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G YCÆ U S , lac de Lydie. Il étoit fitüé près du
tQmbeau d’Alyattes, environ à quarante ftades au
nord de Sardes, peu loin du Cayftre, près du mont
Tmolus & des monts Cilbiens, où étoit la fource
du Cayftre.
Ce lac fut appelé Gygoeus, ou de Gygès , fils de
Candaule, ou de quelque héros de même nom. Il
fut dans la fuite nommé Coloé : il y avoit tout près
un temple de Diane Coloène.
GYGANEUM ( Gag/tie),viHc de l’Afie, dans la
Colchide, fur le bord du Pont-Euxin, prés & au
fud-oueft de l’embouchure de Vifs.
GYGARiUiM, lieu de la Cilicie, vers les détroits
du mont Amanus, félon Curopalate.
G YG A S , promontoire d’A lie , dans la Troade ,
près de Dardanus, félon Strabon, L. x m .
G YM N A SIA , ville d’Afie, vers la Colchide,
félon Diodore de Sicile, L. x iv .
GYMNETES (les) : Cratès de Pergame nomme
ainfi certains Indiens, qui vivoient au-delà de cent
ans. Il y a des auteurs , dit Pline, L. v u , c. 2 , qui
les appellent Macro bii. Il y en avoit d’autres de
même nom, félon cet auteur, dans l’Afrique, à
l’orient.
G ym n et es , peuple de l’Efpagne tarragonnoife,
félon Feflus Avienus.
GYMN IAS, viiïe.grande, riche, & bien peuplée
de l’A fie , dans l’Arménie, félon Xéuophon, qui
dit que l’on vint dans cette ville après avoir quitté
le pays de Scythines. Il ajoute que l’archonte de
cette ville envoya aux Grecs une perfonné pour
les mener fur le territoire de leurs ennemis.
GYNDES ( F o r u m - c l - S a l e h ) , rivière de l’Afie ,
à l’orient du Tigre. Elle prenoic fa. fource vers le
36e deg. 40 min. de lat. coüloit, en général, vers
le fud, & alloit fe perdre dans le Tigre un peu
au-deffus & au nord d'A p a m i a , vers le 3 i e deg. 10
lùin-de lat.
GYNÆ CO CRA TUM ENI, peuple farmate ,
dans l’Afie, auprès des Palus-Méotides, félon Mêla,
i . 1 , c. 10 ; vers l’embouchure du Tanaïs, félon
Pline , L. v i , c. 7. Ce nom leur fut donné, parce
qu’après la bataille,du Thermodon, ils fe prêtèrent
aux Amazones pour avoir commerce avec elles,
& leur donner des enfans. On les nommoit Sau-
rcmates , félon Ephorus, cité par l’auteur du périple
du PontÆuxin.
GYNÆCQN PORTUS, port de mer, entre
'Anapîe & Léofthênie, félon Etienne le géographe.
C e port étoit auprès de Conflantisople.
G y n æ c o n , port de mer, dans la Gédrofie ,
félon Ptolemée , A. v i , c. 21.
G YNÆ COPOLIS, ville de Phénicie , félon
Etienne le géographe.
G y n æ c o p o l is , ville d’Egypte, félon Strabon,
Z. x v i ï , p. 80p.
GYNÆCOPOLITES NOMOS, contrée d’Egypte,
félon Pline, L. v , c. 9 ; Strabon la nomme
Çynoecopolitana pmfeElura. Elle étoit du côté de
l’Afrique, hors du Delta.
G Y T
G YN DE S, rivière d’A f iê , dont le cours eft
ainfi décrit par Hérodote, L. v , c. ƒ2, & L. 1 ,
c. 18p. C ’eft le quatrième des fleuves d’Arménie
que l’on* paffe en bateau. Il a fa fourcc dans les
montagnes Matiènes, traverfe le pays des Darda*
néens , & fe jette dans le T ig re , autre rivière qui ,
coulant auprès de la ville d’Opis, fe jette dans la
mer Erythrée. ( Voye^ Hérodote, L. 1 ).
G Y P IÆ , roche de G yp ie , nom d’un lieu dont
Efchyle fait mention dans fes Suppliantes.
GYPOPOLIS, lieu de Thrace, dans le voifi-
nage de Conftantinople, félon Denys de Byfance,
de trat. bofph. p. 17, edit. oxon.
GYPSARA , ville de la Mauritanie xéfarienne,
félon Ptolemée, L. iv% c. 2. C ’étoit un-port de mer,
entre le grand promontoire & la ville & colonie de
Siga. Elle étoit épifcopale, félon la conférence de
Carthage. La table de Peutinger & l’Anonyme de
Ravenne nomment ce lieu Gypfaria. Ce dernier
le met dans la Byfacène
GYP SARIA, ville ou village de l’Arabie pétrée,
félon Ptolemée, X. V , c. 17.
GYPSEIS, île de l’Ethiopie, où Etienne le géographe
dit que l’on trouvoit des métaux.
GYPSUS, lieu dont il eft parlé , dans le code ;
L. 7/, ilt. 47. Balfamon en parle aufli in Photium.
G YR A S , montagne de n ie de Tenedos, dans
l’Archipel, félon Héfychius.
G Y R E I , peuple de l’Arabie heUreufe, félon
Pline, L. V I , c. 28.
G YR ES, petite rivière de l’Afie mineure, dans ,
la contrée de Lalacaon, félon Zonare, Cedrene & |
Curopalate, cités par Ortélius, thefaur|
GYR I MONS , montagne d’Afrique , dans U
Lybie intérieure, félon Pline, L . v , c. $. C’efl: lb
Girgiris de Ptolemée.
G YR ISOENI, peuple de l’Efpagne tarragonnoife
, félon Plutarque.
GYR OL IM NA , lien voifin.de Conftantinople,
félon Nicét^s. Ortélius 9 thefaur. ,
G YR TO N E , ou G yr to n , étoit une place de
la Theffalie, à la gauche du Pénée, à l’eft du petit
lac Nefonis, & très - près de la belle vallée de
Tempe. Tite-Live, en parlant de la marche des
Romains dans cette contrée , parle de Gyrton au
Liv. 36i, chap. 10, comme d’une fortereffe qui I
défendoit le pays. §
Strabon indique cette place avec Larifle & Pher.es, |
comme occupant particuliérement la plaine appelée
Pélafçique. f
G ŸR TO N I I , peuple de G rèce, dans la Tnef-
falie aux environs du Pénée & du mont Peliofl,
G Y T
?u Pcloponncfe, dans la Laconie, félon Paufanias,
X iv c. ƒ. Pline les nomme Gythcateus.
GYTHITE S,île de l’Ethiopie, fous l’Egypte,
félon Ptolemée, L . i r , c . ç . . . .
GYTHIUM, eu G ytheum ( Cola-Kum ) , pott
de la Laconie , fur le golfe Laconique, à l’embouchure
d’une petite riviere;
Les habitans prétendoient qu Apollon oc Hercule
après s’être long-temps difputé un trépied,
qu’il faut fuppofer bien précieux, s’étoient enfin
réunis pour fonder leur ville. Aufli leur avoit-on ,
à l’un & à l’autre, élevé des ftatues, peu éloignées
d’une troifième, qui repréfentoit Bacchus. Il y
avoit dans cette ville quelques temples, entre lesquels
H faut remarquer celui d’Ammon, qui étoit une
divinité d’Egypte ; & celui d’un vieillard qu’ils ne
connoifloient pas, mais qu’ils difoient habiter dans
la mer. Paufanias, qui paroît faire le plus grand
cas de toutes les rêveries des Grecs, fes compatriotes,
conjecture que ce pouvoit être Né ré e ,&
débite à cette occafiôn beaucoup de vers d’Homère,
afin de prouver, à l’aide de ce paffage d’un
poëte accrédité, qu’en effet Nérée habitoit dans
les eaux. Ne feroit-il pas plus vraifemblable que ce
temple avoit été élevé en l’honneur du fondateur
de la v ille, venù par mer de l’Orient, de l’Egypte
peut-être, ainfi que ce temple d’Ammon paroît
l’indiquer ; & qu’enfuite on n’avoit confervé de ce
jserfonnage que fou arrivée à la faveur des eaux ?
G Y Z S t
Tite-Lîve (X . x x x i v , c. 29) 9 en parlant de la
guerre faite en Grèce par T . Quintius Flaminius,
l’an 195 avant J. C. fait un bel éloge de Gythium ,
qu’il donne comme très-forte & très-peupléé. Le
général romain afliégea cette place ; mais le fiege
traîna en longueur à caufe de la belle défeiife de
fes habitans & des négociations de Nabys, tyran
de Sparte. Enfin, les Romains fe portèrent aUleurs.
A trois ftades de Gythium, on montroit une
pierre, fur laquelle on prétendait qu’Orefte s’étoit
aflis après avoir recouvré fon bon fens.
G Y T T E , nom d’un des comptoirs qu’Hannon^
amiral de Carthage , établit fur la côte occidentale
dé l’Afrique, entre le promontoire Soioé & le
fleuve Lixus. Hannon , périple.
G Y Z AN TE S , peuple d’Afrique, dans la partie
occidentale de la L ib y e , & au voifinage des
Zauèces.
Apollonius rapporte que ce peuple faifoit du
miel avec les fleurs; & Hérodote dit que les
abeilles font, dans le pays des Gyzantes, une
prodigieufe quantité de miel ; mais qu’il s’y en
fait beaucoup plus encore par les mains & l ’in-
duftrie des hommes. Il ajoute que ce peuple fe
peigrioit avec du vermillon , & qu’ils mangeoient
des Anges, qui étoient très-communs dans leurs
montagnes.
I G Y Z IS , port de la Marmarique, félon Ptolemée
t L. i v , ct Sjk
Géographie anàe/wc. Tome ll'i