
les-troncs veineux réfultent ati contraire de
rameaux qui fe réunifient , le fang palTe de
canaux en canaux plus larges , ôc -ne les dilate
pas par cerre raifon. '*’r' "
Je n entrerai pas-dans lestlécaiîs & la
deferiprion des branches, &■ dés ram:bca-
fions qui- haiffent des1 trdncs: artériels,-‘‘ 8c
des rameaux dont là réunion forme lès troncs*
veineux ; cet objec eft purement du réffort
de i’anatorme j mais q’obferverai que ; .pour
faire la 3'énipnftricipjn ;dès*afcèrèsl&.des-vei-
he.s'dans 'l'ordre riàtuiel, il fatadroit procéder
pour les altères des' trodes' aux ràmificatiems,
& polir -les veines dés plus‘petits rameaux
aux troncs. Je ne -m’arrêterai pas non plus flj
examiner tommentfe dernières ramifications
He:s attèresp qui'portent lé. fàtig ,‘ -le cranf-
mêtttehr aux' premières ramifications des veines‘
qui le /apportent fi ces déux èfpecesdè
vaîffêaux s’abouchent ; s’ils s’abouchent partout
, ou en certaines parties- feulemeuc , ou
s’il y a toujours entr'eux une troilîème efpece
de vaifleaux1 intermédiaires-, plus -'étroits , ôc
qui admettent fi pfen'dé globules de fang e
la fois que ce1 fluide paraît limpide dans
ces vaifleaux', qù’on nomme lymphatiques -,
parce qu’ils contiennentun fluide fans couleur,
& limpide comme l’eau. On découvre
& l’on fuie ces vaifleaux fur beaucoup de parties
du corps y font-ils toujours -intermediai-
resentre les artères 6c les Veines, ou naiflène-
ils des unes 6c des autres fans former jenékion
entr’elles, mais pour fépàrer du fang une
humeur particulière ? cette humeur eft-elle
l’aliment, le reftaurant des différentes parties,
& fournit-elle à leur développement ôc à
leur entretien ? Enfin, les vaifleaux lymphatiques
font-ils eux mêmes artériels 6c veineux?
Tous ces objets font du reffoFt de
l’Anatomie 6c de la Phyfiolôgie, 6c nous
fournies trop peu avancés dans la connôif-
fance de l’organifation des infeéfes, pour
que nous puiffions faire la comparaifon de
ces mêmes objets entr’eux ôc les autres animaux.
Je ne dois donc pas m’en occuper,
mais de la manière dont agiflènt les organes
6c les parties qui fervent à la circulation,
parce que oeli uuedes fondions devinfeûes
comme des ’aùtteS' animaux, 3c que cette
fonâiion elt exécutée, dans les uns St dans
tes autres, par des agens qui fe correfpon-
detit.
Nous avons vu que routes tes parties oqt
la fibre pour .élément; que le caractère pró-
pre de la ‘fibre-animale' eft l’irritabilité;,
c’eft-à-dire , la'propriété- dè fe contraéter
dé fe racourcir , ou d’entrer, en -vibration. au
Cöntaót d’uné fubflance étrangère : mais les
différentes païties font-plus ou 'moins it rica—
bles-fa-FïSqtfori pifllfeitobjOurs- St-préciféraenc
ei-i déterminer lés-taifdns pou-fait en-général
que la fibre mufcülàite -eft- ttès-irritable-,-que
les différentes parties le font à proportion ,
qu’il entre plus de-libres-nervCïtfes dans leur
texture , que -leurenfibtes-fonc .plus ferrées;,
plus Eeiidlfés'9 dîùn-fiffu’:moins lâche,; &joht
moins de foupielle-. Le-;coeur eft un vifccre
t-out^mafculèikydes-fibres dom il eft formé ,
réunifient toutes les -conditions Jnécefliires
pour que le vifeère qui en -eft formé ;• foir-de
l'irritabilité.-la plus- - axquife,:& il -l’eft en
effet ; ; il nednôus-reftê qu’à nous rappeller
que ceft du cerveau & de fon prolongement
qu’émané'le' principe de;l’irritabilité.v
ôc que ce -principe eft communiqué par l’en-
tremife des nerfs. Ces notions étant bien préfentes,
il ne fera pas difficile de concevoir
le mécanifme der la ; circulation.
1 Dans de, moment où le coeur eft-,dilaté,
fes fibres font dansie relâchement;, mais dans
le même inftant le contaét du fang, verfé
par les oreillettes dans les ventricules , met
en aâùon l’irritabilité de leurs fibres, elles fe
contractent, elles fe racconrcjlTenr, & , comme
elles'four'dirigées,én tous fens, elles ra-
prochent de;coures parts les parois du coeur,
dont la cavité di (paraît pour cet inftant : le
fang preffé de tous côtés ; chafle aveç force,
eft dardé dans les troncs artériels; il paffe
dans un canal qui va en fe rétréeiflant, nous
nous en fouvenons; il diftend donc le diamètre
de ce canal, & les artères reviennent
fur elles-mêmes, fe conrraétenr, fuivant leur
diamètre en raifon de leur élafticité, fuivant
leur longueur en raifon de l’irritabilité de
leurs fibres, excitée par le contai du fang
out:eft dardé ; -U'-cantinue donc a fe trouver
preffé ;.•«! à : ê rre-; po’u lié ' d ans - le * l‘P0* C!Q'lsj
poftérièùrés déS'krtètau.roÈf il continue- de
produire les mêmes effets § | d’éprouver la
même réaétion. , , ,
Cependant le fang ayant etc (larde hors
des ventricules p&r laoeontEaâion'jdu coeur ,
ce vllcère toBibe>danS- le relâchement,. Sc- il
fe dilate-, fes--fibrès':'Éev-i'ednent-àvlêKr f ie •
niière exteiifidiv',- parce qui! 'siy -a plus-icte
caufe qui agitlè fut elles ôc qui- excite leur
irritabilité;f mais cette caufe St fes-effets fe-
renoàvell;eni--da'ns: le moment fuivant, pour
s'interrompre ét fe .renouveller lddeeMve’ -
ment éSéfartseêffe-'iüfqli'àu dernier tbiitnbnç
dé la viel Nous vénéhs-'de- voir-ceq'iù ■’Son-
cerne les mouvèmsn.s du- c'oetir , - continuènè.
de fuivre lë' cotïrStdu fabg qu’il adardé'dàAs
les artères; Supposons' que : la contraction du'
c’oeHï'à, dardé danscles1 WOiicsartériels: unè
qnantk-é de fang qui''-, â caufe de la. forme
dès. vaideaux-', y forme un'é colonne, & ferp-
pofons cette colonne d’une longueur déterminée,
de fiôkpouees par exemple, elle agit
de-ntiis -maivièfês.; i elle frappe la colonne
dg'faqg' (jà'i ■ étOrt-'d'èjfejâafis'ies artères;',; &.
soi déffetïS':db elbqûie'ltê'.'èllé-'Vieiltu.’heïi-rler p
v.sî ellediftend lé diamètreidnsrroncs auérielsi
dans- iine- Idràgtie'uf de'trt>is'pOttCesqaj°ït*lle:
eSci'-t'e; l’irt-iiabiii-r'é -ou là 1 contraétlon de leursl
fibresdïiïs ; une efpace: de mêmeécendue. La1
colonne de fanoo 'hëurtêe--par celle, qui fur-
V.ien.r-é-n arHèrê-, en- reçoie ühfio itnpqlfion:
qu’elle communique à la colbiîpei de.- fang,
qui la. précède;ai&'ce:lle-fci--apuae' troifièihe,
aînfi’ de'jftufey'ïinfi'la, première iînpulfion j
produire -par laconrr.aétion du coeur,fe propage,
de .proche en proche, de la bafe des
& -leurs parois fe raprocbeiit autant qu’ils
avoient-été/lécartés; da même colonne, en
excitant l’iiritabiltdé des fibres 6c leur cou-
traâion , détermine 6c leur''raprochenienc
dans ie fensiranfverfal, & Leur raccoùrciffe-
.mlenï en longueurle fang, prelfe, thalle de
!roiir.es.parts pue pqusanr revèirir en arrière.,
idfoà p recède île mouvement, ôc ou des-val-
| v.ulps séoppofeni à Ton retour T eft dardé en
! avonr; Jaucôlonne qu’il forme eft poulie en
même fens. dans les troncs ou dans les ramifications'qui
artèresnà- 'leur- extrémité'., en fe; commuai-1
quant'! fuctc-fbvement a’ux; différentes > oo-lon-
ngs dans; léfqueltes ôta' petit idéafeaiewtpartager
tollx le fang qui teniplir les artères de
leur origine à leurs dernières rainibcatrons;
en meme-téms là première colonne ,r que
nôus ayons-fuppofée de trois pouces, ayant dif-
rendu d'ans ' une pardijîe- longueur les ' trOlïc-s
artériels , iis revrèhneiit-fureüX-mêmes dans
cette ^étëndtfe <pàr -'l’effet de létal élaftioïté','
en nailfent, 6c y produit les
mêmes effets. Ainfi la circulation fe fa it,
j i-üjrpàitol’impulfipn iquevlé: premier, jet.;de
; fang. dardé . par le coeur ,'iommunique à toute
s les portions de la colonne',n 6c à la co-
j lonne enrièré de fang contenu dans les artè-
j res, depuis la , bafe de leur tronc jufqu’à
j l’extrémitédeleaisramifications; a u. pari’effec
I de l’ékfticiïé rdes-artères ;s ? ^.par.celui de leur
1 irtitabiiiré. Mais cette dernière, caufe paroîc
j agir beaacffiup-.’inoins. puiffaromenri que la
; lèconïie/qùifernhle ayokjl’aéfion la plus forte.
Je ne- poux me difp'.-nfer.de répondre à
! tineobjeétion qui fe prérfente,-naturellement.
- Vous ifuppqfez-jnrra .'.dira.t-oi-L,, que le fang
j eff:.partagé dans;.les anereslen-coionnes qui
fieotoucd-icnt', niais iV.y (forme un rout con*
lrinu;i,6c fi fon ùionifemeui- étoit fucrieflîfy
! de diftânee enidiftancè/camme voiisie fttp-p
potez , ,1a dilatation des artères ne feroic pas
înft-amanéet,,’ comme le taél du poul prouve
q-à’ellerl’eû., rit
i'Jèi réponds tàb cetre.bbje<ftio» -qu’il en- elt
! dé L’impuWion,’ communiquée à la colonne
! toràlefoufati’g&pax le jet que-lscceurallaridê,
6c par la conrraétioh -dès arcères^'-cormiie-du
- choc communiqué à la dernière boule d’une
. férieg. queique -longue qu’elle foir, ce rnouvement
^Ilei'nécelTàirenient & fqcéeflive-
i nient debou’les-en boules pour -arriver à- la-
1 dernière ; celle-ci s’élance cependant aj.ifiiJ
rot que la première eft- frappée; -ôc -fans
qii’on puiffe obferver d’intervalle • é'nxfe cés
deux faits. Les boules ne repréfentent pas
mal oies -portions- oit-colonnes dont je fup-
polé que la férié t forme1 la -'colonne totale
du fa»g-p .de quêlquè -manière qu’on fe