
En fuivatit îa côte, on trou voit la ville de Boea.
11 y avoit en Laconie une ville dy Afopus.
La ville de Las avoit été prife d’affaut par Caftor
& Pollux.
Argolide. Au-delà du cap Maleas fe trouve le
golfe Argolique 6c le golfe Hermionique , qui
s’avance jufqu’au Promontorium Syllteum.
La première partie de la côte orientale du golfe
Argolique appartient à la Laconie ; la fuite eft à
l ’Argolide.
, Sur la côte de Laconie on trouve Delîum ( i ) ,
''Minoa y château, & Epidaurus-Limtra.
Sur la côte de l’Argolide, on trouve Prafiot (2),
'Tememumy au-delà du lac de Lema ou de Lerne (3).
Dans les terres, à vingt-fix ftades de Temenium,
étoit Argos y puis à quarante ftades d’Argos Herteum,
& a fiez près Mycentz.
Au-delà de Temenium, fur la côte, étoit Nauplia.
C ’efl à la ville d'Afina que commçnçoit. le golfe
Hermionique. Ou trouvoit, fur la côte, Hermione,
puis Trceçen. Près de la côte étoit l’île Calauria.
Là commence le golfe Saronique.
Sur le golfe Saronique étoit la ville d'Epidaurus,
qui avoit en face d’elle l’île d'Ægina; au-delà, fur
les côtes, étoit Cenchrtz, puis Schcenus. C ’eft à partir
de cette dernière v ille , que l’ifthme eft le plus
étroit.
Argos 7 furnommée Hippobotos, étoit fur l'Inachus.
Le fleuve Erafinus, qui commençoit en Arcadie,
îpu lac Stymphale, couloit dans l’Argolide.
Le lac de Lerne étoit fur les confins des terres
des Argiens 8c des Mycéniens (4).
La ville de Tiryns fut le féjour de Prétus.
Lycinma, citadelle, n’étoit qu’à douze ftades de
ftfauplia.
Peu loin étoit Midea, puis Profymna 8c A fine.
Eiones étoit le port de Mycènes.
Au-delà de Troezen étoit le port nommé Pogonîs
Portas..
Methana (5) étoit entre Epidaure 8c Troezène,
fur une prefqu’île de même nom.
Mafes fe trouvoit fur le continent (vers le fud-
©ueft d’Hermione).
Les limites de l’Argolide 8c de la Laconie étoient
(1) Nommé par Paufanias Epi-Delium.
( i)M . d’Anville fait remonter la côte de Laconie jufqu’au
Charadrus, qui eft au nord de P rafiot ou Brafiot,
car on dit tous les deux.
(3) La pofition’de Temenium eft mal indiquée dans la
tradu&ion de Paufanias. ( Voye\ ce nom).
(4) C’eft ce palfage de Strabon, H‘ <Tî Adprit xi/xtv r»s
Apytietc trr), x«u th s . . qui a fait placer par
M. de Lifte & d'autres géographes, ia ville de Mycènes
vers le fud-oueft d'Argos. Mais le texte de Paufanias, que
certainement ces auteurs n’avoient pas lu , indique ex-
preftement une autre pofttion. Ce n’eft pas la feule autorité
qu’on ait à oppofer à Strabon. ( Voye^ Mycenæ).
(5) C’eft cette ville que Thucydide nomme Methone, &
au uège de laquelle Philippe perdit un oeil.
G R Æ
dans le canton appelé Cynuria, félon Thucydide ]
cité par Strabon.
Près de - là étoit Hyfitz, lieu confidérable , 8c
Cenchretz, fur le chemin qui conduifoit de Tégée
à Argos , par la montagne Parthenius.
Strabon remarque qu’Homère n’avoit pas connu
ces lieux * non plus que Lycurgtum 8c Ornetz.
Cleontz étoit fituée fur le chemin d’Argos à
Corinthe. Là étoit aufli Nemea, entre Cleontz &
Phliusy 8c un village nommé Bembine.
Corinthie. La ville de Corinthe, quoique fituée
fur l’ifthme, pafloit pour un port de mer, parce
qu’elle en avoit deux , l’un au nord, l’autre au fud.
Lechceum , port de Corinthe, étoit fur le golfe 8c
fervoit pour les expéditions en Italie ; tandis que
Cenchretz, fur le golfe Saronique, fervoit pour les
expéditions en Aüe.
Le promontoire Olmia formoit une pointe au
nord de l’ifthme. OEna, placé fur l’ifthme, étoit
aux Corinthiens; tandis que Pagce, d e î’autre côté
des monts Oneii, étoit aux Mégariens.
Du côté de Schcenus on. trouvoit Cromyon.
Tenea étoit un village du territoire de Co-;
rinthe.
Omttz éft mife par Strabon dans la Corinthie ;
elle appartint aufli à l’Argolide.
La ville de Phlïafia eft celle qu’Homère nomme
Artzthyrea ; elle étoit vers le mont Coelojfa, dont
la partie appelée Carneates, donnoit naiflancè à
l’Afopus.
La ville de Phlius étoit entre la Sicyonie;
l’Argolide, le territoire de Cleontz 8c celui de
Stymphale.
Sicyonie. La ville de Sicyone avoit d’abord porté
le nom de Mecone , puis celui d’Ægiali.
Achaye. Hypéréfie 8c plufieurs autres villes que
nomme Homère, depuis la Sicyonie jufqu’à D y me,
appartenoient à l’Achaye.
La ville tPHeli e avoit été, au temps de Strabon,
renverfée par un tremblement de terre.
A l’occident de Sicyone étoient les villes de
Pellene (6 ), d'Ægira, d'Ægtz (7) 8c de Bura (8).
Au-delà du territoire d'Helice étoientÆgium (9),
Rhypes (10), Patrie ( 1 1 ) , P h ara, Olenus (12) fur
le Melas_; enfin, Dyme 8c Trittza. Près de Rhypes
étoit Leu&rum.
Les Ioniens, qui avoient habité ce pays, vivoient
(6) Gerte ville avoit changé d’emplacement.
(7) Sur une colline près du Cratis.
(8) A quarante ftades de la mer.
(9) Près du Selinus.
(10) Alors non habitée.
(11) V ille confidérable.
(12) Strabon obferve qu’Homère ne compte pas Olenus
entre les villes de l’Achaye.
dans des villages ; ce fut les Achéens qui , dans la
fuite, y conftruifirent des villes,
Arcadie. L’Arcadie occupoit le milieu du Pélo-
ponnèfe : c’eft une contrée montagneufe. La montagne
la plus haute ( c’eft toujours Strabon qui
parle), en le mont Cyllene.
Ce pays, après avoir été très-peuplé, étoit
devenu très-défert, tant à caufe de tour ce quil
avoit fouffert par les guerres, que parce que 1 on
avoit fait abandonner plufieurs villes pour peupler
Megalopolis.
La ville de Mantinea, ou Mantinêe , fera a jamais
illuftre par la vi&oire d’Epaminondas fur les Lacédémoniens.
Mais cette v ille, aufli-bien qvCOrchomenus, He•
rtc a , Clitor ( Kheirop ) , Pheneos, Svymphalos, Mtz-
nàtos, Methydrium , Caphyes 8c Cyntztha , ou elles
étoient défertes au temps de Strabon, ou il en
reftoit peu de chofe.
Tegea étoit dans un état médiocre. On ne voyoit
plus qu’un temple de Minerve à Aléa.
Les montagnes les plus confidérables après le
Cyllene, étoient les monts Pholloè, Lycteus, Mtz-
nalus 8c Parthtenïum, qui s’étendoit depuis Tégée
jufqu’àJi’Argolide. _ •
( C’efi avec le L. y i l l que finit la defcripàon du
Piloponnefie ).
G r èc e p r o p r e . Strabon annonce en commençant
le L. IX , qu’il va parler fuccefiivement de
la Mégaride, de l’Attique, de la Béotie, de la Pho-
cide 8c de la Locride.
Mégaride. En paflant de la Corinthie fur le territoire
de Mégare, le long des côtes du golfe Saro-
nique , on trouvoit les Scironides Petrtz, ou pierres
feironides , au - deffus defquelles étoit le chemin
qui conduifoit de l’ifthmeà Mégare 8c à Athènes.
Au delà étoit le promontoire Minoa, qui cou-
vroit le port Nffcea, loin de Mégare de dix-huit
ftades (1).
Pandion avoit eu quatre fils : ils avoient partagé
entre eu* l’Attique.
Nifiis eut la Mégaride ( faifant alors partie de
l’Attique), 8c fonda Nifaa.
Après le retour des Héraclides, la Mégaride
rentra fous le pouvoir des Doriens.
Megäre y quoique ayant été expofée à bien des
viciflitudes, fubfifta toujours.
En allant de Hifoea à Athènes par mer, on
trouvoit l’île de Salamis avec deux villes de fon
nom, appelées l’une l’ancienne, l ’autre îa nouvelle 1
Salasnine (2). Il y avoit un fleuve nommé d’abord
B 0 car us y puis Bocalias{y>').
(1) Strabon remarque qu’Homère ne parle pas de la
Mégaridé , parce qu’alors elle étoit occupée par les
Ioniens ; & qu’il comprend âinfi ce pays dans l’Attique. 11
en donne pour preuve la colonne qui étoit placée fur
I5fthme avec une inferipti on. ( Voye\ Peloponne&vs ),
Tripodifcium étoit le lieu où fe tenoit le marché
des Mégariens.
Le mont Cerata, qui s’avançoit un peu dans la
mer, féparoit la Mégaride de l’Attique.
De VAttique. En entrant fur le territoire de l’Attique
, on trouvoit la ville d'Eleufis% célèbre par le$-
myftères de Cérès.
Au-delà étoit le Thriafius Campus y avec un lieu
( Thria) de fon nom.
Le promontoire Amphiale (4) dominoit fur le
détroit qui fépare Salamine du continent : il étoit
formé par l’extrémité du mont Corydalus (5) *
dont une bourgade de l’Attique portoit le nom.
Là étoient les deux petites iles de Phamacuf&r
dans la plus grande defquelles on prétendoit avoir
le tombeau de Cérès.
Près de-là étoit le port appelé Phoron 8c la petite
île Pfyttalia, pierreufe 8c déferte : tout près eft
celle que l’on nomme Atalanta, puis une autre
petite, pareille à Pfyttalia.
Le Pyrtzus, ou Pyrée, étoit au-delà ; 6c peu
après , le port de Munychia. C ’étoient les ports
d’Athènes.
La ville d’Athènes ( Athentz ) , étoit au - delà *
dans les terres, avec une fortereffe bâtie fur une
élévatioir.
Prefque tous les lieux de l’Attique étoient célèbres
par quelques évènemens de la fable ou de
l’hiftoire.
Aphidna (6 ), pour avoir été prife par Caftor &
Pollux.
Marathon y par le combat contre les Perfes.
Rhamnus, par une ftatue de Nénéfis.
Decelia, pour avoir fervi de lieu de défenle
pendant la guerre du Péloponnèfe.
Phyla, dont les habitans avoient été tranfportés
dans le Pyrée.
Au temps de Cécrops, l’Attique comprenoit
douze bourgades , Cecropia , Tetrapolis, Epacria 9
Decelia y Eleufis , Aphidna (7) , Thoricus, Brauron ,
Cythcrus , Sphettus, Cephijfia , Phalerus. Ce fut
Théfée qui réunit ces douze bourgades eh un
feul corps politique (8). 2 3 4 *6 7 8
(2) Le graveur de M. d’Anville a écrit le contraire de ce
que dit Strabon. Salamis nova eft à la place de Salamis
vêtus y & vice verfâ.
(3) Paulmier de Grantemenil rema-que que Strabon
nomme plus bas Cephijfus le fleuve de Salamine. ;
(4) Il n’eft pas même fur ia carte de M. d’Anville.
( j) On trouve dans Etienne de B y f ince , Corrydalus.
(6) Bourg de l’Attiqùe, qui n’eft pas fur la carte de
M. d’Anville.
(7) Plufieurs auteurs difent Aphidna. Cette remarque eft
de Strabon.
(8) Je me fers de cette expreffion,«- en un feul corps politique
>♦ , pour rendre l’expreffion grecque *’ if f*tdt îto\/v,
qu,e je n’ai pas voulu traduire par ces mots : *< en une