
î °. Différentes ftatues dont les plus recommandables
étoient-celles de C y bêle, à caufe de la beauté
du travail; celle d’Epaminondas, dont la vue rap-
;pelloit les bienfaits & la gloire de ce héros :
& toutes celles du temple d’Efculapè faites par
Damophon , fculpteiw le : plus habile qu’ait vu
naître la Meffenie.
3° .. Le tombeau du vaillant Ariftomène , mort
à Rhodés, mais ^dont les relies précieux avoient
.été rapportés à Mejfène*
Strabon parle aulïi de cette ville comme d’une
des plus fortes places dè l’antiquité, & la compare
à Corinthe défendue par une double citadelle,
comme- MeJJene l’étoit par la fortereffe bâtie fur
le mont Ithôme.
Sur le chemin qui çonduifoit à cette citadelle,
on trouvoit une fontaine que l’on appelïoit Clepsydre
, c’eft-à-dire eau qui cache - ou eau cachée.
On prétendoit que les nymphes qui avoient élev
é Jupiter, le venoïent laver fecrétement dans
cette fontaine. De-là , félon les gens du pays, l’origine
de fon nom.
MESSENIACUS SINUS* golfe de |la Grèce ,
dans le Péloponnèfe. Il s’étendoit du fud au nord ,
& étoit formé par-le promontoire Tenarum, à
Teft & à l’oueft par celui d’Acritas ; Tendroit le
plus profond du golfe étoit vers le 37e degré
12 minutes de latitude.
MESSENIE ( la ) , contrée de la G rèce, qui
occupoit la partie fud-eft du Péloponnèfe : fa
forme très-inégale prenoit beaucoup fur fon étendue.
Elle avoit treize ou quatorze lieues dans fâ
plus grande largeur, & d ix , à-peu-près, du-fud
au nord. Ses bornes étoient, au nord , l’Elide &
l’Arcadie ; à l’eft , la Laconie ; au fud , en grande
partie le golfe Mefféniaque ; & à l’oueft une partie
de la mer Ionienne.
Ce pays étoit montueux & peu fertile ; fa principale
rivière étoit le Pamljfus ,• & MeJJene étoit fa
ville capitale.
Les détails géographiques fe trouvant compris
dans le grand article de la Grèce ( Gracia ) , je
ne lès répéterai pas ici.
J’ajouterai que , félon Paufanias, ce pays tiroit
fori nom d’une princelîe appellée Meffèné, native
d’Argos, fille deTriopas , & petite-fille de Phor-
bas. Ayant époiifé' Polycaon , fils puîné de Lé-
lex , cette prinçeffe qui n’avoit pas d'état, pèr-
fuada à fon époux de s’emparer du pays fitué à
l’oueft de la Laconie , & dont les habitans encore
fauvages , étoient fans loix & fans fouverain. Ce
projet réuflit : Polycaon donna le nom de fa femme
à cette contrée, & y bâtit plufieurs villes.
La famille de Polycaon étant éteinte, les Mef-
fèniensfe choifirent pour roi Périètes, filsd’Æolus.
Apharéus lui fuccéda. Il reçut dans fes états fon
neveu Nélée, auquel il aftigna la ' partie maritime.
Les enfans d’Apbaréus ayant été tués à la
guerre là Meffénie appartint à Neftor ; une partie
cependant étoit dans les états de Ménélas;.
Le poftérité de Neftor l’eut toute entière, &
la conférva jufqn’au retour des Héraclides qui
chaffèrent Mélanthus.
Crefphontes eut en partage la Meffénie: dans
la fuite les Lacédémoniens s’en emparèrent & eu
reduifirent les habitans en efclavage : une grande
partie il eft vrai prit la fuite. Ce fut dans l’une
de ces guerres que parut le célèbre Arïftomène ,
dont rhiftoire offre dés traits de bravoure , de
courage & de.bonheur à peine, concevables.
Après la bataille de Leu&re , Epaminondas rap-
pella les defcendans des Mefféniens, & bâtit la
ville de Meffène.
MESSOA., ou Mesoa , lieu du Péloponnèfe ,
dans la Laconie, félon Etiénne de Byfance &
Paufanias.
MESSOGIS, montagne del'Afie mineure, dans
la L y d ie , félon Etienne de Byfance.
MESSOLI, peuple de l’Afrique, félon Plutarque
, qui rapporte que leur fortereffe fut emportée
par Calpurnius Cranus.
MESSUA, ville de l’Afrique oropre, fur le golfe
de Carthage. Elle eft nommée aufli Mifua.
MESSUIUM , ville de la Germanie. Ptolemée,
L. z i , c. n , la placé entre Lupia & Argelia.
MESTAR, lieu de l’Afie, dans la Syrie, entre
Chalcide & Antioche, fur le fleuve Oronte, félon
Nicèphore Callifte.
MESTARNE,. ville que Suidas place chez les
Cilices. On croit que c’eft le même que Meftar.
M E STLE TA, ville de l’ibérie afiatique. Ptolemée
, Z. v , c. //, la place entre Artanijfa &
■ Zalijfa.
MESTRIANÆ, ville de la. Pannonie. On la
trouve dans Antonin, iùnêr. qui la met fur la
route de Sabaria à Acincum, entre Sabaria & Mo-
getiana , h trente milles de la première, & à vingt-
cinq milles de la fécondé.
MESTUS, fleuve donné par quelques auteurs
pour appartenir à la Thrace; mais c’eft certainem
ent Nejlus qu’il faut lire.
MESUA, coline & péninfule de la Gaule Nar-
bonnoife, félon Pomponius Mêla, Z. 22, c. //. Mesua. Ce nom fe trouve dans Pomponius
Mêla, & dans Feftus Avienus. Il appartenoit à la
partie maritime de la Gaule Narbonnoife.4 On en
retrouve la pofition fur le bord de l’étang de Tau
•entre deux volcans. ( Voye{ la notice de la Gaule.)
. MESUGA PROVIN CIA, & COZERIMO-
RUM TERRA. On trouve ces mots dans le
Rabbin Eldad Danius , cité par Ortélius , thefaur.
Il ajoute que les Juifs y furent gardés prifonniers.
Cette province devoit être au voifinage de la Per*
fique ou de la Babylonie.
MESUS, ville de l’Eubée, félon Pline, [L. i v 9
clit.'
METABOLES, bourgade que Curopalate fem-
ble placer au voifinage de l ’Arménie. Ortelii
thefaur,
METACHOEUM
METACHOEUM , lieu fortifié dans la Béotie.
Ëtiénne le géographe le place entre Orchomenus &
Coronea : il nomme aufli ce lieu Metachoerum.
MÈTACOMPSO, ville d’E gypte, félon Ptolemée
, L. i v \ c. ƒ. Il femble que ce foit la Ta-
chempfo de Pomponius Mêla, Z. 1 , c. 9; mais il
en fait une île du Nil. Pline, L. v i , c. 29 , l’appelle
Tacampfon, & dit que quelques-uns la nommoient
Thaùces. Hérodote écrit Metocompfo, & en fait une
île qu’il place auprès d’Elephantine. C ’eft aufli
apparemment le même village Tacompfos, que
Etienne le géographe place en Egypte, près de
File Philia.
M E TA CUM , ville de l’Arabie Heureufe. On
croit qu’il faut lire Cumacatum ; c’eft le mot qui fe
trouve dans l’exemplaire du roi que j’ai fous les
yeux. ( Foye{ A r a b ia . )
MET A D U L A , ville de la Cappadoce. Ptolemée,
Z. v , c. 6 , la place dans le Pont Polémoniaque
& dans^ les terres.
METAGON1TÆ,peuples d’Afrique, quihabi-
toient aux environs du promontoire Metagonium,
fur la côte de la Mauritanie Tingitane, félon
Strabon, Z. x v i i .
M E TAGON IUM, félon Strabon , Z. x v u .
MET AGONITES, félon Ptolomée, L . iv , c . 1 ,
promontoire d’Afrique, fur la côte de la Mauritanie
Tingitane.
METALLASSUS , ville de la Cappadoce.
Ptolemée , Z. v , c. 6 > la place dans le Pont Polémoniaque
, & dans les terres.
■ M E T A L L A , lieu de l’île de Sardaigne : l’itinéraire
d’Antônin le met fur la route de Tibuli à
Sulci, entre Néap.olis & Sulci, à trente milles de
la première, & à même diftance de la fécondé.
METALLINUM (Mtddlm) , ville de l’Hif-
panie, dans la Lufitanie, fur la gauche de Y Anus.
C ’étoit une colonie romaine.
On a varié fur l’étymologie de ce nom. Quelques
auteurs ont cru devoir le rapporter à quelques
mines des environs ; d’autres en l’écrivant
Metellïnum, comme Antonin, en attribuent la fondation
à Metelins.
Elle étoit fi tuée à l’oueft d'Emerita Augufla.
METALLOFENON, lieu de la Paleftine, à
quatre milles au midi de Dodam, félon faint
Jérôme, in locis hebr.
METALLUM, lieu entre la Macédoine, & la
Thrace, félon Ortélius, thefaur. qui cite Hérodote,
Z. V , c. ty, & ajoute qu’il y avoit des minés de
cuivre dans ce lieu.
METAPÀ , ville de l’Acarnanie , félon Etienne
le géographe, Polybe, Z. v , c. 7 , qui en parle
aufli, dit qu’elle étoit fituèe fur le bord du lac
Trichonides : mais Polybe la place dans l’Etolie.
Et en effet, elle étoit au fud du lac qui eft dans
le pays.
METAPINA INSULA , île fituée , félon
Pline, à l’eniboucbure du Rhône/entre deux de
fes émbouchures. ( Voyeç l’article fuivanr.)
G éographie ancienne. Tom e I L
METAPINUM OSTIUM , l’une des emboucha-
res 'du Rhône, entre celle que l’on nommoit/Z/-
panienfe ojliurn, à l’ouefl ; & Maffilienfe oflium, à
l’eft. Elle avoit pris fon nom de File Metapina, qui
étoit entre les deux dernières que je viens de
nommer.
METAPUNTUM, ville d’Italie, dans la Lucanie,
fur le golfe , à rembouchure du Bradanus.
Quelques auteurs ont donné pour fondateur à
cette v ille , Paulius, tyran de Cryjfa en Grèce;
d’autres, Leucyppe, arrivé en ce pays avec une
colonie d’Achéens ; & quelques autres, des Py-
liens, venus en ce pays avec Neftor, depuis le
frège de Troye. Quoi qu’il en foit, elle devint
fort riche par le produit de fon agriculture.
Il n’en refte que des veftiges. Pythagore /qui.
s’y étoit retiré , y périt dans une fédition ; fa
mai fon fut enfuite convertie en un temple de
Cérès. ;
Au milieu de la ville il y avoit une ftatue
d’Apollon, & une d’Ariftée de Proconnèfe.
Les Métapontins étoient partifans d’Annibal,
qui prit chez eux.fes quartiers d’hiver pendant
plufieurs années ; mais après fa retraite , les Romains
les punirent de leur attachement pour ce
général.
Strabon nous apprend que cette petite république
d’agriculteurs fut détruite par les Satnnites.
On voit dans Ton emplacement quelques co*.
îonnes, fortant à demi des monceaux de fable.
METAPONTUS ou Casuentum (Bafiento)
rivière de l’Italie , dans le voifinage de Tarente*
C ’eft fur cette rivière, félon Appien , que Marc-
Antoine & Oâave eurent une entrevue, parla
médiation d’Oélavie.
METARIS ÆSTUS, golfe fur la côte orientale
de l’île d’Albion. Ptolemée, Z. 1 1 , c. 3 , le
met entre l’embouchure de l’Abus & celle du
Gariennus.
M E TARU S , fleuve deTE/pagneTarragonnoife,
félon Ptolemée, Z. 11 , c. 6. Pomponius Mêla,
Z. m , c. /., le nomme Mearus.
MET AU M , ville de l’île de Lesbos , félon
Etienne, le géographe , qui cite Hellanicus.
METAÜRENSIS , fiège épifcopal de l’Iftrie:
il en eft fait mention dans le fixième concile de.
Conftantinople , feus l’empereur Conftantin-le-
grand.
METAURUM , ville de lTtalie. Pomponius
Mêla, Z. 22, c. 4 , la donne aux Brutiens.
METAURUS ( le Métro ) , petit fleuve d’Italie ,
dans le Brutium. Il commençoit dans les montagnes
qui parcourent toute cette prefqu’île qui forme
de ce côté l’extrémité de l’Italie, & fe rendoit à
l’ouefl dans la mer. A fon embouchure il y avoit
une Cale fous fon nom , c’eft-à-dire un petit abord
pour les vaiffeaux, où au/ moyen de quelques
degrés on pouvoit les changer aifément. Je crois
que c’eft ce même endroit quia aufli porté le nom
de Portus Ore[lis%
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