
entre Hemefa & Beroa, à vingt milles de la pvè-
mière , & à vingt-deux milles de la fécondé. Il eft
fait mention d’une ville nommée Minica , dans
le fixième concile de Conftantinople , qui la place
dans la première Galatie. Ortelii thefaur.
MINIO , fleuve d’ Italie , dans la Tofcane, qui
avoir fon embouchure entre Gravifca & Centum
CMoe. Virgile en fait mention dans ce vers de
l’Enéide:
Qui Ceroete domo , qui funt Minionis in arvis.
MINIUM ou Minius , fleuve de la Lufltanie ,
félon Pline, L. i v , c. 20. Minium , ville de la Lufltanie , félon Pline.
Quelques exemplaires, au lieu de Minium, lifent
Euminium, & Ortélius thefaur. , croit que ce
pourroit être YÆminium de Ptolemée.
MINIUS, fleuve ( Mino) , fleuve de l’Hifpanie
citérieure. Il arrofoit les villes de Locus Augufli,
d’Aquoe origines, de Tyde, & fe rendoit à la mer
à Aquts Leoe.
MINIZUM. Voye^ Mizinum.
MINNÆI, peuples de l’Arabie heureufe. Stra-
bon, L. x v i , p. 798 , les met fur la côte de la
mer Rouge , & leur donne la ville de Carna, ou
Carana , pour capitale. Ptolemée , L. v i , c. 7 ,8c
E t i e n n e le géographe écrivent Minai pourMinnezi.
MINNAGARA (Al-Manfora ). Arrien, dans
fon périple de la mer Erythrée , donne cette ville
pour la métropole de toute la contrée. Elle çtoit
fltuée fur la rive droite de l’Indus, vers le 25e
degré 15 min. de lat.
C ’étoit vraifemblablementla capitale de Muficani.
MINNA V IL LA M A R S l, lieu de l’Afrique
propre. L’itinéraire d’Antonin le met fur la route
de Carthage à Thencz, entre Megradi villa anicio-
rum, & Leptis Magna, à vingt-neuf milles de la première
, & à pareille diftance de la fécondé.
MINNODUNUM ou Minnidunum ( Mondon),
ville de l’Helvétie, entre Bromagus & Avenùcum
'Helveitorum , félon l’itinéraire d’Antonin. Elle ap-
partenoit à la grande Séquanoife, & fe trouvoit
au nord de Laufonius lacus, ( Laufanne ) , & au
fud-oueft d’Avenùcum (Avenche).
MINOA , ville de l’île de C rète, félon Ptolemée
, qui la marque fur la côte feptenrrionale de
l’île , entre le promontoire Drepanum & l’embouchure
du fleuve Picnus. Elle étoit vers l’oueft. Minoa , port de 111e de Crète. Ptolemée,
Z. 111 y c. 17 , le place fur la côte orientale de
l’île , entre le promontoire Samonium, & la ville
de Camara. Elle étoit vers l’eft. Minoa, île de Minos,dansle golfe Saroni q u e ,
tout près du port ou havre de Nilée. Ce fut dans
cette petite î le , au rapport des Mégariens, que
Minos , venant faire la guerre à Nifus, roi de
Mégare, débarqua les troupes; & de-là le nom
de Minos donné à l’île. ( Pauf.in Attica, c. 44). Minoa, promontoire de la Grèce, dans l’At-
ique, du coté de Mégare. Strabon dit que ce I
pt'omotttolt'ê formoit le port du Nijfa ou Nife. Minoa , lieu fortifié fur le golfe Argolique,
félon Strabon, entre Delium & Epidaurus Limera• Minoa : la V\Wq àlHeraclea en Sicile avoit aufli
porté ce nom, lorfque Minos y eut fait de grandes
augmentations. Minoa , ville de l’Arabie , félon Etienne de
Byfance. Minoa , ville de l’île de Siphnus , félon Etienne
de Byfance.
M INOIDES, nom de quelques îles. Apollonius,
L. 11. Son fcholiafte rend Minoïdes par
Cyclades.
M1NOIDUM. Appollonius & le Lexicon de
Phavorinus, donnent ce nom à la mer de Crète.
MINOIS. S. Jérôme , parlant de la ville de Me-
demana, dans la tribu de Juda , dont parle Ifaïe,
ajoute ces mots : c’eft aujourd’hui la ville de Me-
nois, auprès de Gaza.
M1NTHUS (A/o/zj), montagne de la Thriphylie »
qui la traver-fe du fud-eft au nord-oueft.
Elle produifoit, dit Strabon, une plante agréable
à l’odeur & que l’on appelle la menthe. Elle
avoit pris , félon lui, ce nom d’une concubine de
Platon , découverte par Proferpine , & changée en
cette plante. C’eft aufli à caufe de fa bonne odeur
qu’on lui donne l’épithète....... , ou de Suave.
MINTURNÆ, ville, d’Italie, dans le Latium l
fur 1^ voie Appienne , très-près de la Campanie ,
près Formiez à l’oueft, & Suejfa Arunca à l’eft ,
fur- 1 e Lyris, à quelque diftance de fon embouchure.
Tite-Live en parle comme d’une ville fort
ancienne. Les Romains s’en emparèrent par tra-
hifon, l’an de Rome 439 , & y envoyèrent une
colonie. On y en envoya une nouvelle au temps de
Céfar.
Mais l ’événement qui a le plus contribué à perpétuer
le fouvenir de Minrurnes, c ’eft le trait
fuivanr. Marius, pourfuivipar fes ennemis , avoit
été trouvé dans des marais. On l’avoit enfermé
dans la prifon de Minturnes , & un foldat germain
avoit reçu l’ordre d’aller l’y poignarder. Ma-
rius le voyant arriver, jetta fur lui un regard
fi terrible, que le foldat, frappé d’étonnement &
de refpeéf, s’en fuit & le laiffa feul.Peu après les
magiftrats le remirent en liberté. Voyeç Æ n a r i a
( î le ) . . . .
Le théâtre de cette ville fe voit encore aujourd’hui.
C ’eft, dit M. l’abbé Chaupi , après le Tibür-
tinum d’Adrien, l’antiquité de ce genre auquel
il eft le plus refté de fa forme primitive. On fent
bien.qu’il en faut excepter le théâtre d'Hercula-
num , qui eft tout entier.
Vénus étoit adorée dans cette ville fous le nom
de Marica , & tour près de la ville , cette déefle
avoit une chapelle avec cette infeription, Templum
Vmeris.
M IN Y A , ville de la Grèce , dans la Theflalie,'
félon Etienne de Byfance. Il ajoute qu’elle avoit
été nommée Almonia.
Min y a , ville d e l’Afie, dans la Phrygie, félon
Etienne de Byfance. Minya ou Minoa, ville de l’île d’Amorgos,
félon Ptolemée, & Etienne de Byfance. Elle étoit
fltuée dans la partie la plus occidentale de l’île.
' > MIN Y A D A , contrée de i’A fie , dans l’Arménie.
Nicolas Damafcène dit que le. mont Baris
étoit dans cette contrée.
MINYÆ, les Minyens. Ce peuple , fort ancien
dans la Grèce, fe trouvoit en plufleurs contrées ;
foit que le même nom ait été donné à plus d un
peuple, foit que ce peuple fe foit divifé, & tranf-
porté en différens endroits.
Il paroît que les plus anciens Minyens étoient
en Béotie , & que ce nom fut porté par les premiers
habitans d’Orchomène, qui avoient pris ce
nom de Minyas, l’un de leurs rois. Les Orcho-
méniens de Béotie furent donc nommés d’abord
Minyens ; mais comme il y avoit aufli en Arcadie
une ville d’Orchomène, ou fes habitans avoient
réellement un rapport de parenté avec les autres,
ou , ce qui eft affez vraifemblable, on imagina de
leur en donner u n , à caufe du rapport de nom entre
ces deux villes : on les nomma aufli Minyens. Quoi
qu’il en foit, voici quelques traits concernant les
Minyens.
Quelques Minyens d’Orchomène de Béotie con-
duifirent une colonie à Iolcos; & comme les A rgonautes
ont été quelquefois appelés Minyens,
on a deux opinions fur l’origine de ce nom. Quelques
auteurs penfent qu’ils le reçurent de ce que
cette colonie s’étoit établie dans leur pays; d’autres'
préfument que ce pourroit être parce que les
plusconfldérables d’entre eux defeendoient des filles
de Minyas. Car Jafon avoit pour mère Alcimède ,
fille où petite-fille de Minyas : Iphyclus , avoit aufli
pour mère Clymène, fille de ce même prince.
Une partie des Minyens Orchoménîens de
Béotie fe joignit à la colonie que les fils de Codrus
conduifirent en Ionie. Ils s’établirent, fous la
conduite d’Athamas, à Théos , ville fltuée au fud
de l’ifthme qui joint la rprefqu’île au continent,
à l’oueft de Smyrme. M. Larcher penfe que c’eft
par cette raifon qu’Hérodote dit que les Minyens
Orchoméniens font mêlés avec les Ioniens d’Afie.
( Z. / , c. 146).
' Mais il parle encore d’une autre forte de My-
mens, (Z . iv , c. 145) : ceux-ci avoient pris le
nom de Minyens, parce qu’ils defeendoient des
Argonautes : ils s’étoient fixés dans l’île de Lemnos :
les Pélafges les en chaffèrent. Ces Minyens firent
voile vers la Laconie -, prirent terre & allèrent
camper fur le mont T ay gète, où ils allumèrent des
feux. Les Lacédémoniens ne l’eurent pas plutôt fu ,
qu’ils leur envoyèrent demander qui ils étoient, &
d’où ils venoient. Ils répondirent qu’ils étoient Minyens
, & les defeendans de ces héros qui s’étoient
embarqués fur le navire Argo. ,On leur envoya
de nouveau demander pourquoi ils étoient venus
dans le pays, & pourquoi ils allumoient des feux.
Us dirent qu’ayant été chaflfés de Lemnos par les
Pélafges, ils venoient chez leurs pères, comme
cela étoit jufte, & qu’ils prioient les Lacédémoniens
de les recevoir chez eux , en propofant certaines
conditions qui furent acceptées. Les Lacédémoniens
leur donnèrent des terres. Les Minyens
fe marièrent avec des Lacédémoniennes. L’hiftorien
ajoute qu’ils donnèrent à d’autres les femmes qu’ils
avoient amenées de Lemnos.
Mais les Minyens ayant voulu quelque temps
après avoir part au gouvernement, Hérodote dit
même à la royauté , & ayant fait plufleurs chofes
contre les lo ix , ils furent arrêtés & mis en prifon.
Onvouloitles punir de mort. Mais leurs femmes
ayant obtenu la permiflion d’aller les voir dans
la prifon la nuit deftinée à leur fupplice (car à
Lacédémone les fupplices ne fe faifoient pas le
jour ) , elles y changèrent d’habits'avec leurs maris,
& leur donnèrent ainfi le moyen de fe fauver : ils
retournèrent alors fur le mont Taygète.
Ils auroient infailliblement fini par y périr, car
les Lacédémoniens ne favoient pas pardonner fi
Theras, de la race de Cadmus, n’eût obtenu leur
grâce : il en emmena avec lui une partie, lorf-
qu’il alla fonder une colonie dans l ’île appelée
alors Califte, puis, de fon nom, Thera. Les autres
paflerent en Elide 8c en-Arcadie, chaflerent de
la Triphylie les Caucons & les Paronéates, &
bâtirent les villes de Lepraum, de Macijlus, de
P ri x i , de Pyrgos, d’Epirum & de Nudium, la plupart
détruites depuis par les Eléens.
MINYCIUS , fleuve quipafloit à Pylos , félon
Héfychius , L. iv .
MINYEUS , fleuve de la Theflalie. Diodore de
Sicile , L. i v , c. 8 , & Pline, not. & emend. n°. 42
nous apprennent qu’il fe nommoit auparavant
Orchomenus. Minyeus , ce nom fut donné à la ville Orchomenus
, dans la Béotie. Ortelii thefaur.
MINYEIUM, nom d’un lieu, félon Suidas.
Ortelii thefaur.
MIRABEL , lieu de la Paleftine , feïon Guillaume
de T y r , qui le place auprès d’Afcalon.
Ortelii thefaur.
M IR A C E , lac de Scythie. O n le préfume
d’après cet endroit de Valérius Flaccus , dans fon
poeme fur les Argonautes.
. . . . . . . . . . Scythicis quem Jupiter oris
Progenuit viridem Miracem Tibifenaque jufla
OJlia. . . . . . . . . .
Ortélius penfe que c’eft le même lac que d’autres
écrivains ont nommé Tamyafcen.
. MIRDUUM, ville de l’A fie , aux frontières de
la Perfe, à gauche du chemin par où l’on alloit
à Nifybe, félon Procope. Quelques auteurs l’écrivent
Minduum.
MIRICIANENSIS, fiège épifcopal d’Afrique,
dans la Byzacène. Parmi les évêques qui fouf»
C c c 2