
D es Colliures.
Le nom de Colliure a été donné par M. de
G e e r , aux infectes .dont il s’agit, à caufe
de la largeur de leur corcelet; on les prendrait
par la forme pour des Raphidies , s’ils
n’en différaient pas pat des étuis ; M. Linné
les a connus & les a placés dans le genre
de l ’A ttelabus.
Caraétères des Colliures. Voye\ la table.
Defcription d’une efpcce.
3e. M é m o i r e .
D e s Carabes & des Cicindelles.
D es C arabes.
M. de Geer penfe qu’il convient de conserver
aux infeâesj dont il eft queftien, le
nom de Carabe en françois, d’après le nom
latin C arabus, qui leur a été donné pat
M. Linné, que M. Schoeffer a adopté, &
il n’eft pas d’avis d’y fubftituer celui de Bu-
prejles , employé par M. Geoffroy.
Caraétères auxquels on reconnoît les Ca
rabes. Voye[ la table. Ils répandent tous ,
quand on les touche , une odeur fétide ; ils
font tourmentés fouvent comme les Scarabés
& les Bourdons , par des Mitres qui fe placent
fous les étuis. Les pkis grands Carabes
de nos pays font longs de huit ou neuf lignes,
les médiocres de fix , les petits de quatre
& au-delfous. Ils font, les uns & les autres,
voraces & camaciers ; ils aiment à fe cacher
en terre ou fous les pierres ; les grands ne
fortent pas de leur retraite le jour , & font
vtaiment noéturnes, mais les petits fe montrent
fouvent pendant le jour. Leurs larves
vivent en terre, & font peu connues.
Defcription-'de huit Carabes de la première
famille , ou de ceux qui n’ont pas
d’aîles ; de douze de la fécondé, ou de ceux
qui ont des ailes , St de quatre exotiques.
J
Des Cicindelles.
Les Cicindelles de M. de Geer font les
infeétes de la fécondé famille des Bupreftes,
félon M. Geoffroy.
Leurs caraétères. V oye£ la table.
Suivant M, Geoffroy, les larvés des C icindelles
fe tiennent dans des trous en terre,
où elles attendent en embufeade les infeétes
qui paffent fur l’ouverture du trou, s’en faillirent
& les d évorent. Dans l’état d’infede
parfait elles font d’une extrême aétiviré, elles
courent & volent avec facilité , elles aiment
les terreins fecs & fablonneux, leurs couleurs
font vives & brillantes ; elles font voraces
& fe nourriffeiit de. différens infeétes
qu’elles attrapent.
Defcription de huit Cicindelles dont les
deux dernières font exotiques.
4e. M é m o i r e .
D e s Buprejles & des Taupins.
D e s Buprejles.
Caraétères qui.les diftinguenr. Defcription
de leurs différentes parties. Leurs larves ne
font pas encore connues' ; on eft fondé à
foupçonner qu’elles vivent dans l’intérieur
du bois. Defcription de douze efpèces donc
les quatre dernières font exotiques.
D e s Taupins.
Caraétères de ce genre d’infeétes. Defcription
dès différentes parties des Taupins ; lorf-
qu’ils font placés fur le dos, ils s’élancent en
l’air, & font un faut qui les remet fur leurspat-
tes. Leurs larves fontforr peu connues. Onfait
feulement qu’elles ont la forme d’un Ver
à fix pattes écailleufes , qu’elles font couvertes
d’une peau auffi écailleufe , & qu’eiles
vivent en terre.
Defcription'de vingt-huit Taupins, dont
les fept derniers font exotiques.
j e. M é m o i r e .
D e s Boucliers , des D erm ejles & des V•'il-
lettes.
D es Boucliers.
Ce font les n': ne! infeét es que le Silpha
de M. Linné , le P eltis ou Bouclier en fran-
çois de M. Geoffroy. Leurs caraétères, la
defcription de leurs différentes parties.
Toutes les efpcces de Boucliers fe nour-
riffent de cadavres, de fubftances pourries
& d’excrémens ; ils exhalent une odeur fétide
, & ils rendent par l’anus, quand ou
les prend , une goutte de liqueur de la plus
mauvaife odeur. Leurs larves vivent dans la
terre, de fumier, des chairs gâtées , & fe
transforment où elles ont vécu; elles ont fix
pattes, le corps alongé , couvert de plaques
écailleufes.
Defcription de quatorze efpèces. M. Gle-
ditfch , Mena, de l’académie de Berlin,
année 17 pi , page 53 , nous apprend que
les Boucliers de la première efpèce fe réu-
niffent en troupes pour creufer en terre des
trous où ils entraînent les cadavres dés petits
animaux 3 tels que Souris, Mulots , ou les
matières excrémentielles j qu ils fe noutriffent
de ces fubftances infeétes, & qu’ils y dépofent
leurs oeufs ; ce qui les a .fait nommer ,fof-
foyeurs.
D es Dermejles.
Leurs caraétères. L’auteur rapporte à ce
genre l’Antrenne de M. Geoffroy , qui eft
le Byrrhus de M. Linné. Il y rapporte éga
lement la Ciftelle de M. Geoffroy, parce que
fes antennes font terminées en raaffe per-
foliée, & que celles de l’Antrenne le font
auftr , quoique la maffe en paroiffe foli.de,
& que les incifions qu’on y remarque foient
mo ns profondes que dans la plupart des
autres Dermeftes.
Les Dermeftes font petits en général; lorf-
qu’on les touche ils retirent les antennes &
les pattes, & ils relient long tems fans mouvement.
Leurs larves ont fix pattes écailleufes;
la tête l’eft auffi, & armée de dents avec
deux antennules ou barbillons; le corps eft
divifé en anneaux, couvert d une peau coriacee
& fouvent velue ; elles fe transforment en
nymphes fans faite de coque ; etles fe nour-
rilfent de fubftance animale deffechee, chair,
tendons , nerfs -, peau , cartilage , ce qui
rend ce s larves crès-dangereufes pour les col-
leétions d’animaux defféches Sc pour les pel-
letteries. Car les Dermeftes vivent dans les
maifons & par-tout où ils trouvent des tffi-
merrs qui leur conviennent. Notre auteur
obferve que les larves des Mouches i deux
aîles , celles des Boucliers & des Dermeftes
conformaient les relies desamroaux que le tems
& les circonftances ont épargnés.
Defcription de quatorze efpèces dont les
trois deruieres fout exotiques.
D e s V rlllettes.
Elles ont été confondues tantôt avec les
'Caffîdes, tantôt avec les Dermeftes, jufqu’à
ce que M. Geoffroy ait reconnu qu’elles forment
un genre diftioét qu’il a nommé B y rrhus
en latin , V nlleues en françois , parce
qu’elles percent le bois , & y font des trous
femblables à ceux d’une vrille ; M. Linné
les a auffi placées dans un genre féparé , d’après
le fentiment de M. Geoffroy ; mais il
a donné à ce genre le nom de Ptinus.
Caraétères qui diftinguenr les Voilettes.
V o ye\ la Table. Elles retirent les pattes & les
antennes comme les dermeftes quand on les
touche, & retient de même fans mouvement.
Defcription de fix efpèces. La première
que l’auteur nomme V rillette opiniâtre , eft
remarquable par la confiance avec laquelle
elle s’obftine à relier fans mouvement quand
011 la touche , & plutôt que de s’en donner
aucun , fe laide déchirer, mutiler , couper