
tiroient leur origine du mont Hymette. On y
trouvoit aufii des carrières d’un très-beau marbre.
N. B: Je puis affurer, avec tous ceux qui ont
été dans l’Attique, ou que les circonftances ont
mis , comme moi, à portée de goûter de ce miel,
qu’il eft encore de la plus excellente qualité, foit
pour lé parfum, foit pour la faveur.
HYMMAS, quartier d’Antioche, en Syrie. Jor*
nandès dit que Zénobie y fut défaite.
H YM O S , île d’A f ie , aux environs de celle de
Rhodes, félon Pline, L. v , c. 31.
HYN1D O S , bourg de l’Afie mineure, dans la
Carie, félon Pline , Z. F , c. 29.
H YN ILO N , fiège épifcopal d’A fie , fous la
métropole d’Amida. La notice du patriarchat d’Antioche
la nomme Yhiloi.
H YO PE , ville d’A fie,au pays des Maftiens ou
Matiens, près des Gordiens. Hécatée <dit que les
hommes étoient vêtus comme les Paphlagoniens.
Cette ville ne devoit pas être fort- éloignée de
Gordicurn. ( Etienne de By fonce ).
H YO P S , ville de l’Ibérie, dans le voifinage du
fleuve Lefyrus.
H Y PA C AR IS , du Hypacyris , rivière de la
Scythie. Hérodote » Z. i v , <v 47 6» yy , la nomme
des deux manières. Pdmponius Mêla, L. 1 1 , c. 1 ,
n. 33, dit que dans le golfe Carcinite eft la ville
de Carcme qu’arrofent deux fleuves, le Gerros
& YHypacaris], qui, fortant de deux fources, &
venant de pays différens, ont une embouchure
commune.
Selon Hérodote, YHypacyris fort d’un lac, paffe
par le milieu du pays des Scythes Nomades ,*&
le décharge dans le Pont-Euxin, près de la ville
de Garcinites, en formant à droite YHyltza & le
Curfus Achillis►
HYPACHÆI, nom que portoient les Ciliciens T
felon Hérodote, L. r/i,rvp/*
H Y PÆ A , nom de Pune des îles Stæchades,
qui étoient fituées fur les côtes de la Gaule nar-
bonnoife, felon Pline c’étoit la plus reculée des
trois. On fait que les îles d’Hiérès font celles
appelées Stcechades par les Grecs : o r , en partant
de Marfeille, l’île du Titan, ou du Levant, fe
trouve être la dernière. Donc e’eft elle qui étoit
anciennement nommée Hypoea.
HYPÆLOCHI, peuple d*Epire, parmi les Mo-
loffes. Etienne le géographe cite Rhianus au quatrième
livre de l ’hiftoire de Theflalie.
HYPÆPA, ville de la Lydie, entre le Tmolus
& le Cayftre. Strabon , L. x m , dit : Hypeepa efl
une petite ville où l’on paffe quand on vient du
Tmolus au Cayftre.
HYPÆPENI, habitans d’Hypoepa, ville de la
L ydie, entre le Tmolus & le Cayftre, felon Pline,
Z. P~, C. 2 Ç .
HYPÆSIA, contrée du Péloponnèfe,,dans la
Triphylie. Strabon, Z. v u i ', p. 347, dit que les
Myniens, qui étoient dé la poftérité des Argonautes,
étant chaffés de. Lemnos „ allèrent, à Lacédémone
; de-là dans la T riphylie, où ils s’établirent
auprès de la fortereffe d’A rène, dans la contrée
nommée préfentement Hypctfie, & qui ne con-
ferve plus rien des fondations des Myniens.
H Y P A N A , ou Hypane , ville de Triphylie, à
l’eft de l’Aehéron & au nord de Typancea.
Le nom de cette ville devoit, au rapport d’E-
tienne de Byfance, fe trouver dans Polybe. Mais
cet endroit eft corrompu, puifque l’on y lit ti'yiuvu,
(Hygiana ).
H YPAN IA , ville du Péloponnèfe, dans l’Elide
felon Ptolemée, L. 1 1 1 , c. 16. C ’eft la même, ce
me femble, q\\ Hypana.
HYPANIS, fleuve de la Scythie européenne ; il
a été enfin nommé Bogus. M. Peyffonnel lui donne
pou*/ nom moderne lngulet^ ; on le connoît fouS
le nom de Bog.
Selon les anciens,. il fortoit d’un grand lac que
l’on nomme mer de ZHypanïs. Autour de ce lac
paiffoient des chevaux fauvages qui ont le poil
blanc. Le lac étoit dans le pays des Scythes Au-
chates. Au fortir de ce lac , l’Hypanis n’eft qu’un
petit fleuve. Il conferve, difent les anciens, fes
eaux douces pendant environ cinq journées de
navigation ; mais enfuite, ayant encore quatre
journées de navigation jufqu’au Boryfthènes, il
contraéle une grande amertume par le mélange d’une
petite fontaine appelée en fcythe Exempéé.
N. B. On fait que le Bog a fa fource dans la
Podolie, qu’il fépare de la-Volhinie,
HYPARN A, ville d’Afie , dans la L y cie,félon
Arrien , Alex. L . 1.
HYPASII, peuple des Indes,, entre le Cophes-
& l ’Hydafpe. Strabon,Z. x v ,p. 691 & 69,8, nomme
leur canton Hypajiorum terra.
H Y P A T A , ville de Grèce,. & l’une des prin^
cipales de la Theflalie, félon Apulée, Afin. Aur*.
L. 1 , qui y met la fcène de fon âne d’or. Polybe,
légat, /y, dit que Lucius Valerius Flaccus s’y trouva
avec les- députés des Etoliens pour recevoir leurs
foumiflions ; Tite-Live, Z. x x x v i 9 c. 26 & 14^
nous apprend qu’elle étoit voifine du Sperchimr„.
Etienne le géographe, Z. x l i y c. ad, la donne
aux Ænianes, peuple de la Theflalie ,.fur le golfe
Maliaque. Hypata , contrée d’A fié , fur le fleuve Sangar r’
felon Etienne le géographe.
HYPATIS , petite rivière de Sicile , felom
Italiens, Z. x i v , v. 23o. Elle étoit près de la Vage-
drufa, qui coule entre l’Achates 8l le Gela.
H Y PA TU S , montagne de Grèce , dans la
Béotie, au territoire de Thèbes, felon Strabon &
Paufanias, cités par Ortélius. Hypatus , rivière de Phénicie, félon quelques
éditions de Pomponius Mêla.
HYPELÆUS,o# Hippeleus,fontaine d’Ephèfe,.
près du port facré , felon Athénée. Ortélius, ihtfaur.
y HYPERASIA. Etienne ,-Z. v i i i 9 c. //, nomme
; ainfi une ville dont il- ne marque pas la fituation
» je la crois la même qu’Hyperejîa..
HYPERBORÆI. Les peuples connus anciennement
fous ce nom , avoient la coutume d’envoyer
à Délos les prémices de leurs fruits pour être confa-
crés à Apollon , qu’ils honoroient principalement.
Olen de Lycée 9 cité par Paufanias, imagina le
premier la fable qui plaçoit les Hyperboréens
au-delà du nord, & de façon que ce vent n’y
pouvoit fouffler. Les Grecs imaginèrent^ qu un
pays où le vent de nord ne fe failoit jamais fentir
devoit être charmant, &ils< en firent une efpece
de paradis terreftre. . ( I
On croyoit alors que les Hyperboréens vivotent
• au moins mille ans, & que leur contrée produifoit
des arbres admirables ; 8c ce fut de-là qu’Hercule
l’Idéen, felon une ancienne tradition rapportée
par Paufanias, ou le Thébain , félon Pindare,
apporta en Grèce l’o livier, qui y devint enfuite
fi commun. Mais ces chimères s’évanouirent : il
vint des hiftoriens & des géographes éclaires qui
défabufèrent: leur fiècle.
Dans les premiers temps de l’antiquité grecque ,
ces peuples fort ignorans en géographie, enten-
doient par hyperboréens * des peuples qui étoient
tellement fous le Pôle, qu’ils ne pouvoient fentir
le vent dnnord ; mais l'orfqu’ ils furent plus favans
& plus expérimentés, ils reconnurent que les
Hyperboréens étoient les peuples de la terre les
le splus feptentrionaux & les plus expofés au vent
du nord ; mais comme une fiélion agréable eft un
grand ornement pour la poéfie, les poètes grecs
s’en tinrent à l’ancienne tradition, inventée par
le poète Olen de Lycée : ainfi, Callimaque qui
vivoit vers le temps d’Eratofthène , employa cette
fable dans fon Hymne en l’honneur de Délos.
Les hiftoriens & les géographes de l’antiquité
ont tous placé les Hyperboréens fous le nord;
mais ils ont tous varié fur le lieu de leur habitation.
Strabon leur donne pour contrée les environs
du Pont - Euxin ; la poète Callimaque les
place auprès du Palus-Méotide. Pline & Pomponius
Mêla les mettoient derrière les monts Ri-
phées , & pardelà le Nord. Mêla entendoit vers
la mer glaciale. Virgile & Catulle en avoient la
même idée. Hécatée de Milet, cité par Diodore
de Sicile , difoit que leur pays étoit à l’oppofite
de la Celtique , nom q u i, dans l’idée des anciens,
comprenoit une infinité de pays & de peuples
de l’Europe, tant au feptentrion qu’à l’occident.
Enfin, félon les uns, ce peuple étoit en Europe,
& en Afie , felon les autres.
On ne fera pas étonné que les auteurs grecs
aient été fi peu d’accord fur la pofition des H y perboréens
, fi l’on confidère ce que dit Strabon
dans fa Géographie, liv. 7 , page 2.9?, que de
fon temps on ne connoiffoit pas les pays fitués
au-delà de l’Elbe, bien moins ceux qui étoient
plus au nord vers l’océan fieptentrional. Les anciens
ne connoiffoient pas mieux les monts Ri-
phées, derrière lefquels ils placent les Hyperboréens
: car les uns copfondoient ees monts avec
les A lp e s , les autres les faifoient partie du mont
Caucafe, d’autres les croyoient près du Boryfthène,
& d’autres à la fource du Tanaïs.
Selon Mêla, Pline & quelques autres géographes
, le pays de ce peuple étoit fitue de façon
qu’ils avoient fix mois de jour dans l’année, &
qu’ils avoient une nuit continuelle pendant les
autres fix mois. .
Hérodote, Callimaque & Paufanias ,^qui étoient
très-verfés dans l’hiftoire de l’antiquité , nous apprennent
par quelle voie les Hyperboréens faifoient
paner leurs offrandes à Délos, où ils les
envoyoient pour être confacrées à Apollon.
Paufanias dit dans fon voyage de l’Attique,
cliap. 31 : « à Prafies, qui eft une bourgade de
n l’Attique , il y a un temple d’Apollon, où Ion
» tient que les Hyperboréens envoient tous les
» ans leurs offrandes ; car ils les donnent aux
» Arimafpes, les Arimafpes aux Iffedons, les
n Iffédons aux Scythes , qui les portent à Si-
» nope. Là il y a toujours des Grecs qui fe char-
» gent de les remettre à Prafies, d’où les Athé-
» niens ont foin de les envoyer a Délos ».
Callimaque, qui vivoit plus de trois cens ans avant
Paufanias, marque une route différente. Ce Poète
d it, en parlant de la ville de Dé los , les Hyperboréens
vous envoient les prémices de leurs fruits;
ces prémices qui viennent de fi lo in , font premièrement
reçues par les Pélages de Dodone , qui,
à travers les montagnes les portent dans la Me-
lide , d’où elles paffent par mer en Eubee dans
l’heureufe terre des Abantes , où régnoit anciennement
Lélas ; de l’Eubée elles arrivent fans peine
dans vos ports, le trajet eft court. Ce Poète ajoute,
ces prémices vous furent autrefois apportées du
pays des Arimafpes par trois illuftres vierges. Il
femble confondre les Arimafpes avec les Hyperboréens.
Etienne de Byzance dit : les Arinyifpes,
nation Hyperboréenne. Hérodote, plus circonf-
tancié que Callimaque rapporte, fur; la^foi des
Déliens même, que les Hyperboréens mettoient
premièrement leurs offrandes entre' les mains des
Scythes, qu’elles paffoient de ville en ville du
nord au couchant, & que tournant vers le midi,
elles étoient reçues par les Dodonéens qui les
envoyoient par le golfe Méliaque en Eubee, 8c
nommément dans la ville de^Caryfte , d’o ù , fans
paffer par Andros,' elles arrivoient àTénos , dont
les habitans avoient le foin de les porter aux D é liens.
Ces paffages doivent déterminer le pays
que ces peuples nabitoient. Sinope etoit une ville
du Pont dans l’Afie mineure : les Scythes qui y
portoient les offrandes des Hyperboréens , étoient
vraifemblablement les peuples de la Cherfonnêfe
Scythique, fubjuguée par Mithridate. Les Iffé-
dons habitoient à l’orient vers le Pont-Euxin;
enfin, les Arimafpes & les Hyperboréens, plus
éloignés vers le nord, dévoient habiter le pays
qui eft entre le Palus-Méotide & le Pont-Euxin.
Ces peuples avoient une dévotion fi particu-
V a