
Cyrus. Le peu de profondeur & le cours tranquille
dé cette rivière, facilitoient le travail né-
ceflaire pour en retirer ce métal.
Le fcholiafte de Lycophron dit que l’on trou-
voit une efpèce de cryftal dans les eaux du Pa&ole.
Les cygnes s’y plaifoient autant que dans celles
du Cayftre & du Méandre, félon Apollonius,
Z. iv i
Pa c t o l u s , lieu de la Grèce, dans la Béotie,
félon Diodore de Sicile. Ortélius croit qu’il faut
lire Spartolus ; & , en effet, on connoît un lieu de
ce nom dans Thucydide.
PA C TOL I PHRURIUM , la fortereffe du
Paâole. Lieu fortifié aux environs de ce fleuve,
félon Plutarque.
P A C T Y A , ville de la Propontide, félon Pto-
lemée.
P A C T Y E S , ouP a c t y a s * montagne de l’Afie
mineure, dans l’Ionie , au territoire d’Ephèfe,
félon Strabon.
P A C T Y IC A , contrée dansî’Afie* dans la Perfide.
C’eft où étoit fituée la ville de Cafpatyrus,
félon Hérodote.
P A C T YN E , ou P a c t en e , nom d’une ville ,
dont le peu d’auteurs qui la nomment ne donnent
pas d’autre indication. Voyeç Ortélius.
PA CU R A , ou Pa l u r a , ville de l’Inde, dans
le golfe du Gange, félon Ptolemée.
P A CU S , lieu de l’Afie , dans la'Syrie. C ’eff
de-là que l’on tiroitle Galbanum, félon Plutarque.
PACYRIS, fleuve de la Scythie, près du golfe
Carcinites, félon Pline.
PADÆ I , peuples de l’Inde, félon Hérodote,
Z . m , p. pp. Il dit qu’ils fe nourriffent de chair
crue. Ils étoient nomades & habitoient vers l’eft.
Cet auteur leur attribue les loix fuivantes.
Quiconque, parmi eux, tombe malade, fic ’eff
un homme, fes plus proches parens & fes meilleurs
amis le tuent, apportant pour raifon que la
maladie le feroit maigrir , & que fa chair en feroit
moins bonne. Il a beau nier qu’il foit malade, ils
l’égorgent impitoyablement, & fe régalent de la
chair. Si c’eff une femme, fes plus proches parens
la traitent de la même manière. Ils tuent de même
ceux qui font parvenus à un grand âge, & les
mangent. Mais il s’en trouve peu , puifqu’ils fe
mangent entre eux dès la première maladie. C ’eff
d’eux que Tibulle dit, L . i v , Carm. /. v. 144 :
Impia nec foevls celebrans convïvta mènfis
Ultima vïcinus Phcebo tenet arva Padtzjis.
PADANEÆ SILVÆ, forêt d’Italie, près de
Padus, félon Solin. Les anciens avoient cru que
F ambre découloit des arbres de cette forêt.
PADAJIGUS. Nom d’un torrent de. la Perfide,
fur la côté du golfe Perfique, au-devant duquel
eft une prefqu’î le , félon le journal de la navigation
de Néarque.
P A D A S IA , ou PHADASIA, ville de l’A fic ,
dans la Galatie ou dans l’Arménie, félon Cédrène
& Curopalate.
PADINATES , peuples d’Italie, félon Pline;
Z. m y c. /y.
PADINUM, lieu de l’Italie , au nord de Bononia,
dans la Gaule Gifpadane.
P AD U R A , ville de l’Hifpanie , dans la Tarra-
gonnoife.
PADUS (/« Pô '), fleuve de la Gaule Tranfpa-
dane. Il commençoit à l’oueft, au mont Vefulus9
couloit à l’e ff, pour fe rendre dans le golfe Adriatique
par plufieurs embouchures. Vers fon embouchure,
les Grecs le nommoient Eridanos ou
Eridan.
Il eff probable que le nom de Padus ou de Pô ,
s eff formé , par corruption, du mot celtique boden ,
dont la racine eft bod ou pot, & a rapport à des
idées de hauteur & de profondeur. M. l’abbé
Chauppi, dans des remarques manufcrites qu’il a
bien voulu me communiquer, dit que le nom de
Bodincomacus, qu’a porté une ville de la Gaule
Cifalpine, vient du Oddyn, auquel on a joint la
fer vile B ; d’oii B oddyn & Bodden.
On lit dans les mémoires de l’académie de Turin ,
un mémoire très-curieux fur les çhangemens que
le Pô a éprouvé à fes embouchures. M. de Caréna,
qui en eft l’auteur, y difcote très - favamment
l’opinion des anciens fur l’exiftence des îles Elec-
trides, fituées, difoient - ils , au fond du golfe
Adriatique ; & fur la prétendue chûte de Phaéton
dans l’Eridan.
i° . Il regarde comme très-pofitive l’exiftence
des îles Eleétrides, nommées ainfi parce qu’on y
pêchoit de l’ambre, appelé en grec éle&ron. Il croit
que, long-temps avant les temps ou Pline &
Strabon écrivoient, l’efpace compris depuis Ferrare
ou environ, jufqu’à la mer, étoit occupé par les
eaux, & que c’étoit-là que fe trouvoient les îles
Ele&rides ; que ces îles avoient été formées par
l’effet de quelque volcan, & que les intervalles
qu’elles laiffoient entre elles, ont été depuis recouverts
par les graviers & le fable que le Pô
charie fans ceffe avec lui.
2°. Quant à la chûte de P h a é to n il ne la prend
que pour une allégorie. Les anciens ont parlé
d’un globe de feu qui tomba, autrefois, du ciel
dans le fleuve. M. Caréna penfe que ce fut la
chûte de ce globe enflammé qui fit imaginer celle
de Phaéton.
On voit fur la carte comparative de mon atlas
les augmentations que les terres ont éprouvées à
l’embouchure du Pô , depuis le temps des Romains
jufqu’au nôtre.
Selon Pline, le Pô recevoit trente fleuves :
Cluvier, qui a écrit fur l’Italie ancienne, en compte
jufqu’à quarante : fans doute il comprend dans
ce nombre beaucoup de torrens qui' font à fec
en été.
PADUS A , nom du canal qui communique
P Æ E
8u Pô à Ravenne , félon Pline & VibiuS 5 e-
quefter.
PÆANIA, Il y avoit deux bourgades de ce
nom dans l’Attique, l’une nommée la Jupèrieure,
l ’autre l'inférieure. Elles étoient toutes les deux
de la tribu Pandionide ( Tabl, Géog. de la Trad,
d'Hérodote'),
Selon Hérodote, Z. z , p. 6& , c’étoit de l’une
de ces bourgades qu’étoit une certaine P h y a ,
dont Pififtrate & Mégaclès fe'fervirent pour faire
croire au peuple d’Athènes , que. Minerve elle-
même protégeoit le retour de ce tyran (1) dans leur
ville. Voici comment cet hiftorien rapporte ce
fait: ■ _
« Il y avoit à Poeania... une certaine femme
» Phya, qui avoit quatre coudées de haut moins
9t trois doigts, & qui, de plus, étoit d’une grande
» beauté (à) ».
Ils armèrent cette femme de pied en cap, &
l ’ayant fait monter fur un char, parée de tout ce
qui pouvoit relever la beauté, ils lui firent prendre
le chemin d’Athènes. Ils étoient précédés de
hérauts qui, à leur arrivée dans la v ille , fe mirent
à crier, fuivantles ordres qu’ils en avoient reçus :
u Athéniens, recevez favorablement Pififtrate,
» que Minerve, touchée de fon mérite , ramène
» elle-même dans fa citadelle ». Cette rufe eut
tout l’effet que l’on s’éroit propofé.
Tout le monde crut à la déeffe, & l’on reçut le
tyran.
PÆANIUM, ville de la Grèce , dans l’Acarna-
nie. Elle fut détruite par Philippe , félon le rapport
de Polybe.
PÆDALII, peuples de l’Inde. Selon Stobée :
les plus prudens d’entre eux faifoient l’office de
prêtre.
PÆEESSA, ou Poeessa. La première leçon eft
(1) Tyran, chez les Grecs, ne s’entendoit que de
celui quiufurpe l’autorité. Comme il s’en eft trouvé qui
ont porté très-loin l’abus de ce pouvoir, ce nom eft
devenu odieux fous tous les rapports.
• (a) M. Larcher rapporte, d’après quelques anciens,
que cette Phya étoit fille de Socrate (non le philofophe)
& vendoit des couronnes. Pififtrate la maria à fon fils
Hippafque... Elle fut accufée de crime d’état, après
que l’on eut cliaffé Pififtrate. J’aurois pu , dit le dénonciateur
l’accufer aufli d’impiété pour avoir repréfenté
"Minerve d’une manière impie.
Dans une autre note, M. Larcher ne lui donne de
hauteur que cinq pieds près de deux pouces, en s’appuyant
de l’évaluation de M. d’Anville dans fon Traité
des_ mcfures itinéraires. Mais je trouve dans ce même
traité, i°. que le pied attique comprenoit 136lignes du
pied de Paris, & la coudée 204 -, 2Ç. que le doigt («TaxTu-
Aof» comme le dit Hérodote) eft la feizième partie
du pouce; donc le doigt ne contenoit que 8 lignes &
demie: mais puifqu’elle avoit de haut 4 coudées ou
S16 lignes moins 25 lignes & demie, & que 5 pieds & demi
de Paris font 792 lignes ; donc elle avoit de haut 5 pieds
6 pouces 8 lignes-: ce qui eft une fort grande taille pour
Une feaune.
f l S 4 & 7
de Pline , & la deçnière eft employée par Etienne
de Byfance , Suidas & Strabon.
C ’étoit une ville de l’île de Céos. Pline rapporte
qu’elle fut ruinée , & que fes habitans
furent demeurer dans celle de Carthea , dans la
même île.
PÆMANI , peuples de la Gaule Belgique,
félon Céfar; ils étoient en-deçà du Rhin, & voifin
des Condrufi.
PÆNA, île de l’Océan Atlantique, à l’occident
de la province Tingitane, félon Ptolemée.
PÆONES, peuples fur la côte de la Macédoine
& fur le mont Rhodope , félon Dion
Caffius.
Hérodote place les Peeones fur le bord du
Strymon; & rtolemée les met dans la Macédoine,
vers les fources du fleuve Haliacmon.
Ils fe difoient une colonie du Teucriens de
Troye. Les Pæoniens étoient entièrement différens
des Pannoniens quoique quelques auteurs aient
confondus ces deux peuples. Voici ce que dit
Dion Caffius : « Les Pannoniens habitent vers la
» Dalmatie , près de l’Ifter, depuis le Norlcum juf-
» qu’à la Mcefie européenne. Quelques Grecs ,
» ignorant la vérité , les ont appelés Pæoniens.
» Ce nom vraiment ancien, n’appartient pas a
» ces peuples, mais à ceux qui habitent le Rho-
» dope , vers la Macédoine a&uelle, & s’étend
» jufqu’à la mer ».
JPÆONIA , nom d’une contrée de la Macédoine.
Selon Paufanias, elle prenoit ce nom de
Pæon, fils d’Endymion.
Hérodote parle de cette contrée au fujet de
Darius, fils d’Hyftafpe, Z. v , c. 12. Elle étoit
fituée au-delà de YAxius, c’eft-à-dire, à l’eft du lit
de ce fleuve, 6c à l’oueft du Strymon.
PÆ0 NIDEM PALUDEM. Ælien parle d’un
marais de ce nom. Ortélius penfe qu’il étoit dans
la Pæonie, & le même qu’Hérodote appelle Prafiu
Palus.
PÆOPLÆ, nom d’un peuple de la Thrace
félon Hérodote.
PÆPIA, ville de l’Afrique , dans la Mauritanie
Céfarienfe, entre Gemiana & Vefcether, félon
Ptolemée.
PÆ SA , lac. Ariftote attribue quelques bonnes
qualités à l’eau de ce lac. Apparemment qu’elle
étoit favonrieufe, puifque félon cet auteur, elle
énlevoit les taches des étoffes : mais il n’indique
pas où ce lac étoit fitué.
PÆSAGÆ, peuples qu’Etienne de Byfance
place au pied du mont Caucafe.
PÆ S IC Î, peuple qui habitoit fur le bord da
golfe de la Scythie, dans la mer Cafpienne, félon
Pomponius Mêla.
PÆSTANUS SINUS. Ce golfe, fitué fur la
côte occidentale de la Campanie, étoit renfermé
entre les terres depuis le promontoire de Minerve,
au nord-eft, jufqu’au promontoire P oïdium, au
fud-eueft.