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du fixièmc genre. Ce font ces fottès d’anten- |
nés qu’on connoîf ordinàiremeiit fous le nom
de pcïïinées.
Après avoir décrit la forme des différentes
antennes, 6c en avoir tiré des car a eu:. es
pour claffer les Papillons. M. ;de Réaumut
recherche quel èft l’ufage de.ares mêmes parties
: il rapporte jes différeras fendmens à cet-
égard ; il les réfute & conclut que l’ufage;
des antennes nous eft inconnu. 11 s’occupe
enfuite de la trompe , & il remarque d’abord
qu’elle manque tout-à-fait. à certains
Papillons , quelle eft' très-peu apparente. ik
difficile à découvrir dans d’aurres ; qu’elle
eft fttuée au bas delartête, en devant, entre
les deux yeux , & roulée en fpirale quand
l’infeâe n’en fait pas ufage ; fa fubftai>ce eft
analogue à celle de la corne ; elle eft compo
fées de deux portions égales appliquées l’une
contre l’autre,, & qui laiffent entr’elles un
vuide ou canah le me bornerai à cette courte
analyfe, quoique l’autearentre, par.rapport à
la trompe , dans de très-longs, détails , qui
font intéreflans , mais qui ne font pasTufcep-
tihles d’èxtrait; On lui doit particuHcremént
d’avoir prouvé qu’elle eft compofée de- deux
parties appliquées l’une à l’autre.
6e. M é m o i r e .
Ce mémoire a pour objet la-divifion des
Papillons en dafle & en genres ; il n’y- eft
parlé que des Papillons diurnes. Je ne peux
me difpenfer de remarquer un défaut d’ordre
qui eft frappant en cet endroit ; puifque
l’auteur a déjà traité en partie du même lu-
j e t , & qu’il a dafle en général les Papillons
dans ie mémoire précédent , il revient en
quelque forte fur fes pas dansceluj-ci.Après!
cette divifion générale, il palfe à unedivi-'
fion particulière : il réfulte de cette double
manière de procéder de la confufion & del’ob-
fourité j plutôt que de l’ordre & de la clarté.
L ’auteur commence par la divifion des
Papillons en diurnes , ou qui ne volent que
e jour, 6c en nocturnes du Phalènes qui ne
volent que fa nuit• ; Jil obferve 'qfré de ces1
derniers il y en a qui fe tiennent abfolument
cachés pendant le jour , 6c d’autres qui volent
feulement plus volontiers , où plus fréquemment
la nuit que le jour.
Les-PapillouS'du premier genre , du fécond!
& du rroifièmë-’ , d’après-le mémoire
précédent-*, font dus-Papillons diurnes.; les
trois autres genres font Compofés de Phalènes.
Ceux-ci font ën général plus nombreux
en efpè-césuLîaàÈeur -remarque que les Phalènes
qui fuient ëiv générai la clarté du jour,
redhérchent la mût celle des lumières que
nous allumons ,- éc if'pbfotve que ce font
particulièrement les mâles qui font attires
par ,1’,éclat des lumières.
L’auteur entre enfuite en matière ; il avertit
que les antennes lui ont déjà fervi à daf-
fet les Papillons , que les trompes peuvent
fervir au même ufage , mais que la forme ,
la pofition & le port des ailes fournilfent les
caractères les plus nombreux ; il donne en-
fuite fa méthode , & d’abord pour les Papillons
diurnes : ils ont été divifés dans le mémoire
précédent en trois genres où feétions ;
car un défaut dans la partie dont nous traitons
, eft que l’auteur n’a pas allez fixé & déterminé
fes expreffions.
Les Papillons du premier genre , d’après
le mémoire précédent, font- fubdivifés dans
celui-ci ; ils ont tous des antennes à boutoq ,
caraétère par lequel ils appartiennent au premier
genre ; ils portent leurs ailes perpendiculaires
au plan de pofition , mais le bord
des'aîles inférieures des uns ernbrafle le def-
fous du corps y & celui des autres le couvre
eu deffus ; d’où- réfulte deux fubdivifions ou
deux claffes : il eft facile de remarquer que
cette diftinélion ne peut êtré remarquée
qu’autant que le Papillon eft vivant & libre,
qu’elle ne peut être employée pour le claffer
après qu’il eft mort 3 Sc que pat conféquent j
elle neft d’aucune utilité pour nous appren-
P R E L I M 1 N A I R E .
dre à diftinguer les Papillons dans Pétât où
nous les voyons le plus fouvent, ou nous
en recevons le plus grand nombre , où nous
les confervons dans, les collections; c’en eft
allez pour que nous- puftions ne pas fui vie-
plus loin la me diode de notre auteur , mais
pour ns lai (Ter rien ignorer à l’égard d’un
homme aulîi. juftemexic célèbre. Continuons
Latialyfe.
Les Papillons diurnes font divifés en fix
dalles..
Première chiffe. Antennes en bouton }
aile' perpendiculaires au plan de pofition ;
dcilous du corps embraffé par le bord des
ailes inférieures : Papillons pofés Sc mar-
dians fur fix jambes.
Deuxième dalle. Memes carnéfcères que la
première. Mais les Papillons ne fe pofent Sc
ne marchent que fur quatre jambes; les deux
premières " if en font que de fauffes qu’ils
tiennent repliées , &. qui fe terminent par
des efpèces de cordons femblables aux pen-
dans des palatines. Je. foul’gne ces dernières
exprellions comme ne ptéièmant pas une
idée nette , Sc fourniffant , par conféquenr
un caractère très incomplet.
Troifième claffe. Mêmes caractères que les
deux précédentes j différence en ce que- les
deux premières jambes ne fout pas terminées
de même , mais fi courtes , quelles
font inutiles ,- & qu’on a peine à les apper-
cevoir.
Quatrième claffe. Six jambes véritables-;
antennes en bouton; ailes perpendiculaires
au plan de pofition , dosa t Le bord des-infé
rieures couvre le deffus du. corps , Sc dont
le. bord de diaque aile- inférieure’ eft terminé
par un appendice- en forme de queue. On-
donne aux; efpèces de eecte claffe le nom- de
Papillons à. queue*
Cinquième claffe Antennes! en maffe ; fix
vraies jambes ailes paca Hèles, atv plan- de
a Hijloire Naturelle , Infectes, Taine IF .
clxxxv
pofition- dant l’état de repos> ou jamais affez
relevées pour que les deux fupérieures-rappliquent
l'une contre l’autre.
Sixième claffe. Antennes en maffe ou qui
de leur origine jufques près de leur extrémité,
vont en grofiiliant.
Septième claffe. Antennes en cornes de
Bélier.
7e. M é m o i r e .
Divifion des Phalènes ou» Papillons, nocturnes.,
Avant d’entrer en matière , M. de Rcau-
mur obferve que tous les- Papillons diurnes
ont des trompes , mais-qu'il y en a beaucoup
de nocturnes qui en manquent quelques-
uns en ont de fi courtes qu’on ne les peur
diftinguer qu’à l’aide d’une forte loupe.
Comme ce caraétère n’eft pas facile à faifir,
l’a 11 teur le néglige pour l’ordre méthodique ,
& commence par établir deux grandes div.i-
fions des Phalènes.: celles qui Ont des trompes
; celles qui en. font dépourvues., Sc il range
dans cet ordre celles donc les trompes
ne peuvent être découvertes qu,’à l’aide de la
loupe.
Première claffe. Antennes prifmatiques.
Je remarquerai que les Papillons compris
dans cette clalîe font ceux qu’on, a depuis généralement
appelles Sphinx , de l’attitude de
leur Chenille., ou Bourdons , du bfuit qu’ils
fbnr en volant Sc qu’on les difiingue des
Phalènes , parmi lefquelles notre auteur les
' range.
Seconde claffe. Antennes q.u.i décroiffent
de la bafe à l'extrémité Sc fiaiffeur en pointe.
Les Papillons de ces deux, pceuiiètes daffes
ont des trompes.
Troifième claffer Antennes comme celles
aa