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L à ATTHA , ville de l’Arabie heureüfe, félon
Ptolemée.
L A B A , ville de l’Arabie heureufe , vérs le'
golfe Êlanitique,felon Ptolemée.
t/A B A C A ,V ille d e i’Inde, en-deçà dit Gange ;
au pâys du peuple Pandôvi, félon Ptolemée.
LABAE t V ille de1 la Chatténïe, félon Etienne
dé Byfance.1 ' 1
La Chatténie étoit une contrée de l’Arabie heu-
reufe, au pays des Gerrhéens.
*. LABANylièu de la Paleftine, au-delà du Jourdain
i dans les plaines de Moab. Deutéronome,
e. i , v . i.
L AB AN A , ville déjà,Paleftine, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué, c. i,y.
L A B A N A TH , vilté de la Judée, dans la tribu
d’Afer.
Il en eft fait mention dans le livre de Jofué
& dans celui des Juges.
L A B A N D A , bourg de Carie, dans lequel il
y avoit un bois de platanes- avec un temple de
Jupiter Stratius, où fé réfugièrent des Cariens,
après avoir été battus par les Pertes, fur le. fleuve
Marfÿas. Plutarque ’nomme ce bourg Làbradd.'
1 LA BAN IS , île de l ’Arabie heureufe, dans la
mer des Indes, felôrï ;Pline, cité par'Ohélius.
L AB ARA, bourg de i’Àfie mineure, dans la
Carie, félon Etiènne de Byfance..
*’ LABASA ou D a b a sæ , peuplé d e i ’tnde, en-
deçà du Gange, félon Ptolemée.
LA B ASSIS ou D alàsi^ contrée de l’A fie ,-
dans la Cilicie , félon Ptolemée, cité par Or-
télius.
LAB BANA ( Mo foui ) , ville de l’Afie, dans la
Méfopotamje * fur de bord, du .Tigre , vis-à-vis de
Nifus, vers le 30e deg., 30 min. de latityde.
Alexandre dut paffer Té Tigre p rè sd e cette
v ille , en allant vers Arbelles.
LA BD A LU S , fort particulier de la ville de Sy-
racufe, félon Thucydide.
LABDENSIS, liège épifcopal d’Afrique, dans
la province Proconfulaire, félon la conférence de
Carthage.
LA B EA TÆ ou L a b e a t e s , peuple de Tlllyrie.
Pline en parle comme d’un peuple qui ne fub-
fiftoit plus. Ils étoient aux environs de Scodra.
Selon Tite-Live, ils étoient fournis au roi Gentius,
& il nomme leur pays Labeatis Terra.
LABEATIS PALUS. T ite -L iv e décrivant la
ville de Scodra, dit qu’elle eft fituée entre deux
rivières, dont l’une eft la Barbana, qui la baigne
an couchant, & a fa fource dans le lac Labeatis.
LA B E C IA , tille de l’Arabie heureufe , &,
L A B
Tune de celles que Gallus détruifit dans fon expédition.
LABERRIS, ville de l’Hifpanie citérieure, dans
YAJluric'a , ’ félon Ptolemée.
LABERUS, nom d’une ville de l’Hibernie,
félon Ptolemée.
LABICI & L a v ic i , ou Lab icum 6» La v içu m ,
ville de l’Italie, dans \q Latium , aux environs de
Tufculum.
LABICUM ou La v ium . Hblfténius, Cluyier,
& , après , eu x , M.- d’A nville, avoient cru , ùn
peu légèrement, que cette ville occupoit remplacement
où eft aujourd’hui la Colonna. Cette villè
en effet n’én étoit pas loin, ÉUe appartenoit au
Latium, & fe trouvoit, félon M. d’An ville, fur
la voie Luvienne, à L’oueft; de Prénefte, & àu
nord-eft de Tufculum. M. l’àbbè Chauppy, qui a
favamment éclairé ce point de géographie ancienne,
me fervira ici de guide. _
La oàufe de l’erreur des favans nommés ci-
deflus, vient, à ce que l’on a cru , que la route
moderne de'ce côté.,'rèpondôit parfaitement au
chemin ancien,; aii lieu que M. l’abbé Chauppy'
a reconnu que çès chemins n’avaient de coTréf-
pondancè que jufqu’au huitième mille. Là techërnin,
moderne prend à gauche, laiffant à droite la colline
où eft la Colonna; au lieu que la voie droit
à: droite & laiffoit la côlliné à gauche': cette voie,
pàfloit dans un vallon qui eft entre le mont de
la Colonne à gauche, & un autre moût à droite,
où fe trouve le village de Monte-Compatfo. On
peut voir lès preuves de ce fentiment dans l’ouvrage
même au favant que je viens de nommer
(Déc,ouverte de la mai foin de campagne' d’Horace,
T. 11 y p. 7y). O r , Strabon dit que la voie* Lu-'
vienne laiffoit à droite Tuentum LùviCUm., d’où
l’on voit qu’elles étoient du même côté dé la voie r
&" même affez près l’uhe de l’autrë/ If’ i ’ènfuit
donc que Lavicum doit avoir été fur le mont qüi'
eft à la droite de la route découverte par M. l’abbé
Chauppy, c’eft-à-dire, à la place qu’occupe aujourd’hui
Monce-Compatro. Quant aux reftes d’an-
tiqû'tès trouvés près ae la Colonna, il les regarde
comme ayant appartenu à quelque vafte maifon
de campagne. Et comme il eft parlé dans Tite-
Live d’un lieu nommé Columen, & qui devoit
être près de là , il fuppofe qu’il a été remplacé
par la Colonna.
Labicum , autre ville de même nom que la
précédente, appelée aufli Ad Quintanas. ( V>ye£ ce
mot ).
LABIENI C A S T R A , nom d’un lieu de la Gaule
belgique, félon Céfar.
LABISCO j lieu de l'a Gaule narbonnoife, entre
Lemincum & Augujlum> félon l’itinéraire d’Antonio.
LA BO C LA , ville de l’Inde, en-deçà du G ange,
félon Ptolemée.
LABODES A Q UÆ , lieu de la Sicile. 11 pre-
noit ce nom des eaux minérales, & il sV établit
une colonie qui fut appelée Thermes, les Thermes.
Pline dit Thermal Colonta ; & l’itinéraire d’Antonm
porte Ad A quas & Ad A quas Larodes.
LA BO RIÆ , contrée de l’Italie, & la meilleure
de la Campanie, félon Pline. Elle étoit nommee
Phlegrceum par les Grecs.
LABRIONENSIS. Ortélius dit qu il y avoit un
fiège épifcopal de ce nom en Hifpanie, parce
qu’il trouve ce nom dans un concile de Lyon.
L ABRIS, nom d’une ville de l’Arabie heureule,
félon Ptolemée. - . , A
LABRONES ou Olibriones, peuple qui neit
connu que par Paul Diacre, cité par Ortélius. Il
eft dit qu’Attila fit marcher ce peuple contre
Aëtius, général romain.
. L ABU L A , fur le bord du golfe de Tarente,
au fud d’Heraclea. , • , . .
LABYRINTHE D ’EGYPTE {l e ) , celui de
Cr^te, autre du même pays,celui de l’ile de Lemnos.
Les détails concernant ces difterens labyrinthes,
appartiennent plus particuliérement , comme mo-
numens, au d.aionnaire d’antiquités. J y renvoie
donc,nepouvantleur donnerplaceicifansm ecarter
de mon objet. „ . , 1 r- i v .
L A C A N lT IS , contrée de 1 An e , dans la Gilicie,
félon Ptolemée, qui n’y place que la feule ville
d’irenopolis. ' B . , ,
L A C A R IA , petite ville d Italie, dans la partie
orientale de la Lucanie , au fud d[Heraclea , &
tout près du golfe de-Tarente. Elle avoir ete
fondée par une colonie de Phocéens, & n etott
connue que par la bonne qualité de fon vin.
LA C C 1 , grand marais de 1 Afrique, dans la
Libye extérieure, félon Ptolemée.Tl le place au
35e deg. 30 min. de long. & au 26e deg. 40 min.
de latitude. .
LACCINI. On trouvoit ce nom dans les an-
ciennes éditions de Pline , pour défigner un peuple
Vovtr Sparta. L ACEDEMONII, les Lacédémoniens. Un croit
affez‘ géhéralement que ces peuples tiroient. leur
nom de Lacèdémon , lé quatrième de leurs rots...
Leur ancien nom étoit lHeocrates, q^ie 1°^ *
trouvé fur quelques anciennes inferiptions-. Ils habi-
toient la partie du Péloponnèfe appelée Laconie.
Les commencemens de leur hiftoire font peu
connys. Leur premier roi , félon la chronologie
la plus ordinairement fuivie , fut Lélex , dont le
règne commença l’an 1316 avant J. C. Cette première
fuite de rois finit en 1129, que Tifamene
fut vaincu par les Héraclides après un règne de
trois ans. L’hiftoire de cette première période eft
peu éohnue. .
Ariftodème, chef des Héraclides , partagea en
H 1 5 , la fouveraineté entre fes deux fils Euryf-
thène & Proclès. Le# defeendans du premier de
ces princes furent nommés les Agtdes, d’après
A g is , fils d’Euryfthène ; les premiers princes de
l’autre branche furent nommés les Proclides.
La férocité de ces peuples ayant entraîné l’oubli
des lo & , l’état étoit dans une t»pece d anarchie
lorfque Lycurgue, de la race des Proclides,fur,
en 898., nommé tuteur de fon neveu Charilaüs.
C ’eft à partir de l’époque du règne de ce grand
homme, ou , fi l’on veut, de ce célèbre légiflateur,
que i’hiftoire & le gouvernement des. Lacédémoniens
offrent un vafte champ aux méditations du
politique & aux vues du philofophe. Il n eft pas
de mon objet de traiter ce fujet avec quelque
étendue. Il mérite d’être étudié. J’obferverai feu-
lement qu’en général l’antiquité paroît avoir porté
trop loin fon refpeél religieux pour les loix établies
par Lycurgue, & qu’en examinant, avec une
plus grande connoiflance du coeur humain, la baie
fur laquelle ce légiflateur fit porter les vertus
fafiiees des membres de fa république, plufieurs
écrivains modernes ont trouvé qu’elle étoit abfo-
lumcnt contre la nature, & dépendante d’une
exaltation de fentimens fufceptible d etre neceflai-
rement aftoiblie fans qu’il y entrât aucune caufe'
de corruption. M W J b S L B JlS
Ce n’eft pas qu’il n y eut des difpohtions fort
fages dans l’enfemble de fon administration.
Jufqu’alors les rois & le peuple fe difputant le
gouvernement de l’état, n’âvoient cefle de l’ébran-^
1er : tantôt il penchoit vers le defpotifme, tantôt
vers la démocratie. Pour maintenir l’équilibre,
Lycurgue établit un fenat, compofé de trente
Spartiates , en y comprenant les deux rois. Cette
autorité mitoyenne étoit toujours prête à fe ranger
du côté le plus foible, à défendre les rois contre
le peuple, à protéger le peuple, contre .les-rois.
Par-là le gouvernement devint un compofé d’arif-
tocratie , de démocratie & de royauté»
La royauté étoit héréditaire & partagée entre
deux princes ; ils avoient le commandement des
troupes, le droit de traiter avec -les ambaffadeurs,
de propofer des loix dans les affemblées du peuple ,
de juger certaines caufes, de régler tout ee qui
concernoit le culte des, dieux. Ils avoient chacun'
deux voix dans le fénar, & deux portions dans,
les repas publics. Us étoient difpenfês 'des exercices
, de l’éducation commune ', & on' leur donnoit
des gardes lorfqu’ils aboient à la guerre.
Le fénat adminiftroit ptefque toutes’les affaires ÿ
St il n’étoit tenu d’en rendre aucun compte.
Les fénateurs étoient chotfis à l’âge de foixantet
ans, & demeuroient en place le reile de leur vie.
Le peuple avoit le droit d’admettre on de rejeter
les loix qu’on leur propofoit, de juger les
grandes caufes , de déclarer la guerre r de faire la
paix, & d’élire les fénateurs & la plupart des
magiftrass. ' ' ‘ ,
Après l’établifïement du fénat, Lycurgue fis