
î8 G R Æ
D e la ville i J c r ia , le long de la mer, jufqu’à la
ville d Afopus, il y avoit foixante ftades : on y
voyoit un temple des empereurs romains.
Au bas de la citadelle, ou étoit un temple de
Minerve Cypariflia, on voyoit les ruines d’une
ville-que l’on nommoit ville des Achéens Para-
cypariflïens ( Oppidum ParacypariJJiorum \
A cinquante ftades d'AJopus éroir un temple
dEfculape; & dans ce territoire, appelé, à caufe
du dieu, Afdepiium ( l ) , il y avoit un lieu nommé
T TepTeKstiTov (2) , Hyperielcatum.
La terre s’avance à deux cens flades d’Afopus &
forme le promontoire d’Oni-gnatos (3) : il y avoit
u.n temple de Minerve, bâti par Agamemnon ; mais
alo.rS tans toit & (ans flatue.
Lorfque l’on avoit doublé le cap , on entroit
dans le golfe Boearique ( Baaticus Sinus ) , nommé
ainfl d après la ville de Baiz, fttuée à l’extrémité du
golfe (4).
L’île de Cythère, Cythera, étoit en face de Baa.
Il n’y a , du promontoire appelé Platanifte ( Plaui-
nfjhsipi qui eft au nord de cette v ille , jufqu’au
promontoire appelé Onignatos, que quarante-huit
flades. L’île de Cytbère avoit une rade (5 ) , que
l'on appeloit Scander. 1
; Près du promontoire Malée (Malca prom.) étoit
Pétang appelé Nymbzum (6).
Quand on avoit doublé le cap Malée, on trou-
vo it, fur la côte orientale, à cent flades du cap
fur les confins des terres de Boeates, un lieu con-
facré à Apollon, que l’on appeloit Epidelium, où
l ’on voyoit une flatue de ce dieu, qui avoit été
autrefois à Délos.
Sur les frontières du territoire des Bceates , à
environ deux cens ftades d’Epidelium, étoit la ville
SEptdaurus Limera, fondée par une colonie d’Epi-
dauriens : elle étoit bâtie fur une élévation peu
éloignée de la mer. Le port étoit nommé Port de
Jupiter Sauveur, Dios Soteros Portus. Le promontoire,
qui étoit aü fud, fe nommoit Minou. Le
terrein etoit, de ce cote, comme le refte des côtes
de la Laconie.
A cent flades d’Epidaure étoit Zarax (7) avec
un port très-commode.
(1) Afclepiqs fignifie Efoulape.
* t t i Ira.<lu.ls M H paffage fuivant en m'écartant de ta
traduction latine, futvie par M. l'abbé Gédoyn. Si le me
trompe, on me jugera : voici le paffage grec : -ri Si L rlc,
*v~“ TO A ffXXjirreior, Y rrtreXr an» evopdÇovi. Amafée l’a
» »“ ' j t f i ‘fi*
(3) Ou mâchoire d’âne.
(4) n ,.s - r jg g jjï. i r , P a u f a n i a s dit que cette
ville fut fondée par un des Héraclides nommé Bleus oui
y fixa des colonies tirées de trois villes fubfiftantes autre-
fois en ce meme canton j favoir, Etias, Aphroiifias &
(5) EVmiojf.
(6VM. d’Anville écrit Nymphaum.
(7) Sur la carte de M. d’AnyiJle, Zarex,
G R Æ
En côtoyant le rivage l’efpace de fîx ftades, puis
remontant dans les terres Teipace de dix » on trou-
voit les ruines de Cyphantum : on y voyoit une
fource d’eau froide fortant d’un rocher.
Brafiez (8) eft, de ce côté, la dernière ville des
Eleuthero-Lacons. Tout près étoit un promontoire
qui s’avançoit par une pente douce dans la mer.
N . B. Ici Paufanias ayant terminé fa route le long
de la côte de la Laconie, revient, fans en prévenir,
auprès de Gythium (9).
Sur la droite de Gythium, à quarante ftades de
cette place, & à dix ftades de la mer, étoit la ville
de Las. L’ancienne ville de ce nom avoit été bâtie
fur le mont Afia : la nouvelle étoit entre les monts
llion, Afia (10) & Cnacadius.
Auprès de la ville étoit une fontaine appelée
Knaco ( n ) , à caufe de la couleur jaunâtre de fes
eaux.
IA trente ftades du mont Cnacadius étoit un
village nommé Hypfos ou Hypfius : il étoit dans
la dépendance des Spartiates.
La côte formoit un promontoire,. fur lequel
étoit un temple de Diane Diétynne.
Le fleuve Srnenus fe jetoit dans la mer à la gauche
du promontoire : l’eau en étoit infiniment agréable:
il commençoit au mont Taygète: il n’étoit pas à
plus de cinq ftades d'Hypfos.
Le bourg d'Areznum étoit de ce côté ; mais Paufanias
n’en indique pas la pofition : il dit feulement
que l’on y voyoit la fépulture de Las.
En avançant au-delà de ce monument, on trou-
voit une rivière appelée Scyras,
A quarante ftades du fleuve, dans les terres,
étoit la ville de Pyrrhicus (1 a) , au milieu de laquelle
il y avoit un puits, fans lequel on eût
manqué d’eau ; peut-être l’auteur veut'il dire d’eau
potable.
En defcendant de Pyrrhicus vers la mer, on
trouvoit Teuthrone y où étoit une fontaine appelée
Naia.
Le promontoire de Tenare, Tananum promon-
torium, étoit à cent cinquante ftades de Teuthrone :
- (8) Strabon, qui la nomme Prafict, la place dansl’Ar-
goüde.
(9) Paufanias dit Amplement fur la droite de Gythium ;
comme cette place eft fur le bord de la mer : cela eft fort
clair, Tet<fî si Ss'ffia. lu^tov. M. l’abbé Gédoyn, ce me
ferable, a gâté cet endroit en difant: «< fur la droite du
» chemin qui mène à Gythium >». Pour s’orienter par
rapport à cette droite, il faut d’abord connoître la direction
du chemin.
(10) J’adopte la correélion de Paufanias, car le texte
porte A*fias •, on croit qu’ .l faut lire A nets.
(11) Le texte porte K*y«,x» : muis la fuite exige le changement
indiqué, &que j'adopte.
(12) Il eft affez probable que cette ville étoit fur le
fleuve, à quarante ftades de fon embouchure : l’abbé
Gédoyn le dit, mais Paufanias ne le dit pas. M. d’An ville
l’a placée ainfi, & rien ne porte à croire le contraire, fi ce
n’eft que fans un puits qui étoit au milieu du marché de
Pyrrhi eus, on y eût manqué d’eau,
Jau-deffous étoîent deux ports nommés Achilteus
: pjamathus : fur le promontoire étoit un temple
-B ile Neptune en forme de grotte : il y avoit une
^■ fontaine. B Lorfque l’on avoit doublé ce cap par mer, on
^ (trouvoit, à quarante ftades au-delà, la ville de Cotno-
j j f l polis, appelée anciennement Totnanum.
f l A trente ftades étoient, fur la côte du promon-
IB-toire, le lieu appelé Thyrides (1) ; & , affez près,
f l l e s ruines de la ville à'hippola.
g A peu de diftance étoit la ville de Méfia, avec un
f l port.
I B De ce port à (Stylus il y avoit cent cinquante
I ftades : on y voyoit un temple de Sérapis ; & ,
dans la place publique, un temple d’Apollon.
D’ (Etylus à Thalamez il y avoit environ quatre-
vingts ftades : dans la route on trouvoit un temple
« d ’Ino,avec un oracle, où l ’on apprenoit l’avenir
I^ jp a r les fonges.
I | A vingt ftades de Thalama étoit Pephnos, fur le
[bord de la mer.
n g En face étoit une petite île , pas plus grande
f l qu’un rocher.
f l De Pephnos à LeuSlra, il y avoit vingt ftades : il
| y avoit une citadelle.
S A foixante ftades de LeuSlra & à huit ftades de la
| mer (fi) étoit la ville de Cardamyle, dont parle Ho-
] mère : elle avoit été ôtée aux MefTéniens, &
I donnée aux Lacédémoniens de Sparte par Au-
| gufte.
I La ville de Gerenia, autrefois de la MefTénie ,
avoit été attribuée aux Eleuthero-Lacons : elle eft
| nommée par Homère Enope : on y révéroit Ma-
fchaon.
Dans le territoire de Gerenia étoit le mont Cala-
thion, ou étoit une grotte, offrant plufieurs objets
[ dignes d’ètre vus.
| A trente ftades, dans les terres, étoit la ville
[ d’Alagonia, qui avoit été aufli donnée aux Eleu-
fi thero-Lacons.
N. B. Ici finit le voyage de la Laconie.
6°. De la Mefiénie. Les bornes de la MefTénie,
[du côté de la Laconie, ne s’étendoient que juf-
[qu’au territoire des Géréniens, lequel, d’après un
: ^^»arrangement fait par Augufte, leur fervoit de
■ limites (3).
■ Abia ( c. $0) , étoit fur le bord de la mer (4) :
j elle étoit à vingt ftades du bois de Charion (5).
(i)De if, ouverture, fenêtre : probablement nommé
I ainfi à caufe de fa pofition. '
I (2) M. l’abbé Gédoyn d it, à foixante flades de la mer :
t c’eft une faute d’impreffion ; car il y a dans le texte oxt» ,
[ '& dans la traduction , VIII.
I (3) Paufanias emploie d’abord vingt-neuf chapitres de
Tfa aefeription à l’hiftoire de la MefTénie.
B _ (4) Tout près du Panafus & de Leuctrum 'çn Laconie*,
f ainfi, fur le bord de la mer, le territoire des MefTéniens
1 s’érejidoit jufques-là.
| ,(î) Qn di.fois que c’étçit la. ville appelée Iren par Hot
t SSpr-gp
P harde, à fix ftades ( c. 3/) dè la ir>er , étoit
à foixante - dix ftades à'Abia : fur le chemin qui
féparoit ces deux v illes , il y avoit une fontaine
d’eau falée. Près de Phares, il y avoit «n bois
fac.ré d’Apollon Carnéate ; 8t dans ce bois une
fontaine.
Thiria étoit à quatre-vingts ftades de Phartz (6) :
on croyoit que c’étoit la ville nommée Anthea par
Homère. Elle étoit divifée en ville haute & en
ville baffe : mais on avoit prefque abandonné la
première ; le fleuve Aris paffoit au milieu de la
fécondé.
Le village de Calamtz & le lieu nommé Limnoe
étoient dans les terres.
Il y avoit une route qui alloit de Thuria en
Arcadie. Sur cette route, on trouvoit les fources
du Pamfius, dont on difoit les eaux propres â
guérir les maladies *des petits Cnfans.
A environ quarante ftades fur la gauche de ces
fources, étoit là ville de Mefiene, dominée par le
mont Ithome (7) & bâtie par Epaminondas ; elle
étoit très-bien fortifiée.
C ’étoit fur le mont Ithome qu’étoît la citadelle.
En y montant, on trouyoit upe fontaine appelée
Clepfydra.
A trente ftades de la porte par où l’on fortoit
pour aller à Megalopolis, on trouvoit la rivière
Balyra. Deux autres fleuves s’y rendoient, le
Lcucafia & l’Ampkitus.
Au-delà de ces fleuves (par rapport à Me£
fène ) , on entroit dans la plaine de Stenyclerus.
Dans cette plaine avoit été autrefois (Echdlia, détruite
au temps de Paufanias & changée en ua
bois de cyprès, nommé le bois Camajïus. Dans
ce bois étoit une fource, & affez près un torrent.
En s’avançant de huit ftades fur la gauche, oa
trouvoit les ruines d'Andania.
En allant vers Cypar fiiez (8), on trouvoit la petite
(6) Comme Paufafcias dit irpôc [Attréyeucti TBf MisvHiietc'
on fent bien qu’il ne faut mefurer ces quatre-vingts ftades
en partant du bord de la mer ; puifque l’on rencontrerait
le territoire des Géréniens, qui étoit aux Eleuthero-
Lacons *, il faut donc, comme il l’indique, s’enfoncer
dans les terres de la MefTénie -, o r , ces terres ne s’écar-
toient pas beaucoup de la mer. Cependant elle fut aflù-
jettie par Augufte à la domination de Sparte.
(7) Je remarque, i° . que dans la tradu&ion d’Amafée il
y a LX ftades, c’eft un renverfement de X L. C arie grec
porte rea-a-Apdxovra ; que l’abbé Gédoyn dit : « la ville
»* d’Ithome fur la gauche >♦ . C’eft une faute ; 30. que
M. d’Anville a placé MefTène à plusde quarante ftades
des fources du Pamifus : il l’a mife à quarante ftades du
fleuve. Je penfe qu’il a été dirigé par l’état adluel du la c ,
qui, en donnant la pofition d’Ichôme , donne aufli celle
de la ville. Toute l’antiquité dépofe contre Ptolemée,
qui indique cette ville fur Je bord de la mer. Aufli Cluvier
dit-il, quant fruftrà Ptolemaus in maritimis Jcripfu. Paufanias
(c. 34) dit expreffément qu’il y avoit quatre-vingts
ftades de MefTèoe à l’embouchure du Pamifus,’
(8) Paufanias ne donne aucune diftance : c’eft bien donu
mage. Car là pofition d’Eledlre eft bien indécife. Il faut
obferver que tout-à-coup cet auteur qui defeendoit au*
fud, rempote vers le nord,
# â