
projpofitiâttS de paix fort avuntageuies pour les
Roawùss: k e r dciiêin étant de prolonger jufqu'à
Lanivée «FAwùbal » on Ht nue trêve, pendant
laquelle Scipion envoya les articles au tenat ; elle
Hat rompue au fine* aune mtra<fÜon que firent les
Ganfcagmois. La docte d'Eneus Oâaviits fut jettée
far la tempête fur les côtes d'Afrique ; elle portoit
tes jproviuoES au canip de Scipion. Les Cardia-
ginok la pilèrent, & prirent les galères.
Sdpkm leux envoya des ambafladeurs pour fe
plaindre d'un procède fi injufre dans le temps d'une
trêve. Iis furent très-mal reçus; on ne rendit aucune
En I sE e , Magon, frère d'Annibal, frit défait par
les pnoecnibls Publius Yaro & Marcus Cornélius
Céthégus; Magon fut blefiè, Ôt mourut, deux jours
après, de les MdSiires.
La ISotte cartbaginoife qui remenoit les débris
de Farsaèe de Magon en Afrique, félon l’ordre
qu’elle eu avoir reçu du fénat de Carthage ; fut
défaite par l'amiral des Romains qui commandoit
fûr les côtes de Sardaigne.
Amribal ayant reçu des ordres précis de venir
an fecoms de là patrie , fortit de l’Italie en furieux,
permit le v io l, lïncendie, fit mafiacrer tous les
Italiens qui éioient dans fou armée; il arriva à
552. Scipion fut continué général des armées
qui éroient en Afrique, en qualité de proconful.
Annibal envoya des efpions dans le camp de
Scipion , qui-, au lieu de les faire pendre, félon les
loix de la guerre, les mena dans fon camp, leur
fit vesr de quelle manière on exerçoit la discipline
nnsfrisîrs , fes vivres, fes munitions, fes machines,
& les renvoya généreufement, en leur difànt :
voaas témoignerez à votre maître que les Romains
lent la guerre avec générofité, qu’il ne tiendra
cpfà hn qne nous décidions du fort de l’une & de
{autre république.
A nnibal demanda une entrevue avec Scipion ;
on convint du lieu & des perfonnes; ils s’abouchèrent
& ne purent s’accorder ; ils fe réparèrent
avec des marques d’eflûne.
On en vint à une bataille, l£une des plus remarquables
qui ait é té donnée entre ces deux grands
tijataices & entre les deux plus grandes républiques
du monde, IJ s’agifibit de la perte de Carthage;
& ., du côté des Romains, de venger les cruautés
d Annibaî.
Maffinifia comrmndt/it Va île droite, Lelius la
gauche, Scipion le corps de bataille.
ix> élèuham caufèrem d’abord un grand défordre
&*m les bataillons romains ; mais vingt-cinq de
tes 'Miirmwc blefiés, en rentrant dans l'armée car-
ihaptHÂfe. y caufersrn un effroyable défordre,
Maffïoi/fa y a la tète de la cavalerie , attaqua avec
Uftt de yr/jisttr celle des Carthaginois, qu’elle fut
t'/ftfptie en peu de temps.
jueba) de fon o'/té ébranla tellement faiic droite
des ennemis, qu’ils commencèrent k reculcf > v3t
prirent enfuite la fuite.
Scipion voyant ce défordre dans les deux ailés
ennemies, s’écria : mes compagnons, c’en efi: fait,
Us font vaincus, ils ne font plus en état de nous
difputer la viéloire; & faifant avancer fon corps
de bataUle, il acheva de mettre en déroute ce qui
pouvoit réfifter.
Annibal, après avoir fait des efforts incroyables ;
fe fauva dans Carthage, accompagné de cinquante
cavaliers.
Les Carthaginois perdirent vingt mille hommes,’
quatre mille frirent faits prifonniers, foixante-trois
éléphans furent tués ; on prit trente-trois enfeignes
&. tout le bagage.
Cette importante vi&oire coûta dix mille hommes
aux Romains, dont Scipion pleura la perte; elle
fut réparée par l’arrivée de dix-huit mille hommes,
que lui amena Lentulus, avec des provifrons. ■
Comme on fe" difpofoit à faire le fiège de Car-'
thage, Scipion reçut des ambafladeurs qui vinrent lui
demander la paix ; elle fe fit aux conditions fiiivantes;
Dans le temps des conférences, Yerminax, fils
de Syphax, qui venoit au fecours de Carthage,
fut défait par Oâavius & Mafiînifla ; il laifia fur
le champ de bataille quinze mille hommes ; douze
cents cavaliers frirent pris & foixante - quatorz©
enfeignes.
Les articles du traité de paix furent :
Que l’Hifpanie", la Sicile. & la Sardaigne refie-
roient aux Romains , fans que les Carthaginois
puflent les troubler dans cette pofleflion.
Que la république de Carthage paierait chaque-
année, pendant cinquante ans, cent vingt mille écus.'
Que l’on donnerait cent otages, tels que Scipion
voudrait. .
Que l’on rendroit à Mafiînifla, tout ce qui avoit
été pris fur fes états pendant la guerre.
Qu’on rendroit, fans rançon, tous les prisonniers
faits depuis le commencement de la guerre.
Qu’ils rendroient toutes leurs galères , & n’e*
retiendraient que dix pour leur commerce.
Qu’ils ne pourroient faire aucune guerre : fans
le confentemcnt du fénat de Rome.
Que dans l’intervalle du temps qu’on enverrait»
à Rome pour ratifier ces articles, qu’on fournirait
la folde de l’armée romaine, & les provifions né-
ceflaires.
Que les Romains, en vue de cette paix, laif-
feroicnt la liberté à la république d« Carthage de
vivre fcJon leurs loix , leurs coutumes & leur police.
Qu’on leur rendrait les villes dont ils jouifloient
avant la guerre.
Les Carthaginois donnèrent vingt-cinq mille écus
pour réparer la flotte commandée par Oélavius.
Il fe fit une trêve de trois mois ; les ambnf-
fadeiir» furent conduits i Rome pat I.uciusScipion f
frère du général.
yfy> Afdnibal Ifcdus. chef de l’amhafiùde, préj
fenta les articles ; la paix fut ratifiée.
Les Romains rendirent généreufement au% Carthaginois
tous leurs m ifo n n k r § fans rançon.
Scipion fit brûler fes galères à fa vu« d e Car-
thage*
Mafiînifla fut mis en poffeffion d e Cyttha.
Tous les foldats furent réco/nt^enféseitaeun félon
leur mérite.
Scipion arriva â Rome, ou il éwit attendu avec
une impatience univerfellc ; il y fut reçu avec des
honneurs extraordinaires ; fon triomphe fut le plus
pompeux qu’on eut vu. I)’un confcntementgéneraî,
011 lui donna le furnom à’Africain. .
Après fon triomphe, il mit dans le tréfor public
treize mille écus.
A in fi finit cette fécondé guerre punique, qui
avoit duré dix-fept ans.
Le fénat fit alliance avec les Rhodiens 8c avec
Attalus , roi de Pergame.
Les Boïens, peuples de la Gaule Cifalpine, firent
des courfes dans le territoire des alliés des Romains.
Le conful Petits eut ordre de marcher contre eux ;
il détacha quatorze mille hommes, à la tête defquels
il mit Appius , un de fes lieutenans. Les Boiècs
ayant appris qu’il n’obfervoit pas trop bien la dncî-
- pline militaire , le firent tomber dans une em-
bufeade , où il fut tué avec fept mille hommes.
Ceux qui Je fauvèrent, allèrent joindre le confiai,
qui fe contenta de ravager le plat pays , ferre ©fer
Jiafàrder le combat.
5 54. Amilcar , carthaginois, qri avoit été Lkfie
à la bataille que Magon, frère <fAnnibal, perdît
peu de jours avant de mourir, avant appris la
ligue de tous les Gaulois Cifalpins , vint tes- offrir
fes fervices ; les Gaulois en firent leur général,
8c le mirent à la tète de quarante mille hommes ;
il réduifit en cendres Plaifance, & fit mafiacrer ia
garnifon romaine.
Les Gaulois réfolurent d’en faire autant à Crémone:
le proconful Fulvius alla au fecours de cette v ille,
défit les Gaulois , leur tua trente-cinq mille hommes
; Amilcar & trois princes Gaulois frmeiît du
nombre des morts: le butin frît très-coïif«feabk‘;
on délivra dix-huit cents habitons de Pkiusiee. eni
avoient été faits pril'onniers dans le iac de k ville,
555. Le proconful Bcbius s’étant trop
dans le Milancz , les Gaulois le défirent -& lui
tuèrent fix mille hommes.
5 56. T . Quintus Fkunimus, S. Elius Perns Carus.
On envoya une colonie romaine à Pkikr.ce ; awés
l’avoir rétablie, le conful Flatninius avoit mené n a
armée en Macédoine ; il avoit oîdre d'arrêter
Philippe , qui en étoir roi ; quoiqu'il fût campé
entre deux montagnes oit il fe cravoit en tincré .
il y fut forcé & défait.
J p . 1 -es deux confuIs marchèrent contre k\
Gaulois , qui s'étoiem révoltés par les intr igues dY.n
autre Amilcar; lis frirent défaits par ladivutiorr que
Cornélius mit entre les Infuhr ions & IcsCénonuùs;
trente -cinq mille Gaulois furent tués, on fit huit
p|}le prilonniçjÿ, du nombre defquels éivit Auiilear t
.4.»