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fleuve Nerua chez 1 es Autrigones, peuples Voifins
des Canrabres. Pomponius M êla, Z. n i-, c. i, appelle
ce fleuve Nefva.
NÈRVESÏÆ , village d’Italie , au pays des
Æquicoles. Pline , Z. x x v , c .28 , dit que l’herbe
nommée par les Latins Confligo ,. croiffoit aux
environs de ce village.
NERVICANUS TR A C TU S , côte de la Gaule,
au nord.
. M en efl fait mention dans la notice de l ’emp
ire, comme d’une continuation de l’Armoricanus
TraSlus. Cet efpace.de voit s’étendre le long dé
la cô te , depuis les Morin.i jufques vers l ’em-
ooucliure; du: Scaldus. ■ , ;
NERVII , ou les Nervieris, peuple de la Gaule
Belgique , occupant particuliérement le pays appelé
aujourd’hui Hamaut , mais s’étendant fort
au-delà. Céfar avoue qu’il marcha trois jours dans
leur pay s , & que leur armée l’attendoit à dix
milles au-delà. La Sambre traverfoit lçurs terres.
On voit quils dominoient fur plufieurs peuples,
teJs font les Centrons, les Grudii, les Levaci, les
Pleumofi , & les Gordani. Leur capitaje, étpit
Tornacum: on préfume aufli que Cameracum étoit
dans leur dépendance.
Ce peuple fier & brave étoit fouvent en armes
contre les Romains. Il ne permettoit l’entrée de
fon pays ni aux marchands, ni à aucune forte
de denrée qui pût amollir le courage des citoyens.
Et l’auteur des épitomes de .Tite-L ive
d it , qu’en combattant contre Céfar, les Nerviens
aimoient mieux être hachés en pièces que de
céder. Aufli de leur armée , compofée de 6o
mille hommes, il n’en échapa que 300 foldats
& trois fénateurs. Céfar dit qu’ils étoient Germains^
d’origine, mais Appian allure qu’ils def-
cendoient des Cimbres & des Teutons.
NERULUM , ville de l’Italie, dans la Lnca-
n ie , félon Tite-Live, qui dit que le confulÆmi-
lius la prit d’emblée. Dans l ’itinéraire d’Antonin
elle eft marquée entre Semunclam & Summuranum.
NERYOSI MONTES. Ifidore, cité par Orrélius,
shefaur. dit que ce font des montagnes d’Êfpagne.
NERUSII , peuple des Alpes maritimes , à
l ’ouefl des Velauni. Il en efl fait mention dans
le trophée des Alpes. Ptolemée leur donne, la
ville de V'incia.
NE SA CTUM , ville de l ’Italie , dans l’Hif-
tr ie , félon Ptolemée.
Cette ville fut afliégée & prif« rpar M. Julius '
& par A . Manlius, l’an de Rôme.575.
NESÆA, nom d’une partie del’Hyrcanie, traver-
fée par le fleuve Ochus , félon Strabon. D ’autres
auteurs en font un pays, .entièrement féparé.
NESÆUM, lieu ou campagne dans la Médie,
félon Ortélius thefaur.
Nesæum, lieu fur les côtes de la mer Rouge,
félon Suidas qui cite Orphée : Q/telii thefaur.
NESEI, peuples de l’Inde,nommes par Pline,
Z , VU c. .20,
N E S
NESIADES, îles de la Gaule Celtique. C«
font les mêmes que Pline appelle, Z. r r , c. 1.
Veneticæ in fiiez.
* V1^e la Palefline , dans la tribu de
Juda, félon le livre de Jofué , c. /ƒ, '
S. Jérôme place cette ville à neuf milles d’E-
leutheropolîs, du côté d’Hébron.
NESIBIS, NISIBIS, ,ou A ntiochia ( Nejbin ),
place des plus importantes de l’Afie dans la
Méfopotamie. Cette ville prit le nom d’Antioche,
fous le règne des Séleucides.
Lucullus, au rapport d’Eutrope , prit la ville
de Nifibe, & , félon Dion Caflius Trajan ayant
déclaré la guerre aux Parthes, prit Nifibe. Jovien,
fucceffeur de Julien , traitant1avec Sapor, achet*
la paix par la' ceflion de cette place.
Cette ville etoit fituée au pied des montagnes,'
vers des fources du fleuve Mygdonius, au 37*
degré de lar.
NESIOLÆ, CRANII, SAMÆI & PALLEN-
TES, peuples de l’île de Céphaléniej félon Tite«*
kj(v e , L. x x x v i i i r c. y8: il fait entendre qu’ils
n étoient pas puiffans. Strabon , Z. x , p. 477 ,
parle de ces peuples.& leur donne quatre villes
de peu de conféquence.
NESÎS, île d’Italiè fur les côtes de la Camoa-;
nie , félon Pline , Z. x i x , c. 8.
Cicéron , Z. x v i , epifi. ad Attïc. epifl. / , 3 & 4 y
parle aufli de cette île.
Nesis , ville ou lieu de la Sarmatie Afiatique*
félon Arrien , peripl. Pont. Eux, 18 & 19 , qui
dit que de Borgy à N e fs , où efl le promontoire
d Hercule, on comptoit Soixante ftades , 8c que
de Nefs à Mafeetica, on en comptoit quatre-vingtr
NESOS , ville de l’ibérie, félon Etienne le
géographe.
1 Nesos , lieu de l’Arcadie, au voifinage de la
ville d’Orchomène.Denys d’Halycarnaffe en parle
L • 39- ' -V l
NESSA , ville de la Sicile avec une fbrterefle '
félon Thucydide, Z. m , p. : les Athéniens
attaquèrent cette place fans la pouvoir prendre;
Nessa, ville de l’Arabie heureufe. Pline, Z. v i ,
c. 28y la donne aux peuples Amathei. Agathar*
chides fait mention d’une ville de ce nom, Z;
de rubro mari, ç. .45 ; mais cet auteur met la fienné
fort éloignée de la mer;. & Pline dit que Neffa
efl fur la côte. *
NESSONiUM , étang de la Theffalié, auprès
de la ville de Lariffe, félon Suidas , cité par
Ortélius. Strabon , Z. i x , p. 430 , en fait un marais
, & le nomme Nefonis.
NESSUM, ville de la Theffalie, félon Etienne
le géographe.
Nessum, ou NESSErs,,ville de la haute Moefie ;
dans le canton de la Dardanie, félon Ptolemée *
Z. m , c. p. ' p
Nessus, fleuve delà Thrace,' félon Ptolemée;
Z. m , c. u, Hérodote, L. v i l , c. top ; &
N E T
Pline, L. ï v , c. u , nomment ce fleuve N e f us.
V. ce mot.
NESTÆI, peuples de l’Illyrie. Apollonius les
place auprès des monts Cérauniens, & du fleuve
Nifs.
NESTANE, ville de l’Arcadie, à l ’e fi, près
des frontières de l’Argolide , & au nord-eft de
Mantinea.
Elle étoit ruinée au temps de Paufanias, mais
on y confervoit encore le fouvenir d’une expédition
de Philippe , père d’Alexandre , lequel
étant entré en Arcadie, pour la détacher du parti
dés autres Grecs, avoit campé près de ce lieu.
Peu loin de là étoit un temple de Cérès en
grande vénération chez les Mantinéens qui, tous
les airs, venoient y célébrer la fête de cette déefle,
avec beaucoup de folemnité.
On entroit enfuite dans une plaine que l’on
nommoit les Landes, (encore ‘TreS'tov apyov) du
village de Mer a , peu après on trouvoit la fontaine
Arné, dont le nom a beaucoup de rapport
avec Arnés (epi/es-) des moutons, & l’on avoit
imaginé une petite fable pour donner quelque
célébrité à ce lieu.
Rhéa, félon les gens du pays, étant accouchée
de Neptune, 8c voulant fe fouftraire à la voracité
de Saturne, fon époux , 1e confia à des bergers qui
gardoient leurs moutons près de cette fontaine.,
afin qu’ils élevaflent fon fils au milieu de leurs
troupeaux. De-là, par une fuite naturelle, le nom
<yArné donné à „ cette fontaine.
NESTUS, N E S TO , ou C h a r a s o u , fleuve
de la Thrace, & fervant en quelque forte de
borne entre ce pays à l’e ft, 8c la Macédoine 3
l ’oueft. Pline dit que ce fleuve vient du mont
Pangeus ( Z. iv , c. 11) ,* mais il commence au
mont nommé par les anciens, Rhodope ; couloit
du nord au fud, ayant YEdonls a fa droite ; il
paffoit près d’Abdère, 8c fe jettoit dans la mer
E gée, près du Bittonis. Quelques écrivains ont
dit Me fu s . Les Turcs le nomment K ara-fou, ou
Eau noire.
N estu s , ou N a s tu s , ville de Thrace, félon
Etienne le géographe 8c Suidas.
N estus , ville de l’illyrie , félon Etienne le
géographe.
N estus , fleuve de l’Illyrie, félon Etienne le
géographe. Il efl nommé Nïjfava, dans les cartes
géographiques.
NETIS, autrement H om e r i v ic u s . Théodo-
ret parle de ce lieu, in vitâ S: Maris. Ortélius
foupçonne qu’il pouvoit être chez les Homérites.
NETIUM , ville d’Italie. Strabon , Z. v i ,
p. 2 82 y la place chez les Peuceùens.
Les annotateurs, fi 1 on peut fe permettre ce
mot, les annotateurs de Strabon s’accordent à
regarder ce nom comme un mot corrompu : mais
ils diffèrent fur celui qu’il conviendroit d’y fubf-
tituer.
>N I A 419
. NE TUPHA, N E TU PH A T , & N e t o p h a t i ,
ville 8c campagne entre Bethléem 8c Anatoth.
N E V A , ville de la Coelefirie. L’itinéraire d’Antonin
la place fur la route de Bemmari à Neapolis,
entre Ære Sc Capitoliada, à trente milles de la
première, 8c à trente-fix milles de la fécondé.
NEUDRUS , fleuve de l’Inde, qui a fa fource
dans le pays des Attaceni, 8c qui fe décharge
dans le fleuve Hydraotes , félon Arrien, in Indicis,
c. 4.
N E V E , ville de la Palefline , près du mont
Hermon, 8c de la fource du fleuve Hhrmoax,
au nord-eft.
NEVIASCA , fleuve de la Ligurie , félon
Orrélius.
NEVIRNUM ( Nevers) , ville de la Gaule;
fur la Loire, chez les Ædui: elle avoit porté le
nom de Noviodûnum.
NEURI, les Neures, peuple de la Sarmatie en
Europe , félon Etienne de Byfance. Pline les
place aux fources du Boryfthène.
On voit dans Hérodote que les Scythes envoyèrent
des Ambaffadeurs aux Neures , pour
les engager à fe liguer avec eux pour repouffer
Darius, roi de Perfe.
Les Neures avoient un roi, 8c, félon Hérodote
, ils avoient les mêmes ufages que les Scythes.
Il ajoute qu’une génération avant l’expédition
de Darius, les Neures furent obligés de
fortir de leur pays, à caufe d’une multitude de
fèrpens qu’il produifit, 8c parce qu’il en vint en
plus grand nombre des déferts qui. font au-deffus
d’eux : ils en furent tellement infeftés qu’ils s’expatrièrent
8c fe retirèrent chez les Budins.
NEURIS, c’eft le nom qu’Hérodore , L. i v ,
c. 7/, donne au pays des Neuris. Il dit qu’un
vafte marais le féparoit de la Scythie. C ’eft de
ce marais ou lac que fortoit le Ty/as.
NEUSIUM, lieu de la Thrace, entre Philip-
popolis 8c Hadrianopolis, félon Nicetas.
NEÜSTRIA, ce nom en ufage dans le moyen
âge, a été donné à une partie delà Gaule, comprenant
une partie de l’ancienne Armorique. La
Normandie faifoit une partie confidérable de la
Neuftrie.
NEZIB, lieu de la Palefline, dans la partie méridionale
, à quelque diftance au fud-èft d’EÎeu*
theropolis.
NIA , fleuve de la Libye intérieure , dont
l’embouchure efl dans le golfe Hefpérien, entré
Catharum promontorium 8c Hefperi Ceras.
N IA C C A B A , ville de la Comagène. L’itinéraire
d’Antonin la place fur la route d’Antioche
à Emefa, entre Antioche 8c Caperturi, à vingt-
cinq milles de la première , 8c à vingt-quatre
milles de la fécondé. Ortélius thefaur. écrit
Niaccura.
N IA R A , ville de la Sy r ie , dans la Cyrreftique,
au-deffous d’Héraclée , félon Ptolemée, L. y
c. tj. Théodoret en fait aufli mention.