
PELOPONNESUS,oa Péloponnèse, prefqu’ile
avancée au fud de la Grèce, & qui ne tient au continent
que par un ifthme affez étroit, nommé autrefois
ifihme de Corinthe, & à&uellement La
prefqu’île porte aujourd'hui le nom de Morèe. Elle a
été défignée dans l’antiquité par différens noms :
Jes plus connus font ceux d'Apia, d'Argolidc, de
Pèlafgie. Le Péloponnèfe étoit divifé en pluAeurs
partie#^ qui formoient autant d’états particuliers :
c ’étoient la Laconie , la Mejfènie, VArgolide , 1*2?-
lide , Y Acha'ie , la Sicyonie, la Corinthie , & V Arcadie
au centre ; car tous les autres états avoient
leurs côtes baignées par la mer.
Il s’étend depuis le 36e degré 30 minutes
de latitude, jufqu’au 38e 35 minutes; & en Ion-,
gitude depuis le 39e degré jufqu au 41e 30 minutes.
Sa forme eft affez irrégulière. Les anciens
l ’ont comparé, avec quelque raifon , à la feuille
du platane : Jk quelques-uns de fes habitans l’ont
repréfenté ainA fur leurs monnoies. On en trouve
deux dans le m a g n i f iq u e recueil de M. Pellerin,
& elles font fans légendes. Les médailles du Pèloponnefe
portent aufli pour type une tortue.
Le nom de Pèloponnefe Agnifie île de Pèlops.
Les Grecs en attribuoient l’origine à un héros
nommé Pélops , venu de l’AAe pour s’emparer
de cette partie de la Grèce, & à laquelle il donna
fon nom.
Les Grecs étoient divifés en deux nations, les
Doriens & les Ioniens. Dans les plus beaux jours
de la Grèce, les D o r i e n s - a o m in o i e n t fur la plus
grande partie du Péloponnèfe ? a u f l i avoit-on élevé
une colonne au milieu de l’ifthme, fur laquelle
on avoit gravé du côté d’Athènes : ce n’eft pas
ici le Péloponnèfe, mais l'Jonie ; & du côté de
Corinthe : c’ eft ici le Péloponnèfe, 6» non l'Ionie.
C ’eft que l ’Attique étoit la plus belle poffefiion
des Ioniens.
Malgré fon peu d’étendue, le Pèloponnefe fut
pendant long-tems la portion la plus conAdérable
de la Grèce.
Les principaux golfes qui l’entourent étoient :
i ° . Le*Sinus Corinthiacus ( golfe de Lépante ) ;
2e . le Sinus CypariJJîus (golfe de PArcadiaj ; 30. le
Sinus Mejfcniacus ( la baie de Coron ) ; le Sinus
Laconicus (golfe de Colochina) ; le Sinus Argolicus
(golfe de Napoli ) ; le Sinus Saronicus ( golfe
d’Eugia).
Les principaux promontoires étoient :
Le promontorium Scyllee um (cap Skilleo ).
Le promontorium Malea (cap Malio).
Le promontorium Tcenarium (cap Matapan).
Voye\ le mot GRÆCIA.
PELORIS. Phavorinus fait mention, dans fon
Lexique , d’une île de ce nom.
PELOPvUM , fleuve de l’A A e , dans l’Ibérie ,
felon Dion CafAus.
Pelorüm ( le cap de F a ro ), promontoire de
la Sicile, au nord-eft.
PELTÆ , ville de l’AAe, dans la Phrygie. Çette
ville étoit bien peuplée, & Atuée à dix parafanges
de Célènes. Cyrus y féjourna trois jours , & il
y fut fpeâateur des Lupercales que Xénias d’Arcadie
y célébra par des. facriAces & des jeux dont
les prix étoient des étrilles d’or.
• Il eft fait, mentidh de cette ville par Xéno-
phon , Strabon, Ptolemée ôt’Etienne de Byfance*
PELTENI, peuples de la Lycaonie, ou du voir
Anage, félon Pline.
Ptolemée les place au midi des Cydiffes.
PELTINÜS CAMPUS, campagne de l’AAe mineure
, aux environs de la L ydie, félon Strabon.
Cet auteur dit que de fon temps on l’appeloit
Phrygice Campus.
PELTUINATES , peuples de l’Italie, félon
Pline.
PELTUINUM, ville de l’Italie , dans le Sam*
nium.
PELUA, ville de l’Illyrie , fur la route de Sir»
mium à Salonct, entre Salva & Æquum, félon l’itinéraire
d’Antonin.
PELUS, nom d’une île Atuée au voiAnage de
celle de Chios , félon Etienne de Byfance.
Pelus , montagne de l’Italie, dans l’Etrurie ;
félon les origines de Caton.
Pelus , torrent de la Sicile, félon Stobée, cité
par Ortélius.
PELUSIUM, ville d'Egypte, à l’embouchure
orientale du N i l, mais à plus de 20 ftades 'de ïa
mer. Elle étoit environnée de lacs & de marais :
elle étoit boueufe & mal-propre. Delà vient qu’elle
eft nommée, par Ezéchiel, Sin, mot hébreu qui
Agnifte de la houe, comme le mot grec rrnhovo-iov
AgniAe boueux : on voit que l’un eft, en quelque
forte, la traduéHon de l’autre.
Cette ville étoit la clef de l’Egypte, du côté de
la Phénicie ; auAi Ezéchiel l’appelle-t-il la force.de
VEgypte. C ’eft à cette Atuation qu’elle dut le
malheur d’être fouvent attaquée.
Elle donnoit fon nom à la bouche du Nil qui
étoit la feptième & la plus orientale : |
Dîv'tdui pars maxima Nilt
In vada deçurril Pelufia feptimus Amriisl
Luc. Lib. v in , v . 465.’
On n’y voit plus que des ruines fous le nom de
Tirels. '
Pelusium, port de la Theffalie, félon Etienne
de Byfance.
PELUSIUS MONS, nom d’une montagne de
l’Egypte , feldh Siméon le Métaphrafte.
PEME, ville de l’Egypte, entre Ifiu & Memphis,
félon l’itinéraire d’Antonin.
PEMMA;
PEM M A ,v ille de l’Ethiopie, fous PEgyptéji
félon Pline.
PEMTE, nom d’une ville de l’Egypte, félon
Etienne de Byfance.
PENÈSTÆ, peuple« de la Theffalie, félon
Athénée & Etienne de Byfance. -
Penestæ Ïllyriï , peuples de la Theffalie,
félon Tite-Live.
PENEUS ou Pénee , fleuve qui coule de l’oueft
à l’e ft, dans la Theffalie, a fa fource au mont
appelé autrefois Pindus, & fon embouchure, à l’eft
vers l’entrée du golfe Thermaïque. Depuis quel^
ques années il s’eft élevé un doute fur la dire&ion
de fon cours, Les anciens croyoient que, Piffuè;
par laquelle ce fleuve fe rendoit à la mer , étoit la
fuite d’un tremblenierit de terre qui avoit, en cet'
endroit, fépa.ré les mofltâgnès. Perforine, jufqu’au
célèbre d’Anville, ne paroiffoit l’avoir tracé aufli
Crxa&ement, & fur fon excellente carte delà G rèce,
ce fleuve , depuis Lariffe y coulé vers le füd-eft
pour aller gagner la belle vallée dé Tempe , qu’il
àrrofe en effet entre deux rangées de montagnes ,
éri remontant1 du- fud-oueft au nord-eft. M. le comte
de Choifeul-Gouffier , fe trouvant à Lariffe, exa-.'
mina au Fo'riïr de çètte ville le cours du Pénée , &
fe convainquit, par un bâton qu’il At flotter fur
l’eau, i°. que le fleuve qui s’éteridoit du fud au
nord fous fes y e u x , étoit le même que celui qui
venoit d’arroferla villè; 2°. que le cours dit Pênee,
en fortant de Lariffe1, ‘n’étoit pas du nord-oueft;
au fud-eft ,; mais's’avançoit vers le'nord a^aht de1
tourner à Peft pour fe rendrè à la mér. C ’eft cè7
dont oh peut prendre une idée plus nette,'par
PinfpeéUon de la carte qui accompagne fon fuperbe
ouvrage.
Strabon, ne donnant pas autant d’étendue à la
Theffalie qu’on lui en donne ordinairement, Axoit
les côtés de ce pays à l’eft , depuis les Thermo-'
pyles jufqu’à Pembouchure du Pénée; c’eft qii’il
en exceptoit quelques nations qui y font ordinairement
comprife$. Selon les poètes , c’étoit fur
Tes bords du Pénée que Daphné avoit été métamor-
phofée en laurier. On a expliqué cette fable en
difant que cet arbre croît communément en abondance
fur les bords de ce fleuve.
A caufe de l’ouverture ou paffaee, entre les
montagnes, par laquelle le Pénée fe jete à la mer,
on l’a quelquefois nommé Araxès, du verbe Apcurra),
feindo§ je coupe. Le nom moderne de Salampria eft
ancien, puifque, félon Eufthate, ce fleuve, de fon
temps , fe nommoit Selimprias. Ce nom a de même
une origine grecque , félon Hefychius , <rcLh<x.$\) &
<ru\cLp.Cn Agnifloient les ouvertures des portes : ce
nom paroît avoir été plutôt macédonien que grec.
P eneÜS (lé), fleuve de l’Elide , dans la partie
feptentrionale, & prenant fa fourch a l’eft vers le
mont Scollis & paffant par E lis , alloit fe jeter dans
la mer à l’oueft au-deffus d’Ephyra.
Peneus , nom qui fut donné à l’Araxe , fleuve
Géographie ancienne. Tome IL
cle l’Afmênîe, à caufe de fa reffemblancfe avecle
Pénée de la Theffalie, félon Strabon.
Peneus, fleuve delà Sicile, félon le feholiafte
de Théocriteycité par .Ortélius.
PENINSULA, partie de la Gaule Lyonhoife ;
q.ui s’étend vers' l’hccident &]avance dans l’océan,
félon Pline.
PENIUS ( Atchily) petit fleuve de la Sarmatie,
au nord-eft du Tyras, & au fud-oueft du Lycus.
Il fe petdoit dans le Pont-Euxin : il eft fait mention
de ce fleuve par Ovide.
PENNELOCOS , PENNELOQUS, PENNI-
LUCUS, ou Penne , petit-lieu de l’ancienne Gaule;
aêltiellement en Suiffe, entre Vivifcus ( V ervi),
& T (truandez (S., Maurice ), On retrouve fur les
Sucietliies cartes un lieu nommé Péné.
PENNOCRUCIUM, ville de Pile'd’Albion ,
entre Uxacona & Elocetum , félon l’innéraire
d’Antonin.
PENSATEMIDOS, ou Peusarcemidos , ville
de l’Egypte, fur la route de Péiufe à Memphis,
entré Mufon &. Antinou, félon l’itinéraire d’A ntonin.
PENTACHIRA, lieu de,l’AAe mineure, dans
le voiAnage du'Méandre, félon Nicétas cité par
Ortélius*
PENTACOMIA , ou Pentacomias , Aège
épifcopal de la province d’Arabie, fous la
métropole ' de Boflra-i félon la notree de Léon
le fa^e. .
-■ PEN TAD A C T Y LU S , montagne de l’Egypte
près7du golfe Arabique, félon Pline.-
Ptolemée la place p'rès de Bérénice.
Pentadacty lu s , montagne dé Pile de Cypre 1
félon Siméon le Métaphrafte. Ce nom Agnifie les
c\nc[Daélyles: on l’avoit donné à cette montagne en
fuppofant que c’étoit en ce lieu que Jupiter avôit
été élevé par les Da&yles & les Corybantes.
PENTADEMITÆ -, peuples de l’AAe, dans Ja
grande Phrygie, au midi, des Trimenothuriue, félon
Ptolemée.
PENTAGRAMMA, ville de l’Inde, en-decà
& fur le bord du Gange, félon Ptolemée.
PENTÂPOLES. Ce nom AgniAe les cinq villes.
FluAeurs .endroits Pont porté. ' ‘
• La Pentapole de l’Ecriture Sainté comprenoit
S0dôme, Gdmorre, Adàma, Seboim. & Segor: cette
dernière: feule échappa aux flammes qui ravagèrent
les quatre autres.
PENT-APOLE , contree-de l’Afie mineure, au
fud-oueft. Elle étoit habitée par les Doriens &
avoit été auparavant appelée Hexapole, félon
Hérodote.
Les cinq villes qui avoient fait donner à la
contrée lé nom de Pentapole ' étoient, Lindus
Ulyjfos, Camiros, Cos & Cm de. Lorfque Halycar-
naffe étoit dans leur alliance, le pays porroit le.
nom d'Hexapole.
V v v