
Après le port de Pyrée étoit, fur la même côte,'
le bourg de Phalerus, puis les Halimujü ( i ) , les
Æxonenfes Ça), les HalienjesÆxonict (3), les Ana-
%y.rafil 2 3 * 5 7 8 (4) » les Oreenfes (5 ) , les Lampyrenfes (6)
les Æginenfes (7) , les Ànaphlyfl'ù, les Açenen-
fes (8). Ils s’êtèndoient jufqu’au promontoire
Suijium.
Entre ces différentes bourgades, il faut obferver
que l’on trouvoit d’abord après les Æxonenfes, le
promontoire Zoflor ; & apres Thorece, le promontoire
Afiypalea. En face d’Aftypalea étoit l’île de
Phaura ; en face de Zoftér, Eleufa ; en face
d’Æ x o n e c e lle à'Hy dru fa.
, Un peu plus au fud, & peu loin du continent,
etoit l’île de Belbîna, où étoit le Patrocli Valium ,
ç’cft-à dire, le foffé de Patrocle (9).
Au promontoire de Sunium il y a un bourg con-
fidérable portant le même nom.
On trouvoit enfuite fur la côte orientale, Tho-
rious Potamus, Prqfîa (10) , Steriq , Brauron ,■
Halce-Araphenides (1 1) , Myrrhinus, Probalinthus
& Marathon. Après ce bourg eft celui de Triço-
rythus, puis. celui de Rhamnus 8c Pfiphis (12).
Enfin., fur les*confins de l’Attique & de la Béotie
étoit la ville d’Orapus, fouvent difputée par les
deux peuples.
-- En face de la côte qui s’étend de Sunium. à
Thoricus, étoit l’île d'Helene, déferte 8c inhabitable
(1.3).
Les montagnes les plus confidérables de l’Atfeulç
ville >*, de peur que l’on ne crut, ou que ces lieux
étant affez près-,, on les avoit compris dans une même'
enceinte; ou que du moins ils avoient été détruits pour
en tranfporter les hàbitans dans les murs d’Athènes. Ce
n eft pas cela, c’eft que le peuple appelé Athénien n’habitoit
pas feulement Athènes, mais ces-douze cités.
( i l Habitant Alimus.
(2) Habitant Æxone.
(3) On penfe qu’il faut lire Halaeisy ou du latin Ha-
laünfes, ou Halaitnfes, parce qu’il ,.y .avoit deux lieux
dans l’Attique qui portoient le nom d‘Alai ou Halce. On
les diftinguoit par les épithètes de Hala Æxonidat &
A’Hafa ArapTiènides.
‘ (4) Habitant Anàgyrus.
(5) On convient qu’il faut lire Thoreis : an trouve en
effet fur la. carte de M. d’Anville, Thorece.
. (6) Le nom du lieu étoit Lampræ ou Lamptrce ; M. d’Àn-
ville met Lampra.y d’après Meurfius. Il faut donc dans le
texte Lamprenjfes.t
(7) Oh penfe qu’il faut lire ÆgiUenftsy du nom de la
bourgade Ægilia.
(8) Il faut lire Atynienfes, parce que le bourg fe nommoit
A\enia*
(9) Ce Patrocle étoit commandant dé-la flotte égyptienne,
lorfque Démétrius de Phalère fit une invafion.
dans l ’Attique.
(10) .Etienne de Byfancè dit Prafiot.
(11) Cet endroit du texte offre une lacune : je me conforme
à.la manière heureufe dont Xilander l’a fuppléée.
(la) On croit qu’il faut lire Pfophis.
(13) Elle eft aufli nommée Macris. Strabon croit que c’eft
«elle quîHomère appelle Cranae, mais Paufanias la place
ailleurs. Voye^ci-après & aumot Cranae,
tique ètoient les monts Hymettus, Brîlejfus , Ly-
cabettus (14) , Pâmes, Corydallus, auxquels il faut
ajouter le Pentelicus. L’Attique avoit autrefois ren-
fermé des mines d’argent affez riches; elles l’étoient
peu au temps de Strabon.
Les fleuves de l’Attique étoient le Ceptiijfus,
YEliJfus.
Béotie. La Béotie touchoit à I’A ttique, & deux
mers baignoient fes côtes : à l’e ft, c’étoit la mer de
F Archipel & le détrjoit de l’Euripe ; à l’oueft
c’étoit le golfe d’À icyon, qui faifoit partie du
golfe de Corinthe. Strabon commence fa defcrip-
tion par la côte oppofée à d’île d’Eubée.
En quittant les ferres de l’Attique, on trouve
d’abord Oropus & le port facré, appelé Delphinium,
puis Denium, fur le territoire des Tanagréens : plus
au nord étoit le Magnus Portus, que l ’on nommoit le
profond f i 5 ), puis Aulis, aufli port des Tanagriens.
Près cle4 à étoit un pont qui joignoit l’Eubée à la
Béotie; il étoit défendu par deux tours, placées à
fes extrémités.
Au-delà de l’Euripe, en fuivant la côte, étoit
Salganeus, fur un terrein élevé.
Grcza étoit un lieu près d'Oropus, aufli-bien
qu’ une chapelle d’Amphiaraüs, 8c le monument
de Narciffe l’Erétrien (16). Près de-là étoit Ta*
nagra.
Mycaleffus ( 17) fe trouvoit fur la route qui con-
duifoit de Thèbes à Chalcis ; & près de ce lieu'
étoit Harma, village défert au temps de Strabon
(18).
Ceux qui- alloient de Thèbes à Harma avoient
Tanagra fur la droite (19). Biria n’étoit pa's loin
du bord de la mer, près d9 10 1 * 13Aulis. Il y avoit des
auteurs qui confondoient Hiria avec Hyfiâ, fituée
au bas du mont Cithéron. Eicon , village du territoire
des Tanagriens , avoit pris fon nom. des
marais où il eft fttué (20). .
Au-delà de Salganeus ,.on trouvoit Athedon, ville
avec.un port; c’étoit la dernière ville de la Béotie
fur cette côte qui eft en face de l’Eubée.
En remontant fur la côte feptemrionale, on trouvoit
deux petites villes (21) ;. l’une appelée La-
14) On. écrit aufli Lycabetus.
15) Strabon dit oy yiaJKwi Xi/umva.
(16) U y avoit des auteurs qui croyoient que Tanagra 8i
Grcea n’étoient qu’une même ville.
(17) Les Béotiens difoient Mycalettusi.
(18) Selon cet auteur , il y avoit . un autre Harma dans
FAttiqûe.
(19) - Je me conforme aux correélions que Paulmier de
Grantemenil regarde comme néceffaires pour cet endroit
du texte-,
(20) . Pour cette étymologie, voyeç Helos.
(21) Cet endroit de Strabon paroît très-défe&uçux,.
Xe. parce qu’il indique deux villes & ne femblé en
nommer qu’une; fa vo ir ,. Larymna : onry fùpplée par une
légère cbrreftion , & l’on trouve aufli Aires a°. parce
qu’il parle de l’embouchure du Cephijfus dans la , mer.
Mais ce fleuve fe r.endoit dans le lac Copaïs ; 2*:. s’il y eût
ryrnna ; l’autre ( j’adopte les corre&ions de Paul-
inier), Halce, ^ ^
Dans le territoire d’Anthédon, il y avoit le
mont Meffapius près de cette ville on voyoit,
dans un lieu révéré des Béotiens, les veftiges de
l’ancienne ville d'IJfus.
L’ intérieur de la Béotie étoit coupé de plaines
& de montagnes.
Le Cithéron commençoit vers l’Attique & la
Mégaride , & s’ inclinant le long* de la mer d’A lcyon
, s’étendoit jufques vers Thèbes (1).
Schcenus, dans le territoire de Thèbes, étoit
fur la route d’Anthédon ; il y paffoit un fleuve
de même nom.
Scolus, dans la contrée nommée Parafopias (2 ),
étoit au pied du Cithéron : c’étoit un lieu d’un
accès difficile (3).
Le lieu nommé d’abord Eteonus, puis Scarphe,
étoit également fttué dans la Parafopias. C’étoiü
dans cette même contrée que fe trouvoient la
fontaine Dirce & la ville Pointez. Erythrez n’en
étoit pas loin : quelques auteurs la plaçoient fur
le territoire de Platée.
Sur le territoire de Thèbes étoient les villes de
Therapnce 8c de Teumeffusr
, Thefpia, appelée aufli Thefpice, étoit vers le
mont Helicon, qui s’avançoit jufques vers le golfe
de Çreufee ( partie du golfe de Corinthe). Strabon
dit que, de fon temps, Thefpies 8c Tanagra
étoient les feules villes de la Béotie : il ne reftoit
des autres que les ruines 8c les noms.
Creufa ( 4 ) , appelée aufli Creufia, étoit le port
des Thefpiens fur le golfe de Corinthe : dans leur
territoire étoit aufli Afcra, patrie d’Héfiode, entre
les grouppes de montagnes comprifes fous le nom
d'Hélicon.
Peleon étoit un village du territoire de Thèbes,
fur la route d’Anthédon.
■ Ocalea fe trouvoit au milieu de Fintervalle qui
féparoit Haliartus 8c Alalcomenium (<j) , avec un
fleuve de même nom.
Il y avoit une ville .de Medeon en Béotie;
elle avoit pris fon nom de Medeon en Phocide.
Oncheflus, fur le mont Phomicius, en étoit peu
éloignée : on attribuoit cette montagne au territoire
de Thèbes.
Copa étoit fituée au nord du lac Copaïs ton en
voyoit les ruines au temps de Strabon, Autour
eu de ce côté un paffage aux eaux pour fe rendre dans la
uier, le lac eût ceffé d’exifter, & eut été à fe c , ou fût devenu
un golfe. Il y avoit une autre Larymna plus au nord,
félon Strabon ; elle étoit aux Locriens.. (0 Tout ce qui fuit dans le texte jufqu’à Svoftof., efl
fort corrompu.
(2l On nommoit àjnfi les terres arrofées par ŸAfopus.
(3) Le mot Tfcvyvç dont fe fertStrabon vindique qu’il
etoit fur une montagne efearpée. M. d’Anville me paroît
ni*ïort de placerScolus précifément fur YAfopus,.
(4) M. d’Anville écrit Creufis.
Vî) Sur la carte de M. d’Anville ^ Alalcomcne..
de ce même lac étoient ( il commence ici par le
fud ) : Acreephia, Phoenicis (6), Oncheflus, Haliartus,
Ocalea, Alalcomeruz, Tilphufium (7) , Coronea (8).
Il y avoit aufli le mont Tilphufius., auprès duquel
étoit la fépulturé de Tiréftas avec un temple d’A pollon
Tilphufius.
Thisbe , appelée depuis Thisbce , étoit fur les
confins des territoires-des Thefpiens 8c des Cor o-
néens, au bas de l’Hélicon.- Comme cette ville
étoit à quelque diftance de la mer, elle avoit un
petit lieu qui lui fer voit de port, mais qui étoit
rempli de pierres ; d’où vint l’épithète qu’Homère
donne à Thisbe.
Enfuite (toujoursd’après Homère), étoient les
villes de Coronea , Haliartus (9) , Plat<z<e 8c de
Gliffàs (10).
Homère parle d’une ville d'Hypothebez ; il entend
la ville de Thèbes ( 1 1 ) , Thebrz, qui porta
d’abord le nom de Cadmea.
Il y avoit une-étendue de terrein que l’on nommoit
Tenericus Campus (12 ), .& peu loin le mont
Ptoos ou Ptous, au-deffus d' Acmphinon (13)5 qui
étoit fituée fur une montagne. On croit, dit Strabon,
qu’elle eft nommée Arna par Homère. D ’autres
auteurs penfoient que les villes dé Arna 8c de Midea
avoient été abforbées par ce lac. >
Outre les villes qui étoient autoirr dit lac Copaïs,
il y avoit encore Cheeronea, Lebadia (14)*
Leutira, qui étoient intéreffantes.
Homère parle enfuite d'Orchomenus , où Etéocles,
un de fes rois, éleva le premier un temple aux
Grâces.
Afpledon étoit appelée par quelques auteurs
Spledon : entre cette ville 8c Orchomène couloir-
lé fleuve Mêlas.
Au-deffus d’Orchomène étoient Panopeus (15) r
ville de la Phocide ; 8c Hyampolis (16 ), tout pré«
d’Opz«,la première ville des Locriens Epicnémi*
diens de ce côté.
Phocide. La Phocide fuit immédiatement-là: Béotien
Vers le golfe de Corinthe on trouvoit les villes
de Criffa (17) , de Cïrrha 8c d'Anticirrha.
Dans ies terres, vers le Parnaffe, on trouvoit
Delphi, Cirphis, Daulis.
(6) N*eft p'as fur la carte de M. d’Anville..
(7) M. d’Anville écrit Telphorium. .,
Ç8) M. d’Ahville Cofonaa. * \ .
(9) Détruit au temps de Strabon, depuis-la guerre desü
Përfès. Les Romains en avoient donné le territoire âujfc
Athéniens.
(10) Sous le mont Hypatus. .. ,. . J
(n ) D'ailleurs, voye\ ce mot dans ce diflionnaire-
f 12) Il n’eft pas fur la carte dé M. d’Anville.
(13) M. d’Anville écrit Acreephia d’après Paufanias-
( 14) M. d’Anville écrit Lebadea..
(15) On a dit aufli Panope. M-. d’Anville la plaqe dans là»
Phocide.
(16) Aufli’dans la Phocide.
(77) Foye^dans le premier, volume Crissa*-