
«et endroit lin® infinité d® filets qui y font
fortement sidhéçens; ?tt-djeU- dte ee détroit
l'inteftin s’élargit, il continue, di’être membraneux
, il eït tranfparent & il laide ap-
percevoir à fon inténeut fix corps glanduleux.
Le canal fe rétrécit de nouveau à. l’extrémité
du colon, il s’élargit enfuite & il fe
termine en une portion qu’on appelle le
teélum.
Celui-ci aboutit an-de(Lous do l’aiguillon.
Si on enlève l’eftomac & le canal intef-
tiual, qu'on- les pofe fur un verre mince
au - deifus de la flamme d’une lampe , &
qu’on les defséç,he: pat ce moyen, on y re-
connoît non-feulement les fibres circulaires,
mais des. valvulves connivences.
Tels font les vi-fccres qu’on découvre dans
l’Abeille, fans que dans l’Abeille ouvrière
on apperçoive aucun indice d’organe de l’un
ou de l’autre fexe.
L’aiguillon eft placé à. l’extrémité da corps;
fa pointe efbpofée au deffus de l’orifice du
reéUun.; lorfque l’Abeille en- fait ufage, il
en dégoutte une liqueur limpide, qui-produit
tous les effets de la piquure de l ’Abeille;
le réfervoir de cette liqueur- eft-une véfloule
oblongue, d’un, ci dit crès-folide , placée à l’intérieur
& à l’extrémité du 'ventre ; un muf-
cle circulaire l’environne, & par fa contraction
fait couler la liqueur contenue dans la
véficnle. Elle pafle dans un canal très - fin
qui naît de l’extrémité de là vé-ficulë, &- qui,
traverfant le centre de l’aiguillon, aboutira
fon extrémité. Cependant des appendices
dont il ferait bien difficile de donner l’idée
par la feule defcriptiotr 8c fans le fecours
des figures, font les organes ou qui fervent
à la fécrétion de la liqueur de l’aiguillon ,
ou qui, la verfent dans la véficule qui en ell
le réfêrvoir.
Il ferait beaucoup trop long pour mon.
plan dp fuiyre U, defctiptioa détaillée de
l’aiguillon,
Je me bornerai donc à dire que: c’eft uw
organe, cotnpofé , qu’il eft formé- de deux
lames intérieures St d’une gaine ; que tés
lames Intérieures font hériffees de crochets
d’où vient la force avec laquelle l’aiguillon
tient une fois qu’il eft entré, & l’effort ne-
ceflaite pour le retirer; ajoutons que de puif-
làns> & nombreux mufcksîfervent à fes mon-
vemens.
11 arrive fouvent qu’une Abeille qui a
fortement piqué, laiffe fon aiguillon engagé
dans, la plaie; elle en périt parce qu’avec
fon aiguillon elle laide une plus eu moins
grande portion de fon canal inteftinal. Quant
à la perforine qui a été piquée , pour la fou-
lager & prévenir les fuites , il faut retirer
l’aiguillon ; cependant pour y parvenir, c’eft-
une mauvaiie pratique de faifir ce qui refte
de l’aiguillon hors de la plaie & de le retirer
de cette façon; on comprime cet excédant
abreuvé de la liqueur vénéneufe , &
on la fait couler dans la plaie; if fout donc
retrancher cet excédant avec des cifeaux,
dilater enfuite les bords de la- piquure avec
une pointe tranchante , mettre à découvert
la patrie de l’âiguiilon engagée Si lu
retirer.
•Swammerdam penfe que la liqueur de
l ’aiguillon a deux ufages; quelle fort à élaborer
le pain des Abeilles dont il a été parlé,
à- le convertir en cire, & quelle eft utile
poux leur défenfe*-( Comme la piquure (impie
fuffic pour ce dernie® objet , fans que
Iles fuites rendent les Abeilles plus-redoutables
à leurs ennemis qui ne connoiflènt
pas ces fuites, il paroît probable que la liqueur
a plutôc le premier ufage que SwanV
meedam lui a (figue, ou- quelqu’autre ufoge
inconnu , &- qu’elle ne coule qu’accidentelle
ment dans la plaie par le méeanifme de
la p quure.)
Anatomie de l’organe propre à la femelle.
L’organe-particulier à la femelle eft l’ovaire.
Il; s’étend depuis- le- haut du ventre
jufques
jufques près de fon extrémité, 8c il .eft, ficqé ;
âu-deftus dés autres yifcères contenus dans
cetté cavité Vil eft divifé en deux portions,
mais rapprochées & contiguës j au lieu que
dans beaucoup d’autres infeétes les deux<portions
de l’ovaire font féparéesjk membrane
dont il eft formé eft fi mince qu?on apper-
çoit à travers ées oeufs qu’elle contient ; chaque
portion ide l’ovaire, eft divifée en des
canaux qu’on peut appeller conduits des oeufs
ou oviduclus. A l’endroit où l’ovaire approche
de l’extrémité, du ventre j oh diftijjgue
deux canaux auxquels abotniftent toutes les
divilions de l’ovaire , 8c dans lefquels ils
dépôfènt les oeufs 5 ces canaux fe réunifient
en un feul qui donne ifttie aux oeufs; ces
deux premiers canaux 8c celui dans lequel
ils fe réunifient ont une confiftance plus
ferme que le refte dé l’ovaire ; ils contiennent
des fibres mufculaires; c’eft par le moyen
de ce méeanifme que l’Abeille dépofe des
oeufs dans une -ficuation perpendiculaire 8c
non pas horizontale, comme la plupart des
autres ovipares.
A l’extrémité du canal par ou forcent les
oeufs font deux appendices 8ç une véficule.
Les appendices féparent une humeur vif-
queufe qu’ils verfent dans la véficule , &
celle-ci s’ouvrant dans le conduit ovaire a
fon extrémité, les oeufs y font à leur paftage
imprégnés du gluten qui les attache à la cire
fur-laquelle ils font reçus.
Ajoutons que les oeufs font formés fuc-
cefiivement dans leur paftage des :ovaires à
travers cos diffère ns canaux ou conduits. Us
defeendem imparfaits de l’ovaire dans les conduits
où ils acquièrent ce qui leur man-'
qiuoit. Cet accrpilfement, des oeufs dans leur
trajet fë. fait de meme que dans, les oiféaux ,
donc l’ovaire ne contient que je jaune, de
l’oeuf, 8c dans lefquels le-blanc s’unir aq
jaune, la coquille fefoime pendant le pafîage
des ceufs à travers ToviduBus.
Organes du male.
Swa'mmerdàm avahr1 dé décfife tes ' drgà
Hifloire Naturelle, InfeB.es. Tome //V,
jies. du mâle, fait l’énumérarion des parties
qui lui font communes avec, les autres Abeil-r,
les; mais il entre à. l’égard des yeux dans
une defeription détaillée qu’il n’a voit pas
donnée en parlant antérieurement des par- ,
ries ou des organes qui appartiennent aux
trois fortes d’Àbeilles ; au JéÉ que pour
les autres parties communes à toutes les
Abeilles il fe contente de les rappeller 8c
de les nommer pour le mâle, comme il le
fait aiifli pour la femelle.
Les yeux font de deux fortes; fa voir dés
yeux à:réfeau 8c des .yeux liftes : les premiers
font au nombre de. deux, un de cha-.
que coté;, lés féconds font au nombre de
trois ; ils font fîmes fur le defius de la tête
8c difpofés de façon que des lignes tracées
des . uns aux autres repréfenteroient la
Jétcre Y.
Les deux yeux à réfeau ont la forme d’un
croiftant; ils font couverts de poils qui tiennent
lieu de fourcils 8c de paupières ; ils.
font implantés dans la cornée.
La cornée eft la première membrane de
l’oeil ou la plus -externe; elle ,eft dans l’A-
•bejlle, comme dans.les autres infeétes, fil-,
donnée nar une infinité de ré féaux ; en forte
qu’un oeil à réfeau eft l ’afiemblage d’une
infinité d’yeux liftes; les filions font exprimés
à l’intérieur comme â l ’extérieur , 8c
!le%poils font implantés fur les filions exué®-
riëurs; ils pénètrent dans toute l’épaifieur
de la cornée; ils iont très-nombreux, quoi-,
qu’il n’y eh ait pas autant que de filions..
Sous la cornée eft p’acée l’uvée;.elle n’oc-:
cuppe donc pas-le fond, mai§ la furface
de l’oe il, & elle n’eft pas perforée.
En féparant: la cornée de Privée, & en.
| enlevant la première de ces membranes on
enlève en même-tetris une fubftance adhérente
â fa furface interne, qui rend, la cor-
n|e opaque , qui reft de coqlear ■ porv prée
dans les Âbeilies, 8c diverfenient eoiorée dans
, les divers infëéfcesr
v v