
c. 6 , qui l'appelle Maça , & la ùimomme Ccefa-
rètf. Strabon , X. atzj , p. 537 > lui donne le titre
de métropole de la Cappatloce, la furnomme Eit-
febia, X. x n , p. y3 8 , & la place fur le mont
Argoeus. Elle eft connue fous le nom de Çéfarée
dans le concile d’Ephèfe, & mile dans la première
Cappadoce.
fvlA ZA CÆ , peuples de la Sarmatie Afiatique,
félon Pline, X. v i , c. 7.
MAZACENS1S , liège épifcopal d’Afrique,
dans la Numidie, félon fa conférence de Carthage
& la notice épifcopale d’Afrique.
M A Z A C Y L A , ville de la Marmarique. Pto-
lemée, X. i v , c. $ , la place dans les terres , entre
M o & Billa.
M A ZÆ I , peuples voifins de la Liburnie, à
l’orient de cette province , félon Ptolemée., L .n ,
c . 17 , qui les place au-defîus des Derrioppes & des
Derrii. Dion les met dans la Dalmatie , & Strabon
dans la Pannonie.
M A ZÆ N A , ville de la Paleftine, félon Etienne
le géographe.
MAZANIA. Métaphrafte, dans la vie de S.
Théodore Archimandrite, dit que c’eft un lieu fur
le haut Siberis.
MA ZARA , fleuve de la Sicile-, félon Ptole-
mée , L. 1 1 1 , c. 4 , & Pline , L. 1 1 1 , c. 8. Dio-
dore de Sicile, L. x m , c. 74, dit qu’il y avoit
fur ce fleuve un entrepôt pour les marchandifes.
M a z a r a , château dont fait mention Etienne
le géographe, qui le furnomme Caflellum Selinunio-
7um. Ortélius , thefaur. foapçonne que ce château
étoit en Sicile.
MAZARIS ou M a z a r a , ville de la Sicilé. L’i-
tinérâire d’AntoninAa met fur la route du détroit
à Lilyboeum, entre ad Fluvium Lanarium & Lily-
bea , à dix .milles de la première de ces places,
& à douze milles de la fécondé.
MAZARORUM CASTRUM , lieu fortifié
dans la Perfe , félon l’hiftoire mifcellanée. Orté-
Eus, thefaur.
MAZARUM ( Mazara ) , forterefle de la Sicile,
au fud. ( Foye^ Mazaris ).
MAZIC1 , les Mazices, peuple d’Afrique , dans
la Maurétanie Céfarienfe, félon Prolemée, qui les
place vers la partie orientale de la ville de Victoria..
MAZNIMI ou M a z it a n i . La notice des évêchés
dépendans du patriarchat d’Antioche , fait
mention de ce fiège, & le met fous la métropole
de Theodofiopolis. .
M A ZO R AN I, peuple ded’Afié, dans l’A r ie ,
aux confins de la Parthie & de la Caramanie ,
félon Ptolemée.
M A ZULA, nom de deux villes de l’Afrique
propre, félon Ptolemée. Cet auteur en place une
fur la côte & lui donne le titre de colonie. Il
place l’autre un peu dans les terres, & l’appelle
la vieille Macula.
MAZYES , les Mazes, peuples nomades de
l’Afrique, dans la L ib y e , félon Etienne de B y-
fance.
MECEI, peuple des Indes, auprès de l’Indus,
félon Arrièn , in Indicis.
MECHLESSUS, ville de la Colchide, dans les
terres , félon Ptolemée, L. v , c.- /y.
M&CI, peuple d’A fie , félon Hérodote, X. n i ,
c, 139 : ils faifoient une claffe avec les peuples
Sangatii ,'Sarangoei, Thamanoù & Utei, & avec les
habitans des îles de la mer Rouge , entre les
fujets de Darius, fils d’Hyftafpe.
MECISTUS ou Me c is tum , ville du Pélopoa-
nèfe. Etienne de Byfance.
M E CO N , nom d’une île de l’Archipel, au voifi-
nage de Delos. Tzetzès fur Lycophron, dit qu’A -
jax y fut inhumé.
MECYBERNA , lieu de la Macédoine, dans le
golfe qui en prenoit le nom de Mecybernceus Jinus.
Pline, X. i v , c. 20, nomme ainfi ce golfe, que
l’on appella.auffi Toronceus Jinus, à caufe de To-
rone., ville fituée dans fon enceinte. L’épitome
de Strabon porte Mecypema. Scymnus de C h io ,
р. 23; Hérodote, X. v u , c. 22 ; M ê l a X . 1 1 ,
с . 3 , en font mention. Scymnus de Chio l’indique
comme étant la première du golfe Toronéen ;
mais M. d’Anville la place au fond du golfe, à
l’eft.
M E C Y R A , METYRA ou Mic h e r à , félon
les divers exemplaires de l’itinéraire d’Antonin,
lieu, de la Marmarique, fur la route de Cyrène
à Alexandrie.
MEDA ou Mib a , ville de l’Arabie heureufe,
ou bourg, dans les terres, félon Ptolemée, X. v i ,
c .7 . -
M E D A B A , ville de la terre promife, de laquelle
il eft fait mention dans livre de Jofué. Elle
étoit fituée dans la tribu de Ruben.
Medaba étoit fur le torrent d’Arnon. C ’eft aux
environs de cette ville que fe campèrent les
Ammonites, foutenus des Syriens de Maacha &
de Soba ; mais ils- furent attaqués & vaincus en
deux batailles par Dayid.
M ED A LA , ville de la Paleftine, dans la tribu
de Zabulon. Jofué, c. /y, v. ƒ/.
MEDAMA ou Me d m a , petite ville d’Italie,
dans le Brutium, à peu de diflance de la mer &
au fud d'Hipponium. Elle étoit remarquable par
une placé & une fontaine publique très-belle. On
la difoit fondée par des Locriens.
MED AP A , ville de la Paleftine, au-delà du
Jourdain , fous, la domination des Arabes. Siméon
le Métaphrafte en parle à l’occafion de S. Sabas.
Ptolemée écrit Medava ; c’eft un • changement de
lettres affez ordinaire. Les Moabites la prirent aux
Ifraélites ; c’eft pourquoi Ifaïe la leur attribue. On
l’a aufli attribuée aux Arabes. Tout cela peut s’accorder,
car ces Moabites étoient une feâe d’A rabes.
M. d’Anville l’a placée au nord-eft de la mer
Morte, à l’eft d’une chaîne de montagnes , & près
du
du torrent Nahalieli qui fe rend peu après an fud
dans la mer que je viens de nommer.
MEDDIN , ville delà. Paleftine, dans la tribu
de Juda, félon le livre de Jofué, c. i; , v. 6t.
MEDEFESSITENSIS, MEDEFES5ITANUS,
fiège épifcopal d’Afrique , dans la Byfacène, félon
la conférence de Carthage. %
MEDEMA,; ou M e d i m e n a o u M e d e m e n a ,
ville de la Paleftine, dans la tribu de Siméon.
Elle avoit d’abord été donnée à la tribu de Juda.
Eufèbe la met vers Gaza. Ifaïe, c. 10, v. y i ,&
Paralip. L. I , c. i , v. 49.
MEDEMENA ou B e t h m a r c a b o t h , ville
de la Judée, dans la tribu de Juda, félon le
livre de Jofué. Elle fut enfuite comprife dans la
tribu de Siméon.
MEDENA PROVINCIA : la vulgate nomme
ainfi la Médie , ou étoit Ecbatane.
MEDENI, peuple de l’Afrique propre, félon
Ptolemée, Z. i r , c. y ; il "-étoit entre Thabraca
& Madure. Ptolemée ne lui donne point de v ille ,
majs du temps de Bélifaire il y avoit dans ce
canton-là une ville dont parle Procope. Bell.
Vahdal. X. J I , c. 4.'
MEDEON , ville de Grèce, dans la Béotie.
Homère emploie en même temps ici le parti-
•cipe £VKTip.evov pour evx.ierp.evov, qui-lignifie bien
bâtie y belle y pour une ville ; il la défigne cependant
par le mot rrr'l0hiirpov , qui fignifie une
petite.-ville. M. d’Anville 11e lui a pas donné de
place fur fa carte : on n’y trouve que Médêon de
la Phocide, dont parle aufli Paufanias. La ville
de Béotie , nommée Médéon , félon Strabon ,
-d’après Médéon de Phocide , «Te Coimtikgç clvt
sksivov HSMITCII ( p. 629 ) l étoit près d'Oncheflus ,
au bas du mont Phcenicius. Or , M. d’Anville a
placé Oncheflus à l’oueft du petit marais üHelyca.
Donc cette ville étoit à peu près de ce même
côté. Strabon ajoute qu’à caufe du voifinage de
• montagne, elle en avoit pris le nom de Pha-
nicis ou du mont Phcenicius. Cette épithète dé-
vokVervir de plus à la diftinguer de Médéon
de la Phocide. Medeon , ville de la Grèce, dans la Phocide ,
près d’Anticyre., fur le golfe Crifléen, & à cent
„foixante ftades de la Médeoji de Béotie , félon
Strabon.
Cette ville fut détruite pour avoir aidé à piller
le temple de Delphes, pendant la guerre fa-
crée. •
On vient de voir que Strabon dit que Médéon
de Béotie tiroit fon nom de Médéon de la Pho-
, eide. Paulmier deGrantemenil ,penfe le contraire ,
& la raifon qu’il en apporte eft très-forte, puif-
qu’Homère parle de celle de Béotie , & point
du tout de l’autre , quoiqu’il indique plùfieurs
villes de la Phocide.
MEDEOS. Ortélius a cru trouver dans un paf-
fage d.e ProcOpe , une ville de ce nom en Nu-
midie. (Voyei^h Martinière à cet article).
Géographie ancienne. Tome //,
ME0 ERIACUM ( Bruggen ) , lieu de la Belgique
, fur la route de Colonia Trajana à Cologne ,
félon Antonin dans fon itinéraire. Il la inet entre
Sablones & Theudurum, à dix milles de la première
place & à neuf de la fécondé.
MEDI, les Mèdes, nation devenue puiflante
en A fle , & qui habitoit d’abord le feul pays appelé
Media. ( Voye^ ce mot ).
On ne peut douter que la Médie n’eut été habitée
de bonne heure : elle n’a pu l’être long-temps
fans avoir des fouverains. On peut, il eft v ra i,
'préfumer qu’elle fut un des premiers objets des
conquêtes des Aflyriens ; & même Diodore .le
dit formellement.-de fais que quelques auteurs
ne font commencer la monarchie des Mèdes qu’au
temps de Déjocès, vers l’an 709 ou 710 avant
J. C . , croyant en cela fe conformer au fentiment
d’Hérodote, qui ne nomme aucun de leurs princes
avant ce temps. Il faut remarquer cependant qu’il
dit exprefîement que ces peuples furent des pre«
miers'à. fecouer le joug des Aflyriens, cinq cens
ans après que ces conquérans d’une partie de
l’Afie eurent commencé à y établir leur empire.
Si dans cet endroit, il veut indiquer la révolte
d’Arbacès , il diminue de beaucoup l’érendue que
nous admettons pour l’empire d’Aflyrie ; peut-être
aufli parle-t-il d’un événement antérieur. Quoi
qu’il en foit, il donne dès-lors les Mèdes pour
un peuple qui fe remet en liberté,.& parvient
à fe gouverner par fes propres loix. Il-eft vrai
que n’indiquant enfuite aucun prince, Déjocès
eft le premier qu’il nomme.
Mais M. Larcher ayant traité avec une grande
fagacité & une profonde érudition tout. ce qui
peut avoir rapport à la chronologie des peuples
dont parle Hérodote, je vais emprunter de lui
le morceau fuivant.
« On ignore, dit ce favant ( Hifl. d’Hirod.
t. v i , p. 268 ) , en quel temps les Mèdes devinrent
tributaires des Aflyriens; mais l’époque où cç
peuple fecoua le joug ne paroît pas dôuteufe. Ils
furent les premiers qui prirent les armes, & leur
exèmple fut bientôt après fuivi par les Babyloniens.
L’ère de Nabonaflar eft celle de la liberté
des Babyloniens. Cette ère ne me paroît avoir été
inftituée que dans la vue d’éternifer leur affran-
chifîeménr. En effet, on ne peut imaginer que
ce peuple eût jamais fongé à l’établir , tandis qu’il
gémifloit dans les fers. Cette ère e f t , de l’aveu
de tous les chronologiftes, de la fécondé année
de la huitième olympiade , c*eft-à-dire, de l’an 747
avant J. C. La liberté des Mèdes précède de peu
cette époque , & c’eft par cette raifon que je l’ai
placée l’an 748 avant l’ère vulgaire. Cette époque
eft confirmée par Velleius Paterculus,, qui
d it, X. / , c. 6 : Infequenti tempore , imperium ab
JJfyriis qui id obtinuerant annis M. LXX. tranj-
la.tum efl ad Medos abhinc annos DCC. LX X .
quiope Sardanapalum regem , mollitiis fluentem , 6*
nimium felicem malo fuo tertio & tricefimo laco ab