
M êl as , petite nvicra de la Grèce, dans la Tlief-
faîîe, auprès d’Héraclée, félon Hérodote, Tite-
Live & Slrabon. Elle couloit entre le Sptrchius &
l 'Afopus. Tite-Live la furnomme Amniculus, etôs
ruiffeau, ou une petite rivière. Il fe jette dans le
golfe appelé alors Maliacus Sinus.- Mêlas, rivière de laMygdonie, félon Ovide, AJttam. L. i i , v. 24^.
Mêlas, rivière de Tbrace. Elle a fa fonree vers
les montagnes ,'paffe auprès de Êuniiidifum, & , fer-
pentant vers le midi, elle fe jette- dans'la partie
feptentrionale du golfe qui forme la preftp’île de
Thrace. Ce golfe en prenoit alors le nom de Mêlas.
Pline, L. i v , c. //, parle de cette rivière , & dit
qu’elle donne fon nom au golfe. Le nom moderne
de ce fleuve eft Suldurh. Mêlas , fleuve de l’A f ie , qui prenoit fa fource
dans l’Afie mineure, près de la ville de Cxfarea ad
Argoeian, couloit vers l’eft jufqu’à la ville de 7e-
nojd, de-là il alîoit au fud-eft, traverfoit la Méli-
tène, & fe perdoit dans l’Euphrate , vers le 37'
degré 40 minutes de latitude. Ptolemée en parle. Mêlas , rivière de l’Afie , dans la Pamphylie ,
aux confins de la Cilicie, près & à l ’orient de la
ville de Side.
Paufanias dit que les eaux de ce fleuve êtoient
froides. Mêlas, fontaine de l’Afie mineure, dans la
Lycie.
Probus nomme aiufi la fontaine où la fable dit
que Latone métamorphofa en grenouilles, les
payfans qui vouloient l’empêcher de boire. Mêlas (Kara -Sou ) ( 1 ) , fleuve de l’A fie ,
dans l’Arménie mineure. Il prenoit fa fource au
nord du mont Argrns ( M. Ardgeh) , conroit à
l’eft j utques vers la ville de Mu{ana, puis au fud-eft ,
fe rendre dans l’Euphrate, immédiatement au-def-
fns de 1 endroit ou ce fleuve s’ouvre un paflage
dans le mont Taurus, vers le -37' degré 45 minutes
de latitude. Mêlas Sinus , golfe de la Thrace, à l’embouchure
de la rivière du même nom, félon Ptolemée.
L’île de Samothrace étoir à l’entrée de ce; golfe ,
& la ville de Cardia étoit fituée au fond. Euftathe
obferve que le golfe prenoit quelquefois le nom de
cette ville. C ’eft le même que le Mêlants Sinus.
MELD I, peuples de la Gaule Lyonnoife , qui
dévoient habiter fur le.bord d’une grande rivière
puifque Céfar dit dans fes1 Commentaires, qu’on
conduifoit de la, fur l’océan , les navires- que l’on
y.febriquoit. Ptolemée leur donne pour capitale
la ville de latinum, que la- notice des provinces
place dans la quatrième Lyonnoife. Ce font les
peuples du diocèfede Meaux. Meldi ( Meaux ) , ville de la Gaule, vers le
nord-eft de Lutetia. Ce nom, comme.on vient de le
v o ir , etoit celui du peuple, donné enfuite à la
(1) C’eft le même nom en Turc, eau nuire,
ville. Ptolemée nous apprend que le nom propre
du lieu etoit'Iatinum.
MELDITA ville de l’Afrique propre, félon
r tolemee, X. i v , c. 3 ; c’étoit une des villes Me*
diterranées, de la province proconfulaire. Pline,
S i S 4 î dit : Mdfitanum oppidum; & la confé-
: rence de Carthage fournit l’évêque Tutus, epïfco-
pus plèbis Mdsfitancz.
MELEA, lieu d’A fie , dans la M y lîe , vers le
Caïque, félon Strabon, X. x m .
MELEABA, ville d’E g y p te fé lo n Ortélius,
qui cite le livre des notices.
MELEAGRI YAL LUMJ le foffé de Méléagre ÿ
il étoit dans le territoire de la ville d’Antioche de
Syrie, félon Strabon, L. x v i , p. yyi.
. MELES1, fleuve de l’Afie mineure , dans l’Io-
nie, auprès de Smyrne, félon Paufanias. Il a voit
fa fource au mont Sipylùs , couloit au -oueft-fud-
oueft le jetter dans le golfe de Smyrne.- A là fource
de ce fleuve étoit, une grotte , où l’ori dit qu’Ho-
mère compofa fon poëme.
Mêlés, ville d’Italie. Marcellus la prit fur les
Samnités, au rapport de Tite-Live, X. x x v i i ,
c. 1. *
MELESOBE, fiège épifcopal dont il eft parlé
dans les réponfes des patriarches d’Orient, au rapport
d’Ortéliüs, thefaur.
MELESSES, peuple de l’Efpagne, dans la Cel-
tibérie, félon Tite - Live , X. x x v m , c. 3. Il
avoir, une ville nommée Orinx, & des mines d’ar^
gent qu’il faifoit valoir.
MELETI SINUS, golfe à l’embouchure du Me-
Us d’Àfie : aéluellement c’eft le golfe de Smyrne.
MELIA , ville d’A fie , dans la Carie, félon
Etienne le géographe, qui cite Hécatée. -
Me l ia , vill^de la Gaule, félon Ortélius, thefaur.
qui apporte pouf preuve, la vie de faint
Nazaire & de faint Gervais.
MELIAS, petite contrée de Grèce, près du golfe
Maliaque, félon Hérodote, X . v u . Elle étoit près
& au nord du mont (Eta.
MELIBOEÂ, ville de Grèce, dans la partie de
la Theffalie appelée Magnéfie. Je ne me flatte pas
de réfoudre les difficultés qui s’offrent par rapport
à la pofition de cette v ille, mais je dois les expofer.
Strabon, à la fin du X. i x 9 place cette ville dans
un golfe, fur la côte orientale ; ce golfe fe trouvoit
entre le mont OJfa , au nord, & le mont Pelion,
un peu plus éloigné de la côte , mais en fuivant du
nord-oueft au fud-eft ; car il faut remarquer qu’ici
la côte orientale eft féparée-de l’intérieur du pays ,
où fe trouve V One lie fias par la chaîne du Pelion.
M. d An ville., qui a très-bien figuré ce local dans
fa carte, s’eft conformé à l’état a&uel des lieux.
Tite-Live, en parlant de la guerre que les Romains
faïfoienr de ce côté', dit que « M. Popilius
» fut envoyé avec cinq mille hommes pour a-fliéger
” la ville de Mélibée ». Il donne ainfi fa pofition :
Sita ejl in radicibus OJfce montis quâ parte in Thejfa•
lium vergit opportune imminens fuper Demetriadem.
M. Larcher, occupé du grand travail de fa tra-
du&ion d’Hérodote & des notçs favantes qui l’accompagnent,
s’en eft tenu au texte de Tite-Live ,
& a dit ( /. 7 , p. 229): « Mélibée, ville fituée fur
les côtes eft de la Magnéfie, aii pied du mont
57 Qfîa, & du côté qui regarde la Theffalie : elle
37 commande la ville de Démétriade 77.
Il cite enfuite le texte de Tite-Live. Sans manquer
au refpeél: du à ce favant, je crois devoir remarquer
,
\ i°. Que puifque Mélibée étoit fituée fur les
côtes ejt de la Magnéfie, ce ne pouvoit être du
côté qui regarde la Theffalie ; car la Theffalie for*
mant l’intérieur du pays, elle fe trouvoit au nord
& à l’oueft.
2°. Que Tite-Live ne me paroît pas exaél, quand
il dit qu’elle étoit fituée in radicibus OJfce montis,
c ’eft-à-dire, au pied du mont Offa; & en effet,
félon Strabon, elle étoit fur le bord la nier ; &
qu’il ajoute imminens fùper Demetriadem. Une ville
fituée au bord de la mer n’en peut pas dominer une
autre,
30. Mais il y a une autre difficulté : c’eft qu’entre
ces deux villes, il y avoit toute la chaîne du mont
Pélion, autre obftacle qui l’empêchoit de commander
la Ville de Demetrias, comme le dit M. Larcher.
Mais comme il ne feroit pas équitable de ne faire
qu’une critique, fans offrir le même avantage à ceux
qui voudront auffi examiner ce point de géographie,
voici mon opinion :
Ou Tite-Live s’eft trompé, ou fon texte peut être
altéré.
Il eft très-poffible que n’ayant pas fous les yeux
une carte auffi exaéle que celles qui fe font a&uel-
lement, il n’ait pas bien connu la pofition de Mélibée
; il peut avoir auffi confondu le mont Offa
avec le Pélion. Dans l’un & l’autre cas , je crois
qu’il vouloit dire que c’étoit là montagne qui étoit
imminens fuper Demetriadem , puifqu’il avoit dit
que la ville étoit au bas d’une montagne ; -alors il
n’y aurôit qu’un léger changement à faire dans fon
texte; alors il auroitdit : «Elle eft' fituée au pied
» du mont Offa (ou plutôt Pelion),du côté qui
5? s’avance vers la Theffalie, & commande là ville
» de Demetrias 77. Cela peut n’être pas bien relativement
au texte de l’hiftorien, mais cela eft plus
exaâ en géographie.
MELIBCEUS M O N S , nom d’une montagne de
la Germanie, félon Çéfar, qui étoit un mur de
féparation entre les Chérufques & les Süèves. Elle
faifoit partie de celles que couvroit la forêt Bacenis
(Bell. Gall. X. v i , c t ».), Melibceus Mon^ , montagne de l’Italie. Il
y avoit la fource du fleuve Orhonte, félon Tret-
zps , commentateur de Ly-cophron. Ortélius ,
.thefaur,
Melibceus , nom d’un lieu' dont parle Nicé-
tàs. Ortélius, thejàur, jugé qu’il devoir être-vers
l’Afie mineure.
MELIGOUNIS, c’eft-à-dire , fertile en miel. Selon
Callimaque, dans fon hymne à Diane, ç’avoit
été l’ancien nom de l’île de Lipari. Elle le pôrtoit
lorfque Diane y alla demander une armure aux
Cyclopes ( Voye£ L ir a r is ).
Melii , le sM é lie n s , c’eft-à-dire , habitans de
Melos.
MELII ou M A L ii, les Méliens| habitans de la
Maliade. Ils étoient fitués vers un golfe de la mer
Egée.
Les ' Maliens fe fubdivifoient en trois peuples
félon Thucydide ( X. 1 1 , c. p i. ) : les Paraliens, les
Hiériens & les Trachiniens. Scylax paroît en faire
deux nations différentes, dont l’une eft celle des
Méliens, & l’autre ,■ celle des Maliens. Les Méliens
étoient fur le golfe de ce nom. Leurs villes
étoient Êririos , Boïon, Citiniüm ; les Thermo-
pyles , Trachis, (Eta , Heraclea. La première ville
des Maliens étoit Lamia ; la dernière , Echinus.
Ils l’étendoient jufqu’aux Æniades (M. Larcher).
MELINA , ville du Péloponnèfe, dans l’Argo-
lide. Vénus y étoit adorée, & en avoit pris le fur-
nom de Melihoea, félon Lycophron, cité par Etienne
de Byzance.
MELINOPHAGI, les Mélinophages, peuple
de la Thrace. On v o it, dans la retraite des dix
mille , que lés Grecs-traverfèrent leur pays, ayant
le Pont-Enxin à droite, pour aller à SalthydeJJus.
Etienne de Byzance fait auffi mention de ce peuple.
MELIODUNUM, ville de la grande Germanie,
félon Ptolemée1, X. 1 1 , c. //.
MELIPIA : c’eft ainfi qu’on lit ce mot dans l’itinéraire
d’Antonin, qui doit être celui d’une place
aux confins de la Moefie & de là Thrace. Ce lieu
étoit à vingt-quatre mille pas de Sardique. Anto-
n'rn , ithièr, -
MELIS, ville de la Trachime /félon le feholiafte
de Ca?llimaque, cité par Ortélius, thefaur.
MELISSA. Han 11 on, amiral de Carthage, nomme
ainfi dans fon périple, l’un des Cinq comptoirs
qu’il établit fur la côte occidentale de ‘l’Afrique,
entré le promontoire Soloé & le fleuve Lixus.
Melissa , ville' d’Afrique , dans la Libye , félon
Hécatée, cité par Etienne de Byfance. Elle don-
noitle nomde Mdijfcea Regio, au pays d’alentour.
Melissa , village du Péloponnèfe, dans le territoire
de Corinthe, félon Plutarque.
Melissa, village d’A f ie , dans la Phrygie,’
félon Athénée, X. x m , ç. 14 : il dit qii’Alcibiade
•fut inhumé au village de Méliffe en Phrygie, après
qu’il eut péri par les embûches que lui tendit
Pharnàbafe : nous vîmes fon tombeau à Méliffe,
lorfque nous allions de Synnades à Métropolis.
MELUSOPETRIUM, bourg d’Afie en Arménie,
félon Ciiropalate, cité par Ortélius.
MELITA ou M e u t e (M alte). On fait la pofition
dé cette île , que Ptolemée croyoit trop près
de l’Afrique. A caufe de fes laines , Silins Italicus
lui don fie l’épithète de Langerez. Ori y emplôyoit
cette matière avec recherche fans doute, puifque