des Papillons de la fécondé cia (Te ; mais point
détrompé.
Quatrième claffe. Antennes à barbe & une
trompe. -•
Cinquième clafle. Antennes à barbe, point
dè trompe.
Sixième clalfe. Les Phalènes dont les
mâles ont des ailes de grandeur' ordinaire ,
& dont les femelles en ont de li petites qu’elles
parodient n’en point avoir. Ce caraéfère
exigeant qu’on connsifle déjà les Papillons
pour lefquels on l’emploie , ne peut remplir
ion objet.
i Septième clalfe. Ailes qui paroilfent com-
po fées de véritables plumes , & femblables
aux ailes des oifeaux.
• Indépendamment des caractères employés
pour divifer les Papillons en clalfes, M. de
Réaumur en propofe dans les deux mémoires
précédens pour fubdivifer les clalfes
en genres ; il les indique feulement, pour
les Papillons diurnes , fans établir la férié
des genres ; ce qu’il fait par rapport aux Phalènes
qu’il divife en dix genres. Les bornes
dans lefquelles nous fommes forcés de hpus
renfermer , ne nous ont pas permis de le
fnivre dans ces fubdivilions.
8e. M i m o I R E.
Des chfyfaiides en général, & à quoi de réel
fe réduifent les transformations apparentes
' des Chenilles en Chryfalides, & dés Chryfd-
lides en Papillons.
‘ L’auteur commence par décrire les chryfalides
; il y dillingue deux faces ; le dos
qui eft uni & arrondi, le ventre qui elt cou
vert de petits reliefs en formes de bandelettes
; il appelle tête la partie d’où naiffienc
ces bandelettes ; il divife enfuite les chryfalides
en deux clalfes générales, les angulaires
8c les arrondies. Les reliefs font bien exprimés
dans les premières , Sc fi peu fenfibles
dans les fécondés, qu’elles paroilfeqt unies.
Les angulaires.deviennent toutes des Papillons
diurnes , & il n’y a que peu des
arrondies qui ne deviennent pas des Phalènes.
M. de Réaumur s’occupe enfuite des
éminences ou reliefs qui fout fur le ventre
des chryfalides ; après avoir parlé de leur
configuration , il traire de leurs couleurs ; il
y en a qui font dorées entièrement, d’autres
par plaques feulement; ce font ces variétés
qui ont fait employer en général le mot
chryfalide tiré du grec , & qui exprime la
dorure de ces inledes : tantôt c’eft un or
foncé , tantôt un or verdâtre , mais toujours
brillant , & qui a l’éclat du poli ; d’autres
chryfalides ont des taches d’argent. Les couleurs
des autres chryfalides font, en généra!,
peu brillantes, & le brun eft leur couleur la
plus commune.
Les transformations ou métamorphofes
font le fujèt qui occupe enfuite notre auteur ;
il remarque que ces expreflions empruntées
des métamorphofes admifes par la fable ,
expriment un prétendu changement , une
mutation de forme , qui ne font pas plus
réels que les métamorphofes décrites par les
poëtes. Malpighi & Swammerdam onx appris
les premiers que les changemens des infectes
confiftent en de fimples dépouillemens
d’enveloppes qui cachoient les parties ; que
le Papillon eft tout formé , & qu’ilcroît fous
les tégumens de la Chenille & de la thry-
falidè ; mais qu’on ne l’apperçoit fous fa
forme que quand il a dépouillé les enveloppes
dé Chenille & de chryfalide..
Après avoir inftruit le ledfeur que le Papillon
eft enfermé fous l’enveloppe de la
chryfalide ; M. de Réaumur examine & décrit
comment ces parties font difpofées &
arrangées fous cette envéloppe ; il apprend
, d’après les auteurs cirés un. peu
plus haut j que le Papillon eft également
contenu fous l’enveloppe de Chenille , qui
recouvre en outre celle de chryfalide ; que
pour s’en convaincre il fuffit de'làilfer quel -
oues jours, une Chenille tremper dans de vinaigre
ou l’efpric dè-vin :ces liqueurs cpaiflif-
fent la fubftance de la Chenille , lui procurent
de la confiftance ; alors en enlevant les
peaux dont la. Chenille aurait changé , &
l’enveloppe de ch t*y fai idc 3 on découvre le
Papillon fous ces tégumenSi
Après les objets dont nous venons de traiter
, notre auteur compare la chenille & la
chryfalide aux oeufs des oifeaux , le Papillon
au jeune oifeau ; ce dernier naît à l’infianc
.où if fort bien conformé de l’oeuf ; le Papillon
, qui n’a fa conformation qu’en fortant
de la chryfalide, ne naît donc , à proprement
parler, que dans ce moment ; le jeune oifeau
a beaucoup à croître , & a fe "fortifier apres fa
naiftance; mais le Papillon à toute fa croi-
fahee , & fa vigueur en forçant de la chryfalide
: l’oeuf d’un oifeau ne-fournir qu au développement
de i’embrion , & non au complément
de grandeur 8c de force de 1 individu;
i! contient la nourriture qu’il fournit ,
8c n’en prénd-poinc au dehors qu il communique
à l’em.brion ; la Chenille eft une forte
d’oeuf qui prend de la nourriture , & qui la
communique , & la chryfalide en eft un
plus conforme à ceux des oifeaux , qui en
Contient , en communique & n’eu reçoit pas
du dehors,
Il ferait très-curieux , ajoute M. de Réaumur
, de cdnrnoît're toures les communications
entre la Chenille & le Papillon , mais elles
dépendent de parties li fines & fi molles
qii’il nous eft prefqu’impoflible de parvenir,
à oet -égard , au but que nous fôuhaîterions
d’atteindre. Les'efforts faits jufqu’à M. de
Réaumur,fe bornent à nous apprendre qu’il
y a des parties propres à la Chenille , étrangères
au Papillon , qu il rejette en devenant
chryfalide , d’autres qui lui font intimement
liées , qu’il conferve , mais qui s’oblicèrent ,
fe deflèchenc & s’effacent: les jambes mem-
braneufes de la Chenille font du nombre
des premières parties ; ainfi que, les mâchoires
, les mufcles même qui lervoient à leur
mouvement ; les parties internes qui apparrë-
noientà la Chenille, & qui s’oblitèrent, font
les réfervoirs de la foie , le canal inteftinal;
Cependant le Papillon a aulîi un eftomac 8c
des inteftins ; mais ces vifeères four greffiers
dans la Chenille, en comparajfon de ce qu’ils
font dans le Papillon. L ’eftomâc & les
inteftins de la Chenille font formés de
deux membranes , une externe , une interne
plus tenue ; quelques jours avant le changement
en chryfalide', la Chenille rejette avec
les éxerémens la- membrane interne qui y
adhère par lambeaux , & en même- rems là
m mbrane externe fe pli fie, s’oblitère , i oefo-
phage fe fépare & fe recire, &c.
Le refte du mémoire eft employé à remarquer
que l'opinion commune eft que les in-
feél-'S contenus fous l’enveloppe de chryfalide
n’ont plus, befoin de prendre de nouvelle
fubftance , mais de fe dépouiller d’une" humidité
fupetflue , dont l’évaporation procure à
leurs ..parties la confiftance ,& la folidité.né-
ceffaires. M. de Réaumur n’admet pas entièrement
cette opinion ; il‘-prouve que' les
.chryfalides perdent peu par l'évaporation , 8c
il penfe, avec bien de la vraifemblance, que
les parties fluides donc tous les membres font
abreuvés , fe changent en une. fubftance qui
fortifie ces parties ; c’èft ainfi que le blanc Si
lé jaune de l'oeuf .fe convettiffent dans les
parties du Poulet. L’évaporation ne diffipe
donc qu’une très-petite quantité de l'humidité
des chryfalides , & la plus forte portion
des fluides dont elles font remplies ferc au
développement,à l’affermilTement, à la con-
fiftance des parties du Papillon. g
9°. M é M O I R E.
Des précautions & des indujlries employées
par diverfes efpèces de Chenilles pour fe mé-
tamorphofer en chryfalides. Comment les)
- chryfalides fe tirent du fourreau de Chenille
; & de la deferipcion des chryfalidesj.
Là fituation de chryfalide eft un état critique.
A fon approche toutes les Chenilles
aa a