
de couleur blanche jaunâtre ; il en fort une
latve hexapode qui nage auflî tôt ; elle a
beaucoup de reffemblance avec une petite
Scolopendre. Sa defcription très-détaillée.
M. Roefel & M. de Geer ont renté d'élever
de ces larves dans des poudriers ; mais elles
font toutes mortes au bout de quelques jours;
cependant , M. Modeer , dans les mémoires
de l’académie royale des fciences de Suède ,
année 17 io, p. 214 , fans rapporter comment
il eft parvenu à obferver les larves des Tourniquets
, dit qu’au commencement d’aout
elles montent de l’eau fur les rofeaux , fe
fixent fur fes feuilles , s’y entourent d’une
coque de fubftance , femblable à du papier
gris , quelles deviennent nymphes dans cette
coque, qu’à la fin du mois elles en fortent
fous la forme de Tourniquets qui fe précipitent
dans l’eau aufli-tôt. Le même auteur
ajoute que les nymphes des Tourniquets
font fouvent détruites par des Ichneumons.
Des Hydrophiles.
M. Geoffroy eft le premier qui ait fait un
genre diftind des Hydrophiles, & qui les air,
avec raifon cependant, féparé des Ditifques.
Caraétères diftinétifs des Hydrophiles ; defcription
de leurs parties différentes; les mâles
ont, vers l’origine des deux tarfes antérieurs ,
une pièce applatie , irrégulière & angulaire ,
garnie en deffous d’efpèces de fuçoirs concaves
8c velus ; ces pièces font ordinairement
circulaires dans les ditisques ; elles fervent au
mâle pour s’attacher à la femelle.
Les HyJrophiles & les Ditifques font car-
«aciers; ils fe noutriffent deUous les infeéfes
qu’ils peuvent attraper, & ils les faififfent
de leurs deux pattes antérieures dont ils fe
fervent comme de mains.
Quoique les Hydrophiles & les Ditifques
puilfent vivre long-tems fous l’eau , ils ont
befoin de venir de tems en rems refpirer l’air
à fa furface ; pour y parvenir ils fe tiennent
dans un état de repos, & eomme ils font
plus légers que l’eau , ils font portés à fa fu-
perfi.ie ; mais leur équilibre eft tel que
l'extrémité pofterieure du corps fumage & eft
plus élevée que l’eau ; les infeéfes écarrenc
alors & bai fient un peu leurs étuis; il fe forme
entre l’eau 8c le defTous du corps un
vuide où l’air eft admis , & duquel il eft
porté à l’orifice des ftigmates placés fur les
côtés , au bord 8c au-deffous des émis ; à
l’inftant de plonger, les Hydrophiles & les
Ditifques ferment leurs étuis 8c bouchent
les ftigmates que l’eau ne touche jamais. Ces
infeéfes vivent dans toutes les eaux douces,
mais en plus grande quantité dans les eaux
ftagnantes ; c’eft à l’entrée de la nuit qu’ils
fortent de l’eau, & qu’ils prennent leur vol
pour paffer d’un étang ou d’une marre à une
autre. M. Lyonet nous apprend qu’ils favent
filer avec leur derrière , une coque où forte
de nid dans lequel ils pondïnt, & ils renferment
leurs oeufs ; qu’ils adaptent à ce
nid une efpèce de c ru e dont l’ufage eft de
le conferver-en équilibre. Les larves des Hydrophiles
& des Ditifques snt à-peu-près la
même forme ; elles font hexapodes , alon-
gées , plus minces vers la queue; leur rete
eft groffe , écailleufe , garnie de deux fortes
dents qui leur fervent pout faifir leur proie;
elles font très-carnacières , & elles vivent
d’infeétes aquatiques ; .elles ont befoin de
refpirer l’air quelles reçoivent en plongeant
la tête en bas , la queue élevée hors de l’eau
par le moyen de deux flocons de poils qui
aboutilfent à l’ouverture par laquelle elles
pompent ou-reçoivent l’ait.
Les larves s’enfoncent en rerre pour devenir
nymphes ; ces infeéfes font alors tetref-
tres , aquatiques dans l’état de larves , &
amphibies dans celui de Coléoptères.
Il y a dès efpèces d’Hydrophiles & de
Ditifques qui ont plus d’un pouce de long,
tandis que d’autres efpèces ne font pas plus
grandes qu’une mouche commune.
Defcription de cinq Hydrophiles.
Des
Des Ditisques.
Caraétères qui les diftinguent ; leur defcription
& celle de leurs larves. Defcrip-
tion particulière de quatorze efpèces.
T O M E Y .
Le cinquième volume eft la fuite du précédent
; il contient huit mémoires. Il corn-,
mence par l’hiftoire des infeéfes à étuis durs
de la fécondé feétion ,ou de ceux à cinq articles
aux deux premières paires de tarfes , &
quatre feulement à la dernière.
P r e m i e r M é m o i r e .
Des Cantharides , des Cardinales, des Mor-
dellss & des Ténèbrions. -
Des Cantharides.
Caraétères qui les diftinguent ; M. Linné
les a réunies dans le même genre que le Meloë.
Mais M. Geoffroy les en a féparées ; 8i
il a établi deux genres, l’un des Cantharides,
Cantharir; l’autre du Melot, P rofeam-
btcus , & Profcarabé enTrançois.
Divifion des Cantharides en non ailées, à
demi-étuis , & ailées,à étuis entiers.
Suivant M. de Geer , la Cérpcome dont
M Geoffroy a fait un genre particulier,
Ccrocoma , que M. Schaeffer nomme Méloe,
& que M. Linné a défighée par la phrafe fui-
vante : Meloë Scdefferi , alatus vïridïs , pè-
dibus luteis , àntennis mare abbreviati's c4a1;a
tis , eft une Cantharide.
. Defcription & hiftqiret d’une Cantharide
fans aile., c’eft le Meloë, Profcarabé de M.
Geoffroy. Sa larve eft hexapode , d’un jaune
d’acre , avec les yeux noirs , la tête un peu
ovale , garnie-de deux antennes & de quatre
barbillons. ,M. de Geer ayant remarqué une
r.elfemblance complette entre cette larve &
de petits vers qu’on trouve attachés fur une
mouche velue à deux ailes, [mufo.a intritaria
de Linné, fyft.nat.éd. 12, pag. .98 5,11“ . 3 ;,)|
Hijloire Naturelle , InfççTcs. Tome VI.
pour s’affurer. fi les larves étoient de même
efpèce , jetta dans un poudrier ou il teuoit
enfermés des individus de cette efpece de
mouche , qui furent aufli-t-ôc alfaillis par
les larves ; il répéta cette expérience plufieurs
fois ; mais laite de fournir aux larves, des
mouches qu’il ne trouvoir pas aifément, elles
périrent. 11 conciud cependant que ces mou-
i ches , & peut-être d’autrés infeéfes , fervent
de pâture aux larves du Méloe. Quelque
vraifemblable que. lui paroiffe la preuve de
cette affection , il me femble que 1 expérience
n’eft pas affez complette- pour être décifive ,
& conclure que les larves du Méloe fe nour-
riffent en fuçant d’autres infeéfes.
Defcription de quatre autres Cantharides ,
dont la première eft celle dont on fe ferten
médecine , & les deux dernières font exotiques.
,
Des Cardinales.
O11 les a confonduesou avec les Téléphores,
ou avec lçs .Leptures. ,1 jufqu’.à M.. Geoffroy
qui en a fait un genre diftinét. V:ye% les ca-
iraétèresà la table.
Les larves des Cardinales ne fout pas connues.
Defcription de fix efpèces dont les deux
dernières font exotiques.
Des Mordelles. . .
Caraétères de ce genre. L ’auteur avoue
qu’il 11e les trouve pas allez ■ marqués pout
qu’il foit facile de diftinguer les mordelles ;
il n’en connoît qu’une efpèce qu’il décrit.
Des Ténèbrions.
Leurs caraétères diftinéiifs. Différence remarquable
des uns qui ont des ailes , .aux
’ autres qui n’en ont pas. Plufieurs vivent dans
les maifons; une efpèce fe trouve fréquemment
dans la farine qui fert de nourriture à
fes larves; d’autres larves du; même genre
vivent fous l’écorçe des arbres jabattus , &-
rongent l’aubier ou Je bois»
m