
i j !. M i ï u u ï,
Des Ichneumons.
M. de Géet a déjà décrit quelques Ichneumons
dans le premier volume de fes oeuvres ;
il ne répète pas ce qu’il a d it , il le reéti-
fie , il ajoute de nouvelles connoiftances à
celles qu’il a déjà énoncées, & il décrit de
nouvelles efpèces.
Caraétères de ce genre & fa divifion en
neuf familles. Voyeç la table antécédente.
M. Geer obferve que les antennes des
différentes efpèces d’ich neumons varient beaucoup.
11 penfe que le Cynips 8c VEulophe
de M. Geoffroy doivent être compris, comme
ils l’ont toujours été, dans le même genre
que les Fchneumdns, mais que le Cynips de
M. Linné , qui produit les galles , eft d’un
genre différent.
Defcription de vingt efpèces d’Ichneü-
mons des neuf familles , dans lefquelles l’auteur
divife ce genre. La feptieme efpèce me- j
rite d’être remarquée par la fingularité de
Thiftoire dé fa larve ; elle fut trouvée &
obfervée fur le corps d’une Araignée qu’elle
fuçoit , aux dépens de qui elle vécut, qui,
quelques jours avant de périr , fila une
toile. La larve forma, au centre , une
coque fous laquelle elle fe transforma.
Le mémoire, dont je ne viens de donner
qo’une notice très-abrégée , eft fort inté-
relfant , & la lecture en eft indifpenfable
aux perfonnes qui défirent connoître 1 hiftoire
des Ichneumons en détail.
16e. M é m o i r e .
Des Mouches à fcie.
Les Moochesà fcie, Tentredoenlatin, doivent
le nom qu’on leur a donné en françois , j
à ce que les femelles ont ail Ventre un inf-
trument en forme de fcie.
Caraétères de ce genre.
Les Mouches à fcie font remarquables
par la tarrière des femelles' qui leur fert à
entamer les corps fut lefquels elles dèpofeiic
leurs oeufs , par les oeufs mêmes qui ont à
croître après la ponte , par une conformité
& une reffemblance extérieure entre les différentes
efpèces : l’auteur renvoie, fur ces
objets, aux mémoires de M. de Réaumur;
il décrit enfuite les différentes parties des
Mouches à fcie.
Divifion de ce genre en cinq familles.
Voye\ la table.
Les larves des Mouches à fcie font connues
fous le nom de faujfes Chenilles. Leur
comparaifon avec les Chenilles , & les différences
qui les diftinguent, tant par la
forme des parties de la larve , que par la
manière de fe métamorphofer. Examen des
parties internes des faulfes & des vraies Chenilles
; il en réiulte beaucoup de reflemblance
à l’intérieur, & quelques différences comme
à l’extérieur. Cet examen eft dû à M. de
Geer.
L ’auteur, en traitant des différentes ef-
peces de Mouches à fcie dont il parle, décrit
d’abord les larves ou les fauffes Chenilles,
& enfuite l’efpèce de Mouche qui en provient.
Defcription & hiftoire de douze efpèces
de la première famille.
1 7 e . M e m o 1 R E .
Suite des Mouches à fcie.
Defcription de 17 efpèces de la ze. famille j
de 3 . . de la ; e.
de 5 . dé la 4e.
P R É L I M
18 e. M é m o i r e .
Des Fourmis.
Difficulté d’afligner les caraétères diftinftifs
des Fourmis ; M. Linné 8c M. Geoffroy qui
l ’a fuivi dans cet objet , ont cru trouver un
caraétère diftinétif dans l’écaille pofée verticalement
fut l’étranglement & le corcelet.
M. de Geer remarque que ce caraétère fe
trouve en effet dans beaucoup d’efpèces de
Fourmis, mais que toutes ne l’ont pas, Un
fecohd caraétère , employé par M. Linné ,
eft üaiguillon du derrière; mais il manque
à beaucoup d’efpèces. Suivant M. de Geer,
le vrai caraétère diftinétif des Fourmis con-
fifte en ce que les males 8c les femelles ont
quatre ailes , & que les Mulets n’en ont point.
Ce caraétère a aufti été employé par M,
Linné.
Toutes les Fourmis connues en Europe
vivent en fociété , dans des nids placés en
terre , ou à fa furface,; chaque .famille eft
compofée de mâles & de femelles qui ne
fervent qu’à propager l’efpèce , de Mulets
chargés de préparer, d’entretenir la fourmilière
, de nourrit les petits.
Toute Fourmi provient d’un oeuf; elle
paroît d’abord fous la-forme d’un Ver fans
pattes , à tête écailleufe , qui devient enfuite
nymphe & ihfeéte parfait.’Quelques efpèces
filent des coques fous lefquelles'elles deviennent
nymphes ; & d’autres palfent à cet état
fans s’enfermer fous une coque.
Toutes les Fourmis font engourdies 8c
dans l’inaétion pendant l’hiver. C ’efl: donc
à tort qu’on a cru qu’elles amafient, pour
cette faifon , dés prbvifions pendant l’été.
Leurs 'alimens confident en fruits, grains,
en infeétés m.orts., & quelquefois en inleétes
vivans’; mais elles aiment de préférence toutes
lesfubftances fucrées. C ’eft une pareille fubf-
rance qui les attire „fur les plantes chargées
dé Pucerons , &. que; ces petits animaux y
répandent; car pour les Pucerons, en etixmêmes.,
les Fourmis ne leur font ni bien ni
mal.
M. de Geer, après ces premières notions,
avertit qu’avant de rendre compte de fes propres
obfervatiorts fut les Fourmis , il expofera
en abrégé celles que quelques auteurs modernes
ont faites fur ces infectes, & il commence
par l’extrait des remarques de Leu-
wenhoeck.
Examen des oeufs de Fourmis, ou des produits
de ces infeétes auxquels on donne mal
à propos ce nom. Ce font, ou les larves,
ou- les nymphes incapables de changer de
lieu , de pourvoir à leurs befoins. Les Mulets
leur fourniffent les alimens dont ils ont be-
foin , & les tranlportent lorfqu’il eft nécef-
faire de les changer de place. Leuwenhocck
, a enfuite décrit les vrais oeufs des Fourmis;
■ il en a.donné la figure & celle des Vers qui
en forcent. Ce font les-Fourmis rouges & les
noires qui vivent dans la terre, qui ont ete
l’objet de's obfervacions de Letrsvenhoeck ; il
a trouvé un aiguillon au ventre des premières , *
& n’en a pas trouvé aux fécondés; la piqmvre ;
de celles-en qui il a obfervé un aiguillon ,
caufe de la démangeai fon ; 8c quelquefois de
l’enflure à la peau. Une liqueur .tranfparente,
vêrfée dans l’endroit piqué,' produit ces
fympcômes.
Swammerdam décrit i° . l’oeuf des Fourmis.
i l 'le dit fi petit qu’on a peine à le
voir.
a°.. Le Ver qui en fort , formé de
douze anneaux , & qui fe tient toujours
courbé.
5°. Là nymphe.
4°. Suivant le même auteur les mâles ont
quatre allés, & il fe trompe en ajoutant que
les femelles en-font dépourvues.
ro. Les mâles font plus grands que les
’ouvrières; leurs dents font plus petites, leurs
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