D e s Coufins.
Caractères de ce genre, 8c defeription dé-
r'aillée des différentes, parties du corps des
Confins. M. de Geer obferve qu’ils ont été
décries par un grand nombre d’auteurs modernes
; que Swammetdam en a donné d’excellentes
figures ;que cependant celle qu’il donne
de la trompe n’eft pas exafte, mais que pour
connoître parfaitement tout ce qui concerne
les Confins, il fauc le chercher dans ce*que
M. de Réaumur a écrit fur ces infeftes, &
qu’en faveur de ceux qui n’ont pas les ouvrages
de ce favant, il donne l’extrait defon
mémoire fur les Coufins. Comme nous donnons
la notice des OEuvres de M. de Réaumur
fur les Infeftes, nous ne nous occuperons pas
de l'extrait que préfente ici M. de Geer. Nous
remarquerons, comme nous Savons déjà die
à l’occafion des Taons , qu’il allure avoir
obfervé que ce font les Coufins femelles feuls
qui nous piquent, & que jamais il n’a été
pique^ par un Coufin mâle, quoiqu’il fe foit
trouvé fouvent au milieu d’un grand nombre,
& que les femelles l’aflailliirent.
Defeription & hiftoire du Coufin commun.
7 '. M É M ’ o I R E.
Des Tipules.
Caraftères des infeftes de ce genre. M. de
Geer penfe que la Mouche-S aine-Marc, dont
M. Geoffroy a fait un genre particulier fous
le nom de Bïbïon, Bïbïo, en latin, eft une
T ip u le ,& qu’on ne doit pas en faire un genre
particulier, que la différence qu’on remarque
dans les antennes ne fuffit que pour fufc-
divifer la Mouche-Saint Marc en une famille
du genre des Tipules.
Defeription des parties du corps des Ti-
pilles. Diyifion de ce genre en quatre familles
d’après la forme des antennes. SubdivifioiT
des Tipules en grandes, petites & moyennes.
Les premières ont un pouce & au-delà de
longueur, les fécondés font delà grandeur des
Coufins communs, & les moyennes ont une
taille entre deux. Plufieurs efpèces de petites
Tipules s’élèvent en nombre infini de la fur-
face du terrein , redefcend"nr, remontent &
forment des fortes de balancemens en pro-
duifant un fon aigu.
Defeription de trente-fept efpèces de T i pules.
M. de Réaumur , des ouvrages duquel
nous donnons un extrait, ayant traité de 1 hiftoire des Tipules, il eût été fuperflu de
de rapporter ici ce qu’en dit M. de Geer;
mais nous devonspemarquer qu’en décrivant
plufieuts efpèces, il a fait leur hiftoire particulière.
Nous aurions defiré en pouvoir donner
uns notice. Les bornes preferites nous
forcent de renvoyer à l’ouvrage même, le
leifeur qui deficeroit une connoiffance com-
plette de l’hiftoire des Tipules, tant générale
que particulière, j
8 e. M é m o i r e .
Des Gallirjecies.
Les Gallinfeftes , Coccus de Linné, font,
quant aux femelles des infeftes aptères ,
quant aux mâles des infeftes à deux ailés j
beaucoup plus petits que leurs femelles ;
celles-ci palfenr l’hiver attachées aux branches
dedifférensarbres; elles s’y tiennent par une
trompe qui leurfert àfucet la fève , elles croif-
fent au printems , & elles font fécondées
psr les mâles qui les cherchent. Ces derniers
ont à l’extrémité du corps deux filets entre lef-
quels eft une forte d’aiguillon, qui eft la partie
mâle ou fon enveloppe ; ils n’ont d’ailleurs
ni trompé ni mâchoires : la femelle
fécondée, pond des oeufs auxquels elle fert
de couverture & d’enveloppe en les couvrant
de fon corps.
Caratftères des infetftes de ce genre. Voye\;
la table.
Les jeunes Gallinfeéles nées fous le corps
de leur mère au printems, en fortent, fe
répandent fur les feuilles ou les tiges, mais
fans s’y fixer entièrement; à l’automne, elles
s’attachent aux branches, les femelles, pour
le refté de leur vie, & les mâles pour jufqu’au
printems fuivant. Alors ceux-ci (e métamor-
phofent fous leur peau qui leur fert de coque.
Defeription & hiftoire de la Gallinfecle
ovale àe ['orme, de la Gallinfecte ronde du
J'aiîle.
Defeription d’une Gallinfetfte exotique (la
Cochenille ). M. de Geer en a reçu de vivantes
de Tille de Saint-Euftache, ce qui l’a
mis à portée d’en donner une defeription
plus exaéte qu’on n’avoit pu le faire encore,
& de décrire les antennes qui font toujours
brifées dans les Cochenilles du commerce.
Mais il avertit qu’il n’eft pas fur que les Gal-
linfeftes de l’ifle de Saint-Euftache foient les
mêmes que celles du Mexique, qui fourniflent
la Cochenille, quoique toutes deux vivent fur
la même plante. Il n’a non plus été à portée
de décrire que des femelles.
T O M E dernier.
Ce tome eft regardé comme un ouvrage
pofthume. Il paroît cependant que le
manuferit étoit complet avant la mort de
l’auteur ,& qu’on n’a fait que le rendre public.
Il contient la defeription des infetftes
Aptères , ou qui n’ont point d’ailes ;
il eft divifée en neuf mémoires , fuivis d’un
dixième, fervant de fupplément, & dans lequel
on trouve la defeription de quelques infetftes
ailés.
Enfin ce volume, & les oeuvres de M. de
Geet fur les infetftes , font terminés par la
récapitulation de la diftribution des infetftes
en clalfes, en ordres, en genres & en familles,
avec une table générale de divifion de ces animaux.
C L A S S E XI .
C A R A C T E R E S .
Point d’ailes, fix pattes, bouche à trompe.
Les infetftes de cette clafle palfent par l’état
de nymphe.
G e n r e LXXXII. La Puce, Pulex.
Six pattes, dont les pof-
térieures font longues &
propres à fauter ; deux yeux;
courte trompe recourbee ;
antennes filiformes ; anneaux
du ventre couverts
de pièces écailleufes.
C L A S S E X I I .
Point d’ailes, fix pattes; huit yeux de
chaque côté de la tête ; antennes fétacées ;
trois filets au derrière ; corps couvert de petites
écailles.
G e n r e LXXXIII. La Forbicine, Forbicina.
G e o e e . Lepifma. L i n n .
Six pattes ; deux yeux
compofés ; deux barbillons
à la tête ; antennes fétacées ;
trois filets au derrière; corps
couvert de petites écailles.
LXXXIV. La Podure, P o dura.
Six pattes ; huit yeux de
chaque côté de la tète ; antennes
filiformes ; queue
fourchue repliée fous le
ventre , au moyen de laquelle
elle faute.
LXXXV. Le Terme, Termes. L inn.
Six pattes ; deux yeux à
réfeau ; antennes fétacées
ou filiformes , plus longues
que le corcelet; bouche à
deux dents au devant de la
t ê t e ,& quatre barbillons
mobiles.
n ij