
dédié à Mirièrve Pallénide , dans la Grèce , eritfe
Athènes & Marathon , félon Hérodote.
P A L L IA , petit fleuve de l’Italie, dans l’E-
trurie.
P A L L IAN A , nom d’une ville de la Sérique,
Telon Ptolemée.
PALLIENSES, peuple de l’Italie, dans le voi-
{Inage- de Rome, félon Vitcu vê , L, n , c. 7.
- PALLON , ville de l’Arabie heureufe , félon
Pline.
P A L LU R A , ville de l’Inde, en-deçà du Gange,
félon Ptolemée.
PALMA (P aima) , nom de l’une des principales
villes de la grande île Baléare. Elle étoit -fîtuée au
fud-oueft.
Il eft fait mention de cette ville par Ptolemée
& Pomponius Mêla. Ce dernier lui donne le titre
de colonie.
PALMARIA , île fur la côte de l’Italie, aux
environs de l’embouchure du Tib re, félon Pom*
pornos Mêla & Pline.
PALMARIS L U C l , bois de l’A fle , dans l’Af-
fy r ie , aux environs de Ctéfiphon, félon Ammien
Marcellin.
PALMISUS , nom d’une v ille , félon le lexique
de Phavorin.
P A LM Y R A , ville célèbre de l’A fie , dont le
nom s’étendit à une diviflon qui porta le nom
de Palmyrcnè , ou Palmyrena regiù. Sa pofition en
Aile eft au 34e degré 6 min. de latitude, fur le
37e degré à l’eft du méridien de Paris. Elle étoit
près d’une petite chaîne de montagnes qui vient
du nord, & tout près de la ville étoit un petit
lac. Il paroît certain que cette ville eft celle de
Tadmor, fondée par Salomon , félon Jofeph , &
le nom oriental défigne, aufîi-bien que le mot grec,
l’arbre que nous appelons palmier
Quant à fa pofition, voici ce qu'en dit Pline,
L. v j c. 2ƒ : Pabtiyra urbs nobilis Jita, dïvitïis fo li,
& aquis amcenis, vafio undiaue ambitu arenis includu
• agros, ac vclut terris cxa&a à rerum natura, pri-
vata forte, inter duo imperia fumma, Romanorum Par-
thorumque , & prima, in difcordia , femper utrimque
cura. Voici donc, félon Pline, la fituation plîy-
iique & morale de Palmyre. <1 Un fol fertile 3 des
» eaux pures, dans un canton que des fables arides
» enveloppoient de tous côtés, & que la nature
» fembloit féparer de toute autre terre ; placée dans
» un état d’indépendance entre deux grands em-
» pires : la première attention des Romains, ainfi
» que des Parrhes ,'dans la eireonftance d’une rup-
n rare, fut toujours de s’aflurer de Palmyre.
On doit regretter que l ’hiftoire d’une ville fi in-
tèrefîànte ne foit pas plus connue. C’eft donc avec
peine que l’on confeffe à la curiofité du le&eur que
Ton n’en fait'pas plus jufqu'au règne de'l’empereur
Valens, qui fut défait & pris par Sapor, l'an
22Ô de notre ère. Odénat, qui Tégnoît à Palmyre,
entreprit de venger les Romains, & s’approcha
avec des forces confidérables de la ville de Ctéfipha,
au fud-eft, furie Tigre. C ’étoitlà que Sapor
avoit conduit l’empereur Valehs : mais à Tâp-
proche d’Odénat, l'infortuné captif fut transféré
plus loin.
Gallien, qui n’avoit pas eu le coiirage de prendre
les armes pour délivrer Ton père, & craignant
pour lui-même les armes des Partîtes, accorda à
Od énat le commandement des forces de l’empire
en Orient : on lui accorda le titre d’A iiguftè, en
y attachant les prérogatives de la dignité impériale
, dont Zénobie partagea avec lui les avantages,
Cependant Odénat périt en 267. Gallien refufa
à Zénobie les avantages accordés à fon époux ;
elle arma contre les Romains, & fut vi&orienfe
auprès d'Emiffa. Au lieu d’avoir égard à la jufi*
tice de* fa caufe, & à l’attachement qu’Odénat
avoit montré aux intérêts des Romains , Aurélien ,
élevé à l’empire en 2 7 1 , entreprit de fatre la
guerre à Zénobie. Elle fut vaincue à fon tour près
de la même ville qui l’avoit vue viôorieufe. Elle
fe retira dans fa capitale, qui étoit bien pourvue
de toutes, fortes de provifions, & refufa tout accommodement.
Mais ayant voulu fe fauver chez
les Perfes, elle fut arrêtée au bord de l’Euphrate:
elle eut la douleur d’être amenée captive à Rome.'
On doit dire cependant à l’honneur d’Aurélien, que
Zénobie fut traitée avec les égards dus à fon rang,
& qu’elle vécut avec agrément dans une campagne
voiüne de Tibur.
Palmyre s’étant révoltée Contre les Romains pendant
le même règne, Aurélien la fournit & y
fit faire un maffacre général, fans diftin&ion de
fexes. On n’épargna que les enfans & les vieillards
, aufli-bien que* le temple du Soleil, avec
fes richeffes.
Il paroît que cette ville fe rétablit quelque temps
après, puifque Ton a trouvé dans les ruines un
monument qui porte le nom de Dioclétien, qui
donnoit des Ioix vers la fin du troifième fièçle ,
à Narfès, roi de Perfe , & par conféquent juf-
qu’au-delà du Tigre. Il paroît donc que ce fut fur-
tout depuis la malheureufe expédition de Juftiir
que cette ville fut abandonnée. Les Anglois ea
ont publié les ruines, qui font actuellement très-,
connues.
Palmyra. Cétoit le nom d’une ville de la
Phénicie du Liban.
Palmyrena regio. On appeloit aînfi la con-;
trée où étoit fituée Palmyre.
P A LO D A , nom d’une ville de la Dacie. Ptô-
lemée la place entre Zufidava & Zuribara.
PALOËNTA. Appien nomme ainfi une ville
de la Grèce, dans le Péloponnèfe.
PALOEOGONES. Mégafthène, cité par Pline ÿ
dit que l’on diftinguoit par ce nom des gens d’ancienne
race, parmi le peuple de l’île de Taprobane.'
PA LO IS , ville de l’Ethiopie , fous l ’Egypte 9,
félon Pline.
PALSISIUM, du Palsatium , ville de l’Italie
franfpadane, félon Pline.
PALTENSIS, fiège épifcopàl de l’A fie , dans
la première Sy r ie , félon les aCtes du concile
d’Alexandrie, tenu en 362.
PALTOS , ville de la Phénicie , fur le bordée
la m er, au midi de Gabala, & de l’ancien domaine
des Aradiens , félon $trabon.
On voit encore des ruines de cette ville , qui
étoit fituée à l’embouchure d’une rivière, au fud
de Laodicea.
PALUDES POMPTINÆ, Palus Pontina ,
'Ager Pometinus , Campi Pometini, J’ai rapproché
ces différens noms, comme défignant tous
la même partie du Latium, connue aujourdhui
fous le nom de Marais Pantins. Ils commencent a
environ 39 milles de Rome, & s’étendent parle
fud-eft jufqu’un peu en-deçà de Terracine : à l’eft
il font bornés par les montagnes où fe trouvent
Ninfa, Sermonetta, Sezze & Piperno ; de l’autre
côté ils ont la Méditerranée. Mais entre le bord
de la mer, & la partie de ces marais la plus noyée
d’eau, il y a dans plufieurs endroits quelques
monticules nuifant à un écoulement naturel, qui
' auroit eu lieu fens cette élévation de terrein.
Pline rapporte, L. 11 1, c. y , qu’il y avoit eu vingt-
trois villes dans l’efpace couvert par.ces marais qui
formèrent.une grande partie du pays des Volfques.
Leur capitale, nommée Suejfa Pomeiia, avoit
donné fon nom au pays, appelé marais lorfqu’il
étoit couvert d’eau , & champ lorfqu’il étoit en
grande partie à fec. Aurefte, il étoit d’une grande
fertilité. Je préfume que dans un temps affez
reculé des fiècles où les Romains commencèrent
à écrire , quelque grande commotion changea la
difpofition de ce local. Autrement comment
accorder cette abondance d’eaux dont les plus
grands efforts du génie obtiennent à peine l’écoulement
avec l’exiftence de vingt-trois villes , & ,
ce qui eft aufli étonnant, le choix que firent de ce
local les premiers habitans que l’on y connoiffe
d’après les hiftoriens ?
Si l’on en croit Denys d’Halycarnaffe, des Lacédémoniens,
mécontens des réformes que Lycurgue
introduifoit dans l’état, s’embarquèrent fur
quelques bâtimens, & , après une allez longue navigation
, abordèrent fur cette côte de l’Italie & s’y
établirent. On prétend que ce fut en fouvenir de
ce tranfport par eau, que fe forma du mot grec
<pep$7vt porter y le nom de la déeffe Féronia , à
laquelle on éleva un temple près d’une fource d’eau
très* pure.
Le petit état des Volfques s’éleva fur les ruines
de cette colonie Lacédémonienne. Ils furent entièrement
fournis par les Romains, l’an de Rome
310. Les vainqueurs, [devenus maîtres du pays, y
établirent des colonies en différentes époques,
mais infenfiblement le terrein commençoit à fe
couvrir d’eau.
Vers l’an 444, Appius Claudius ayant entrepris
de faire exécuter, de la manière la plus folide, un
chemin qui allât de Rome à Capoue, fut amené
néceffairement à traverfer les marais Pontins. Il
y fit faire des defféchemens : car au lieu que le
chemin a&uel eft très - alongé par différentes
inflexions & remonte jufqu’à Piperno , la voie
Appienne alloit en droite ligne de Rome à Aricie,
où elle courboit un peu, & droit d’Aricie à Anxur,
Quoiqu’il eût alors de grands déffechemens de
faits , il paroît que la voie formoit une efpêce de
chauffée, contenue par de petits ponts, dans les
endroits où couloient des rivières. On retrouve
encore les veftiges de cette voie fi bien décrite
par Horace dans fon voyage de Brindes.
On voit par un paffage de Suétone, que ce fut
fous Augufte que l’on fit ce canal navigable, à la
droite de la voie, en venant de Rome, & qui étoit
formé par les eaux de la rivière appelée aujourd’hui
Cavatella. Ce canal commençoit au Forum
Appii, à 43 milles de Rome, & s’étendoit la longueur
d’environ 15 à 16 milles. On s’y embarquoic
ordinairement le foir dans un petit bâtiment fans
doute commode , car les Romains ne fe feraient
certainement pas accommodés de nos miférâbles
coches d’eau. Une preuve que l’on y étoit bien
à l’a ife, c’eft qu’Horace & les aimables compagnons
de voyage avec lefquels il faifôit route,
s’y endormirent pendant que le conduâeur, qui
vouloit dormir aufli , arrêta le bâtiment, laiffa
paître la mule qui le tirait, & ne partit que lorsque
l’on fe fut apperçu de fa mauvaife foi. Ce
canal, qui n’étoit qu’une commodité devplus pour
les voyageurs, n’empêchoit pas que l’on ne pût
faire la route par terre.
Mais je reviens à l’état du local. Les guerres
qui avoient occupé les Romains hors de l ’Italie,
leur firent abandonner l’entretien des travaux
d’Appius. Les eaux commençoient à recouvrir entièrement
la campagne, lorfque, cent cinquante
ans après Appius, le conful Cétégus s’occupa des
réparations qui y étoient néceflàires. Il fit de nouveaux
defféchemens, dont Tite-Live parle avec
éloge.
On compte au rang des maux que causèrent à
l’Italie les fureurs des guerres civiles , l’oubli dans
lequel on laiffa l’entretien des marais Pontins : aufli
étoient-ils dans l’état où les avoit trouvés C é tégus.
Lorfque Céfar fut élu conful, il s’occupa
du foin de les rendre praticables. Nen-feulemenc,
fi l’on en croit Plutarque , il vouloit faire écouler
dans la mer les eaux des marais Pontins, mais
même il vouloit conduire le Tibre jufqu’à fa mer
près de Terracine. Le fénat en corps célébra le
projet du diélateur : mais le fanatifme républicain
de quelques-uns de fes membres en empêcha
l’exécution.
Augufte, en abandonnant une partie du projet
de Céfar, s’occupa de l’autre avec aéfivité. Il fît
faire de nouveaux defféchemens. On ne peut pas
croire, d’après les idées que nous avons de tous