
s’en font fetvi en ont rendu l’ufage général.
Caractères des Trips. Voyez la table.
Ils habitent fur les plantes, & en particulier
fur quelques efpèces de fleurs. Ce
genre eft peu nombreux en efpcces.
Defcriptîon de quatre efpcces.
a '. M t x o n u .
Des Pucerons.
Caractères des infectes de ce genre. Voyez
la table.
M. de Geer remarque que les Pucerons
ont occupé trois habiles obfervateurs Leuwen-
hoecfc, M. de Réaumur & M. Bonnet ,
dont le traité fur ces infeétes furpaffe., en
exactitude, tout ce qu’on avoit écrit fur
leur hiftoire. Mais, ajoute-t-il, ils préfen-
rent des faits fi extraordinaires , dans leur
manière de fe reproduire & de fe conferver
d’une année à l’autre, qu’ils ne fauroient
être trop obfervés. Mondejfein , continue-t-
i l , ejl donc de détailler ici les obfervations
que j'ai faites fur plujieurs efpèces de ces infectes
, & dont une bonne partie avoit mime
déjà été écrite avant la publication des mémoires
de M. Réaumur, 6' avant celle du
traité de M. Bonnet.
Le projet de M. de Geer peut être fatif-
faifanf pour lui; mais comme nous faifons
d’ailleurs connoître les ohfervations qui lui
font communes avec les deux auteurs qu’il
cite, nous ne ferons remarquer que ce qui
peut lui être particulier.
Defcription très-détaillée des parties, i ° . des
Pucerons qui ne prennent jamais d ailes ,"
j& 2e. de ceux à qui il en vient.
Deux variétés dans les Pucerons relativement
à leur manière de vivre. Ceux de
la première relient en tout tems à nud fat
les plantes ; ceux de la fécondé donnent naif-
fance, par leur piquure, à des galles dans
lefquelles ils demeurent, où ils foiitprendre
aux feuilles, aux pouces des formes très-
variées. Ce n’eft qu’un Puceron non-ailé,
qui, par fa piquure, produit ces dérange-
mens d’organifation, & qui prépare un logement
à fa nombreufe poftérité.
Defcriptîon de douqc efpèces de Pucerons.
On peut remarquer dans la defcription
de la première efpèce un fait qui prouve
que les pucerons , après avoir produit, pendant
tout l’été , des petits vivans, dépofenc
à l’automne des oeufs qui fe confetvent pendant
l’hiver , & dont il naît des Pucerons
au printems. Ce fait étoit connu ; mais l’ob-
fervation que nous citons en eft une preuve
de plus.
On lit dans la defcriptîon de la neuvième
efpèce des détails très-circonftanciés fur la
manière dont un mâle s’accouplât cinq fois
de fuite, & fans intervalle, avec cinq femelles
différentes de la même efpèce ; on y
trouve aufli la defcription de l’organe du
mâle & des parties de la femelle.
Dans la defcription de la dixième efpèce,
l’auteur prouve contre l’aflertion de Leuwen-
hoeck, que les Pucerons qui deviennent
allés ne produifetit jamais qu’après qu’ils
ont acquis des ailes. L’auteur penfe aufli ,
& il regarde comme une fuite des faits qu’il
rapporte, que: les Pucerons ne font ou que
vivipares, ou ovipares; c’eft-à-dire,que ceux
qui ont été vivipares pendant l’été, ceffent
de produire à l’automne , & que ceux qui ,
dans cette faifon dépofent des oeufs, quoiqu’ils
foient de même efpèce, n’avoient pas
auparavant produit de petits vivans.
ze. M é m o i r e .
Suite des Pucerons.
Defcription de cinq efpèces. La
La première vit fur l’orme, dont elle de-
forme les feuilles par fa piquure.
La fécondé occafionne fur’ les feuilles du
même arbre des véficules. Comme M. de
Réaumur a traité fort au long de cette efpèce
, & que nous avons donné un extrait
de fes obfervations ; nous ne nous arrêterons
pas à celles de M. de Geer.
La dix-feptième efpèce vit fur le fapin ,
& en piquant le bourgeon , elle occafionne
line galle à plufieurs loges d’une conftruélion
finguiière. La defcription de cette galle eft
un objet qu’il faut lire dans le mémoire
même. M. de Geer conclut de fes obfervations
fur cette galle.
r° Qu’elle eft produite par des Pucerons.
ï ° Que les jeunes Pucerons qu’on y trouve
, doivent tous leur naiflance a une mere
qui les a mis bas au-pied de la galle, fous
la forme d’oeufs dont ils ne tardent guere a
fortir.
5° Que' la galle eft toute formée avant
la naiflance des petits Pucerons, & que,
par conféquent, c’eft à la piquure de la mère
feule quelle doit fon origine, & non aux
piquures des petits.... Avant de leur donner
l’être , la mère leur prépare donc un logement
néceffaire & commode.
4° Que la mère meurt & fe defsèche
après avoir achevé fa ponte.
La fuite des obfervations apprend, que
les Pucerons mères , aureurs des galles au
printems, nées en automne dans de pareilles
galles qu’elles, ont abandonnées-, paflent
l’hiver attachées aux branches du_ fapin ;
quelles réfiftent à la rigueur du froid; que
leur développement ne fe fait qu au printems,
& qu’alors elles occafionnent les galles
dont il eft queftion.
Riftoire Naturelle, Infectes , Tome IF .
4 ' M é m o i r e .
D es Faux-Pucerons.
Ce font les Chermes de M. Linné, les
Pfylles de M. Geoffroy ; ils ont beaucoup
de rapports par leur forme, leur grandeur,
leur lenteur, par les touffes cotonneufes dont
ils font fouvent couverts, avec les vrais
Pucerons; mais ils en diffèrent par des ca-
raétères notables , & en particulier par leur
manière de vivre & de fe reproduire.
Caractères de ce genre.
Tous les faux Pucerons deviennent allés
après avoir changé de peau une-dernière fois,
ils font ou mâles ou femelles. Ils s’accouplent
après avoir acquis des allés, & les femelles
font ovipares; ils ont les pattes poftérieures
propres à fauter , & ils exécutent des fauts
qui les ont fait nommer par M. de Réaumur
Mouches fauteufes.
M. de Geer s’eft affuré qu’une efpèce de
faux Pucerons qui vit fur le faule, paffe
l’hiver fous la forme de Mouche dans quel-
qu’abri qu’il n’a pu découvrir, que les faux
Pucerons en fortenr au retour du printems
pour s’accoupler, & qu’ils dépofent alors leurs
oeufs fur les branches des arbres dont ils
tirent leur nourriture ; il conclut de cet exemple
particulier pour le genre entier, & fe
fonde fur ce qu’à l’automne toutes les ef-
pèces font allées, circonftances avant laquelle
elles ne fe.reproduifent pas. 11 penfe que fa
fuppofition doit être admife , jufqu’à ce que
l’obfervation ait appris des faits" contraires.
Les faux Pucerons font affez nombreux
en efpèces , quoiqu'ils ne le forent pas autant
que les vrais Pucerons. On les trouve
fur beaucoup d’arbres & de plantes. Mais
en particulier fur le buis, le poirier, l’aune,
le frêne, le bouleau, &c.
Defcription de trois efpèces.
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