
»"dre, dit M. Ve comte de Choifeul (ibid. p. i8o\,
ri a fait éprouyer-à to.ure la contrée,. avoient égaré
» tous les géographes fur la véritable pofition de
„ M ilet, qu’ils cherchoient toujours à placer fur
„ le Bord de la mer. A la parfaite connoiffançe des
m révolutions qu’ont éprouvées cp rivage , fe joint
v le témoignage de plufieurs Inscriptions , dans
v lefquelles on lit le nom de cette v )lle , & qui
« fe trouvent, parmi les marbres dont .font coii-
» verts les environs de Palatfcha. Ainfi il ne peut
,, plus relier de doute fur cette pofition ».
ï « J’ai par c ou r if, cou tin lie notre îlluftre voyageur,
toutes les mines de Milet , & nulle part je n’ai
éprouvé autant de regrets. De tons ces édifices
iuper.bes qui embelliffoient cette capitale de PIo-
nie , fi célébré par Ton commerce', Tes riche-Tes ,
ècç. Il ne refte plus que des marbres mutilés,, la
plupart à demi ’enterrés. Toutes les colonnes, font
brifées, renverfées* nuis vertiges reconnoiffables
de ce temple de Cérès, que la déerte défendit ellé-
inême contre les foldats d’Alexandre , ni de ce
.tombeau de Nilée , fondateur de la v i l l e & q u i,
ijiivant Paufanias ,„fe voyp.it près des murs fur le
chemin du temple d’Apollon Didyme. On recon-
noît cependant encore .l’emplacement de cette
Citadelle, conftruitè par Tiffapherne, fur l ’ifthme
qui féparoit le nouveau Milet de l’ancienne ville
aopelée P a (k-Miletus, 8c fituée fur une péninfule
que fon élévation fait encore diftinguer au milieu
de la plaine......A peu de diftance de- cet endroit,
font les ruines d’un théâtre, dont la partie circulaire
affez bien oonfervêe , n’eft pas creufée dans
une colline,com me beaucoup d’autres théâtres de la
Grè.ceûl eft entièrement conftruiten pierres^comme
celui de Marcellus à Rome. Il ne refte abÇolument
rien de toute la partie dé la (cène ». ^
Miletus , nom d’une ville qui étoit fituée dans
un petit golfe fur la côte feptentrionale de l'île
de Crète. Strabon dit que, cette , ville ayant été
détruite, fon territoire .appartint aux Lyttiens. Il
ajoute qu’ on la regardoiY comme la mère de la
fameufe ville de Miletus, en Ionie.
MILEVIS, lieu de l’Afrique propre félon
iaint Auguftin, epijl. \68 adDonatum. ■
MILEVUM , ou MILEU ( Meelah ) , ville
de l’Afrique , dans la partie . orientale ’de la
Mauritanie céfarienne. La table de Peuringer
en fait, mention. Elle étoit fituée au fudTud-oueft
de l’embouchure du fleuve Amp'faga. Qn y voit
encore un grand baftin d’archite&ure romaine.
MILIANEN5 IS , ou MELIANENSIS, ftège
épifcopal d'Afrique , dont il .eft fait mention dans
la notice des évéchés d’Afrique , qui le place dans
k Mauritanie céfarienfe. L’itinéraire d’Antonin
parle de Mailiana, dans Ja Mauritanie .céfarienfe ,
& la met entre Sufifir.&i Tigavas.cap. Dans la
Conférence de Carthage ,Y i£ io r eft qualifié epif-
copus malianenfis.
MlLl.ARE , fleuve de la Dacie, félon Jor-
nandès. Ortelii thefaur,
MILICHIE, fontaine du territoire de Syra^
eu fe , félon Pline, L. m , c. 8.
MILICHUS , petit fleuve de l’Achate, au nord
8c à l’extrémité du mont Panachaichus.
Ce nom Mllichus, qui fignifie doux comme du-
m i e l , n’avoit pas d’abord été celui du fleuve,
du moins s’il en faut croire Paufanias. Il n’en
avoit point encore lorfqu’à l’oçcafion d’un facri-
fice humain qui fe faitoit fur fes bords, on lui
donna le nom d’Amilïchus, c’eft-à-dire, qui n’eft
pas doux. On changea ce nom à l’abolition du
facrifice.
MILÏDIENSIS, ftège épifcopal d’Afrique. Dans
la conférence de Carthage , Liberâüs eft qualifié
epifeopns Milidienjîs.
MILINUS, port de l’Ethiopie, fur le golfe arabique
, félon Strabon.
, MILITARE, lieu de la Valérie ripenfe, félon
la notice des dignités de l'empire , fe£l. $7.
MILIUM, nom d’un lieu dont il eft parlé dans
l’hiftoire Mifcellance, L. i v . Ortélius , thefaur.
foupçonne que ce pourroit être un quartier de la
ville de Conftantinople.- .
MI LO , montagne de l’Inde, félon Ortélius ,
thefaur. qui cite Solin.
MILOLÏTUM , ville de la Thrace. L’itinéraire
d’Antonin la met fur la route de Dyrrachium à
Byzance, entre Brindice & Timporum , à douze
milles de la première,, & à feize milles de la
fécondé.
MILONIA, ville de l’Italie, dans le pays des
Samnites, félon Etienne de Byzancè.
M IL T IN A , ville d’Afrique , félon Diodoré de
Sicile, L. x x , c. 3 9 . •
MILTON ou TR 1PITION , promontoire de la
Thrace., fur le Bofphore de Thrace, vers le fud-
011 eft de Portùs Ephefiorum, 8c vers le nord-eft
de Selétrinus Sinus. V i f , '
MILTUS, ville de l’île Sagdiana , dans le golfe
perfiquè, félon Ptolemée, L. v i , c. 8 , qui met
l’île fur la côte de la Caramanie.
M1LVIUS AGGER. Stace , Sjlvàr. L. 11
v. 176 fl donne ce nom au pont Milvien.
M IL YX , peuple dé Mylias, ville de la Lycie ,
à côté dé la Lycaonie, au-deffus de la Pamphÿlie.
Pline dit que ce peuple étoit Thrace d’origine ; &
Hérodote ( L. 1 , c. 173 ) , dit que les Milyoe ou
M'dyacles portèrent d’abord le nom de Solymes.
Tant que Sarpedon, fils d’Europe, régna fur eux,
on les appela Termicles, nom qu’ils avoiènt apporté
dans le paÿV, & que leurs voifins leur donnent^
encore maintenant: ceci peut également,fe rapppr-
ter au peuplé appelé Lyciens.
MILYAS, petite contrée d’Afie , entre la Pyfi-
die & la L y c ie , félon Strabon, L. x m , qui ajoute
qu’elle s’étendoit depuis la ville de Termefle &
le partage du Taurus, jufqu’ayx territoires de
Sagalaffus 8c d’Apamée. Ptolemée , L. v , c . 3 ,
renferme cette montrée' dans la Lycie ; 8c Arrien
nous apprend qu’elle fit premièrement partie de la
Phrygie-;
Phrygie ; mais, qu’Alexandre l’incarporâ dans la
Lycie , de exped. A lex. p. 6p.
Hérédote dit ( L . 1 , c. 173) , que la Lycie
avoit «autrefois porté le nom de Mylias.
M ILYA S, ville d’Afie,, dans une contrée de
même nom, félon Polybe, L. v , c. 72. Ptolemée,
L. v , c. ƒ , met cette ville dans la Carbalie, province
de la Pamphÿlie.
MIMALCES, peuples de la Libye , félon Etienne
le géographe. Ortélius thefaur. foupçonne que
ce pourroit être les Mimaci , que Ptolemée ,
L. î v , c. 6 , place dans la Libye intérieure, au
pied du mont Thala. Il femble aufli qu’Ortélius
croie que les Mimaces , mis par Ptolemée dans
l’Afrique, au-deflous des Gephct, pourroient être
le même peuple.
MIMAS, promontoire de l’Afie propre, oppofé
à l’île de C hio, félon Homère, Odyff. L. 111,
v. 172,^ Pline , L. V , c. zp ; 8c Ælien, animal,
Z. v , c, 27.
Mimas , montagne d’A fie , dans l’Ionie. Elle eft
trè6-haute, 8c il paroît qu’on l’a quelquefois confondue
avec le promontoire de même nom. Strabon
, L. x i v , p. 643, dit qu’elle étoit couverte de
bois 8c qu’elle nourrifîbit quantité de bêtes féroces.
Selon Pline, Z. v , c. 29, elle s’étendqit dans les
terresl’efpace de 250 milles, 8c finiffoit au promontoire
Coryceon, ou Mimas.
Mim a s , montagne dans l’île de Pfyria. Cicéron
l’appelle Mons Ventofus.
Mimas , montagne de Thrace, félon le feho-
liafte d’Ariftophane, Ovide , métam. L. 1 1 , v. 222 ,
8c Suidas , en font aufli mention. Orthelii thefaur.
Mimas , montagne de l’Ætolie, félon Héfy-
chius. Ortelii thefaur.
MIMIANENSIS , ftège épifcopal d’Afrique ,
dans la Mauritanie céfarienfe , félon la notice
d’Afrique , qui fournit Jecundianus Mimianenfis.
MIMNEDUS, ville des Lydiens, félon Etienne
le géographe, qui cite Hécatée.
MINA , ville de la Mauritanie cefarienfe , dans
les terres, vers la fource d’une rivière de même
nom. L’itinéraire d’Antonin la met fur la route de
Gala à Rituccurum , entre B aliéné pra.fidium, 8c
Gadaum cafira., à feize milles de la première , 8c à
vingt-cinq milles de la fécondé.
Mina , rivière d’Afrique , dont fait mention
l’Anonyme de Ravenne, L. m , c. 8 : elle mouil-
loit la ville de Mina , 8c prenant fon cours du fud
au nord, elle alloit fe jetter dans la Méditerranée.
Ptolemée, Zi i v yct a , nomme cette rivière Chy-
lemath.
M INA C E , ville de l’Hifpanie, dans la Béti-
que, fur le bord de la mer Méditerranée., félon
Feftus Avienus , cité par Ortélius.
M1NÆGARA , ville de l’Inde , en-deçà du
Cangé. Ptolemée la place dans i’Indo-Scythie,
fur la côte orientale de la mer de Larice, à l’occi-
jdeflt du fleuve Namadus , entre Ozène 8c Tiatura.
Géographie ancienne. Tome 11,
MÏNARIACUM , lieu de la Gaule , dans U
fécondé Belgique, au fud-eft de Cajlellum ( Cartel ).
A la pofition de ce lieu, il fe formoit deux voies;
l’une alloit à Turnacum , l’autre à Nemetacum, où
Atrebates ( Arras ).
MINATICUM , ville de la Gaule, dans la fécondé
Belgique, fur la route de Bagacum ( Bavai ) ,
à! Duroconorum (Reims ) , entre Catujiacum 8c
Neuenna, félon l’itinéraire d’Antonin.
MINCIUS, fleuve {le M'mcio). Quoique plufieurs
auteurs de l’antiquité aient parlé de ce fleuve, ils
ne font cependant pas d’accord fur fa fource : plufieurs
l’ont regardé comme fe formant du lac Be-
nacus. Il fort en effet de ce la c , arrofoit Mantua ,
forme autour de cette ville un petit lac qui ajoute
beaucoup à l ’agrément ainfi qu’à la sûreté de fa
fituation. Il fe rend peu après dans le Padus. Ce
fleuve a été fort célébré par les poètes , fans doute
à caufe de la patrie de Virgile,qui n'en étoit pas
-éloignée. Auffi a-t-on chanté les rofeaux quicroif-
foient fur fes bords, comme les plus propres à
faire des chalumeaux fonores 8c harmonieux. Virgile
, pour lui donner quelque luftre, prétend ( En.
L. x y v. 213) , que ce fut des bords du lac Bc-
nacus, 8c du fleuve Mincius, que le refpeélable
Anteftes amena au fecours de Troy e cinq cens
guerriers embarqués fur trente vaifleaux.
M IN D YA , bourgade de l’Afie mineure, dans
la Carie, aux environs de Myndus , félon Strabon.
MINENSIS, Minnenis, ou Minuensis , fiège
épifcopal d’Afrique, dans la Mauritanie Céfarienne,
félon la notice d’Afrique, où il eft fait mention
de Ctzàlïus Minnenfis.n^' .
MINERVÆ Aï^A'J^Veîdu golfe Arabique , félon
Ptolemée, L. i v i xi- 8 qui la place fur la côte
de l’Ethiopie. M aiino .
Minervæ A ra , lieu d’Italie, dans le pays des
Volfques. Strabon , L .v , p. 232, le place auprès
de la ville de Circé.
Minervæ Mû r i , lieu du Péloponnèfe, dans
l’Aehaïe, félon Paufanias , Z. v u , c. 22, qui
le place à quinze ftades du promontoire Pa-
norrnus, 8c à quatrè-vingt-dix ftades de Caprificus
' Portus.
Minervæ Promontorium ( Capo délia Mi-
nerva) , promontoire de Minerve , finie à l’oueft de
l’Italie, 8c formant l’extrémité occidentale de lapref-
qu’île qui forme le golfe de Naples au fud ; il
étoit en faoe de l’île de Caprées : en partant de
ce Cap par le fud-eft, on entroit dans le golfe de
Pceflum, appelé aufli de Poflidonie.
Minervæ T emplum, lieu en Efpagne, félon
Strabon, L. m , p. 149.
Minervæ Urbs : Diodore de Sicile , L. v y
c. 3 , place une ville de ce nom dans la Sicile,
auprès de la ville Himera.
MINERVIUM , colonie romaine en Italie, dans
la Gaule Cifalpine.
M IN ICA , ville de la Syrie. L’itinéraire d’An-
onin la place fur la route de Çirrum à Hemefa %
C c c