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le géographe, & Pline, Z . v t e. z t , en font
mention.
MIDANON , fiègë épîfriopal de Syrie. La
notice du patriarchac de Jérufalem le met fous
l ’archevêché de Boftra.
M IDE A , ville de l’Argolide, au nord-oueft
de L ffa.
E edryon,'père d’Alcmène, y avoir autrefois
régné : e'ie étoit détruite au temps de Pau fa nias ;
mais elle exiftoir au temps de Xénophon , qui en
parle dans les Helleniques-
M1DEA , ville de Boeorie, félon Strabon ,
L. I , p. 59 , qui dit qu’elle fut fubmergée par
les eaux du lac Copaïs. Etienne le géographe dit
qu’on l’appelloit anciennement Perfepolis.
Midea , cette ville perdit enfuite ce premier
nom , pour prendre celui de Lebadea ou Lébadée
fous lequel elle eft beaucoup plus connue. Le nom
de Midée, félon Paufanias, lui venoit de la mère
d’Afplédon. La ville étoit alors fur la montagne,
fituation effentielle à conferver, tant que le pays
ne fut pas aflez peuplé pour qu’elle n’eût rien à
craindre des incurfions qui fe faifoient très-fréquemment
par mer. Mais la crainte de ce danger
s’étant évanouie, avec la facilité d’obtenir aifé-
ment des fecours, un athénien nommé Lebadus
venu à Midée, pour quelque raifon que l’on ignore,
perfuads aux habirans de quitter la montagne,
& de s’établir dans la plaine. 11 donna fon nom à
cette nouvelle viile. Mais comme la defcription de
Lébadée n’eft pas ici mon objet, je renverrai donc
à ce que j’en dis à l’article de cette ville. ( Foyer
Lebadea. )
MIDhÆ TUMUL1 , lieu du Péloponnèse ,
félon Xénophon , L. v u , p. 619 , qui ajoure
qu’Arcliidamus y campa. 11 étoit près de la ville
Midea.
MIDEL LI, petite ville d’Afie , dans la Narolie.
Elle étoit autrefois épifcopale, & elle eft nommée
Medaium dans la notice de Hiéroclès, & Meda-
cum dins la notice de Léon-le-fage. Ortêlius
thcfaur.
MIDICENSIS , fiège épifcopal de l’Afrique,
dans la Byzacène, félon la conférence de Carthage.
M ID ILA , ou Mid la, ville d’Afrique , dans
la Numidie. Jader à Midila, confeffeur & martyr,
afiiûa au concile de Carthage, tenu fous S. C y -
prien. Dans la conférence de Carthage , itum. 195 ,
Julianus eft qualifié epifcopus Mïdilenjis , & la notice
des évêchés d’Afrique nomme Florentianus
epifcopus Miditanus.
MIDITAN U S, ou Mididitanüs, fiège épifcopal
d’Afrique, dans la Byzacène. La notice d’A frique
fournit Eubodïus Mididitanüs , & la conférence
de Carthage , Serenianus Miditanus.
M1ED1I , anciens peuples de la Mauritanie
■ fmfenfis. Ils habitoient dans la partie orientale,
des monts Audus. Ptolemée en fait mention.
MIEZA , ville de la Macédoine, félon Pline,
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£ i v , c. lê. Etienne le géographe dit qu’on la
npmmoit au<11 Strymonium. Mais ce n’étoit pas
un ville . commis le dit cet auteur ; c’étoit le nom
au rauxbou-g de Stagyre, où Ariftote donnoit Tes
leçons. ( Voyt^ Plutarque in Alexaniro). Il faut
convenir cependant que Ptolemée nomme une
ville de My ç- i, pweÇx, dans l'Emathie, & l’on
n en çonnoit pas la pofition.
MIG1RPENSIS. fiège épifcopal d’Afrique , dans
la province proconfulaire. Félix primus À Migirpâ,
loulcrivit au concile de Carthag.: tenu fous S.
Cyprien. L.i conférence de Carthage nomme Vie-
tor epifcopus plebis migirpenjîs, & dans la notice
epilcopale d Afrique , Pafchafius eft qualifié evif-
copus Migirpenjîs.
M Iu O , ville d’Afrique, dans la Marmarique.
Ptolemée, L. i r , c. y , la place entre Diofcoron
QL Saragina
MIGONIUM , nom d’une plaine de la Laconie,
qui étoit fituée vis-à vis de l’île de Cranaè. Le
mont Larifius dominoit cette plaine, dans laquelle
on voyoit un temple dédié à Vénus Migonitis,
lelon Paufanias, L. m , Lacon. c. 22.
MIHDIMON, nom d’une caverne ou grotte,
dans 1 Arcadie, dans la contrée de Némée, félon
Germanicus Céfar , fur Aratus, Ortelii thefaur.
MILAS, fleuve d’Italie, chez les Senones.
MILCORUS , ville de la Thrace, dans laChal-
cidie, félon Théopompe , cité par Etienne de
Byzance. On foupçonne que c’eft le même que
Miacorum: on fent combien c'ette erreur feroit
facile à des copiftes grecs, s’ils n’étoient pas plus
inflruits que la plupart des nôtres.
M1LESIA , contrée d’Afie , dans l’Ionie. Pline,
L. x i , c. 27, qui en fait mention, dit qu’on n’y
voyoit des cigales qu’en peu d’endroits. Ariftote,
hift. animal. Z. v i n , c. 55 , avoir fait cette remarque
avant lui.
Cetoit dans cette partie du territoire de Milet,
qu etoit l’érablifleirent des Branchides , prêtres
d’un temple & d’un oracle.
N. B. Voici ce que dit M. le comte de Choi-
feul de cette contrée, dans fon fuperbe voyage,
T. I y p. 177.
Toute la plaine que parcourt aftueHement le
Méandre , étoit autrefois un golfe, dont l’extrémité
avoir déjà été comblée du temps d’Hérodote,
qui le premier nous a tranfmis cette tradition.
De ce golfe il en fortoit un autre qui, ref-
ferre par le mont Gnus, s’étendoit vers le midi,
alloit fe terminer au pied du monr Latmus, & en
recevoit fon nom. Ce Latmicus Sinus qui forme
a&uellement un lac, a fubfifté long-temps après
le golfe, & n’a été féparé de la mer que par
les atterriflemens fucceflifs qu’ont produits les
terres chariées par le Méandre.
A l’époque de l’arrivée, des Grecs en Ionie ,
le rivage de la mer régnoit depuis Myus jufqu’à
Priene ; & ces deux villes actuellement fi éloignées
de la mer, avoient d’excellens ports.
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Du temps de Strabon, le continent s’étoît accrû
confidérablement, & n’étoit plus qu’à trente fia-,
des de Milet.
Cinquante ans après, Pline dit que l’embouchure
du Méandre n’étoit plus qu’à dix ftàdes
de Milet, & cette diftance étoit alors la largeur
du détroit, parce que le golfe de Latmus commu-
niquoit à la mer. Mais 80 ans plus tard, Paufanias
nous montre ce détroit entièrement obftrué ,
& le Méandre fe jettant à la mer fous les murs
de Milet ( 1 ).
En 866, fon embouchure étoit près du lieu
nommé Cepi, connu dans l’hiftoir.e par la trahifon
de l’empereur Michel, qui y fit aflafliner fon oncle
Bardas.
M. le comte de Choifeul , arrivé fur les bords
du lac quia fuccédé au Sinus Latmicus, étant au
fud-oueft, par l’oueft , di.t : je continuai ma route
le long du lac , ayant le mont Grius à ma gauche ,
par un chemin ttès-refferré ; & lorfque nous eûmes
atteint l’extrémité du lac , nous tournâmes à Toueft
autour de labafe de la montagne, & nous arrivâmes,
avant le coucher du foleil, à un hameau nommé
Iechilkeni: nous paflames la nuit fur les bords d’une
. belle fontaine que nous ne tardâmes pas à recon-
noître pour la fontaine de Biblis.
Le temple d’Apollon Didyme n’étoit éloigné
que de 80 ftades de Milet.
MILESII, peuples de la Grèce afiatique, dans.
l’Ionie. Diodore de Sicile, Z. x i , c 5 , les appelle
traîtres à leur patrie, parce qu’ils s’étoient attachés
au parti de Darius.
Milesii , peuples du Péloponnèfe : Diodore
de Sicile, Z. x i v , dit que Denis leur donna la
ville de Meffana , pour qu’ils l’habitaflent.
MILESIORUM MURUS, lieu de l’Egypte, au
voifinage de la fécondé embouchure du N i l, félon
Strabon, L . x v n \ p. 801. Les Miléfiens , dit-il,
étant entrés dans le Nil avec trenre vaifleaux par
Tembouchure bolbitique , y débarquèrent & conf-
truifirent cet ouvrage, qui demeura imparfait. Il
place cet événement au temps de Cyaxare, roi des
Mèdes.
MILETOPOLIS, ville de l’A fie , dans la Myfie,
félon Pline & Etienne de Byzance. Elle étoit fituée
fur l’étang d'Artynia, d’où fort le Rhyndacus.
Miletopolis , nom d’une ville de la Perfe ,
félon Etienne de Byzance.
Miletopolis , ancien nom de la ville de Bo-
ryjlenis , dans la Sarmatie. Elle avoit été ainfi
nommée, parce que c’étoit une colonie de Miléfiens.
MILETUS : cette célèbre ville de l’Afie mineure
dans 1 Ionie, étoit fituée fur le bord méridional
du golfe, dans lequel fe rendoit le Méandre;
mais ce fleuve a tellement comblé ce golfe
(1) «x<ri<f*VT* is tÜv TTfis MiXffia 3-*w<rev. Liv. I I .
r. ƒ. >
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que la ville de Milet feroit aéiuellementà plus d’une
lieue dans les terres.
La ville de Miletus étoir au nord du promontoire
Pojideum, au fud-eft du promontoire Trogilium, & à
l’oueft-fud-oueft de la ville de Myus , vers le
37e degré 3 f minutes de latitude.
Cette ville fut l’une de celles que les Grecs
conquirent à leur arrivée en Afie. L’embouchure
du Méandre qui étoit très-éloignée de cette ville ,
au temps de Paufanias étoit fous les murs de Milet.
Cette capitale de l’Ionie étoit ornée d’édifices
fuperbes, & étoit célèbre par fon commerce, fes
arts & fes fciences.
Elle avoit un fuperbe temple de Cérès , que
la déefle défendit elle-même contre les foldats
d’Alexandre. Le tombeau de Nilée , fondateur de
la v ille , fe voyoit près des murs fur le chemin
du temple d’Apollon Didyme. La citadelle , conf-
truite par Tiflapherne, fur l’ifthme qui féparoit
l’ancienne ville de la nouvelle, dominoit par fa
fituation élevée. Le théâtre conftruit en pierres ,
étoit revêtu de marbre & enrichi de fculprures.
De tous ces édifices fuperbes, il ne refte plus
que des marbres mutilés & pour la plupart à demi
enterrés.
Milet eft la patrie de Thalès, l’un des fept
fages de la Grèce. Il étoit auteur de la fefte Ionienne
, & de plufieurs découvertes en aftronomie. La
fameufe Afpafie , maîtrefle 6c femme de Périclès,
étoit de cette ville.
Vénus avoit un temple à Milet, & un autre
dans le voifinage. C ’eft dans ce dernier que Denys
vit Callirrhoë pour la première fois, & qu’il la
prit pour la déefle.
Cette ville qui étoit la première de l ’Ionie
en allant du fud au nord, étoit auflila première
en dignité, puifque ce fut là que Nélée établit
fa colonie, & qu’elle fut la capitale de la contrée
Elle fut nommée d’abord Lelegeis, du nom des
Lélèges qui l’habitèrent ; puis Pitynda , à caufe de
la quantité de pins que produifoit fon territoire ;
enfuite AnaEloria ; enfin Miletos , oh Miletus en
latin.
Le grand nombre des colonies qu’envoya Milet,'
ne contribua pas peu à la rendre illuftre ; on voit
dans Hérodote, ce qu’elle eut à fouffrir de la part
des rois de Lydie. ( Voye{ L. l. )
N. B. M. d’Anville dit (Géogr. anc. T. //,'
P• 73) 3 que u c’eft fe tromper que de croire qu’un
n lieu nommé Palarfa réponde à fa pofition ». Mais
pourquoi feroit-ce fe tromper ? Chandler, qui a
vifité ce lieu, y avoit vu des ruines , un refte de
théâtre, & une inferiptionoù fe trouve le nom de
Milet.
M. le comte de Choifeul parcourant le premier
cette contrée , avec les lumières qu’il a par-tout
répandues dans fon ouvrage, a jetté fur cette
matière un jour qui diflipe toutes les obfcurités,
& détruit pleinement l’affertion de M. d’Anville.
« Les grands changemens que le cours du Méan