
lvj D I S C
trompe. ( c’eft-le Stomox de M. Geoffroi. )
Des infedtes qui s’attachent à d'autres in-
fèdtes ; de leurs Poux , qui font ordinairement
des ..Mitres lefquelles ont huit pactes,
tandis que l’Abeille nourrit un véritable Pou
qui n’en n’a que fix.
Des infedtes qui vivent dans le corps d’autres
infedtes.
Des infedes qui en dévorent d’autres; les
uns lesattaquent à force ouverte , telles font
les Dcmcijjelles , les AJiles , les Carabus , &
ce font de véritables infedes de rapine; d’autres
font obligés d’employer la rufe; tels le
Fourmilion, les Araignées, les Guêpes, qui
vivent en fociété ; les Frelons, quelques ef-
pèces de Guêpes folitaires 8c de Guêpes-Ich-
neumons, ou- enlèvent d’autres infedes pour
fervir de proie à leurs petits qui s’en nour-
rifïènt, ou ils dépofent leurs oeufs dans des
lieux où les jeunes infedes trouvent d'autres
infedes dont ils ont befoin pour leur fervir
d'aliment.-
. Des infectes qui fe nourriflènt dans nos
maifons ; les Mittes de différentes efpèces,
les Blattes, les Grillons, les Teignes des
pelleteries & des meubles, certaines fauflès
Teignes qui rongent les étoffes, d’autres, la
cire, &c.
Malgré la longueur allez conlîdérable de
ce mémoire , il ne contient que des généralités,
mais intéreffantés , inftrudtves, & qui
peuvent être utiles à quelqu’un qui feroit
un travail exprès fur les différens alimens
des. infedes; travail qui ne feroit pas feulement
curieux, mais qui pourrait être fort
utile en éclairant fur les dégâts occafionnés
par les infedes, & les moyens d’y remédier.
Q U A T R I E M E D I S C O U R S .
Sur lu demeure des injectes.
Les infedes habitent tous les endrpits
gai font à la. futface de la terre, & même
O U R S
les premières couches de fon intérieur; ils
font très-abondans dans les eaux. On peut,
par rapport aux endroits'qu’ils habitent, les
divifer en terrèjîres & en aquatiques.
Les eaux ftagnantes abondent en infedes ; les
uns vivent à la furface & plongent rarement;
d autres vivent conftamment enfoncés fous
1 eau ; il y en a qui ne vivent dans cet élément
que dans l’étac de ver, dans celui de nymphe,
& qui s’élèvent enfuite fur la tetre ;
plufieurs, après avoir palïé leurs deux premiers
états dans l’eau, peuvent également y vivre
8c fur la terre dans leur troifième état ; ils font
alory de véritables amphibies. Il y en a qui,
apres avoir vécu dans l’eau, fe retirent dans
la terre pour y fubir leur méramorphofe ,
après laquelle ils peuvent vivre à l’air , quoiqu’ils
habitent l’eau plus fouvent : il y en
a enfin qui, dans leurs premiers états , vivent
en partie dans l’eau , en partie hors de l’eau ,
& qui, après leur dernier changement, ceffenc
d’être aquatiques.
Quelques Araignées & quelques Punaifes
font du premier genre des infedes aquatiques.
Les infedes qui vivent toujours dans l’eau
ne fubiflent pas de métamorphofes,; tels font
les Monocles , les EcreviJJes, les Cloportes 8c
les .Mittes aquatiques , &c.
Ceux qui quittent les eaujt après leur dernier
changement pour n’y plus rentrer font
très-nombreux ; tels font les Demoifelles ,
les Ephémères , plufieurs efpèces de Tipules
8c de Mouches.
Les infedes qui vivent indifféremment
dans ■ l’eau & hors de l’eau , font les Notonectes,
les Scorpions d’eau, &c. mais ils ne.
fortent de l’eau qu’après avoir pris des ailes.
Les Scarabés qui vivent dans l ’eau s’y .
cachent pendant le jour, en fortent le foir,
pour s y replonger le matin. Leurs larves font
conftamment aquatiques ; mais elles quittent
l’eau
P VR É L 1 M
l ’eau & elles entrent en terre pour fe méta-
morphofer. Ces infedes en larvés font donc
aquatiques, terreftres en chryfalides, & amphibies
dans leur dernier état.
La larve d’une petite Tipule a befoin d’avoir
toujours une partie du corps expolée
à l’a ir , l’autre plongée dans l ’eau.
Les Iu les, les Scolopendres, les C loportes,
habitent dans la terre, & n’en fortent que
pour chercher de la nourriture. (’Cette pro-
pofition ne doit pas être prife 1 la rigueur ;
car ces- infedes ne s’enfouiffent que pour fe
cacher, & on les trouvé fouvënt à la futface
de la terre , fous les pierres, dans des
trous, &c. Elle eft plus exadement vraie pat
rapport aux Fourmis). ■ - ■ 1
Plufieurs infedes, comme les larves, qui
rongent les racines, ne vivent que pendant un
tems en terre. Différens Coléoptères fe plai-
fent à fouiller la terre & s’y enfoncent ; la
larve du Carabus doté refteau fond des grandes
fourmilières où elle fe nourrit d’une terre
grade, 8c les Fourmis ne lui font aucun
mal.
On trouve un grand nombre d’infedes
dans le fumier 8c dans les boufes.
Quelques infedes creufent la terre pour
y conftruire un nid où ils nourriffène leurs
petits ; telles font certaines Abeilles, les
Bourdons, &c. Le Fourmilion fe cache dans
le fable pour y attendre fa proie ; unë Araignée
, dont M. l’abbé de Sauvages a donné
l’hiftoire , fe creufe un vrai terrier d’un ou
même de deux pieds de profondeur, le' ta-
pide de fils de foie, le ferme d’un couvercle
compofé de brins de terre liés par des fils de
foie, attaché au terrier par Une forte de pen-
ture, & incliné de façon que le! couvercle
foulevé retombe par fon poids.
Il n'y a point d’endroits où l’on trouve
autant, d’infeéles que fur les arbres & lès’
plantes. Enumération des différentes p&r-
H ijloirt Naturelle, Infectes, Tonte I V .
1 N A 1 R E. Ivif
ties des plantes habitées par des infedtes ;
expofé des différeni'es jjâft'fes’ dès animaux
fut lefquelles on en trouve.
Il y a des infééïes vagabonds, qui, fans
demeure fixe 8c déterminée, courent & rodent
pour chercher les lieux les plus abondans
en nourriture : ce font, en général, ceux qui
vivent de proie ou qui confomment beaucoup,
Comme les Sauterelles.
Ce mémoire eft terminé par une obfer-
vation afiez remarquable. Les infedtes qui
qui pàfient i’hivér fe retirent pendant cette
faifon dans des trous', des fentes de rocher,
de murs, dans dès troncs d’arbres creux ,
fous l’écorce, &c.Il y avoit quelques années,
dans le tems où l’aüteur écrivoit, qu’il é'toit
tombé en Suède , au milieu de l’hiver, pêle-
mêle avec la neige une grande ab'oiïdancé
de plufieurs •infedtes différens qui couroiênt
fur la neigé ; mais une violente tempête avoir
précédé & avoit abattu beaucoup d’arbre*.
C ’eft donc avec un fondement très.prûbabié
que M. de Geer penfeque ces infedtes avoiene
été emportés’ pat la tempête, jètrés hors dé
leur retraite,& difpetfés parlés vents. C ’eff
de même par des circonftances particulières
qu’on peut voit des infedtes fur là neige, &
il ne fauc pas, Comme Ariftofe l’a penfé,
croire qu’elle foit naturellement la demeure
d’aucun infedte.
C I N Q U I E M E D I S C O U R S .
Sur la rejpitation des i-iJéSes.
Malpighi 8c Sw-atrîmerdatü Ont prouvé
que les infedtes refpirent ; ils ont fait leurs
obfervatibns principalement fur des- Chenilles
, & ils ont découvert, dans' ces' animaux
, deux canaux latéraux , de1 la longueur
du corps-, qu’ris ont nommé vdifféaux aériens
, d’autres, vdijfeau'x latéraux qui communiquent
avec.les premiers, & qu’ils ont ap
péViiïtrachées. Enfin, ils oiït reconnü'qtie ceux'
çi aboutiflent1 à dfe's ouvertures externes , auxquelles
ils ont dbniïé" l‘e îïôtii dé jtïgmdics,
h