
nil , qu’à celle par laquelle ils fe joignent
aux terticules.
Les teflicules font formées par un vai fléau
foulé fur lui-même , dont les concours font
fortement fixés & retenus par des expansions
des trachées. Ce vaifleau déroulé eâ:
long de près de vingt- fix pouces.
Les véficules féminales font fituées entre
les vaifleaux déférens : mais fans avoir, avec
çes vaiffeaux » aucune communication. Il y
en a .une de chaque coté \ elles contiennent
une humeur moins blanche que les vaifïèaux
déférens 8c tirant fur le gris. Swammerdam
ne doucoit pas que la fécrétion de 1 humeur
quelles-contiennent ne foit 1’ . ffec.de leuror-
ganifafion , 8c il avoir la même opinion à
fégard des véficules familiales de l'homme,
& des qüadr pèdes. Chaque vc fieu le fe termine
à l'extrémité oppofée au pénil , en un
filet qiV s’épanouir en fix autres filets ou
ravons chargés de glandes qui , fuivanr l’opinion
de Swammerdam , fervent à la fécré
tion de l’humeur contenue dans Ie‘' véfic îles
féminales. Les parties qui viennent d’être dé '
çrites font fituées à l’extrémité du ventre,
elles font toutes d’un très-Beau blanc , excepté
les véficules féminales, & leur connexion
cft fi intime*, qu’on a beaucoup de peine â
les reçQnnoicre , & â les féparer.
Parties propres à la. femelle.
L ’ovaire eft fitué dans la partie inférieure
du ventre } il eft compofé de douze conduits,
dont fix font placés de chaque côté ; chacun
des fix conduits aboutit à un feul, les
deux conduits , de chaque côté , fe confondent
bientôt, & n’en forment qu’un, auquel
on peut donner le nom de matrice ou de
vagin ; çe dernier organe s’étend jufqu’à
l’extrémité du dernier anneau du ventre, par
l’ouverture duquel les oeufs font depofés. Cependant
l’orifice de cet anneau peut être regardé
comme la vulve ; on y remarque
àuelques parties que Swammerdam décrit,
fans en dérerminer l’ufage , 8c dont îa principale
eft une forte de fac rempli d’une humeur^
jaunâtre.
2Ç. E x e m p l e .
Hijloire du Coufin.
Le Coufin provient d’un oeuf dont il
fort un Ver qui devient nymphe ; celle-ci
cache l’infedke parfaic ,qui paroît fous fa dec-
mère forme , en dépouillant la peau de nymphe
; on apperçoic fous cette peau, les mem-r
bres de l’infedfee parfaic & le Coufin appartient
donc , comme le Scarabé na^icor/ie,
l'Abeille ^ la Fourmi , au troifième ordre de
changemens; cependant il y a une différenr
ce } elle confifte en ce que les nymphes des
ipiectes qui viennent d’être nommés , font
privées de mouvement, & que celle du Coufin
ne le perd pas ; cet infecte paroît , pat
cette raifon , appartenir au lecond ordre.
Mais en examinant la chofe de plus près ,
du Swammerdam, on reconnoît qu'il n’y a
que la queue de la nymphe du Coufin qui
conferve du mouvement; que c’eft-à laide
de ce mouvement qu’elle fe tranfporte par
un effort commun & unique d’une place à
une autre dans l’eau où elle v it , fans qu’elle
rçmue jamais en particulier , fa tète , fes
pactes , fes ailes., &c. Et notre auteur penfe ,
par cette-. raifon , que cette nymphe doiç
être placée dans le troifième ordre. De plu?
ajoute-t-il , les nymphes ne perdent jamais
toute faculté de mouvoir leur queue, & aq
moyen du mouvement qu’elles en font, elles
changent au moins de fituatipn ; il n’eft donc
pas étonnant que ce mouvement fuffife à un
changement de place beaucoup plus confi-
dérable dans une nymphe qui vit dans l’eau ,
8c fa mobilité ne change rien au fond à la
parité entre foii état & celui des nymphe^
qui vivant dans un milieu où les mouve-
meus font plus difficiles , en exécutent de
beaucoup moins complets.
La femelle du Coufin dépafe fes tçufs \
k
la. fuperficie des eaux ftagnanres. Peu de jours
après il font des oeufs des Vers oblongs ,
qui fe tiennent ordinairement perpendiculairement
dans l’eau , la tête en bas , la
queue en haut , & fou extrémité à la furface
de l’eau.
11 faut, pour fe former une jufte idée du
V e r , & de fes parties , le divifer en tête,
corcelet & queue.
On remarque fur la tête , les yeux , les
antennes , la partie inférieure de la bouche.
Les yeux font noirs, Mes , un peu en forme
de croiitaiit. Les antennes font oblongues ,
applaties , un’ peu coutournées & chargées
de quelques poils à leur extrémité. L’ouver-
sure de la bouche eft triangulaire 8c noirâtre ;
elle eft environnée de faifeeaux de poils que
Swammerdam décrit, & par rapport auxquels
il nous fuflfit de remarquer qu’ils fervent
à diriger les alimens vers l’ouverture
de la bouche.
Le thorax eft renflé & partagé comme en
diverfes feâîons ou éminences ; elles .font
produites pat les ailés & les pattes qui fe
forment en cet endroit , au-defloiis de la
peau du Ver , & de celle de la nymphe ;
il y a d’ailleurs des pinceaux de poils fur les
côtés du corcelet.
nies par deux ex panifions des tra c h é e s8c
que c’eft par la queue que le Ver refpire.
Le ventre eft compofé de huit anneaux ;
mais fi on y ajoufe la queue qui le termine ,
qui eft hériffee de poils, & la partie de cette
queue auffi chargée de poils , qpe l’infeéte
tient au-deffus de l’eau -,. il faudra alors
compter dix anneaux pour le ventre.
11 faut remarquer que quoique le Ver
enfonce quelquefois fa queue, fous l’eau en
nageant, elle ne fe mouille jamais ; qu’elle
fournit des bulles d’air retenues par les poils
qui en écartenc l’eau ; que c’eft la légérecé de
cette partie-qui la- dirige toujours à la fur-
face ; que le ver a la facilité de fe fufpendre
verticalement que les bulles d’air font' four-
. Hifioire Naturelle , Infeües. Tome IN ,
Lorfque le Ver a acquis toute fa grandeur
, il fe change en nymphe. La première
chofe à remarquer , c’eft que les membres de
celle-ci , pulpeux & abreuvés de férofité ,
comme les membres de toutes les nymphes ,
n’acquèren* leur confiftance que par l’évaporation
du fluide fupetflu , 8c que cette
évaporation a lieu pour la nymphe du* Ooii-
fin, quoiqu’elle s’opère au milieu de l’eaù :
la fécondé remarque,. c’eft que le Ver por-
toic fa tête pendante vers le fond d'e l’eau ,
& foutenoit fa queue à la furface ; la polûion
de la nymphe eft dire&ement contraire ; elle
laide pendre verticalement fa queue vers le
fond , & fa tête eft foutenue à la furface pat
le moyen de deux tuyaux qui, par leur forme
, reflemblent à deux antennes. Enfin c’eft
par ces tuyaux que la nymphe refpire , tandis
que le Ver refpiroit par- la quelle. Cette
dernière partie a confervé feule la faculté da-
fe mouvoir, tandis que toutes les autres -l’ont
perdue.
Swammerdam fait ici la- deferiptiou des
parties externes de la nymphe , à travers la
peau de laquelle on découvre l’empreinrq
des membres du Coufin.U faut remarquer dans
cette defeription une nageoire longitudinale
fur la queue , laquelle en facilite les mouve-
meus.
Lorfqu’au bout de quelques jours les rtiem
bres de la nymphe ont acquis leur confiftance,
fa peau fe fend entre les deux cornestmtuyaux
qui la foutiennent à la furface de l’eau ; le
Coufin fort de J’enveloppe de nymphe , &
fes ailes ayant acquis leur développement -,
il senvole. Ses yeux, qui étoient liffes dans le
; Ver , font à-facettes ou à réfeaUq fes antennes
font compofées de'douze articles , & hé-
tilfées de poils. Son aiguillon eft compofé de
cinq pointes ou dhrds- de la plus grande
finefle , contenus dans une gaine où canule
, à travers laquelle ils peuvent être
portés en dehors & retirés en dedans ; outre
cette canule,- il y » fur les' côtés deux demi--
t t