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Elle devôit être lîruée près & au nord de Bof-
phorus ; maison n’en trouve point de veftiges'.
MYRMENA , ville habitée par des Antropo-
phages, félon Nicéphore , qui dit que l’apôtre
S. Matthieu convertit le prince de cette ville à
la foi chrétienne. Ortélius, thefaur. foupçonne
que Mÿrmena pouvoit être dans l’Ethiopie.
: M YRMEX, île; d’Afrique, fur la côte de la
Cyrénaïque , félon Ptolehiée, L. î v 3 c . 4 , qui
la place auprès de \'\\ç,Laea._ou de Vénus. ’
My r m e x Scopïûus, rocher ou écueil que l’on
trouve entre 111e de Sciathôs & la Magriéfie. Ce'
fut fur- ce rocher que trois . vaifleàux des Perfes
érigèrent une.colonne çle pierres, afin , du .moins
on le foupçonne , que le çéfte\de là'flotte de
Xerxès pût appeçcevoir plus sûrement cet écueil.
MYRMYDON , ville du Péloponnèfe, dans
PAchaïe. C ’eft Abdîas le Babylonien qui en fait
mention dans la vie de S. André. Onel'ù thefaur.
MYRMIDONES , ( les Myrmidons ). Ce mot
formé du grec M fourmis., avoit été donné
par dérifion aux habitans de] Phthie, parce qu’ils
étoient une colonie venue de l’îlç d’Egine , dont
lès premiers habitans avoient, difoit on , habité
fous terre. Mais ce nom-, éloigné de fon premier
fens , eft employé par Homère, pour défigner un
peuple vaillant, que coramandoit Achille.
MYRMISSUS, ville de la L y cie , Etienne le
géographe la met au voifinage de Lampfacus.
MYRON , fleuve de fa L y c ie , près de la ville
d e . Myre , félon Etienne le: ; géographe.- Il y a
grande apparence que c’eft le même que Lymira
ou Lymirus.
M Y R O N O S , ou M y r o n i s , île du golfe
Arabique , félon Ptoiemée, L» i v , c, 8 , &
Etienne le géographe.
M Y R O P O L I S , ou M y r o p o l e , ville de
Grèce, près des Thermopyles, vis-à-vis d’Hé-
raclée. Procope dit: «Quand on va d’Ulyrie en
» Grèce, on rencontre deux montagnes qui, en
» s’approchant, forment un port fort étroit. Il
» en fort une fontaine^ qui produit un petit ruif-
» feau ; mais lorfque la pluie tombe en abon-
» dance, il s’y forme un torrent qui route avèc
» impétuofité à travers les montagnes. Les Bar*
» bares pouvoient entrer par cet endroit dans les
» Thermopyles, & enfuite dans la Grèce. Il avoit
1» autrefois été fortifié du côté de la ville d’Héra-
» c lé e , & de l’autre par celle de Myropole qui
j> en eft proche j maïs comme le tems avoit ruiné
» les fortifications de ces deux villes, Juftinien
■ » les répara, & éleva un mur très-folide-, au
» moyen duquel il joignit les extrémités des mon*
» tagnes, & en boucha.l’entrée-».
U femble que puifque les fortifications étoient;
tombées en ruines au temps de Juftinien , il falloit
que la ville fût ancienne; cependant on ne con-
noît pas cette ville dans l’antiquité,’ni par aucune
autre autorité que celle de Procope.
M Y R
MYRRHAN ,• ville de l’A fie, dans la Méfopo-
tamic. Elle étoit fituée fur la rive orientale de
Euphrate , vers le 34e degré 40 minutes de
latitude.
MYRRHINïUS , grec Mvppivvîoc , bourgade
de 1 Attique , de la tribu Pandionide : elle avoit pris
ion nom de la grande quantité de myrte qui
croiffoit- dans fon territoire ; cet arbre étant
nommé en grec filvpros. On y honoroit Cé-
rès Anéfidore, Jupiter, Ctefius , Minerve, Ti-
throné, Proferpine l’ancienne ou Ifis, & les Euménides.
Diane Colènis y avoit une ftatue. Co*
lenus qui avoit bâti un temple à cette déefle,'
& duquel lui venoit ce furnom, ' avoit régné à
Athènes avant Cécrops, au rapport des Myrrhi-
nufiens. Pauf. in Attïcd, c. 3/.
MYRSINUS , ville ou bourgade de la Grèce ;
dans l’Elide , félon Homère. Je trouve aufli ce nom
dans Etienne de Byzance; mais comme il cite les
propres paroles d’Homèré , cela ne- peut faire
qu’une même autorité. Je croirois bien volontiers
que c’eft la même ville que Strabon nomme Myr»
tuntmm, & que M. d’Anville a placée fur la côte
au nord-eft de Cyllène , & au nord*oueft d’E lis,"
dans le Péloponnèfe. •
MYRSINITIS V A L L IS , vallée longue, profonde
& couverte d’arjbres, félon Synefius, epifL
iZ2. Or.télius juge qu’elle.pourroitêtre en Afrique,
aux environs de la Cyrénaïque.
M YRTE TA , bains chauds en Italie , feloiï
Ortélius , thefaur. qui cite Celfiis. Ils étoient au
voifinage de la. ville dé-Baies*, & tiroient leur
nom d’un bois de myrtes qui étoit autour de la
v ille , & qui contrib’uoit à rendre ces bains fi
délicieux , qu’on n’y alloit pas moins pour 1$
plaifir que pour la guérifon des maladies. Horace ,
epifi. i f , v. y , fait mention de ces bains; dans le
premier livre de fes épîtres.
MYRTILIS, ( Mertola) , ville de l’Hifpanie;
dans la Lufitanie. Elle étoit aufli appelée Julia
Myrtilis..
Pomponius Méla; la place dans le Cüneus.
Myrtilis, étoit fituée fur la droite de YAnas,
au fud^eft de Fax Julia. /
MYRTION , montagne du Péloponnèfe. Pau-
fanias, Z. z r , cv 27., dit qu’elle étoit aux confins
des Epidauriens, & que de ,fon temps on la
nommoit Timon.
My r t io n , ville de là Thrace, félon Orté-] lius , thefaur. qui cite Démofthène, in Coronas
MYRTONIUM, lien fortifié dans la Thrace.1
C ’eft Suidas qui en fait mention d’après Démof-,
thêne.
. .MYRTOS, île de là mer Ægée, au côté occidental
de la pointe la plus méridionale de l’île Euhée.
Pline , L, i v , c, 1 1 , dit qu’elle donnoit fon nom à
M Y S
la partie de la mer Æ g é e , qu’on appeloit Myrtoum
mare.
MYRTUNTIUM, ville deTriphy.lie, dans la
partie feptentrionale, au nord-oueft de -Buprafmm.
Elle étoit près du bord de la m e t, & avoit,
félon Strabon, pris fon nom de Myrfinus.
M Y R T U N T IÜ M MARE , mer ou lac de
Grèce, entre la côte de l’Acaraante a l orient,
& n i e Leucade à l’occident , félon Strabon,
L. x , p . 459. Apparemment que la mer, fort
refTerrée, offrit l’apparence d’un grand lac. Gelt
pourquoi Strabon la nomme une mer
la c , nommée MvprovTiov...*
MYRTUSSA, montagne de la L ib y e , félon
Etienne le géographe. Ortélius, thefaur. dit que
Callimaque la met dans la Cyrenatque , & qu A-
pollonius en fait un promontoire qutl nomme
Myrtojium.
MYRTUUM MARE (ro Mupraov yre\a.yot) ,
ou mer Mytienne ; les Grecs donnoient ce nom
• ’ ■ \ nrAmnntoire de Scvlleum.
Ils croyoient qu’elle tenoit cç nom dun certsin
Myrtile, fils de Mercure & écuyer d’Enomaüs.,
lequel avoit été jeté dans la mer par Pélops. Les
habitans de l'île d’Eubée préfendoient que ce nom
venoit d’une femme nommée Myrto. Je n’infifte pas
fur le peu de croyance que l’on doit à de pareilles
étymologies.
M LSECROS , fleuve de l’Arabie heureufe.
Pline , L. v i , c. z 8 , le met dans la partie méridionale
de cette province.
MYSIA , contrée de l’Afie mineure , au nord-
oueft. Il y avoit deux Myfies , félon Strabon ,
la petite & la grande. La grande Myfie étoit vers
le Caïcus, elle s’étoit même étendue au fud de
ce fleuve, mais les Æoliens, étant arrivés fur la
c ô te , s’y établirent & reflerrèrent les bornes de
la Myfie méridionale.
La petite Myfie étoit plus au nord, & fe trou-
voit voifine de la Bithynie. Elle s’ étendoit le long
des côtes de l’Hellefpont & de la Propontide.
M. d’Anville n’a pas indiqué cette divifton des
deux Myfies. On voit qu’elle comprenoit au nord-
oueft la Troade, & à l ’eft YJbrettena. Sur la côte ,
au nord, étoient les Doliones , & une partie des
Mygdones.
Le« principales montagnes étoient Vida, occupant
prefque toute la Troade, & le Pedafus, dans
la partie méridionale.
Les principaux fleuves étoient le Granicus ,
YÆfopius.....\Je Tarfius , qui fe jetoient au nord
dans la Propontide..... YEvenus 8c le Caïcus 3 qui
fe jettoient, à l’ouefl:, dans le Sinus Elaiticus.
Les principales villes étoient..... Ilium , Lampfacus
, Ci^ycus, au nord..... Alexandria Troas, .....
Thbbe , Adramitlium, Eloza 8c Pcrgamus à l’oueft.
Géographie ancienne» Tome II.
M Y S 409
La Myfie, félon Ptoleméc.
Ptolemee indique les villes fui van te s , fur 1 Hel-
lefpont, dans la Myfie mineure,ou petite Myfie*
Scepfis. Troas.
Hieragerme, Ilium.
Dans l’intérieuf de la grande Phrygier
JJaguta. Alydda.
Apollonia ad Rhyndacum. Prapenifius.
Trajanopolis. Pergamus.
Les principaux peuples étoient :
Au nord , les Olympini.
A l’oueft, les Tramenothyritce, auxquels appaftenoit
Trajanopolis.
Au fud, les Pentademita.
Au centre, les Myfomacedones.
• My s ia , petite contrée du Peloponnefe, il y
1 avoit, félon Paufanias, L. 1 1 , c. 18 1 dans cette
contrée un temple dédie a Ceres Myfienne. Ce
nom de Myfie lui venoit d’un certain Myftus ,
que les habitans d’Argos difoient avoir été hôte
de Cérès. Mysia, ville de la Troade. Strabon , L. n R
p. 61 f , la plïpe au voifinage d'Adramyttium. Mysia, ville de la Parthie, félon Ptoiemée ,
L. V I , chap. s , qui la place entre P arbitra &
Charax.
My s ia A brettena ; on donnoit ce nom à une
partie de la Myfie, félon Strabon , Uv. XII ,
v <14, qui dit que la Myfie Abrettène étoit
arrofée par le fleuve Rhmdacus. Elle étoit à l’eft.
Mysia Combiista , ou Mysia Gatacecau-
mene. Strabon , L. x m , p. 6a6, donne ce nom
à une petite, contrée de la Myfie.
Mysia Hellespontia , nom que Ptoiemée,
x . IV , c. a , donne à la petite Myfie , parce
qu’elle eft fituée fur l’Hellefpont.
My s ia Mo k k v a , nom que Strabon, L. x n ,
p. 1 14 , donne à une partie de la Myfie. Elle occu-
poit la partie du fiid-eft, pays montagneux où fe
trouvoient les fources du Cdicus.
Mysia Olympbna , nom que l’on donne à la
petite Myfie , qui fut ainft appelée à caufe du
mont Olympe qui s’y trouvoit. Elle étoit fituée
fur la Propontide, & s’étendoit aflez avant dans
les terres. Mysia , contrée & ville , félon Etienne le géographe
, qui n’en donne pas une plus grande explii
cation.
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