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dont la ville étoit nommée Luteva ou Loteva par
les Gaulois, & que les Romains appelèrent Forum
Neronis. C’eft Pline qui nous les fait con-
noître.
LU TI. Ptolemée met deux peuples de ce nom
dans la Germanie. Il donne à l’un le furnom de
Buri, & à l’autre celui à'Ornant.
LUTIA , riche ville de l’Hifpanie , au pays des
Arévaques, & à trois cens ftades de Numance,
félon Appien. . .
LU T IC 1I , peuple de la Germanie, & compris
au nombre de ceux que Ton nommoit Suevi.
LU T TOM A G U S , lieu, d elà Gaule., dans la
fécondé Belgique ; il étoit fur la rbute de Gefo-
T i a c u m , ou Boulogne , à Samarobriva, ou Amiens.
M. d’Anville croit en retrouver la pofition dans
celle du lieu appelé Laère.
LUXIA , (/<? Tento) rivière de PHifpanie, dans
la Bétique. Pline met la ville éXOnoba au confluent
de cette rivière & de XUnium.
LU X O V IUM , lieu de la Gaule, près duquel
il y avoit des bains chauds, décorés par les Romains.
Le nom moderne eft Luxer.
L U Z A , petit canton de la Paleftine, aflez
près de la^ville d’Hébron. Genef. c. 28, v. 19.
Lu z a , ville de l’Arabie Pétrée. Elle fut bâtie
par un homme de Bethel, qui, pendant que ceux
'd ’Ephraïm afliégeoient Béthel, leur montra une
entrée fecrète par le moyen de laquelle ils prirent
la ville. Ce qui fut caufe qu’on lui donna
la vie , à lui & à toute fa famille. Il fe retira dans
le pays des Hétjàéens, & y bâtit Lu^a. Judic.
C, I , V. 2 f. L Y
L Y B IA , voye^ L ib y à .
î L y b i a , o u plutôt Li b i à ; ville de l’Hifpanie
citérieure, fur là route de Coefar-Augufla à Vira-
vefca, félon l’Itinéraire d’Antonin.
LYBISSA o u L ibyssa , ville de PAfle, dans la
Bithynie , félon Ptolemée & Pline.
LYBORUM REGIO , canton de la G rèce,
dans la Béotie, félon Tzetzès. II. y place le
Sphynx.
L Y C A , nom d’une ville de l’île de Cô. Elle
étoit arrofée par le fleuve Lycajlris, félon Vibius
Séquefter.
LYCAB E TTU S o u L y c a b e t t o s , montagne
de l’Attique, indiquée feulement par Strabon.
(Z . 10 , v. 612 ).
L Y C A D IU M , o u C yc lad ium , golfe duBof*
phore de Thrace. ( Voye^ Ortélius).
L Y CÆ A , ville du Péloponèfe, dans l’Arcadie
, félon Théopompe, cité par Etienne de By-
fance. Ce dernier ajoute que Ménélaüs le nomme
Lycettha.
Ly c æ À , lieu dont parle Orphée , dans fes Ar-
gonautiques, ou il dit qu’il y ayoit une maifon
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eonfacrée à Cérès, Ortélius juge que ce lieu de-
voit être vers l’Océan Atlantique.
LYCÆATES AG ER , campagne du Pélopo-
nefe , dans l’Arcadie. Elle étoit arrofée par l’Hé-
lmon.
X Y CÆ UM , lieu ou ville de Grèce, dans la
Theffalie, félon Ortélius. ,
L y c æ u m , nom d’un lieu de la ville de Rome,
félon Denys d’Halicarnaffe.
LYCÆUS MONS, le mont Lyceus, montagne
de. l’Arcadie, au* fud - oueft de Msgalopoli&
& du fleuve A'phée.
Cette partie de l’Arcadie avoit été habitée par
des peuples appelés Parrhafius, parce que, fuivant
quelques auteurs, ils habitoient le mont Parrha-
Jius, que Paufanias nomme le mont Lyceus. Cal-
limaque dans fa première hymne , nomme, il eft
vrai, le mont Lyceus ; mais il raconte enfüite des
événemens arrivés, félon lui, fur le Parrhafius
& que Paufanias dit être arrivés fur le Lyceus.
Je foupçonne qu’avec le temps ces montagnes
avoient pu être prifes l’une pour l ’autre dans la
réalité & fur-tout dans les fables que l’on en dé-
bitoit ; je vais mettre ici ce mprceau de Calima-
que.
Le poète parle à Jupiter « : Oui, dit-il, ce fut
» fur le mont Parrhafius, dans- le plus épais du
» bois que Rhée te donna la naiflance ; bois
» devenu facré dès cet inftant, bois dont jamais
» animal fujet aux travaux de Lucine n’ofe ap-
» procher , & que les Apidans appellent la cou-
” che antique de Rhée.
» O u i, ce fut là que ta mère ,foulagée de fort
n divin fardeau , chercha le canal d’une onde pure
” pour fe purifier & pour laver ton corps : mais
” le majeftueux Ladon, mais le limpide Erymanthe
w ne couloient point encore, & l’Arcadie étoit
» encore aride. Un jour elle devoit être célèbre
» par fes fleuves ; mais au moment ou Rhée dè-
n tacha fa ceinture , des chaînes fans nombre
» s’élevoient fur le terreinoù coule aujourd’hui
jj l’Iaon ; des chars pefans rouloient fur le lit du
jj Mêlas; le Camion, en dépit de fes eaux, en-
jj tentjoit les animaux féroces creufer leur tanière
jj fur fa tê te , & le voyageur altéré, marchant
» au-delfus du Gratis ou du fablonneux Métape,
jj brûloit de foif, tandis que des fources abon-
jj dantes étaient fous fes pieds.
jj Dans fçn cruel embarras, la déefle s’écrie :
» terre, enfante à ton tour ; tendre mère, tes
jj enfantemens font faciles. Elle dit, & levant
» fon bras puifiant, frappa le mont dç fon fcep-
» tre. Le roc s’ouvrit 8c vomit l’ondç à grands
» flots. Aufli-tôt ta mère,, roi des dieux, lava
jj ton corps, t’enveloppa de langes, & chargea
jj Néda de te porter dans les antres dç Crè te ,
jj pour t’y faire élever fous terre. Néda, de toutes
jj les Nymphes qui l’afliftoient alors, la plus âgée
» après Styx & Philyre, la plus chère à foi»
v coeur 3 Néda, de qui lçzèle ne fut point fans
« récompènfe^
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» récompenfe-, puifque la déefle donna le nom
» de fa nymphe à ce fleuve, le plus antique des
» fleuves, ou fe défaltérèrent les neveux de Ly -
» caon1, & qui v a , près du féjourdes Caucons,
jj fe réunir à Nerée ». Le poète fuit enfuite Jupiter
dans l’ïle de Crète.
Je vais reprendre a&uellement la defcription du
Lyceus par Paufanias. On y voyoit,
i° . Un endroit appelé C retéou l’on prétendoit
que Jupiter, avoit été élevé par les nymphes
Thifoa , Néda & Hagno.
2, . Une fontaine du nom de la derni.ère de ces
nymphes. On croyoit qu’en temps de fécherefle
elle pouvoit, à la prière du prêtre de Jupiter ,
fournir de 1 eau, & même des brouillards 8c des
pluies.
30. Un temple de Pan avec un bois facré ,
un Hippodromç.& un Stade , qui avoient fervi
très-anciennement à célébrer des fêtes .& des jeux
en l’honneur de ce dieu champêtre.
£ 4 °* U°e enceinte àffez vafte, confacrée à Jupiter
Lyceus. Elle étoit interdite à qui que ce fût ,
enforte que, quiconque, difoit-on , qui auroit
ofé y entrer, auroit été fur le champ frappé de
mort. Par ce préjugé, les animaux, pourfuivis à
la chafTe, avoient un lieu d’afyle. Ils s’y reti-
roient & étoient en pleine fureté. On fe per-
feulement de les attendre à la porte. Un
préjugé auffi ridicule, & qui ne fuppofepas moins
d ignorance que ce que l’on vient de rapporter
, c’eft ce que l’on prétendoit que dans cette
enceinte, les corps ne produilbient aucune ombre
au foleil. Ce qui ne pouvoit réellement arriver
que dans le cas où cette enceinte fe feroit trouvée
fous la Ligne, ou fous quelques autres points de la
zone torride.
Cette montagne étoit fi élevée que, parvenu
à fon fommet, on découvroit le refte de tout
le Péloponnèfe.
Lycæus , lieu de la G rèce, dans l’Attique.
Strabon dit que c’eft d’oii fortoit l'Ilijfus. C ’étoit
apparemment un lieu aflez agréable & en même
temps^ aflez retiré pour que des Philofophes puf-
fent s y plaire. C’étoit-là que les difciples d’Arif-
tote , entre autres, fe promenoient en agitant
différentes queftions de phyfique ou de morale.
Lycæus Campus, campagne de l’Afie, aux
environs d’H éraclée, ville du Pont, félon Mem-
non , cité par Ortélius.
L Y C AN D U S , ( A l Lucan) canton de l’A fie ,
mr la frontière de la Cappadoce, entre le mont
Taurus & le mont Amanus.
'( * i Provil,ce de l’Afie mineure, au fud de la Galarie. Selon Strabon , l’Ifaurie en railoit partie. Elle gnes , & je ferois aéftfoeizt fpioturétée eàn tcrreo irlees qmueo nftoan
nom lui venoit de Avkqç , un loup , parce que
alen impaayusx é, tialn td uptr os’pyr ee nà trfoeurvvierr dbee aurectoruapit.e à ces
Géographie ancienne, Tome //.
L i e : 297
Les principaux lieux de la Lycaonie étoient;,
félon Ptolemée , Adopijfus Canna, Iconlum , Para-
laïs Corna , Casbia & Baratta.
S. Paul & S. Barnabé en furent les Apôtres.
La notice d’Hiéroclès y compte 18 villes épif-
copales. Celle de Léon le fage un peu moins, t
L Y C A O N I I , les Lycaoniens. D enys d’Halicar-
naffe nomme ainfi des Arcadiens ‘ qui; paffèrent
en Italie : ils tiroient ce nom de Lycaon, leur
chef. . L
LYCAP SUS, village de l’Afie mineure , au
voifinagede la Lydie, félon Etienne de Byfance#
qui cite Euphorion.
LYCARÏSUS , montagne de l’Afie, félon Or-,
télius. Il cite Joan. Lydus de Philadelphie.
LYCASPCJS, nom d’une ville, félon Hefychius;
mais.il ne dit pas de quel pays. Ortélius foupçonne
que c’eft le Lycapjüs d?Etienne de Byfance,'
6c le Lycâflurn de Pline..
L Y C A S T E , villè de l’île de Crète , de laquelle .
fait menrion Homère dans fon Iliade. .
L Y C A S T IA , ville de l'Afié , dans ïa Cappa-
doce, félon Apollonius.
L Y C A S TR 1S , nom d’une rivière de l’île de
Ços. Elle arrofoit la ville de Lyca, félon Vibius.
Séquefter.
L Y C A S T UM , ville de l’Afte , dans la Cappadoce
, auprès du fleuve flalys, 8c où commen-
çoit la contrée de Thémifcyre , félon Pline.
LYCASTUS ou Lyc a s to s , l’une des plus
fameufes villes de l’île de Crète , félon Pompo-
nius Mêla , qui en parle , fur le témoignage
d’Homère , car elle nefubtëftoit plus de fon temps.
Strabon rapporte qu’elle avoit été détruite par les
Cnofliens.
L Y C E S, nom d’une rivière de la Scythie etï
Europe , félon Valérius Flaccus. Ortélius prétend
que l’on doit lire Lycus, comme l’écrivent Hérodote
& .Ptolemée.
LYCHNIDUS, ville de la Macédoine, feloiï
Ptolemée , . & de l’illyrie , félon Tite-Live &
Etienne de Byfance. Tous ces auteurs la don-*
nent au peuple Daffarétès.
L Y CHN IT IS , marais de l’Afte , dans la grand®
Arménie , félon Ptolemée.
Etienne de Byfance donne le nom de Lychnitis
à un canton du même pays.
LYCHN OS, nom d’un lieu de l’E gypte, aux
environs de Pélufe, félon S. Jérôme.
LY C I - SALTUS , lieu du Péloponnèfe, dans
la Meflenie, félon Paufanias.
LYCI A , la Lycie. Cette contrée avoit autrefois
porté le nom de Milias. ( Hérod. L. z , § .
173). Elle étoit dans l’Afie mineure, fur la Méditerranée;
8c s’avançoit en partie dans la mer ,
en forme de prefqu’ile, ayant à l’oueft le Glaucus
Sinus, ou golfe de Glaucus , & à l’orient le. go\fe,
au fond duquel étoit Atulea. Quant-aux régions
qui l’avoifinoient, c’eft à l’oueft, la Caria ; au
«ord une petite portion de la Phrygia Pacatiana »