
prendre des alimens; & dans le rroifieme ,
après l’accroiffemenr de fes parties en général,
après la germination de parties qui ont
crues lotis une peau qui les cache, l’mfeite
perd pour quelque tems le mouvement &
celTe de prendre des,alimens.
Enumération des infcèles du troifième ordre
divifé en • deux ferlions.
Les infeites de la première feifion du troi-
fième ordre font les Abeilles , les Guêpes.
(les Bembex de Fabriciqs, efpèces d’Abeilles);
nommées Pfeudopheçee dans le Bïblia nature,
les Frelons, les Bourdons, le Coufin. Deux
Mouches qui ne font pas figurées , Sc que je
n’ai pu reconnoître par le peu qui en eft dit ;
la Mouche bleue.de. la viande, &c plulîeurs,
autres Mouches. La Fourmi, la Tipule , le
Scarabé, dont Swammerdam compte neuf
grandes efpèces ^ vingt-une moyennes, trente-
fept petites , & plus de cent très-petites. Il
s’enfuit qu’il comprend fous le nom de Scarabé
des Coléoptères qu’on a depuis divifés
en différens .genres. Le Capricorne, dont il
compte vingt-une efpèces à grandes antennes,
dix-lept à moyennes j neuf à antennes courtes,
La Cicindelk, la Cantharide, l ’Hydrocantha-
rus. Swammerdam cite des exemples de cette
première divifion du troifième ordre, avant
de palfer à l’énumétation des inféifes de la
fécondé divifion du même ordre.
P u x n a E x e m p l e .
La Fourmi.... >
La planche XVI du premier volume, entièrement
deftinée à l’hiftoire de la Fourmi,
la repréfente dans fes différens états, tant de
groffeur naturelle, que, vue au microfcope.
On la voit depuis l’oeuf qui eft.repréfenté &
le Ver qui en fort, jufqu’à l’état de nymphe
& de Fourmi. 11 réfui te de ces différentes
figures, que dans le Ver1 même vu au microfcope
, on diftingné géra fous.fa,.pfeau les parties
de la Fourmi ; mais1confuféiment ; qu’elles
font bien plus fenfibles dans la nymphe, que
par conféquent la Fourmi droit contenue dans
le Ver, que fes changemens ontconfifté dans
l’accroiflement de fes parties, la germination
de celles qui lui manquoient fous la peau de
Ver & fous celle de nymphe, état dans lequel
la Fourmi n’a ni eu de mouvements, ni
pris de nourtitute, & où elle étoit couverte
d’une peau qui laiflôit appercevoir fes membres
, par conféquent qu’elle appartient à la
première divifion du troificme ,ordre. Outre
cet état ptogréïïîf de la Fourmi, Swammer-
dam a repréfenté féparément dans l’état de
perfeélion , une ouvrière., ,un mâle & une
femelle. Quant, à la partie biftoriqus , elle eft
peu étendue & n’offre rien de particulier.
On peut feulement remarquer que Swammerdam
appelle du préjugé que les Fourmis
amaffent & conftrutfent des magafins,que
les fourmilières ne lui ont paru que des amas
confus de matériaux légers , mobiles & perméables
qui permettent une cirçulatio»
du centre à la fuperficie pour tranfporter,
fuivant les cas , les oeufs & les cbryfalides
qui ont befoin d’être dlêtre approchés de la
fuperficie quand le ciel eft ferein & que l ’air
eft doux , d’être retirés à l’intérieur lorfque
l’air eft froid ou qu’il tombe beaucoup de,
pluie, le foir & le matin, ôcc.
Swammerdam parle enfuite de quelques
efpèces différentes de Fourmis. La première
eft du Cap de Bonne- Efpérance ; il en donne;
feulement la figure & la defcription. La fécondé
, qui eft auflî figurée, fe trouve en
Hollande, & eft remarquable en ce que la
nymphe eft enfermée fous une coque de foie
filée par le Ver. La troifième fe trouve aufli
en Europe & eft plus petite que la Fourmi
commune, fon Ver ne file pas. L a quatrième
efpèce eft rouffâtre & fort petite, à corps ra-
maffé, La cinquième a le corps plus effilé.
La fixième eff remarquable par fa petiteffe,
par fa couleur d’acier bruni, par le peu de
tems où on la. voit, car elle fe trouve
comme les précédentes , en Hollande. Elle
ne paraît qu’au mois de juin, elle eft
alors très - nômbreufe ; mais dès la fin du
mois d’oétobre on ne la voit plus. Paffet
elle
»elle tout l’automne, l'hiver & le printems
engourdie & fans prendre de nourriture, ou
les individus qui fe retirent en oitobre dans .
leur fourmilière y périffent-ils, & l’efpece
qui reparaît l’étc fuivant u’eft-elle que le
froduit des oeufs dépofés par les premières a -
automne î Telle eft la queftion que propofe j 5 wammerdam ; il femble n’avoir pas fait reflexion
que parmi les Fourmis , les jeunes ou
les Vers ont befoin des ouvrières dont ils
ne peuvent fe palier , & qu’ils en attendent
des fecours indifpenfables. Un autre fait remarquable
, c’eft que ies mâles de cetre efpèce
ne prennent pas d’ailes, au moins Swammerdam
n’en a t-il pas vu d’aîlés , quoiqu’il ait
obfervé cette efpèce pendant plufieurs années.
ac. E x E M p L i.
Jlifloin du Scarabé na/îcorne. ( Le Moine de
Geoffroy, tom. I , pag. 62. )
Swammerdam a fait l’hiftoire & l’anatomie
de cet infeéte avec un foin particulier. Il
en avertit lui-même , & il a divifé fon fu-
jet en chapitre.
C h a p i t r e p r e m i e r .
JL es endroits oh l’on trouve ce Scarabé; de
I fa génération ,* de fes oeufs , de fon Fer,
de l ’aliment dont il fe nourrit, du tems
qu’il en ufeÿ quelques autres faits interpofès
parmi ceux-ci.
On trouve le Scarabé naficorne parmi les
débris du bois pourri & tombé en poufliere;
jl eft d’autant plus abondant, que ces débris le
font aufli davantage , c’eft pourquoi on le
trouve dans la terre des endroits où l’on fcie
& débite beaucoup de bais, comme les chantiers
de marine , dans les tanneries , & dans
les troncs des arbres creux & tombant de
yétufté,
Le mâle fe'lil a une corne fur la tête, la
femelle eft un peu plus petite & n’a point de
çorne. Leur accouplement a lieu dans les
flfloire Naturelle j InfeiUfs I vme IB ?
mois de juin & de juillet. Le pénil du mâle
eft terminé par une portion d’une fubftance
mixte'entre celle de la corne & des os , l’orifice
des parties de la femelle eft de la même
fubftance ; le mâle faific la femelle avec les
deux crochets qui accompagnent le pénil qu il
introduit dans la vulve de la femelle. 11 eft fi
exceffivement ardent, qu’on voit des males
faillir des femelles qui ne vivent plus.
Après l’accouplement la femelle s’enfonça
profondément, ou en terre , ou dans le tan ou
le bois pourri, & .dépofe fes oeufs, non en
tas , mais féparés &c difperfés.
Les oeufs font oblongs, blancs, couverts
d’une peau mince , tendre , roembraneufe ,
molle, flexible, qui fe ride aifément par le
contait de l’air qui la defsèche.
Les jeunes Vers fartent des oeufs vers la fin
du mois d’aoùc,: Cependant , fi on ouvre un
oeuf avecune pointe très-fine, il en fort un ffuic.0
v. (queux& blanchâtre. Le premier changement
obfervédans un oeuf vu fans l’ouvrir eft opère
parlachaleurde l’air, ilconfifte dans le dcve-
loppementde deux points rouges accompagné*
de quelques autres points femblables de chaque
côté ; les deux premiers font les rudi-
mens des dents, & les autres ceux des trachées.
C ’eft une chofe digne de remarque
que l’exceflive dureté .des dents, meme dans
leVer encore contenu dans l’oeuf, & deftiné,
en en fortant, à percer & ronger le bois. Du
refte , ce Ver eft replié fut lui-même de
façon que le bout de fa queue eft en contait
de fa tête, & que fes pattes font contournées
autour de lui. On les voit croître, fie
foncer en couleur à travers la coque ou pellicule
de l’oeuf, (Remarquons que cette djf-
pofition eft la, même que celle des autres
embrions , dans les neufs parmi les ovipares,
& dans la matrice parmi les vivipares. ) Enfin
le Ver rompt lui-même & ouvre la pellicule
de l’cçuf, comme le Poulet rompe la
coquille & ouvre l’oeuf. ( Swammerdam fa.
voit donc, contre le fenrimenc reçu de fon
i terris j que c’eft le Pouffiu éi non la Pog'.g