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LAYÏNÏUM ( Pratica) , petite ville du Latium ,
prècifémenc au iud de Rome, près des bords de
la mer & du ruiîTeau nommé Numicus, Cette ville,
félon Strabon , fut bâtie par Enée , après la défaite
de Turnos, rpi Ardea^lX perpétuoit ainfi le fou-
venir de fa vi&oire, & le nom de fa femme La-
v in ie, fille du roi Larinus. Selon ce même auteur
il y avoir un temple de Venus, dont la garde
fut confiée dans la fuite aux Ardéates. Cette ville
bâtie en plaine, ne fë trouvant pas afiez forte
pour réfiffer aux ennemis que la jaloufie des premiers
fuccès d’Enée ne manqua pas d’exciter
contre lui; oh en conftruifit une autre de même
nom, mais fur une montagne: elle étoit à l’eft de
cette première (voyez Lanuvium), qui alla toujours
en décroiffant de puiffance. Cette ville ne fe foutint
qu’à la faveur de la vénération que l’on ponoit
au premier fiège des chofes facrées qu’Enée avoit
apportées de Troye.
L A V IS CO , lieu de la Gaule , fur la route qui,
à portée de Vienne , conduifoit au paffage de
VAlpis Graïa, en partant par le pays appelé actuellement
la Tarentaife. M. d’Anville croit retrouver
la pofition de Lavifco vers le partage de la
petite Lai fie, près de fa fource.
LAUMELLUM , ville de l’Italie , dans le territoire
du peuple Llbici ou Lebui, qui faifoir partie
de rinfubrie , felon_ Ptoiemée.
L A U R A , bourgade de l’Italie, dans le territoire
de Crotone , félon Tzetzès fur Lycophron.
Laura, nom d’une rue de la ville d’Alexandrie,
en Egypte, félon Athénée.
Laura , rue ou quartier de la ville de Samos,
félon Athénée.
LAURENTUM (S<z« Lorenip'), ville de l’Italie
, dans le Latium , dont elle fut quelque temps
la capitale : le roi Latinus y faifoit fa réfidence ;
ce n’cft cependant que pour la magnificence de
cette v ille , fi j’en crois ce que dit Virgile, Æneid.
L. v i , v. 171.
Te&um augujlum, ingens, centum fultime columms
Urbefuit fumma, Laurent} s regia P ici, '
C ’eft dans fon canton qü* étoit une maifon de
campagne de Pline : cette ville fut épifcopale.
LAURI. Ce lieu , connu par la table de Peu-
tinger , fe trouvoit fur une route qui conduifoit
de Lugdunutn Batavorum à Noviomagus, On n’efi
pas ffir du lieu aéhiel qui y répond.
L AU R IA CUM , lieu de la Norique, félon la
notice de l’Empire & l’itinéraire d’Anronin. Ce
dernier le met pour i’extrémité*d’une route, à
vingt fix mille pas d’Ovilabis.
LAURIUM MONS, montagne peu éloignée
du promontoire de Sunium ; les Athéniens y
avoient exploité des mines d’argent, Pauf, in
A ttic a ,L . 1 , c. 1.
Mi B . M. Spon dit qu’il y avoit encore dans
ce canton , lorfqu’il y paffa, des vieilhrds qui fe
fouvenoient d’une mine de plomb que les gens
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du pays avoient laifle perdre, de peur que les
urcs y voulant ûire travailler, né vexaffentle
pays, Et des villages voifins ont tiré auffi du plomb
ou ion trouve de l’argent.
. LAjÜRÀÜM,’ Peu de la S c y th ie v e rs lesbou-
ches^du Danube, félon Apollonius, Argonaut.
L A U R O , o u Lauron , ville de l’Hifpanie :
^ s b T sriago„„oife.C e ft 0“ les troupes de jules-
Céfar défirent celles de Sextus Pompée, qui y
• f S i îd 3 S tîn » plutarqüfe & Appien.
. LAUS SINUS, ou §°H*e de Laus. Il apportolt-
a la mer Mediterranée, près d’une portion de la
Lucarne, fl paraît même qu’eu général il s’étendoit
du promontoire de Pyxus , au nord-oueft, à la
ville de Lamum; dans ce cas if aurait renfermé
dans fon intérieur le petit golfe de Pyxus.
i.AUs ( Lama ) , fleuve. Ce petit fleuve, nommé
par quelques écrivains Talmis, & par Strabon
“ “ > le Jet°lt danSitia mer auprès de la ville
de Ton nom , & à une certaine époque , fervoit
de bornes entre la Lucanie & le Brutium.
L aus ou Laum, ville d’Italie , fur les terres
des Lucamens. Elle avoit été fondée par les Sybarites
, & leur appartenoit. Mais les Lucaniens:
colonie de Sammtes, qui cherchoientà s’étendre,
remportèrent fur les Grecs une grande viâoire
La o s ) Ce''e V' lle ’ & s’en emParêrent- (
, , POMPEIA ( Lodi Vecchi'), ville de la
Gaule Tranfpadane, vers le fud-eft. Elle avoit été ,
fondée par les Boïens, lorfqu’ils entrèrent enlta-
r ’r Pr°kablement ePe avoit un autre nom.
Lorfque les Boïens fe furent avancés au-delà du
r o , cette ville paflaaux Infubriens. Elle fut colonie
romaine & municipale.
LAUSADUS, ville épifcopale de I’A fie , dans
ffaurie, fous la métropole de Séleucie, félon la
notice de Hiérpclès.
LAUSTOLÆ , lieu de l’ Italie, dans le Summum ;
félon Diodore de Sicile.
, V^eu > auprès d’Anxur.
1 îte-Live rapporte que les Romains y- combattirent
fouvent contre les Samnites. Le même nomme
ainfi un lieu qu’il place chez les Samnites , & que
Diodore de Sicile appelé Laùftolce.
L AU TU LÆ , lieu hors de Rome, où il couloir
de l’eau qui fervoit à laver, félon Feftus Avienus.
LAUZAD US , ville del’A fie, dans I3 Cilicie.
félon Conftantin Porphyrogénète, cité par Or«
télins. * j r
LAX II, peuple Sarmate, félon Herodotç, in.
Thalia ; il demeuroit vers le nord & près d’un
emplacement des Pajus-Méotides.
Cet article fe trouve dans la Martinière, qui
cite^ Ortéliiis, en dif^nt que celui-ci foupçonna
qu il faut lire dans 1 auteur La^ii, Je n’y trouve
pas cela, non plus que dans M. Larcher.
L A X T A , ville de l’Efpagne Tarragpnnoife
dans la Cehibérie » félon Ptoiemée, L, i l , c. Oj
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LAZAMATES » peuple qui habitoit dans le
voifinage des Palus-Méotides, félon Alexandre,
cité par Juigné.
LA Z IC A , la-Lazyque, pays de l’Afie , au
fud du Phafe, & au nord de l’Arménie.
On lit dans les obfèrvations hiftoriques de M.
de Peyffonnel, que quand on avoit paffé les limites
de ,1’Ibérie, en venant du nord au fud , on
trouvoit fur les terres des Laziens deux forts ,
defquels les Romains avoient toujours confié la
garde aux gens du pays , & que l’on ne pouvoir
y apporter des provifions que de fort loin fur.le,
dos des,hommes. L’empereur ôta aux gens du
pays la garde de ces forts, & y mit une gar-
nifon romaine, à qui d’abord les Laziens portèrent
dés vivres; mais ils s’en laffèrent, & la
faim obligea les Romains d’abandonner eès places.
M. de Peyffonnel ajoute, que depuis que les
Romains, fous la conduite de Pierre ,.furent venus
■ dans la Lazyque pour fecourir Gyzgene , roi
d’Ibérie, qui s’y étoit retiré, les foldats romains
employés dans cette expédition, y refièrent &
s’y établirent. Un nommé Jean Tzibes perfuada
à l’empereur de bâtir dans cette province une
ville qui fut nommée Pétrée , d’où ce Tzibes
vexoit les Laziens par fes monopoles. Ils eurent
recours à Chofroès,roi de Perfe, qui profita de
cette occafion peur envoyer des colonies dans
la Lazyque, & fe ménager un paffage dans ce
pay s , pour avoir entrée dans le Pont-Euxin. -
La Lazyque efi aujourd’hui appelée le pays des
Lazas , ou la province de Trébizonde.
L A Z I I , les Laziens. Ces peuples de la Lazique
habitoient autrefois, félon le témoignage de Pr,o-
cope, dans la Colchide, & obéiffoient aux Romains
, qui s’en fervoient pour réprimer les Huns
qui defcendoient du Caucafe, & fe répandoient
dans la Lazyque & fur les terres de l’empire. Ils
entretenoient commerce avec les Romains du Pont,
& leur donnoient des pelleteries & des efclaves
en échange du bled. & du vin qu’ils recevoient
d’eux.
Sous le règne de l’empereur Juflin, les Laziens
furent vexés par les monopoles d’un certain Tzi-V‘
bes. Us eurent recours à Chofroès, roi de Perfe.
M. de Peyffonnel dit qu’il paroît par leur harangue,
que les Colches & les Laziens étoient .un même
peuple.
Chofroès fe défioit des Laziens, parce qu’ils
étoient chrétiens, & ne pouvoient outre cela fe
palier du commerce des Romains.
Ces peuples- ont confervé leur nom, & font
aujourd’hui connus des Turcs fous celui de La^as.
L E
LE A , ville de l’Ethiopie, fous l’Egypte, félon
Pline. • 'i
*Lea. Pline nomme rflnfi une petite île de la mer
Egée,
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LÈÆ, ville fie l’Afrique proprement dite , félon
Ptoiemée, L. i v , c.
LEÆI, peuple de la Péonie, aux confins de la
Macédoine & de la Thra ce, fur le bord du Stry-
mon, félon Thucydide.
LEANDIS, ville de l’Afie , dans la petite Arménie.
Ptoiemée la place dans la contrée appelée
Cataoni.
LEANITÆ , ou Læanitæ , peuple de l’Arabie
heureufe, auprès d’un golfe qui en prenoit le
nom , & que l’on appeloit Lcannes-Sinus \ félon
Ptoiemée.
LE B AO TH , ou Bethlebaoth , ville de là
Judée y dans la tribu de Juda, félon le livre de
Jofué ; depuis , cette ville fut comprife dans la
tribu de Siméon.
LEBEGII, nom que Polybe donne à l’un des
peuples Celtes qui compofoient la colonie menée
en Italie par Beîlovèfe. Les Lebecii s’établirent le
long du P&, après que l’on en eut chaffé. les
Etrufques.
LE B EDON TIA, ville de l’Hifpanie, dans U
Tarragonnoife, furie bord de la mer Méditerranée.
Feftus Avienus dit que cette ville étoit fituée
auprès du mont Selius, mais qu’elle ne fubfiftoit
plus.
LEBEDUS , ville de l’Afie mineure , dans l’Ionie
, ou fur Tifthme, entre Smyrne 8c Coloplion,
félon la table de Peutinger.
LEBENA, ville fur la côte méridionale de l’île
de Crète , près du promontoire Leon , félon Ptoiemée.
C ’étoit unq ville marchande, qui fervoit
de port à celle de Gortyne , dont elle étoit à 90
fiades, félon Strabon.
Paufanias rapporte que l’on voyoit à Lebena ua
temple d’Efculape, bâti fur le modèle de celui
qui étoit à Cyrène ; & , félon Philofirate, toute la
Crète fe rendoit à ce temple.
LEBADEÆ ( Livadia ) , ville de la Grèce , dans
la Béotie, bâtie dans une plaine, au-deffous des
montagnes qui féparoient la Phocide de la Béotie ,
fur le petit fleuve Hercyna. Les habitans de cette
ville étoient autrefois établis inf une hauteur, &
leur ville fe nommoit Midée ; mais un Athénien,
nommé Lebadus , leur perfuada de venir habiter
dans la plaine, & il leur bâtit une ville qu’il
nomma Lébadée. Le fleuve Hercine baigne cette
v ille , & fur fes bords étoit un temple qui étoit
dédié àHercine.
Le bois facré deTropho.nius étoit près de cette
ville ; on y voyoit un /emple de ce nom , dont
la ftatue avoit été faire par Praxitèle. Cerès fur-
nommée Europe, y avoit un temple, &. Jupiter
le Pluvieux, une fiatue.qui étoit expofée aux injures
de l’air.
Sur le chemin qui conduifoit à l’antre de l’oracle
, on voyoit un temple de Proferpine con-
fervatrice , & un de Jupiter roi. On peut voir
dans Paufanias tout ce qui a rapport à Voracle de