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MYSLANUM STAGN UM, ou M y s ia n v s L a -
c u s , lac de la Scythie Europénnne, félon Or-
télius , thefaur. qui cite Jornandès.
MYSIENS. On doit entendre par ce mot les
babitans de la Myfie.
Selon Hérodote, lesMyfiens defcendoient des
Lydiens ; d ailleurs ils avoient beaucoup de rapport
avec les Phrygiens.
MYSIUS, fleuve d e l’Æolide, félon Strabon,
Z. x m , p. 6i$y qui dit qu’il avoit fa fource au
mont Temnus, & qu’il fe jetoit dans le Caïcus.
MYSOMACEDONES, peuples d’Afie dans la
Myfie, félon Pline, Z. r , c. 2p. Ptolemée,Z. f ,
c* met dans la grande Phrygie. C ’étoient des
Macédoniens mêlés avec les Myfiens.
MYSOCAR A S , port d’Afrique , dans la Mauritanie
Tingitane. Il étoit, félon Ptolemée, Z. i v ,
c. /, au-deffus du port^d’Hercule,
M Y SOTMOL ITÆ, peuples de la L ydie, félon
Pline > Z . y , c. zp ; quelques manufcrits lifent My-
Joümoïiuz , & d’autres McfotimoLhoe. (L a Marti- mire. ).
MYSTIA , ville d’Italie, dans la grande Grèce,
félon Pline, Z. y , c. 10. Pomponius Mêla, Z. 21,
c. 4, écrit Mijlia. Etienne le géographe la donne*
aux Sam ni tes.
MYSTUS, îles fur la côte de l’Æiolie', félon
Pline, Z. i v , c. 12.
MY THO PO U S , lieu où les fontaines ont
quelque chofe de commun avec le Nil, à ce que
dit Antigonus, in mirabilib. Ariflote, in admitavais
qui fait auffi mention de ce lieu, le place au voifi-
nage du marais Afcanius, à cent vingt ftades de
Cius.
MYTICUM HELLESPONTIS. Sophronîus fait
mention de ce lieu, dans le pèlerinage de S. Pierre
& de S. Paul. Onelii thefaur.
' MYTIENSIS, fiège épifcopal dans la Lycaonie
, félon le premier concile de Conflantinople.
La notice de Léon-le-Sage écrit Myjlhia , & lui
donne te foixante-douzième rang parmi les fièges
indépendans.
M Y T ISTR A TUM , ville de l’Acarnanie, félon
Etienne le géographe.
M Y T ILEN E , ( Caflro ) , ville de l’île de Lef-
bos , elle étoit fituée au milieu de la partie nordeft
de l’île , au nord-nord eft du promontoire Malea,
vers le 39e degré 15 minutes de latitude.
Strabon dit que la ville de Mytilène avoit deux
ports ; le méridional, qui pouvoir offrir un afyle
affuré à ço petits bâtimens ; le feptentrionai, grand
& profond, étoit couvert par un môle. Devant
ces deux ports étoit une petite île fur laquelle étoit
bâtie une partie de la ville. Longus dit de même
que Mytilène eft une belle & grande v ille , coupée
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par des euripes où coule la mer, & ornée dd
beaux ponts de marbre poli.
Callicratidas, commandant des Lacédémoniens
lors de la guerre du Péloponnèfe, s’avança avec
toute la flotte pour attaquer Mytilène, tandis que
les troupes pefamment armées, alloient par terre
înveftir cette place. Conon part trop tard pour
lecourir Méthymne, rencontra la flotte vi&orieufe
près des îles Hccatonnefi, Malgré tous les moyens
qu il employa pour l’attaquer avec avantage, il
Perjrlt tren*e vaiffeaux dans un premier combat,
' ^ k ret*rer dans Ie port de Mytilène ,
ou il fit la défenfe la plus opiniâtre. Après avoir
perdu la plus grande partie de fes foldats, il le
réfugia dans le fond du port ; alors le général Lacédémonien
débarqua fes troupes & commença le
liege de la ville. Les Athéniens équipèrent une
nouvelle flotte, qui fit voile vers Mytilène. Cal-
licratidas, général Lacédémonien, laiffa une partie
de fes galères pour continuer le fiège, & fortit
au-devant des Athéniens. Il les rencontra aux îles
Arguiules, il les attaqua malgré leur fupériorité î
s xîr* • le combat, fon efeadre fut détruite
& Mytilene délivrée. Selon Diodore de Sicile ,
r" XIf I > cela fe paffa vers la fécondé année de
la 93 olympiade, ou 407 ans avant J. C.
Là ville de Mytilène fut très - puiffante &
tres-peuplée. Les lettres y étoit en honneur, &
Horace ( Z. 7 , Od. 7 ) , la met au rang des villes
les plus célèbres de la Grèce. C ’étoit la patrie
P°5 te A lcée , & de Sapleus, de Pittacus,
d Efchines.
Il y avoit tous les ans dans cette ville des combats
, où les poètes difputoient le prix de la poéfie
en récitant leurs ouvrages. La philofophie & l’élo-
quence y étoient également cultivées. Epicure y
enfeigna publiquement à l’âge de. 3 2 ans 5 & Arif-
tote y demeura ce même nombre d’années. Lor£
quxl fortit de cette ville, ce fut pour fe charger
de 1 éducation d’Alexandre.
Caflro a été bâtie fur les ruines de
Mytilene : mais l’ancien nom de la ville a donné'
lieu au nom moderne de l’île que l’on nomme
Mèulin.
M Y T ISTR A TUM , ville cFAfrique , aux environs
de Carthage.
MYTISTRATUM , ville de la Sicile, félon les
interprètes de Polybe, Z. / , c. 24. Le texte grec
porte Muttijlratum. Diodore de Sicile, in eclog.
p. 8y6, écrit Muflratony & Etienne le géographe
lit Ameftratos. o o r
MYUS, ou My o n t ï , ville de la Carie. Elle
avoit un excellent port de mer fur le golfe qui
étoit a 1 embouchure du Méandre, mais que ce
aUVu a Ie^ement comblé, que cette ville feroit
actuellement à environ trois lieues de la mer„
Myus étoit fituée au nord-eft de M a l e t (
fiid-eft de Piiène,
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Cette ville étoit fur la gauche du' Méandre,
h foixante ftades au-deffus de Milet. Les Grecs
s’emparèrent de Myus à leur arrivée en Ionie ,
& elle fuivit le fort de leurs autres colonies. Arra-
xerxès Longuemain la donna à Thémiftocle pour
l’entretien de fa table, lorfque l’entrée du golfe
de Latmus fut obftruée , les eaux, croupiffant dans
le lac, engendrèrent une fi grande quantité d’in-
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feéifS » que les habitans l’abandonnèrent 6c fe retirèrent
à Milet. Paufanias parle d’un temple de
Bacchus en marbre, qui exiftoit de fon rems à
Myus,
MIXÆ MAXIMIANOPOLIS, ville épifeo-
pale de Thrace, dans la province de Rhodope.
Ennepius, Ion évêque, affifta au concile d’Ephèfe ,
tenu l’an 431,
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