
Le Platanijlus arrofoit Lycofure eri allant vers
le couchant : il falloit le traverfer pour aller à
Phigalia.
Le chemin alloir en montant l’efpace de trente
ftades.
Phigalia étoit fituée fur un rocher fort élevé &
fort efcarpé. Cette ville étoit confidérable 8c fort
ornée.
La rivière de Lymax ( c. 41 ) , paffoit auprès de
la ville 8c tomboit dans la Neda, qui avoit fa
fource ail mont Ceraujius, faifant partie du mont
Lycceus.
La ville de Phigalia étoit entourée de montagnes
(1) : à gauche étoit le mont Cotylius; à droite,
le mont Ela'ius.
Le Cotylius étoit à quarante ftades de la ville :
c ’étoit-là qu’étoit le ville de Baffa. Il y avoit fur
ce mont une fource affez foible, dont l’eau fe
perdoit dans les terres , & un lieu nommé Cotylon.
L'Elaïus n’étoit qu’à trente ftades de PBgalia.
On y voyoit une grotte de Cérès la Noire. La
grotte _étoit environnée d’un boL facré, où il y
avoit une fource d’eau très-froide.
N.-B. En commençant le chapitre 43 . Paufanias
dit que la narration (0 hoyo$ ) demande qu’il parle
de Pallantium.; je penfe que c’eft parce qu’il a
parlé de toutes les routes, 8c n*a rien dit de cette
ville célèbre par fon antiquité 8c par le paffage
d’Evandre, qui, de Pallantium alla en Italie.
7°. De Mégalopolis il y avoit une route qui
conduifoit à Pallantium, à Tegea (c. 4 4 ) , 8c juf-
qu’au lieu appelé Chôma ou la Butte.
Sur cette route, & tout près de Mégalopolis,
étoit un village nommé Ladocea : tout auprès avoit
exifté autrefois la ville d’Hotmomot, qui n’étoit plus
qu’un Village.
En s’ éloignant d'Hoemonice , fur la droite du
chemin, on voyoit des ruines, entre autres celles
d’Oreflhajîum. .
Mais, fi l’on fuivoit le chemin en-partant d ppgf
moniai, on trouvoit d’abord Aphrodifium, puis un
autre village nommé Athenaum.
A vingt ftades d' Athenceum en voyoit les ruines
d'Afea, & le lieu élevé (0 aocpoç) , où avoit été
la citadelle.
A cinq ftades à-peu-près d’Afea, & peu loin
du chemin , étoit la fource de l’Alphée, puis
celle de l’Eurotas (2).
(i) Je ne fais pourquoi M. l’abbé Gédoyn marque ici
îa divifion du chapitre 42 : i’ ne commence da.s l’auteifr
grec que beaucoup plus, bas,. aux mots To <fav irepov r5>y
ppuv t o E ’x ^ . o v , &c. Ce qui commencé, dans la traduction
de M. l’abbé, le deuxième alinea.
_ (2.) Je ne place pas dans le texte une opinion des anciens
qui ne me paroît pas-trop admiffible , & que rapporte
Paufanias. Les fources dont il parle couloient
d’abord féparément, puis mêlant leurs-eaux, fe précipi-
toient fous terre : que ‘ces eaux réunies euffenc enfuitè
reparu pour former l’un des dtux fleuves, cela.fe peut;
mais qu’elles fe foient fépaxées pour former enfuite, d’un
Depuis Afea, le chemin alloit toujours en motli
tant jufqu’au mont B or eus ou Boreas.
Gétoit-la que fe trouvoit le lieu appelé Chôma,
fervant de bornes entre les MégalopolLtains, les
Tégéares & les Pallantiens.
Sur la gauche étoit une plaine, qui conduifoit
à Pallantium.
Pallantiùm avoit été une ville célèbre. Il y avoit
auprès une éminence, fur laquelle avoit été la
citadelle.
A la droite du lieu appelé Chôma étoit la plaine
de Manthurie Ç’ttsS'Ioi/ j ç t ) to Mctyôotsp/Kov) , ou
plaine Manthurique. On entroit fur le territoire
de T<gea, qui étoit à cinquante ftades (3).
En approchant de la v ille , on avoit, fur la droite
du chemin, le mont Crtfius.
Tegea étoit 'une ville ancienne & fort riche en
monumens.
Sur le chemin qui conduifoit de Tégée dans la
Laconie, on trouvoit d’abord’ des autels 8c quelques
autres monumens.
Cette route alloit jufqu’à l’Al pliée, qui, de ce
coté, fervoit de limites entre les Lacédémoniens
8c les Tégéates.-
L' Alpheus ou l’Alphée commençoit à paroître,'
pour la première fois, près de Philace, touchant
au mont Parnon : il recevoit quelques petits ruif-
feaux, puis fe précipitoit en terre, dans un lieu
du territoire de Tégée; 8c par cette raifon avoit
le nom de Symbola (4).
Enfuite il reparoiffoit vers A fea , & peu après
mêloit fes eaux avec celles de Y Eurotas. A quelque
diftanceii difparoiffoitde nouveau, 8c puis fe remon-
troit dans un lieu appelé Fontes ou les fontaines (5).
N. B. Routes de Tegea vers l’Argolide.
i° . Sur le chemin qui conduifoit à Thyrea (en
Argolide ) 8c aux villages qui étoient du même
cô té , il y avoit eu la fèpulture d’Orefte.
Le chemin étoit d’abord le long du fleuve. Ga-
teatis (6 ); quand on avoit traverfé ce fleuve, on
trouvoit, à dix ftades de T é g é e , un temple de
Pan & un chêne qui lui étoit confacré.
20. Quant au chemin qui conduifoit à Argos,
il étoit beau & commode poulies voitures de transports.
On rencontroit fur le chemin plufieurs monumens.
Enfin, ou arrivoit ail mont Parthenius,
côté, l’Alphée ; de l’autre, à travers les montagnes, le
fleuve Eurotas ; c’eft ce que je ne puis croire. Et pourquoi
ne pas croire que ces montagnes même en renfermaient
la fource ?
(3) L’abbé Gédoyn dit à .trente ftades ; c’eft une erreur.
(4) De ruv & dè /Z*\xce, c’eft-à-dire, qui fe jettent en-
femble.
(.5) Paufanias ne continue pas de décrire le cours de
l’Alphée; il parle feulement des terres qu’il partageoit
en Elide, de fon embouchure & du chemin qu’il faifoit
fous terre pour aller joindre en Sicile la fontaine Aré-
thufe.
(6) J’admets la corre&ion de Sylburge. Voyez-en la
raifon, Pauf.pag, yo? , à la dernière note.
« d an s lequel on trouvoit beaucoup de tortues, de
B l ’efpèce dont l’écaille fervoit à faire des lyres.
B Mais les gens du pays ne permettoient pas de les
B tu e r . ni de les emporter.
I Quand on avoit paffé le haut de la montagne ,
B o n trouvoit les limites des territoires de Tégée &
B d ’Hyfies.
K' pin de la defcription du Péloporinefe.
I i°. De la Béotie. La Béotie confinoit à l’Attique.
v(i) 1 ' En s’éloignant du territoire de Platee- fous lë
■ mont Cythéron, fi l’on prenoit un peu fur la droite,
B o n trouvoit les ruines d'Hyfea (1) 8c d Erythriz,
J anciennes villes de la Béotie .
I II y avoit près des ruines d'Hyfioe, un puits
jHfacré, dont l’eau, difoit-on, avoit eu la vertu de
Bdonne r à ceux qui en buvoient, le don de pre-
H^dire l’avenir.
K Dans le même chemin on trouvoit un tombeau,
■ que l’on difoit être celui de Mardonius. Ce chemin
^Ëconduifo’it de Platée à Eleuthère.
K En prenant le chemin qui conduifoit de Platee a
tlMégare, on trouvoit fur la droite une fontaine, |fi§& une roche que l’on appeloit ABceonis Saxum,
H o u le rocher d’A&éon (2).
m Platane étoit dans une plaine : c’ étoit une ville
très-ornée.
I Sur le mont Cythéron il y en avoit un autre
^■ que l’on nommoit Sphragidium.
m. Sur le chemin qui conduifoit de Platée à Thèbes,
B 1011 trouvoit le fleuve Peroë (ou GEroë, félon Hé-
B r°dote (3) ).
m A quarante ftades (fans doute de l’embouchure
'|de l’CÉro.ë)., en fuivant le cours de YAfopus, on
^■ trouvoit les ruines de la ville de Scolum.
I VAfopus ( c. 4 ) féparoit les terres des Platéens
■ Bde celles des Thébains. .
I Lorfque l’on avoit paffé ce fleuve ( c. 8 ) , on
^■ trouvoit les ruines, de Potnice, au milieu defquelles
,,%fe voyoit un bois lacré de Cérès 8c de Proferpine.
« O n montroit dans ce canton un puits dont on pré-
^«tendoit que l’eau rendoit les cavales furieufes.
1' Thebce étoit une ville confidérable : elle avoit eu
^^^■ fept portes, qui lubfifloient encore au temps de
^ K >aufanias (4). La fiortereffe, qui avoit été la feule
j^Riabifation au temps de Cadmus , portôit le nom
aBtle Çàdmea.
K N. B. Routes en fortant de Thèbes.
| x°. En fortant de Thèbes (c . 18) par la porte
•«Prcetide, le chemin - conduifoit à Ghalcis. Cette
(1) Il ne fàut pas confondre cette Hyfix avec celle de
«TAreolide.-
|' (-) On difoir dans le pays qu’il venoit s’affeoir fur cette
^vroche pour -voir Diane au bain.
|B (3) M- d’An ville, fur fa carte, a fuivi la leçon d’Héro-
■ '$ ®ote » leçon qui s’y trouve deux fois.
k (4) B en donne les noms, Voye\ l’article T hebæ»
I
route Çc'. iÿ) , le long de laquelle étoient plufieurs
tombeaux d’hommes -célèbres, offroit -d’abord le
villâge;,de Teumejfus (5),
A fept flades de Teumejfus, on trouvoit, en allant
fur la-gauche, les ruines de Gl'jfas; 8c, fur la droite,
une petite éminence couverte d’arbres fauvages
8c d’arbres fruitiers. Il y avoit un chemin qui con«
duiloit de Thèbes à Gliffas..
Au-deflus de Gliffas s’élevoit une montagne appelée
Hypatos, c’eft-à-dire, le haut lieu. Le fleuve „
efpèce de torrent^ fe nommoit Therm’odon. p
En reprenant le chemin de Teumejfus à Chalcis i
on trouvoit les ruines des villes dëHarma (6) 6c
de Mycalejfusi
En allant vers l’Euripe, peu au-delà de Myca
lejfus, on parvenoit à Aulis ; il y avoit très-peu
d’habitans, 8c leurs terres, étoient cultivées par
les .Tanagréens, les Mycaleffiens 8c les Har-
méens.
Sur les confins dés terres des Tanagréens étoit la
ville de Delium.
Tanagra renfermoit un affez grand nombre de
monumens.
2°.- En fortant de même par la porte Proetide;
on pouvoit prendre une autre rôute par le nord-
eft (7) ( c. 23 ).
Cette route conduifoit à Acroephnium (8) , ville
bâtie fur le mont Ptoiis. Un eertain nombre de
Thébains s’y fendirent lorfque leur ville fut dé-,
truite par Alexandre.
Au-delà du mont P tous on trouvoit, fur le bord
de la mer, la ville de Larymna, près de laquelle
étoit un lac.
Près d’Acroephnium ( c. 24 ) il y avoit un chemin
qui conduifoit au lac CephiJJîs \ 9), appelé aufli lac.
Copais.
La ville de Copie, qui avoit donné fon'nom au
la c , étoit bâtie fur foii bord ( feptentrional ).
On difoit que deux villes , Athéna. 8c Eleufîs ,’
avoient été autrefois bâties fur les bords de ce
lac ; mais qu’elles avoient été englouties par fes
eaux.
Holtnones ou Halmones étoit à douze ftades de
Copie (10) : ç’étoit un village , aufli - bien que
. Hyettus (1 1).
(5) Je ne fais pas pourquoi M. d’Anville a placé Teu-
mejjus fi près de Gliffas : il y avoit fept ftades de diftance
entre ces deux villes.
(6) M. d'Anville n’a pas indiqué Hannà. ■
(7) Je ferois porté à croire qu’il y a ici quelque lacune 5
car Paufanias nomme trop peu d’objets fur une route de
cette étendue : il ne parle ni de Schcenus, ni du lac Hylica,
ôc cependant la route dèvoit paffer près de l’un de eès
lieux.
(8) M. d’Anville dit Acraphnia.
(9) Ce nom lui venoit de ce qu’il recevoit le fleuve
Ctphiffus. k •-
(10) La difpoütion des montagnes porte à croire que
ce village d’Halmoties étoit à l’oueft de Copé.
• (11) M, d’Auville n’a pas placé celui-ci fut fa carte.