorum.
Sur les côtes.
Long. Latit.
[ Aiotycria. . . . < . . . , . 49°!5*. 37°3o1.
ntïrrhium , prom. . . . 49 20. 37 26.
i Naupaftus. . . . . . . . . . 39 30.^ 37:36.'
I Evanthia. . 4 9 4 5 . 3 7 4 f .
I Chalcos. . . ....................... -4 9 56.' ' 37 30.
Dans les terres.
I rAmphifla. . . ....................49 3O. 37 50.
P h o c i d i s .
Cyrrha. t .
Crijfa. . . .
Anticyrrha.
Pythïa. . .
Delphi . ,
Daulis. . .
jEta lia. . .
Ægoflhtnia.
Bulia. . , .
Géographie
• - .......................5°- 3 7 3 0-
• ..........................3° >î- 3 7 3° ‘
• • ' ..................S° 3°- 3 7 3°-
. . . . . ' 5 0 30. 3 7 4 3-
. . . . . . . .V 5 Ö . 3 7 4 Ö.
• 50 20. 3 7 3°-
. . . . . . . . . 51. 38 9.
■: ............ 5° 4 5 - ■37 4 3 -
• • ; ...................3° 30< 3 7 56"
B ® O T I Æ .
Long. LatlU'
Thefpiæ. . . . . . . . , 31 26. 37 40*
Hyampolis, . . . . . .
»Aliartus.....................
Thebce Boeotiæ. . . .
Delium. | .................
L o c r o r u m O p u n t i o r u m .
Cnenûdès.
Cynus. .
Opus. . .
38 16.
38 20.
38 10.
L o c r o r u m E p i c n e m i d o r u m .
Boagrii, fl. ojlia. . .
Scarphia. . . . . ,
Thronlum. . , . .
• V 3° , ‘
• M M-
• 51 J5-.
38 26.
38 26. H MMontagnes
fxtuées dans ces pays.
CaÏÏidromus. 49. 38
Cprpx..................... ... 49. 3°*
Pamaffus. . .. . . . . . . . 38*
Hélicoql . . . . . . . . . . 51. , 37
C i th oe r o n , • , 37 20.
Æ T 0 L t Æ .
V ille s de l’ intérieur des terres.
C h a l e t s . . . 38 6 .
A r a c h t u s . . 3 7 56-
P l e u r o n a . . 3 7 4 0 -
O l e n u s . . , 3 7 30*
3 7 4®i
D O R I D I S.
E r i e n û s . . ............... ... • • • 4 9 - 38 30.'
C y t e in u m . . . . .......................4 9 4 0 . 38 20.
38 . y .
Lilæa.
Megara.
50 6. 38 13.
M E G A R I D I S.
. 37