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un traité fur les Cigales, les Punaifes , les
Scorpions aquatiques , ou infedes du genre
du Nepa ; les Punaifes aquatiques, ou infedes
du genre du Notonecla. Ce qui corn
prend le fécond ordre de la divifion des
infedes fuivant la méthode de Linné, ou
les infedes Hémiptères, &c. Cet ouvrage
patoîr par fafcicules ; le premier a été publié,
à Amfterdam, en 17S0. Il y a dans
ce moment, à la fin de 1785, dix fafcicules.
Chacun eft compofé de deux ou trois
planches deftinées aux Cigales, & de quatre
ou cinq qui repréfentent des Punaifes, des
Nepa, ou des Notonecla.-, les planches font
colorées, & relatives au texte qui les pré-
Les Portes lanternes.
Les Feuillées.
Les Croifées.
Les Cigales à ailes fermées.
Les Chantantes.
Les Sautantes.
Les Punaifes en fept familles auxquelles
il n’affigne pas de noms, & qu'il diftingue
feulement pat les caradères qui, félon lui,
les différencient.
Les bornes dans lefquelles je dois me renfermer
ne me permettent pas de tranfcrire
la table des familles que M. Stoll établit
pour les Cigales & pour les Punaifes. Je
me contentetai d’obferver que fes divifions
font affez heuteufes, qu’elles facilitent l’étude
des infedes pour lefquels elles font employées,
que fans applanir toutes les difficultés, elles
les diminuent.
Quant aux Nepa St aux Notoneüa, M.
Stoll ne fous-divife pas ces deux genres qui
font peu nombreux en efpèces.
Les planches m’ont paru d’une très-belle
U R S
cède ; il eft à deux colonnes , une en Hol-
landois, & l’autre en François. Le format
eft in- quarto.
L ’auteur apprend par un avertiffemenr
placé en tête du premier fafcicule, qu’il
avoit travaillé avec M. Cramer à l’ouvrage
que cet habile homme a publié fur les Papillons;
il entre enfuite en matière , il rapporte
les caradères, tirés du fyftême de
M. Linné, des quatre genres dont il fe pro-
pofe de décrire les efpèces, & il divife les
deux premiers genres en familles; lavoir,
celui des Cigales en fix familes.
Fulgora.
Foliacea.
Cruciau,
Deflexa.
Mannifera cctigonU.
Ranatroe faltatoru.
exécution ., très-corredes pour le deffin Si
les couleurs ; les caradères y font bien ob-:
fervés & bien rendus ; les infedes font très-;
aifés à reconnoître.
Les defcriptions font en général concifesÇ
fans manquer de clarté, fans omettre rien
d’elfentiel. L ’auteur y indique la famille de
chaque Cigale & de chaque Punaife, le
lieu où l’infede fe trouve, & il cite quelquefois
les auteurs qui en ont parlé. Mais il
11e paroît pas, à cet égard, avoir porté loin
fes recherches. C ’eft la partie par laquelle
pèche fon ouvrage , fort eftimable d’ailleurs;
M. Stoll auroit rendu un grand fervice s’il
eût donné une fynonymie. En poffcdanr Ies
belles planches on eft à peu près dans le
cas d’un homme qui auroit les individus ,
mais qui, s’il vouloit favoir quels] auteurs
en ont parlé, ferait obligé de lire les différent!
P R É L 1 M t x c v
rens ouvrages fur les infedes. Qui ajoute-
roit à . celui de M. Stoll une fynonymie ,
offrirait dans ce genre un travail très-utile
au public.
Si on place à côté des planches de M.
Cramer celles de M. Stoll, on aura fur Les
Papillons & les Hémiptères deux ouvrages,
très confidérables qui peuvent en quelque
forte , par la beauté St la fidélité de l’exécution
tenir lieu d’une colledion des individus
dans ce genre ; maisil faudrait ajouter
aux planches de M. Stoll, ce qui 11e
manque pas à celles de M.,Cramer , une
fynonymie. Une fuite de planches auffi bien
exécutées pour les différentes claffes d’infectes
formerait une forte de colledion qui
comprendrait un ttès-grand nombre d’efpè-
ces, 8c à- la faveur de laquelle on pourrait
établir une méthode plus fuivie, plus exade
que celle qui nous ont été données jufqu’à
prefent : car ce n’eft qu’en poffédant les ef-
pèces, en les comparant , ou en en ayant
des figures fi exafles qu’elles puiffent en tenir
lieu, qu’on peut parvenir à établir une
méthode qui approche davantage de la per-
fedion, c’eft-à-dire, de rendre l’étude plus
facile, la connoiflance des objets plus aifée
& plus certaine.
S W À M M E R D A M . -
. Swammerdata , Dodeur en Médecine, de
l’Univerfité de Leyde, obfervoit & écrivoit
vers le milieu du fiècle dernier. Ses ouvrages
. réunis compofent deux volumes in-fol. écrits
à deux colonnes , l’une en hollandois, l’autre
en latin , ils font intitulés : Biblianatura , &c,
imprimésà Amfterdam en 1737, & ornés de
planches en taille-douce.
A là tête du premier volume eft placée la vie
de l’auteur, écrite par le célèbre Boerhaave ; il
nous apprend', en finilTant l’hiftoire deSwam-
merdam, qu’il a raffemblé fes ouvrages , que
(îaubius, dont le nom eft fameux par fes eon-
noifiances en anatomie & en chimie, en a fait
la tradudion en latin; qu’il a, lui Boerhaave,
Hijloire Naturelle , Infectes. Tome I F .
1 N A 1 R E.
dépofé à ,1’acadéojie de Leyde toçs .les.ma-,
nu Petits de ce grand homme, tous lés defi-
fios, les planches qu’il avoit exécutées,lui-
même, qu’il a été poffible de réunir, & qui
ont fervi pour l’édition de fes oeuvres Sç
l’hiftoire de fa vie. Ainfi Te Lavant le plus célèbre
du fiècle dernier ràlfembloit lçsoeuVrés
de .Swamrnerdam, 8c en ,a ete 1-cditeur ; un
favant dont la célébrité approché de celle du
premier jes.traduifbit en latin, pour que,les
hommes inftruits de tqutes’les nations pulfent
en profiter. Ces feuU faits hjfforiqués, garans
du fentimeut de, Boerhaave & de celui de
Gaubius fur les oeuvres de Swamrnerdam , fuf-
fifent pour annoncer au lecteur quelle en éftla
valeur. La manière de penfer de ces deux grands
hommes à l’égard de Swamrnerdam, n’a été
depuis qontred.ite par perfoqne, & fa.célébritq
eft auffi générale quelle eft a, 1 abri, des révolutions
du, tems, parce quelle eft fondée
fur des faits Si fuf,'iobfervafion.
Swamrnerdam a traite de plufieurs infeétes
& de quelquesautres animaux ; il s’eft particulièrement
attaché a faire connoître leur orga-
ni&tion; il l’a décrite avec unç clarté, dans
un détail que U nature'des'objets dont il
s’occupoitparoifloit rendre impoffibles.Mais fa
patience , fa dextérité, fon ardeur infatigable
pour le travail, fa Lagache a trouver des moyens
St des inftrumens, ont furmonte toutes les difficultés.
O11 croiroit avoir droit de révoquer
en doute ce qu’il dit avoir vu ; mais il rapporte
comment il eft parvenu a le voir ; il
décrit les moyens, les inftrumens dont il s’eft
fervi, il dirige le ledeur, il découvre avec
lui les parties les unes après les autres, il le
convainc en lui montrant en quelque forte
les objets ; il lui ô‘te le droit dé contefter,
s’il n’a répété les obfervations avec la même
patience-, la même dextérité, en employant
les mêmes moyens & les mêmes inftrumens.
Swamrnerdam, en faifant l’anatomie de
différent infedes appar.tenans_à des genres
très-éloignés, a donné le droit de conclure
pour les claffes intermédiaires, & il a fait
on noitre l’organifation des infedes en gene-
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