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» pour-ne porter que celui de Mofa (lSMéufe)',
» & ic jette avec cette rivière dans l'Océan
par une large embouchure ». Mais pour ne pas
differter ici avec, les anciens, je vais donner
une„ idée, fuccinte-du cou's de ce fleuve depuis
sçtte. divifion dont parle Tacite.
Le Rhin , qüi prend fa„fource , comme on l’a dit,
aiw-Alpes r > remontait vers le nord, & fépara
pendant long-temps la Gaule de la Germante.
Arri ve a. la ville de Burginathim, appelée-, à ce
qn il partît par Ammien Marcellin , Quadriburgium
(o ù eft le fort,ce Skenk) , il fe féparoit en-deux
bras : Tpa s’élevoit un peu vers le nord ; Rature
couloir à l’oueft. Ce dernier pôrtoit le nom de
Vahalis ( Vahal)=, & arrofoit les villes de No-
viomngas-, Grinnes, puis fe rendoit dans la Mofa
( la Meufe) , & allait avec, elle fe jeter k. la nier.
Le bras qqi . remontoit ; vers le; nord ,* arrofoit
Arenamim , puis Caflra He'rculis. C ’eft là que
comniençoit le canal de Drufus. (Fojfa Drufiana).
R y avoir- donc une nouvelle divifion. Le canal de
L)rùfus qui remontoit au nord, & le lit du Rhin qui
continuait de.couler à l’oueft. Ce dernier, entre
ajitres lieux-, arrofoit Batavodurum, Trayectum^ Lug-
dunum Batavorum, & fe jetoit dans, la mer, près
d.un chateair appelé Caflellum Rgmanum. H-: faut
remarquer que près—de TraytElum, il y avoit-
encore un petit bras-du Rhin qui remontoit-vers
te nord:.
Q^uant au canal de Drtifùs, i l remontoit- au
nprd. C’eft aujourd’hui l’Yffel. Ce canal, en al-
lapL gagnep la mer, rencontroit ; un lac rappelé -'
BUyj) r d où fortoit un petit fleuve de même
noni^qui alloit fe jeter danSt.la mer au nord,
pre^ d un. lieu appelé Caflellum& qui défendoit
Rentrée de ce fleuve. Ce lac :, dont je -viens de
parler , s’eft confidérablement agrandi, & communique
ayec la mer fous le nom de Zuiderzée.
^ Je . tâche de faire femir la différence entre
l’état ancien & l ’état aéfuel de ce térrein aux
m o t sFm s ii & B a t a v i .
Le Rhin a prefque toujours. été regardé par,
tes Romains comme bornant leur Empire entre
la Gaule qu’ils avoient conquife, & la Germanie
dans laquelle ils fa Toi en t des incurfions.
Voici ce que penfenf à ce fujet les derniers
hiftorieps de ce pays;, /. j . p. 7 , Les contrariétés
entre.les auteurs nous obligent de chercher
ayec exadirnde les différentes divifions du Rhin
& les variations arrivées dans leurs cours. Ce
fleuve- fe partageoit d’abord à la pointe de Lo-
becki La.partie qui coule à gauche prend le nom
*te-Vahal, -fe m.ele avec la Meûfe par plufteurs
coupures, &, fe rend avec elle dans l’Océan. Le
bras droit, qui conferve le nom de" R h in d e f -
cendoit -à Batavodurum, que l’on croit être Wick
Duurftede, où il fe féparoit une fécondé fois.
La Leck .fe. jetoit -dès-lors dans'la Meufe. Le
• qui cpn fer voit, le nom de Rhin defeendoit
a^Utrecht, où, fe. partageant , de. nouveau , la
R HT E
' branche la plus -forte paffoit à Leyde ; c'eflf celle*-
qui fe perd aujourd'hui dans les fables de.Cat*
wick, avant d’arriver à la mer. L’autre que l’on
nomme le Vecht, fe.. jette dans les marais fep-
tentrionaux-, entre Weefp & Muideni A-infi du;,
temps des Romains , le Rhin couloit par quatre.
. lits, & Dru fus "en ajouta un cinquième, en creu-
fant un canal de. communication avec l’Yffel.
Rhenus F luv- {le Reno,) Ce petit, fleuve de -
l’Iraïie commence dans l’Apennin, & , paffant à-
l’oueft de Bononia y va fe jetter dans le bras oriental
du J'adusi Pline {JL. x v i > c. y 61) , en parlant;
des rofeaux, dit que ceux qui viennent fur les
bords de ce fleuve, font les plus propres à faire
des. flèches , parce que la force de leur moelle
les rend fermes fans .les rendre, moins- légers* .
Ce.fut dans une petite île de ce fleuve , & qui
en porte le nom , que fe fit le traité di* fécond
triumvirat ( l ’an de Rome 71a») entre Oélave,..
Antoine & Lépide, où , pouffant l’horreur à fora.,
comble, Lépide abandonna.fon frère; Antoine
fen oncle ; & Oélavé, .Cicéron.
Rhenus, rivière de la Flaminie., dans le pays .
des Boïens , félon Pline.
- RHERIGONIUS SINUS , golfe fur la- coter,
Septentrionale de ,1’île d’Albion, entre les pro--
moratoires Novantum 8i. Epidium , félon Pto.le- -
niée.
RHESALA, ville des peuples Umèrici, felon -c
Etienne de Byfance..
RHESAPHA, ville de la. Syrie , dans la Pal-,
myrène , près de Cholle, félon Ptolemée^
RHESCHIPHA , ou RhesciphAi, ville de l’A-
lie , dans ,1a Méfopotamie , fur le bord de l’Eu- -
phrate, entre la ville.de Beihaima -.Si.,celle d*A-
'gamana, félon? Ptolemée.
RHESJNA, ville l’A fie , dans la Méfopo- -
ta-miefur le fleuye Ab or as , , félon Etienne de.:
Byfance.
RHESIUM, lieu que Suidas-: indique hors la .,
ville de Conflantinople,.
RHESPERÏA -j nom d’une île que Pline met',
"vers la.côte de. lTonie.., contrée de l’Afie mineure.
RHESSA, nom d’un village qui étoit fitwé. -
dans l’Idumée , félon Jofeph.
RHESUS, fleuve de la.,Dardante : il fe jetoit :
dans le Granique.
RHETICO.-Pomponius Méla .(£ . 1 1 1 , a iy 9.,
p. 29 ) indique une montagne de ce nom , comme' •
une des plus hautes. I l la. place dans-la Germanie.
Il eft. sûr qu’il indique les montagnes de la
Rhétie , c’eft-à-dire celles de. .la Suifte*.
RHETIGON1UM , ville da l’île d’Albion ÿ...
dans le pays des Noyantes, félon Ptolemée.
RHETEUM, lieu peu confidérable de la Corin-
thie , fur le bord de las mer , au fud-eft.
RHEUCUS , montagne du Péloponnèfe,,dan2 s
l ’A rcad iefélon Paufaniâs* fc.
i l
. -RH EW Ü S , 'village du ' PéJoponnêïc ,
■ l’Arçadie, félon Paufanias,
RIIIBIÏ , peuple de la Scythie-, en-deçà' de
-YIrnaüs, près du fleuve'Oxus, & à qui-apparte-
•îi-oit la vMe de Dauaba félon Ptolemée.
RH IGIA , ville qui étoit fituée dans l’intérieur
& dans la partie orientale de PHiberme, près de
■ ïRboeba , -félon Ptolemée.
RHIGïTUM , ville, de l’Italie , dans 1e pays
-des Sa b in s , félon Denys d’Halycarnaffe.
RHÏGODÙNUM , ville de l ’île d’Albion , dans
le pays des* B r ig a n u sentre O lie an a & lfurlum}
félon Ptolemée.
RHIGUSCÆ , peuples qui hàbitoient au midi
.de la Rhétie, félon Ptolemée.
RHIMOSOLI, peuples de la Sarmatie Asiatique
, félon Pline.
RHINGIBER1 , ville de Pin de, fur le bord &
en-deça du Gange ., entre Larlagana & Agmoetha,
-félon Pfo'emée.
RHINNEA-, île fmiée fur la côte orientale de
l’Arabie heureufe, félon Pline,
RHINOCOLUR A , ou R h in o c o r u r e , ville
-de la'Syrie,, à vingt-deux mille-pas de• Raphia. ,
qui fervoit de berne entre cette province &
-, l’Egypte. Elle eft attribuée à la Phénicie par
Strabon , Si Pline appePe mer de Phénicie, celle
■ qui étoit dans le voifin:>ge de (^endroit où cette
tviile étoit fituée. Diodore de Sicile dit que cette
'.ville,, qui étoit fituée fur les confins de l’Egypte
ck de la Syrie, près de la mer, mânquoit de
-toutes les commodités de la v ie , que Peau des
puits étoit amère & mal fai fan te , & quelle étoit
environnée de marais falés. Ce fut dans le voifinage
de cette ville que les Ifraélites furent
’nourris de cailles. * \
RHIPÆl , ou R iph æ i Mo n t e s . Les Grecs
appeloient ainfi une grande chaîne de montagnes,
■ dont ils n’avbient• que des idées qonfufes &
• qui etoiem , ce femble, ait nord de la Sarmatie.
Mais comme réellement ils ne les. connoiffoient
que par des traditions imparfaites, ils ne pou-
voient fe rendre compte de leur pôfition. Ôn a
beaucoup -cherché pour le s . retrouver dans la
^géographie moderne : je crois qu’on les trouve
bien mieux en ne les cherchant, pas. L’idée qu’ils
<en avoient convient à prefque toutes tes -montagnes
feptentrionales.
RHIPE. Ce nom eft écrit dans le texte d’Homère
P iW r ,& Etienne de Byfance, qui l’écrit
• aufli P<V«iGTait obferver qu’il faut Pefprit rude,
d’où je conclus qu’en français-il faut■ Rh'fpé, :
■ c’eft ainfi qu’elle fe trouve écrite dans Paufanias.
•-On ne peut pas' douter que ce ne foit la même
ville ; car il dit : u quelques auteurs ont penfé
qu’.Enipè, Stratie & Rhipé^, dont parle Ho-
*91 mère, éto'ient des; îles , autrefois habitées par
*m des hommes ; mais ceux qui' admettent ces
«riveries -fout dans l’erreur : le Ladon, quoi*
*> qiP&n très-beau fleuve, n’eft pas même affer
» large pour porter de grands bâteaux ».
RH1SOPHAGI, peuples de l’Ethiopie , ’aux
environs de l ’île de Mervé , fur le bord des
fleuves Aflaboras & Aflapas, félon -Diodore de
Sicile.
RHISPIA, ville de la haute Pannonie, 'éloignée
du Danube, & fituée entre S avaria
Vir.undria, félon Ptolemée.
RHISUS, ville de la Grèce, fur'la côte de
la Theffalie, félon Strabon & Etienne de - B y fance.
^ . ,
RHISUS. Pline nomme ainfi une ville qu*iî.
indique dans la Magnéfie.
RHITÎ , ou R hetx , en grec^ Petro'i { Pouf. L. i ,
c. yp ). *Ces eaux étoient vues à E-leufine; mais
elles venoient, difoit-on , de Chalcis en Euhéo,
& elles avo'fent traveffé î’Euripe. Elles avaient
le goût des eaux de la mêr; & il n’étoit permis
qu’aux prêtres d’en mangèr les p.oiffcns* Ces
eaux érôient cOnfacrées à Gérés & à Proicrpine.
On fait quelle maiivaife phyfique farf»it imaginer,
que ces eaux venoient de fi loin.
R H IT IA , ville' de l’Afrique , dans la Mauritanie
Céfarienne.
Ptolemée 4 a place d^.ns ^intérieur des terres.,
'-entre Anna & Vittorïa.
RHITTIUM , 'Ville de la baffe Pannonie, fur
1e bord du Danube, entre Atumincum Legio &
Taurarum , félon Prolemee..
RHITHYMNA, ville fituée fur la côte fep-
tentrionale de l-’île de Crète, félon Ptolemée.
-RHITUM , REITUxM , ou R heut-um , lien
-maritime de la Grèce , aux environs de i’ifthme
de Corinthe, félon Thucydide.
RHIUM, promontoire de l’Achaie, 'aunord-eft.
Il formoit avec YAnti-Rhium, autre promontoire
qui lui eft oppofé & s’avance du nord, le
détroit^ par lequel on communiquoit de ia mer
Ionienne dans le’ golfe de Corinthe. Quelques
auteurLont crû-, d’après un paffage de Tite-Liva,
qu’il y avoir en ce lieu une ville de même nom.
R h iu m , ville du Péloponnèfe, dans la Mef-
fén ie , fur le golfe Thuriatts, à l’oppofite du
promontoire Toenartss, félon Strabon.
R h iü m ', promontôi.-e fur la côre orientale cfc
l’ile' de Cor-fe, entré le mont Rhentras Si -la ville
Urcinium, félon .Ptolemée.
RHIUSIAVA, ville de la Germanie, fur le
bord du Danube, entre- Arai Flavuz & Aicimcz-
nis, félon Ptolemée. .
RHIZALA -, port de l’ile de Taprobane, fur
1e grand rivage, entre la ville'de Frocuri Si le
promontoire G x ï a , félon Ptolemee."
RHIZANA, ville que Ptotem es indique dans
l’intérieur de la -Dalm'ati.e.
R i-i iz a n a , ville dé l’Afie, clans k Gécirofie-,'
fur le bord de là mer, .près de, Çoia-nb.i, lelofi
Ptolemée.
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